mardi 24 septembre 2013

MA VIE EN CHANSONS

En fond sonore, de refrain en refrain, les chansons accompagnent notre vie.
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Le petit Grégoire

Simple comptine d’une autre époque qui me plaisait  et que j’aimais écouter, blottie sur les genoux de ma mère ou de ma grand-mère. Toutes deux chantaient bien et Le petit Grégoire avait pour moi un attrait particulier et me faisait rêver. Je me revois encore comme si c’était hier demandant : « Chante-moi encore Le petit Grégoire ».
Le barde breton avait saisi mon cœur d’enfant par ses mots simples et imagés, si bien que je voyais les scènes évoquées dans la chanson.
Labourer la terre… oui, j’avais aperçu dans la campagne, pendant les vacances quelques cultivateurs poussant une charrue tirée par deux chevaux.
Un maître d’équipage, ce devait être quelqu’un de la marine et je revoyais les matelots au grand col bleu bordé de blanc et au fameux béret à pompon rouge que l’on croisait souvent dans les rues de Paris.

dimanche 22 septembre 2013

L'EAU

Après avoir vu le film "La soif du monde" de Yann-Arthus Bertrand, échanges nourris et petits poèmes en hommage à l'eau si précieuse.

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Extrait de « Les mots de ma vie » de Bernard Pivot

Eau
Prenez trois voyelles, d’abord le e, puis le a, enfin le u, vous les liez dans cet ordre, et vous obtenez une quatrième voyelle : le o. magique ! Peut-être pas pour les étrangers qui apprennent le français et pour qui la prononciation de eau ne coule pas de source. Mais ils sont ensuite rassurés par notre logique lorsqu’ils constatent que le ruisseau, le chéneau, le caniveau, le seau, le bateau, le radeau, le maquereau, le carpeau, le château (d’eau) sont en conformité avec l’écriture de leur liquide essentiel.
Jusqu’au jour où ils s’aperçoivent, sans que ce soit la faute à Rousseau, que lavabo, cargo, canot, aviso, lamparo, Calypso ne bénéficient pas de l’eau courante.
En concluent-ils que le français va à vau-l’eau ?

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E, A, U ensemble,
Comme plaisante Bernard Pivot,
Se prononce comme O.

Cet O est repris
Pour désigner l’oxygène
En chimie de l’eau.

Est cataclysmique
Son excès ou son défaut
Ici ou là-bas.

À l’inverse, l’eau calme
Des lacs, étangs et bassins
Inspire le poète.

La sérénité
Qui s’en dégage alentour
Imprègne le passant.

Emmanuel

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La pluie tambourine
Sur le toit de calamine
Eau venue du ciel !

mardi 17 septembre 2013

GENTIL'LIEN

Deux participantes de l'atelier en "reportage" au coeur de Gentilly : 
le plein de couleurs, de saveurs et d'émotions depuis ce jardin partagé si humain. 
Gentil'Lien, c'est son nom.

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Au milieu des immeubles, fruit de la solidarité, se cache un petit jardin potager qui, cet été, se trouve un peu déserté. Mais il est là, reflet d’efforts conjugués tout au long de l’année par les enfants du quartier !
Un court chemin dallé vous y conduit et pour mieux le découvrir, courbez-vous un peu et passez sous les pampres de treille, chargés de grappes un peu légères. Les raisins, grains durs, mûrissent lentement sous le chaud soleil de ce mois d’août. En face, au contraire, adossés, le long du muret, les groseilliers étalent leurs feuilles encore bien fournies. Ce n’est plus la saison mais quelques fruits y restent pourtant accrochés. Quelle belle couleur ils ont conservés !  Rouges non point, mais d’un délicat rose nacré! Et l’envie d’y goûter nous révèle une saveur douce et sucrée.

jeudi 12 septembre 2013

NATURE ETERNELLE


FORCE ET DOUCEUR DE LA NATURE

J’ai senti ta puissance, Ô Nature
Dans le bruit du tonnerre
Qui résonnait partout
Faisant vibrer la terre.

J’ai reconnu ta force, Ô Nature
Dans ces flots déchaînés
Et ces vagues immenses
Qui frappaient les rochers.
J’ai revu ta beauté, Ô Nature
Dans ces hautes montagnes
Aux sommets enneigés
Surplombant la campagne.

J’ai goûté ta présence, Ô Nature
Sur cet îlot désert
Où règne le silence
Dans une vie secrète.

J’ai aimé ta douceur, Ô Nature
Dans ce petit ruisseau
Que caressent les fleurs
Penchées au bord de l’eau.

J’ai touché ton amour, Ô Nature
Dans ces cœurs de parents
Qui ont donné leur vie
Pour chacun de leurs enfants.

Je voudrais te louer, Ô Nature
Pour les oiseaux du ciel
Qui chantent ta gloire éternelle

Devant la création, Ô Nature
Et tant de gratuité
Je voudrais te louer sans fin
Proclamer ta beauté
Sans jamais me lasser

Christiane

mardi 10 septembre 2013

HISTOIRE D'UN GRAIN DE BLE



Tout à l’heure, en rentrant de promenade, j’ai longé un champ de blé où venait de passer la moissonneuse-lieuse. Quelques épis échappés des gerbes gisaient sur le sol. J’en ramassais une bonne brassée de façon à constituer un gros bouquet, c’est très décoratif ! Aussitôt arrivée à la maison, j’ai été cherché un vase pour y disposer ma précieuse récolte. Hélas, quelques grains trop mûrs sont restés sur la table. Je les ai ramassés avec soin et en ai gardé un au creux de ma main. Je l’ai contemplé longuement. Il semblait vouloir me raconter son histoire, alors j’ai écouté :

J’étais un grain de blé
On m’avait déposé
Au fond du grenier
Bien au frais, protégé.

Plein de vie en dedans
Je n’avais pas d’histoire
Loin du froid et du vent
Je vivais dans le noir.

Un jour, un cultivateur est venu
Grand semeur, sûrement jardinier
Je me suis aperçu
Que tout allait changer.

Quand il m’a déposé
Dans la terre humide
Je me suis retrouvé
Tout petit, dans le vide.

Mais par quelle magie
Mon écaille éclatait
Je mourais pour la vie
La terre s’entrouvrait.

J’étais déjà bien haut
Je voyais le soleil
Et même les oiseaux
S’y perchaient au réveil.

Quand on vint me cueillir
À la fin de l’été
J’étais prêt à nourrir
Le pauvre du quartier.

Christiane

lundi 2 septembre 2013

LE FIL

Fil à la patte, sur le fil du rasoir, de fil en aiguille, inventer le fil à couper le beurre... Voilà quelques expressions entre autres qui contiennent le mot fil. 
Écrire un texte à partir de l'une de ces expressions ou un texte comportant le maximum de ces expressions.

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Il m’arrive, au fil des jours, de revivre de fil en aiguille, des dangers rencontrés dans le droit fil de mes souvenirs.
Au fil d’une nuit sans lune, je suis en patrouille, avec un courage ne tenant qu’à un fil, dans un réseau hérissé de fils de fer barbelés conçus pour donner du fil à retordre et sans le secours du moindre fil d’Ariane.
L’objectif, cousu de fil blanc, est fixé par un gradé qui n’a pas inventé le fil à couper le beurre. Au fil d’un vague sentier, sans personne au bout du fil, il faut progresser sur le fil du rasoir avec un fil à la patte.
Sans chercher à couper les fils en quatre, au risque de perdre le fil et de se faire passer au fil de l’épée, la patrouille tire les fils de cette expédition et rebrousse chemin au fil d’une rivière alimentant un moulin au fil de l’eau.

Emmanuel 
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Ariane éprouve beaucoup de plaisir à voguer au fil de l’eau, installée dans une barque par cet après-midi de printemps. Maud n’est pas venue prétextant au dernier moment un empêchement qui semble cousu de fil blanc. Il est vrai qu’elle n’a pas inventé le fil à couper le beurre. Mais elle préfère sûrement rester avec un petit copain qui la manipule et lui donne souvent du fil à retordre, mais l’amour est aveugle !