mardi 25 novembre 2014

JOUETS DE NOTRE ENFANCE

Ouvrez la petite porte de la mémoire et évoquez un jouet de votre enfance.
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Aujourd’hui, il pleut ! Et ce sont les vacances. Nous voilà cantonnés dans la petite salle à manger de l’appartement que nos parents ont loué. Allons-nous nous ennuyés ou faire des bêtises ? Non, maman a le remède pour ce jour morose. Elle sort de son armoire et avec quel respect, une jolie boîte  rectangulaire en bois aux couleurs chaudes, peut-être du tilleul, du peuplier ou du palissandre, je ne sais. Légèrement plus grande qu’une feuille A4, mais c’est comme un véritable trésor que maman dépose avec beaucoup de précautions au milieu de la table. Ce n’est pas une de ces boites modernes en carton et aux couleurs voyantes. Non, sa particularité : avoir ses bords légèrement renflés en arrondi ce qui permet au couvercle non pas de s’enfoncer par-dessus mais au contraire de s’insérer délicatement entre les rainures prévues à cet effet.  Fermée, la boite présente donc un fond plat à rebord et le bois est ainsi protégé. Nous sommes ravis. C’est le jeu de « nain jaune », jeu qu’elle tient de sa propre mère et qu’elle a conservé avec tant d’amour  et qui nous promet tant de plaisirs partagés!
Nous sommes là attentifs car c’est maman qui va l’ouvrir. Avec soin, elle tire lentement le couvercle. Il ne faut pas le brusquer ni le forcer car il pourrait rester bloqué voire, plus grave, se détériorer. Les jetons de toutes les couleurs apparaissent : des jaunes, des verts, des rouges, des bleus, des ronds, des carrés et des rectangles sur lesquels sont inscrits « La Cressonnée », « PERNOD FILS » ou « COINTREAU Liqueur », avec au dos leur écusson. Sont-ils d’époque ou plus récents ? En tout cas, ils n’étaient pas neufs dans les années 50 mais en excellent état.

samedi 22 novembre 2014

COMME TOUS LES MATINS

Ecrire un texte qui commence par "Comme tous les matins, à huit heures trente, il ouvrit la porte de son bureau..."
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Comme tous les matins, à huit heures trente, il ouvrit la porte de sa classe qui était située au rez-de-chaussée du bâtiment… Quel spectacle s’offrit à lui ! Notre collègue nous appela, nous étions tous prêts à regagner nos postes et il voulait que nous constations, nous aussi, ce vrai désastre…
Très vite, nous avons saisi ce qui avait pu se passer cette nuit-là… Un vasistas était resté malencontreusement ouvert. Un chat de gouttière qui rôdait à la recherche d’une source de chaleur avait dû sentir une légère bouffée bienfaisante en passant au-dessus du vasistas. C’était l’hiver et les chats aiment bien dormir au chaud…
Notre Mistigris inconnu, avec la souplesse bien connue des félins, en trois ou quatre bonds, avait dû sauter du rebord extérieur de la fenêtre sur le vasistas entrouvert, l’ouvrir en grand et… plouf ! rebondir dans l’aquarium placé juste en dessous l’entraînant dans sa chute avec tout son contenu. Quelle aubaine nous notre matou ! Non seulement il avait trouvé la chaleur mais un festin inattendu, une vraie pêche miraculeuse. Il avait grignoté presque tous les poissons… Certains n’avaient plus que la tête, pour d’autres seule subsistait l’arête dorsale. Le festin ne convenant pas au goût de notre pêcheur, il avait laissé une dizaine d’agonisants dont quelques-uns se tordaient encore de douleur avec des spasmes affreux dans des flaques d’eau formées çà et là sur le revêtement de sol.

mercredi 12 novembre 2014

COINS ET RECOINS DE GENTILLY


Chaperon Vert

Tu étais si beau « mon parc à corbeaux ». Quand j’approchais de tes croassements de bienvenue, quand tous ces volatiles se passaient le mot, quand ils voletaient d’arbres en arbres  leurs grandes ailes noires étendues formaient comme une banderole ou un étendard. Quelques plumes se détachaient que je glissais promptement dans mon sac. Aujourd’hui, les tractopelles et les  bulldozers ont arraché hibiscus, pivoines, massifs floraux et aucubas. Des bosquets de baies rouge-sanguine, aux feuillages changeant et rougissant sous la lumière du soleil ont laissé la place aux premières pierres de la nouvelle maternelle derrière les palissades actuelles. 
Où est partie ton allée de platanes ? Coupés, sectionnés, tronçonnés, réduits en sciure et utilisés peut-être pour faire du contre-plaqué ou de la litière pour les chats ? Où pourrons-nous nous réfugier pour profiter et nous protéger des rayons de soleil d’été sans cette belle ombrelle de verdure improvisée. Où es-tu mon Chaperon de moins en moins vert ?

Claudine
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Parc de Bila

Vous souvenez-vous du petit parc en face des usines Bila ?
C’était un petit parc charmant bien entretenu avec ses parterres de roses.
Nous le traversions pour nous rendre à la Mairie, au dispensaire ou à d’autres endroits.
Les bancs accueillants sur lesquels se reposaient quelques minutes les ménagères pour faire un brin de causette à des personnes connues.
Combien d’histoires d’amour ont commencé sur ces bancs, pour quelques jours, quelques mois parfois des années et aussi pour la vie.
Nous, nous l’appelions le petit Parc de Bila. Vous en souvenez-vous ?

Mireille
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Rue de la Chamoiserie

A mon arrivée à Gentilly, j’ai cherché en vain à prendre la rue de la Chamoiserie en voiture. De fait, ce n’était pas vraiment une rue mais un chemin boueux et peu entretenu, terminé par un escalier. Depuis ce chemin entre le Parc Picasso et le Stade Maurice Baquet a été réaménagé. Et maintenant, quel plaisir de le prendre à pied ! De chaque côté, courent des arbustes et des plantes qui nous annoncent les saisons. Toute l’année,  une palette  de couleurs changeantes s’offre à nos yeux. Variété de vert au printemps, la rue se pare en automne, d’une débauche de nuances.  Certains buissons conservent encore quelques feuilles vertes palies par la pluie sur lesquelles se détachent d’autres plus avancées, d’un rouge garance ou nacarat voire de belles teintes fuchsia ou magenta. Plus loin sur des fourrés, elles se couvrent d’un beau jaune doré, d’ocre et de terre de sienne avant que le vent ne vienne les faire tomber. Elles craquent sous les pas des promeneurs attardés sous un pâle rayon de soleil ou sous ceux, plus rythmés, des travailleurs pressés.
Bientôt la neige la tapissera de blanc.

Marie-Thérèse
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