samedi 28 avril 2018

VOIR NAPLES ET MOURIR !

Ecrire sur un lieu que vous aimeriez voir ou revoir
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Rien ne m’a jamais paru plus beau que les lacs de Plitvice en ex Yougoslavie maintenant en Croatie. Pendant l’été 1977 je crois, nous étions partis visiter la Yougoslavie en 4L fourgonnette aménagée emmenant avec nous le chien de la famille de mon futur ex mari. Nous avions traversé la Suisse puis gagné la Yougoslavie par l’Italie. Il fallait vraiment avoir envie de voir ces lacs car les routes étaient très mauvaises. Ces lacs sont situés dans une sorte de forêt, aussi fallait-il laisser la voiture sur un parking et rejoindre le site à pieds et là quelle merveille ! Des chutes d’eau brillantes sous le soleil et des lacs couleur émeraude dont le fond et les arbres tombés brillaient comme argentés. C’était d’une beauté à vous couper le souffle. En plus nous étions seuls dans ce décor grandiose. Nous prîmes de nombreux clichés en espérant que le rendu sur papier ou en diapositive serait à la hauteur de nos attentes. Des sortes de petites passerelles en bois nous permettaient de passer d’un lac à l’autre comme suspendus au dessus de l’eau. C’est comme si ces images étaient imprimées sur ma rétine. Nous n’y sommes jamais retournés depuis la guerre mais j’espère que le site n’aura pas souffert et n’a pas été endommagé comme le fût Dubrovnik.

Fabienne
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J’irais bien tous les jours au Parc floral, écrin au cœur du Bois de Vincennes : là, chaque saison a son charme offrant son kaléidoscope multicolore au fil des saisons, des camaïeux exquis, aux amateurs d’art floral : roses, iris, lotus, tulipes, magnolias, dahlias, bonsaïs, nous ravissent. En ce vaste lieu chacun trouve son bonheur : les enfants disposent d’espaces de jeux et les plus sportifs découvrent les joies de l’accrobranche. On s’extasie devant le mini-golf de dix-huit trous des Monuments de Paris : véritable capitale miniature. On peut y passer des journées entières sans s’ennuyer. J’attends avec impatience l’été pour assister aux concerts réputés de jazz et de musique classique. Les oiseaux aussi y donnent leurs ravissants concerts, faisant se pavaner les paons en un cri perçant tandis que les canards se dandinent,

vendredi 20 avril 2018

HISTOIRE D'AMITIE

Jaune comme un cœur de jonquille qui s'éveille au printemps
Bleu comme une jacinthe qui nous offre son parfum envoûtant
Orangée comme les lithiums qui déroulent leurs grappes fleuries
Ocrée, jaune citron comme les giroflées en des boutons exquis
Contrastent avec les narcisses au cœur mandarine nimbé de nacre 
On nous annoncerait presque du beau temps, entre deux éclaircies
Le ciel a revêtu son habit de rose et on attend les millepertuis...

L'amitié : c'est comme au printemps... à la fois doux et charmant.
Éphémère et délicate, elle s'épanouit par tous les temps.
L'amitié : toute en tendresse et en émois
S'accompagne de "Comment ça va?"
En été : le chaud soleil aoûtien 
Brûle de ses longs doigts.   
La végétation a besoin
De tous nos soins.
Des seaux d'eau...
hydratez-moi
Nous Dira
L'amitié
A gorge
Déployée 
ET Nouée.
L'automne arriva...
Elle frémit aux premiers frimas
S'enveloppe, s'arc-boute, éternue et larmoie
Elle revêt la houppelande et rabat sa capuche
Elle a tant souffert de la sécheresse en été 
Mais craint et redoute trop d'humidité 
Mais après la pluie : c'est le beau temps
De quoi mordre la vie à pleines dents
Un froid sec, un froid mordant?
De la neige et du vent?
Le retour au printemps
Des rires et des chants
L'important : C'est d'aimer
et d'avoir des sentiments.

Claudine
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Ils se connaissaient depuis très longtemps. Du même quartier, ils avaient fréquenté la même école primaire mais l’un étant plus âgé que l’autre, ils s’étaient surtout retrouvés dans les moments de loisirs, sur la plage pour courir comme des fous dans le vent qui venait de l’océan, grimper entre les rochers et explorer des grottes que la mer recouvrait souvent à marée montante. Parfois ils se perdaient dans le brouillard qui montait de l’océan.

vendredi 13 avril 2018

LOGORALLYE GEANT

Ecrire un texte contenant obligatoirement les 18 mots suivants : 
brièvement - lessiver - acupuncteur - confortable - loterie - solitude - jalouser - lointain - pastel - printemps - granit - méticuleux - vandalisme - parking - autruche - retirer - benêt - cour
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C’était un confortable jour de printemps, sa voiture était à lessiver car il était très méticuleux. Il comblait ce moment de solitude en feuilletant brièvement le journal ; actes de vandalisme dans l’enclos des autruches au zoo, monsieur X jalousait sa femme et son amant aussi avait-il envoyé les deux ad patres, un benêt avait voulu retirer tous les billets de loterie pour être sur de gagner le gros lot. Vraiment sans intérêt ce journal qu’il déposa dans la poubelle de la cour. Le bruit lointain des rouleaux  s’était ralenti puis arrêtés. Il se dirigea vers le parking attenant et vit sa voiture encore toute luisante d’eau. Le pastel des portes sur un fond granit rendait rudement bien, c’était d’un chic ! On ne pouvait pas se tromper quand il passait en ville ; tiens voilà l’acupuncteur !

Fabienne
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L’acupuncteur exécute une savante cabriole à travers le parking désert et vient plaquer ses pieds sur le mur de granit de son logis. Est-ce le printemps qui le tourneboule ? Mais non, tandis que son ombre se projette, son ami Jérôme, méticuleux,  dessine les contours de son profil. A-t-il donc aussi  perdu la tête ou commet-il un acte de vandalisme ? Non, non,  bien sûr. Ni l’un ni l’autre ne sont assez benêts pour se laisser aller à des enfantillages.  Ils réalisent seulement et sur commande, une composition de street-art pour la grande fête du village.  
Cette année, elle n’aura pas lieu dans la cour de la mairie mais bien, sur ce vaste parking, plus lointain. Il faut donc le décorer. Et notre acupuncteur qui n’est pas à court d’idées, suggère plus d’un personnage.  Pas plus vite dit, qu’il se contorsionne, prend la pose, plus ou moins confortable  pour en  susciter le tracé  et Jérôme de le croquer brièvement. Il fignolera le tout plus tard. Et c’est un défilé de gymnastes en pleine action qui animent  le mur.

samedi 7 avril 2018

UN HABIT DU DIMANCHE

Habit du dimanche, habit des grandes occasions, qui nous accompagne au fil des ans. Racontez un peu de sa vie à la première personne
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J'ai été acheté dans un magasin de prêt-à-porter ayant pignon sur rue. Je suis un tailleur bleu marine, jupe droite, doublé de soie, très doux au toucher, confectionné en pure laine vierge, très chic. J'ai été étrenné pour le mariage de ma maîtresse, ensuite pour le baptême de ses enfants, les noces, les enterrements. J'ai connu des périodes de mise au placard, emballé dans du papier de soie, protégé par l'antimite. J'allais aussi au bureau de vote, pour les élections : j'entendais des compliments à mon sujet car je portais beau. J'étais au premier rang pour tous les événements familiaux, religieux, locaux… J'en ai vu du monde : j'étais inséparable de ma maîtresse : debout, assise, quelle constance pour la servir aussi fidèlement! Hélas ! au fil des ans, des maternités, j'avais beau souffrir pour rester chic, malgré mes efforts, je ne pouvais plus contenir Ginette. La fermeture éclair aurait craqué! Dire que j'étais destiné à l'accompagner à sa dernière demeure !
Ginette m'a entièrement décousu : j'ai souffert en silence; elle m'a retaillé, d'après un patron : elle a fait un costume de marin pour son fils Félix qui me porte à merveille, pour les grandes occasions  Je suis toujours aussi , indémodable, économique, mais le garnement est turbulent et peu soigneux : j'enrage chez le teinturier lorsque je subis les traitements au perchloroéthylène !

Marie-Christine
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Eh oui, en ce dimanche matin de printemps, je suis de sortie.  Quitter l’ombre pour la lumière  et revoir enfin le soleil est ma plus grande joie.  J’aime briller aux yeux des autres et m’attirer les compliments. Mes jolies couleurs par ci, mes brides travaillées par là. Tout le monde m’admire et ma petite maîtresse bombant le torse n’en est pas peu fière. Mais  j’étais inquiète, j’avais si peur qu’elle ne puisse plus me mettre car elle avait grandi. Je redoutais aussi qu’elle ne me refuse n’étant peut-être plus à la mode. Eh bien non !  Toutes mes craintes se sont évanouies quand quelques jours avant, elle m’a pris dans ses bras en s’écriant :
 «- Oh, ma jolie robe de printemps ! »
Et c’est avec un grand sourire qu’elle m’enfila et se regarda dans la glace, tournant et virevoltant, soulevant mes plis.
«- Eh bien dimanche, c’est toi que je porterai » s’écria-t-elle en me reposant sur son lit.
Un brin de lavage, un petit coup de fer,  mes couleurs ravivées, et me voilà fin prête pour la promenade dominicale. J’entends déjà les exclamations qui vont fuser :
« -Oh, tu as vu comme elle est ravissante avec sa robe aux tons pastel ! »
« -Comme j’aime  ce bleu si tendre et ce vert amande, » déclarera une autre,
«-  Et ce galon si délicat qui entoure son décolleté »  s’écriera une troisième,
Et j’écouterai bien d’autres louanges encore qui me feront frissonner de plaisir. 

Marie-Thérèse