samedi 29 mars 2014

JOYEUX COMME...


(Présent sujet avec rattrapage du précédent sur La Permission)

Joyeux comme un permissionnaire encaserné dans sa ville natale à proximité de sa famille et de ses fréquentations.
Joyeux comme un permissionnaire s’ébattant sur les plages méditerranéennes qui parsèment la route côtière empruntée par l’armée.
Joyeux comme un permissionnaire revenant indemne d’une offensive dans le désert sous couverture aérienne et maritime, les alliés possédant la maîtrise des airs et des mers.
Joyeux comme un permissionnaire, après avoir enduré l’enfer d’une conduite en camion roulant en convoi dans le désert, à faible allure constante, sous un soleil de plomb, pendant des heures et des heures, avec pour seul panorama, à travers un nuage de sable, l’arrière du camion de devant.
Joyeux comme un permissionnaire débarquant, à sa libération récente, dans une ville de Provence et bénéficiant allégrement d’une aventure galante que devaient favoriser l’euphorie du moment et le prestige du l’uniforme.

Emmanuel
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·         Joyeux comme les écoliers, le jour des grandes vacances car ils vont se livrer à leurs jeux favoris sans limite de temps.
·         Joyeux comme les lycéens  ou les étudiants apprenant leur succès à leurs examens.
·         Joyeux comme celui qui, après beaucoup d’efforts, réussit un travail ou qui après avoir longuement cherché, trouve une solution à ses problèmes
·         Joyeux comme celui qui se délasse avec la lecture d’un bon roman, écoute une musique qui lui plait ou dansent de plaisir
·         Joyeux comme la chanson de Nana Mouskouri : « quand tu chantes, quand tu chantes » qui donne du cœur à l’ouvrage et met de bonne humeur pour toute la journée
·          Joyeux comme la sonnerie des « trompettes d’Aida », ma sœur écoute à la radio, les ténors Pavarotti ou Alagna chanter,  les airs d’opéras.
·         Joyeux comme les cloches qui carillonnent à tout va annonçant le mariage d’un nouveau couple.
·         Joyeux enfin comme tous les bonheurs que nous glanons au tout long de la vie.

Marie Thérèse 
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Joyeux comme lorsqu’au petit matin un rai de lumière dorée inonde ma chambre.
Joyeux comme après Mozart.
Joyeux comme après une visite-surprise de mes enfants devenus parents.

samedi 22 mars 2014

UNE PERMISSION (14-18)

Les manifestations se multiplient autour du centenaire de la guerre de 14-18... Ecrivez un texte sur le thème de la permission.

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Ma très chère épouse,

Comment vous portez-vous ma chère et tendre épouse et comment va notre Maxime, ce petit homme qui, du haut de ses deux ans bientôt, ne connait de son père que des photos jaunies sur papier sépia aux contours estompés.
Comment vous faire partager notre ordinaire et cette vie de camp où je suis seul au milieu de tous ces garçons si valeureux qui servent de chair à canon pour l'adversaire nous tenaillant.
Comment vous dire ô combien j'espère que cette permission qui tarde à venir comblera mes vœux de vous revoir vous ma mie et notre petit garçon. Dois-je encore vous rappeler que votre présence m'est indispensable et que votre douce sollicitude ainsi que vos paroles à travers vos tendres écrits guérissent tous mes maux ?
Puis-je ainsi vous conforter dans mes incertitudes afin de vous confirmer une date dûment déterminée et signée de mon état-major de sa plus belle signature ?
Ô douceur exquise, vous représentez tout pour moi et,  loin de vous, je m'en excuse, mais l'impatience me ronge et je me languis de me retrouver près de vous, dans votre doux giron buvant vos paroles.
O ma douce, qu'importe le temps, même si la bataille fait rage, je ne survis que dans cette douce torpeur m'emportant loin de ces tranchés sordides, des rats et des parasites. Je ne vous cacherai pas que nous sommes en piteux état et que les vivres se font rares, ainsi je ne saurais que vous demander un ultime service, ne serait-ce que de me faire parvenir un morceau de savon, de la rosette de Lyon et une miche de ce pain au levain si bien travaillé par M.  Gaillard, notre maître boulanger. Continue-t-il toujours de recevoir cette farine issue de blé et de sarrasin moulue si finement ?
Il me faut maintenant vous laisser avec regret et j'aimerais tant vous serrer dans mes bras dans un mois de temps. Je profite ainsi de la lever du courrier pour vous le faire parvenir le plus rapidement possible. Il faut maintenant que j'aide mes camarades n'ayant pas eu la chance d'avoir appris l’alphabet et de pouvoir écrire à leurs proches sans intermédiaire.
Veuillez croire en mon dévouement aussi fort pour notre petite famille que mon amour pour la patrie
Votre tendre époux attentionné.

Claudine
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Ma chère Louise,

« Avoir la permission » de renouer pendant quelques jours avec sa vie d’avant… Je ne peux
résister au désir de t’offrir la primeur de l’heureuse nouvelle… Non, tu ne rêves pas : après 18 mois de séparation, nous allons enfin nous retrouver. Cette fois c’est sûr, il ne devrait pas y avoir de suspension : les récents événements du printemps ajoutés à l’actuelle situation sur les fronts expliquent probablement cette pause.
15 jours loin de l’enfer… Je suis excité comme une puce… que faire en si peu de temps, même si nous avons beaucoup d’idées et de projets ? Allons-nous nous retrouver ? Et notre petite Mimi, du haut de ses trois ans, va-t-elle adopter ce papa mystérieux qui lui envoyait de belles images malgré tout ?
Il y aura aussi les visites aux parents et amis. Je suis certain que tu vas faire ce qu’il faut pour que tout soit réussi, mais tant d’émotions devant ce bref retour à la vie, résisterons-nous ?
Écris-moi vite Louise, car je suis impatient de lire tes réactions et de te donner les dernières précisions sur mon arrivée.
Ma chérie, en remettant ma lettre au premier courrier en partance, je t’embrasse déjà, ainsi que Mimi ! Pour de vrai… Tendrement.
Ton Jean

Françoise
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Ma chère petite marraine de cœur (de guerre)

Il fait presque nuit ! Et il pleut à verse ! Tapi tant bien que mal sous les quelques planches de bois qui nous servent d’abri, je viens d’allumer une bougie pour t’écrire. Demain, c’est l’assaut ! Tu t’en doutes, je n’ai pas le moral. Alors c’est vers toi que je me tourne. Je ne peux alarmer maman, tu le sais bien.

samedi 15 mars 2014

DÉFINITIONS IMAGINAIRES 5

Inventer des définitions à ces mots peu usités de la langue française :
algarade, balisier, berniquet, lambrusque, lycaon, ponceau, rengréger, sabouler, théorbe, tourdille, vivandier

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Algarade : n.f. Terme d’origine arabe désignant un canapé ou divan repliable, à l’usage des nomades. / Danse soudaine et endiablée / Petit instrument médiéval au son aigrelet / n.m. Discours courtois que le soupirant chuchote à sa belle pour la séduire. D’algarades en algarades, elle finit par céder. / n.f. Fleur aux riches couleurs mais au parfum désagréable. / Petite incartade dans un rad en Algarve / Alpaguer des personnes / Problème de maths non résolu.

 Véritable définition : altercation, attaque, assaut ou bien insulte 


Balisier : Arbre exotique importé de Bali / Employé des eaux et forêts chargé du balisage
des chemins de grande randonnée. / Celui qui balise un terrain /Navire de genre câblier conçu pour la pose de balises maritimes ou fluviales afin de délimiter des couloirs de navigation / Endroit couvert balisé dans lequel on se réfugie en cas de gros orage. / Homme chargé de poser les balises le long d’un circuit / Celui qui pose des balises autour des endroits dangereux. 

Véritable définition : fleur d'Inde et des Caraïbes, orange ou rouge, aux pétales épais et durs et aux feuilles semblables à celles du bananier.

Berniquet : Panier destiné à la récolte des berniques / Ensemble de deux ou trois lentilles, l’une concave et les autres convexes créant une image féerique, ancêtre du kaléidoscope  / Coquin de première qui entourloupe tout le monde / Système rudimentaire de verrouillage d’une porte constitué d’un anneau et d’un simple crochet. La porte de la cabane ne tenait guère que par un berniquet rouillé. / Petit coquillage / Personne qui  berne les autres /Action de se moquer de quelqu’un en lui faisant un pied de nez. / parasite marin s’incrustant sur la carapace des crustacés.

Véritable définition : ancien français - latrines, envoyer quelqu’un au berniquet, au diable, à la ruine, le déchoir. 

Lambrusque : Crustacé des mers froides qui se déplace lentement, par sauts brusques,
comme ceux des puces de mer. / Bagarre entre gamins, en cour de récréation ou à la sortie de l’école Être pris dans une lambrusque. / Pièce de bois richement sculptée qui décore l’intérieur des chapelles orthodoxes. / Petit animal sauvage qui se nourrit de l’écorce des arbres / Action brutale. 

Véritable définition : vigne sauvage 

samedi 8 mars 2014

UNE SEMAINE SANS...

Une semaine sans... sans belle-mère, sans dormir, sans toi, sans cigarette, sans pluie, sans nouvelles, sans enfant, sans téléphone... 
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C’était Lundi, un de ces lundis qui commence mal. Sans réveil, je n’avais pas senti l’heure s’écouler et blottie douillettement au fond de mon lit, j’y étais demeurée peu trop longtemps. J’étais en retard quand je posais le pied à terre sans précaution et, je ne sais pourquoi, juste à cet endroit, un faux pli du tapis me décocha une douleur intense au niveau de la cheville. En boitillant je me dirigeai vers la salle de bain sans voir la porte à demi-ouverte. Je me heurtai violemment le front contre l’arête. Sans pommade ni arnica, je voulus me passer un peu d’eau froide mais c’était sans compter avec l’adversité, car j’avais oublié que ce jour-là, nous nous trouvions sans eau : les ouvriers venaient réparer une fuite. Je dus me laver comme un petit chat, avec de l’eau minérale en bouteille sans laquelle je n’aurai pu faire ma toilette.
Tous ces incidents m’ayant fort retardée, je dus me rendre à mon travail sans bus et bien sûr, je n’arrivais point à l’heure. Ce fut sans les félicitations du patron que je fus accueillie. Il me menaça de sanctions. Rapidement, sans bruit, je me coulais derrière mon bureau oubliant au passage de saisir le dossier à étudier. Sans me décourager, je me relevai pour aller le chercher. Sans doute encore trop endormie, je ne le trouvais point. Je dus faire appel à une collègue qui me le remit sans complaisance.-  « Sans toi, je n’aurai rien pu faire » lui dis-je.- « As-tu passé une nuit sans sommeil pour ne pas le voir par toi-même », répliqua – t- elle d’un ton acerbe. Sans y prêter attention, je la remerciai à  nouveau et m’enfuis.
Ce lundi s’étira triste et long comme dit l’adage : «  tel un jour sans pain » et ce fut bien le cas. Dans ma précipitation matinale, je n’avais pas pris mon repas et c’est sans déjeuner que je poursuivis ma journée. Enfin l’heure de sortie arriva et c’est sans regret que je retournai à la maison. Ce lundi sans rêve inaugurait mal de la semaine.