samedi 23 juin 2012

PETITE CHRONIQUE BULGARE

La cathédrale de Varna









D'un séjour à Varna, en Bulgarie, l'une des particpantes à l'atelier est revenue avec des images plein la tête, des souvenirs en veux-tu en voilà, et un petit texte pour nous les faire partager.













Quitter Paris de bon matin accompagné par un soleil magnifique, survoler les Alpes où scintillent lacs et crêtes enneigés.
Quelques heures et c’est l’arrivée à Varna, sous la pluie. Varna doit être une belle ville sous le soleil : grandes et larges voies, nombreuses églises, monastères, beaucoup de terrasses… Mais à cet instant tout est gris, les belles allées pavées sont bien glissantes.
Autour de la route, les forêts sont denses, très vertes, les champs de maïs et de céréales qui s’étendent à perte de vue sont bordés de lupins et de coquelicots qui mettent un peu de couleur dans ce paysage noyé de grisaille.
Nous faisons une grande partie de n os visites sous une pluie diluvienne. Rando en jeep : super mais sous la pluie et dans la boue. Dégustation de miel, très pur et délicieux. Arrêt pour apprendre à fabriquer un tonneau, intéressant. Visite chez un surprenant potier qui, en quelques minutes, transforme une boule de glaise en un magnifique vase décoré de plusieurs couleurs. Surprenant aussi cette lessiveuse dans la nature, alimentée par un torrent, discipliné par un astucieux système qui se jette dans un large bac cd deux mètres de profondeur. Elle lave des couvertures rien que par la force du courant en imitant les mouvements du tambour de nos machines modernes et les rend plus douces que le plus performant de nos adoucissants.
Pays de monastères, d’églises, de vestiges religieux où brillent des icônes couvertes d’or.
Bel artisanat, tissus brodés et très colorés qui se transforment en superbes costumes folkloriques.
Partout nous sommes reçus avec le sourire et la traditionnelle brioche trempée dans des sels parfumés. Et puis le soleil revient enfin. Baignades, la mer est toute proche, la piscine un peu fraîche, nous flânons.
Nous avons presque épuisé ce qui, dans cette partie de la Bulgarie, pouvait nous aider à faire connaissance avec ce pays si proche et si loin de nous.

Monique

dimanche 17 juin 2012

OBJETS PERDUS / OBJETS TROUVES

36, rue des Morillons à Paris : entre 600 et 700 objets perdus échouent chaque jour. Enregistrés et étiquetés par une escadre de 37 personnes, ils sont classés et conservés sur quelque 530 m² d'étagères... Seuls une centaine d'objets par jour sont réclamés par leur propriétaire. Aussi dans les sous-sols, on trouve : robes de mariée, dentiers, crâne, crocodile empaillé, cornemuse, poupée gonflable, téléphones portables, doudous d'enfant, masque de la seconde guerre mondiale, album de timbres rares, parapluies, urnes funaires...


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Je me suis rendue aux objets trouvés, au 36 rue des Morillons dans le XVe arrondissement. On me demanda ce que j’avais perdu. J’ai répondu : mon doudou, ma moto, ma pompe à vélo. Ils m’ont proposé un porte-manteau. Oh, oh…
J’ai demandé ma perceuse, mes berceuses, ma liseuse. Ils n’avaient qu’une barboteuse. Oh, oh…
Je cherche mon missel, ma crécelle. Ils m’ont offert du vermicelle. Oh, oh… Je cherche mes lorgnons, mes rognons, mais non pas des oignons !
Où sont mes mouchoirs, mon armoire et mes loirs ? Non, je ne veux pas d’un hachoir !
J’ai perdu une andouille, une gargouille, et ma cagoule, mes rubans et mon caban mais je ne veux pas d’un forban.
Je sais, je perds tout, mais garder tout.
Je ne reprends que mes bichons, mes chansons, mon saucisson, mes cornichons. Oh, oh…

Mireille

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Il existe à Paris un immense entrepôt où chacun peut venir chercher ce qu’il a perdu. Entre autres objets, on peut trouver, classés selon leur catégorie :
1 – le DO de la clarinette qui manque aux scouts ou aux colonies de vacances pour marcher  et avaler les kilomètres sans rouspéter.
2 – La titine que cet homme recherche désespérément depuis si longtemps, sa chère titine sans qui la vie n’a plus de sens.
3 – Le chat de la Mère Michel, disparu dans les casseroles du Père Lustucru ?
4 - L’arche perdue responsable du naufrage de ses occupants, perdus eux aussi ?
5 – Une lettre ou deux, détachés des enseignes de commerces et nous donnant à lire Bo..anger pour Boulanger.
6 – Le temps qu’on ne peut jamais rattraper, objet de biens des soucis pour celui ou celle qui l’a laissé filer, inconscient peut-être des conséquences de son manque de vigilance.
7 – Des fleurs bleues : à l’époque d’Internet, il y a-t-il encore des jeunes filles romantiques et innocentes ?

dimanche 10 juin 2012

UN PRENOM, C'EST TOUTE UNE HISTOIRE

"Je m'appelle..."
Ecrire sur son prénom, voici le thème du jour.

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On m’appelle Rose. En réalité, je m’appelle Rosa. Comme pour beaucoup de personnes de ma génération, mon nom de baptême me vient de mes ancêtres. Ce qui est surprenant, c’est que contrairement à la tradition, je n’ai pas de second et encore moins de troisième prénom. Née Rosa, en France on m’a toujours appelée Rose. Pour ma famille et un petit cercle d’amis je suis Rosette, et maintenant mamie Rosette. Côté administratif, je suis bel et bien Rosa, fille d’Italiens, j’ai été baptisée sous ce nom à New York où mes parents avaient émigré, dans une petite église de Little Italy, près de Washington square…

samedi 2 juin 2012

LES MOTS DE LA METEO

Sur des petits papiers à tirer au sort sont inscrits des mots "de la météo" : brume, vent, pluie, soleil, ouragan... Chaque participant récolte un mot différent et écrit un texte-surprise pour les autres.

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BRUME

Brume encore épaisse des matins de mars
Dans l’instant où la terre
Des frimas se libère
Pour enfanter le blé
A l’automne semé
Dans l’instant où la fleur
Jaillit dans la douceur
Sous la tendre rosée
De l’aube renouvelée

Brume légère et fragile d’avril
Dans l’instant où renaît
Dans les bois, dans les prés
Et la faune et la flore
Pour habiter l’aurore
Dans l’instant où l’enfant
S’égaye dans le vent
Sourire qui s’envole
Courant dans l’herbe folle

Brume impalpable de mai
Dans l’instant où l’oiseau
Nous joue de son pipeau
Les premières mesures
D’un mois qui s’inaugure
Dans l’instant où le chêne
Sent monter dans ses veines
La sève qui s’active
Comme torrent d’eau vive

Brume inattendue de juin
Dans l’instant où la brise
Pourchasse l’eau grise
Le voile de brouillard
Qui embue son miroir
Dans l’instant où le ciel
Chauffe au grand soleil
Dégrafe son corsage
De nuées en bordages

Chrisitane

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VENT

Je l’aime quand sur l’océan il soulève les vagues pour les transformer en une écume blanche. Quand il fait sur une petite plage une tempête se sable presque comme au Sahara.
Quand il joue avec les nuages pour en dessiner des figures merveilleuses et fantastiques, et aussi quand après la pluie, il agite les perles brillantes d’une toile d’araignée dans un buisson. A la campagne, comment ne pas s’extasier devant les vagues bleues d’un champ de fleurs de lin ou des ondes d’or qu’il forme avec les épis de blé mûrs.
Au printemps, c’est lui encore qui nous offre une pluie de pétale de roses, cadeau des prunus en fleurs.
A l’automne, il déroule un tapis de feuilles qui craquent sous nos pas. C’est aussi à l’automne qu’il fait chuter les délicieuses châtaignes que nos dégusterons bien rôties le soir pendant les veillées d’hiver.
Vent doux et chaud du sud, vent fort et froid qui siffle à nos oreilles. Le vent, c’est le souffle de la vie.
Quand d’un coup il s’arrête, c’est le vide, le silence. On se prend à guetter son retour, il nous apporte tant.
C’est grâce au vent que l’on peut admirer le vol d’un oiseau, ailes écartées qui se laisse porter par son souffle, et le vent dans les branches et, encore, non, je m’arrête… La tempête tourbillonne dehors. Je m’habille et je vais en profiter, du vent.

Monique

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NEIGE

La journée promettait d’être belle et je me réjouissais en ouvrant les volets de ce matin 24 décembre. La neige était là. Depuis deux jours, nous la pressentions. Un ciel bas, jaunâtre et le froid aux pieds qui nous faisait dire « Ca sent la neige ! ». Le silence inhabituel m’a fait sortir de mon lit le cœur battant