dimanche 28 octobre 2012

TOURNESOL

Tournesol, des acrostiches pour raconter une fleur unique en son genre et la fameuse équipe d'animation qui sévit sur Gentilly

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Toutes ensemble, elles suivent la course du soleil
Océan d’or s’offrant à nos regards.
Un peintre ébloui a posé son chevalet
Rêvant de reproduire sur la toile
Nuance et prestance avec exactitude.
Éclatantes en été de ce jaune lumineux
Sombres et tristes à l’automne, mais bientôt récoltées
Oh, fleurs merveilleuses et bienfaitrices
Louons la nature de vous avoir créées.

Tandis que nous profitons de la retraite
Organisant nos loisirs,
Une équipe est au travail
Recherchant les meilleures sorties : nature, musées, théâtre…
Normalement, chacun et chacune peut trouver son bonheur
En été, c’est  l’apéro du jeudi au parc Picasso
Scrabble, jeux de cartes, patchwork, écriture
Occupent agréablement les après-midi d’hiver
Le loto enfin réunit tous les suffrages.
 
Colette
 
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Tournesol, nom de nombreuses associations
Ornement radieux de leur publicité,
Une idée reposant sur l’amitié,
Réunion de citoyens désintéressés,
Ne laisser personne isolé, à la maison, à l’hôpital,
Etablir de nouveaux rapports, créer des échanges.
Solidarité, réconfort, visites, ateliers,
Occupation fraternelle pour les plus dévoués
Liens à jamais tissés pour tous les concernés.

 
Toile de maitre : « Les Tournesols »
Objet du travail du peintre : 
Une touche par ci, une ligne par là.
Reproduire la nature, c’est sa volonté,
Ne pas s’éloigner de son sujet,
En conserver toute sa réalité,
Son mouvement, sa vitalité,
Oh ! Que de couleurs, il doit poser !
Le bouquet de Van Gogh est là, pour l’éternité.







Traversant les océans depuis la lointaine Amérique,
On a vu surgir dans les champs, sur leurs longues tiges,
Une de ces plantes merveilleuses aux fleurs jaunes
Ressource incomparable comme le maïs !
Née sous le nom d’hélianthe, bientôt elle se convertit
Européenne, elle devient «tournesol» pour son originalité,
Sous le soleil, tournant vers lui, comme aimantée !
Oublions huile et gastronomie ! Dans un vase, regardons ces fleurs !
L’or de Van Gogh, immédiatement, fera notre bonheur.



mardi 23 octobre 2012

DES HAÏKUS POUR DIRE LA FRONTIERE


Sur la frontière
Comme un funambule
Oser le risque


Saint Gingolph, Français d'un côté et Suisse de l'autre
Douanier sous la pluie
La barrière se lève
Vive la liberté

Sur la frontière
Le douanier nous guette
Frissons garantis

Cadeaux, souvenirs
Remplissent le coffre
Rien à déclarer

La frontière est là
Les oiseaux la franchissent
À tire-d’aile

Au loin la frontière
Comment aller au-delà
Rêve d’émigré

Saut vers l’inconnu
Plaisir de la découverte
Un autre monde


Colette

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Frontières de larmes
un océan nous sépare
toi mon enfant ma vie.

Frontières du bonheur,
insouciant, inconstant.
Rires, pleurs, joies et peines
Frontières de la haine,
guerres et paix se succèdent
conflits perpétuels

Frontières condamnées
familles séparées en pleurs,
politique des hommes



dimanche 21 octobre 2012

FRONTIERES : HISTOIRES ET REFLEXIONS


Frontières ! Très vite, en moi ressurgit, une aventure, celle de cette jeune femme joyeuse descendant de l’avion à Bogota. Elle était accompagnée de deux jeunes enfants, un garçonnet de quelques mois dans un transat, et une fillette de trois, quatre ans. Elle venait rejoindre son mari. Elle l’  apercevait déjà derrière les vitres de l’aéroport. La réunion était proche ! Seul manquait le passage au poste de police ! Cela ne devait être qu’une formalité ! Une question d’une dizaine de minutes ! Mais oh, stupeur ! Il manque un visa, celui de son plus jeune enfant. Elle explique à l’officier qu’elle a été mal  renseignée ; le consulat n’en délivre pas aux enfants de moins de trois ans. Rien à faire, il est inflexible, le visa est obligatoire ! Par chance, il peut être obtenu très rapidement à un bureau situé à l’autre extrémité du hall. Elle s’y précipite malgré la  foule et remplit le formulaire.  L’agent le vérifie puis lui réclame les droits correspondants : 40 000 pesos. Malheureusement, la jeune femme n’a pas de monnaie locale. « Vous avez des dollars ? » demande l’agent. Elle n’en a pas non plus. Elle n’a pas prévu cette situation. Elle n’a que des francs. « Nous ne prenons pas les francs, seulement les pesos ou les dollars » lui répond l’agent. « Il vous faut les changer. » Oui, où est le bureau de change ? Là-bas, plus loin, sur la gauche. Une grande pancarte barre le comptoir « En grève » !  Que faire ?

dimanche 14 octobre 2012

CONCIERGE DANS SA LOGE


C'est la triste histoire d'un petit homme très brun, aux yeux et aux cheveux noirs corbeau. Il apparaissait souvent au détour d'un couloir, dans l’entrebâillement du sas de l’entrée, traversant le petit jardin intérieur d'un pas rapide et silencieux vers sa loge située non loin dans un autre bâtiment.
Il vaquait à ses occupations tout au long de sa journée de gardien d'immeuble, homme d'entretien, homme à tout faire et à tout entendre, public-relations et employé de bureau à ses heures. Quand un locataire souhaitait l'entretenir d'un problème particulier : il s'arrêtait, calme et pas forcément hostile. Il attendait que la personne expose ses désira tas et ses critiques quelles qu'en soient la nature et la provenance : 
l'interphone défectueux, l'ascenseur en panne, des traces de doigts sur  la glace dans le hall,  la présence indésirable de deux-roues dans les parties communes,   de personnes extérieures à l'immeuble venant visiter les boites à lettres, voir les appartements lors de l'absence de leurs locataires, ainsi que des poubelles débordantes de sacs pas fermés hermétiquement, la porte du garage vandalisée…
Le ton adopté variait. Certaines personnes d'un abord extérieur plaisant et agréable, pouvaient montrer deux visages. En présence de l'intéressé, elles affichaient un sourire bienveillant imperturbable et immuable en venant lui adresser des doléances sur un ton mielleux, joignant la plaisanterie et la tape amicale sur le bras ou dans le dos. Mais, il s'agissait de considérer l'envers du décor...
Sitôt les talons tournés, elles montraient leur réelle personnalité et s'avéraient de féroces revendicatrices comme s'il s'agissait d'obtenir à tout prix un dû. Elles n'admettaient pas que leur demande ne soit pas considérée et réglée dans l'urgence, soit immédiatement !
 Les locataires ne connaissaient certainement pas les bons conseils de M. de La Fontaine : "Patience et longueur de temps, valent mieux que force et que rage !" et se montraient fort peu conciliants, ni compréhensifs ! Ils reprochaient à cet homme de n'avoir pas la volonté de transmettre à sa hiérarchie les irrégularités ponctuelles et occasionnelles survenues dans le cadre de son emploi.
Certains locataires lui reprochaient un manque de conscience professionnelle, voire un taux d'absentéisme important qui consistait à ne pas se montrer présent dans sa loge pour son public en dehors des heures de présence indiquées sur la porte !

mardi 9 octobre 2012

LES MOISSONS

Blé, soleil, travaux des champs encensés par les poètes et sublimés par la palette des peintres.
Les moissons titillent nos souvenirs, nos émotions et nos sens.
Quand je dis moissons je sens, je goûte, je vois, j'entends, je touche...

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Moisson en Provence, Van Gogh

Quand je dis moissons, je vois  les immenses plaines de la Beauce couvertes d’épis dorés qui s’abattent, fauchés par les bras puissants de la machine qui les avale et les recrache aussitôt en paquets rectangulaires et compacts sur un tapis roulant à l’arrière du véhicule. Je vous aussi les lauréats des concours généraux, chargés de récompenses.

Quand je dis moissons, je sens la chaleur de l’été, la sueur des travailleurs se hâtant de rentrer les blés quand l’orage menace et aussi la fumée que dégagent les engins mécaniques.
 
Quand je dis moissons, j’entends le bruit que font les énormes moissonneuses batteuses cahotant sur le terrain, les cris et les rires des gens qui s’interpellent et celui des oiseaux impatients de pouvoir picorer les grains tombés, offerts à leur envie.
 
Quand je dis moissons, je touche la miche de pain qui craque sous la pression augurant du plaisir de déguster une bonne tartine beurrée. Je touche aussi à la tresse décorative reçue en cadeau.
 
Quand je dis moissons, je goûte le plaisir simple de regarder avec admiration a scène qui se déroule sous mes yeux. L’échelle des cultures a changé, le travail est moins pénible qu’autrefois, mais toujours reste après les semailles le souci du temps qui peut tout anéantir et l’espoir d’une moisson abondante.
 
Colette
 
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La méridienne, Millet
Quand je dis moissons, je sens l’odeur que dégagent les champs de blé et qui, bien que subtile, masque néanmoins le parfum des fleurs éparses que viennent butiner les abeilles.
 
Quand je dis moissons, j’entends tinter les médailles récoltées par nos athlètes aux récentes olympiades.
 
Quand je dis moissons, je touche la récompense aux épreuves subies afin de récolter le diplôme convoité.
 
Quand je dis moissons, je vois défiler à toute allure – depuis un train à l’arrêt dans le musée de l’impressionnisme d’Auvers-sur-Oise – les paysages qui ont inspiré Van Gogh et consort.
 
Quand je dis moissons, je goûte le farniente car, comme le proclame le dicton «Qu’il est doux de ne rien faire quand tout travaille autour de soi ».
 
Emmanuel
 
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Quand je dis moissons, je sens la terre surchauffée par un soleil brûlant. Les fougères qui commencent à jaunir aux pieds desquelles les aspics attendent sagement la nuit pour aller chasser, les genêts d’or, les mauves bruyères ont mêlé leurs odeurs ce qui donne ce parfum si particulier.

mardi 2 octobre 2012

LE BISTROT

On s'y retrouve, on y mange, on y boit, on y joue, on y cause, on y rit, on y pleure... et on y retourne.
Le bistrot se raconte et nous raconte.

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C'est un café-bar-restaurant
Ouvert presque tout le temps !
Peu de vacances pour ce patron
Au visage bien rond !
Aux yeux et au sourire poupon
Toujours rasé de près,
Il vous nomme par votre prénom.
Les habitués du quartier,
Il les connaît !
C'est son métier !
Pas de ségrégation...
Hommes, femmes,
Silencieux et solitaires,
En compagnie et solidaires,
Expressifs, expansifs, et quelquefois excessifs...
Une parole, un regard, une réplique,
Un jeu de mots, le calme revient : c'est unique !

Dans les verres,
Du rouge, du rosé, de la bière,
"Un petit canon " ?
"Patron ?"
Un homme en gris,
Lance les dés, par le jeu il est pris !
Derrière le comptoir de zinc,
Le patron a compris !