mercredi 22 octobre 2014

HALLOWEEN


Noir complet ou demi-jour ?
Ultime passage où la clarté s’incline devant les ténèbres
Instant où l’on pense : le soir descend bien vite !
Tout, petit à petit, s’illumine de lumières artificielles !

Cucurbitacée de naissance, c’est un légume d’automne
Intéressant pour confectionner des soupes salées ou sucrées
Très voisine du potiron, j’ignore leur différence
Rouge-orangé est sa couleur, en tranches se débite
Outre son usage culinaire, on peut la vider, elle deviendra lanterne
Utile seulement si l’on y perce des ouvertures rondes ou carrées
Imaginez notre citrouille ainsi transformée
Lanterne pour guider la sorcière d’Halloween
Lampion pour égayer les fêtes enfantines
En flambeau achèvera sa course si l’on place une bougie dedans.

Sans faire de bruit, elle approche,
Ouvre sa bouche hideuse
Ricane mais ne parle pas
Chante un refrain lugubre
Invente des gestes saugrenus
Elève son balai d’une main, son fouet de l’autre
Rien, apparemment, ne pourrait lui résister
Enfin, la voilà partie au royaume des ténèbres !

Vient du nord et souffle, souffle
Apportant le froid, la neige, le verglas
Même si l’on se couvre bien
Partir avec elle est un défi
Imaginez ce qui pourrait advenir
Rêve heureusement et non réalité
Évidemment rien n’a changé, tout est comme avant.

dimanche 12 octobre 2014

SACHA GUITRY A DIT


Choisir une  de ces citations de Sacha Guitry et laisser aller votre plume.
-   « Ces mains qui fermeront mes yeux et ouvriront mes armoires. »
-    « J’ai la prétention de ne pas plaire à tout le monde. »
-   « Il y a  des gens qui parlent, qui parlent – jusqu’à ce qu’ils aient enfin trouvé quelque chose à dire. »
-   « Les femmes, on les a dans ses bras – puis un jour sur les bras – et bientôt sur le dos. »
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Ces mains qui fermeront mes yeux et ouvriront mes armoires.

Et si du plus profond du purgatoire, je te voyais fouiller ainsi dans mes affaires et me défaire de mes biens les plus chers... Que pourrais-je faire au milieu des flammes à rôtir éternellement comme un poulet écervelé ? Que te dirais-je qui te ferait réfléchir et t'inciterait à fléchir, à abandonner cette quête jamais assouvie. De tes doigts tordus par le désir, tu brûles de découvrir ainsi moult objets d'art et valeurs qui ont tant compté en mon cœur. Et si ton regard s'abaissait sur ces lignes que je t’incite vivement à lire pour t’en imprégner. Lignes de ta main que tu as refusées à cette diseuse de bonne aventure qui t’avait depuis longtemps décrypté ! Ces grandes lignes de ta vie transparaissant à travers le champ opaque et trouble de tes yeux avides, seulement tournés vers le mal et ce bien se vendant au prix de l’or. Tu n’as que faire de ces autographes que, par milliers, j’ai dédicacé de mon vivant. Seules t’intéressent les œuvres signées qui peuvent te rapporter.

samedi 4 octobre 2014

J'AI PERDU...

Sur le thème léger ou grave de la perte. J'ai perdu... mon chat, la raison, la mémoire, mes clefs, ma virginité, le sens de la mesure, mes lunettes, ma patience, mon emploi, mes kilos, mon père …
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La perte d’un ski

L’action se déroule sous l’égide du club universitaire alpin de Grenoble, dans l’immédiate après-guerre, à une époque pré-touristique quand n’existent pas encore les multiples stations de ski avec leurs installations sophistiquées et vastes capacités hôtelières. Les skieurs d’alors sont livrés à eux-mêmes et doivent grimper, skis sur l’épaule, jusqu’aux champs de neige propices à leurs ébats.
Nous sommes un dimanche, en fin de journée, quand il convient de prendre le chemin du retour afin de ne pas rater les derniers transports dans la vallée à destination de Grenoble.
Là-haut sur la montagne, s’apprêtent à le faire deux skieurs – dont notre héroïne prénommée Ginette. En train de chausser, elle fait un faux mouvement, laissant lui échapper un ski qui dévale aussitôt la pente enneigée. L’autre skieur, Gilbert, reste sur place avec elle.
Le temps s’écoule. La nuit ne tardera pas à tomber. Il est hors de question que le garçon s’en aille, abandonnant à son sort la jeune fille. Toutes les tentatives de celle-ci pour progresser sur un seul ski ou de celui-ci pour la transporter sur les siens s’avèrent vaines.
Ginette croit lire dans les yeux du jeune homme « Quelle gourde, cette fille ! Me voilà dans un beau pétrin ! » Mais elle éprouve aussitôt un remords : après tout, il n’a jamais manifesté le moindre signe d’agacement ou de contrariété. Mieux, il a l’air de prendre tout ça du bon côté et se montre plutôt sympathique.