A la manière de l'écrivain Georges Perec, écrire un Je me souviens... de la rentrée des classes.
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Je me souviens des jours qui précédaient la rentrée au collège.
Je me souviens de la queue chez Gibert pour acheter les livres demandés.
Je me souviens de la soirée passée à couvrir ces livres de papier bleu ; il fallait le faire avec beaucoup de soin, sans oublier de coller une étiquette avec le titre et le numéro de la classe.
Je me souviens de la trousse où nous rangions, chacun dans son petit compartiment crayons, stylos, gomme, compas, équerre, etc.
Je me souviens du plaisir que nous avions à découvrir nos nouveaux livres, à regarder les photos des livres d’histoire ou de géographie.
Je me souviens que le livre de maths me faisait peur tant il me paraissait compliqué.
Je me souviens que nous devions porter une blouse, une semaine bleue, une semaine beige, avec le numéro de la classe brodé en haut à gauche.
Je me souviens de la tenue de sport : un short blooner et des tennis.
Je me souviens de l’excitation d’entrer chez les grands, de retrouver quelques copines, d’en découvrir d’autres.
Je me souviens d’une redoublante qui nous faisait peur en nous parlant d’un terrible professeur dont la sévérité lui avait été fatale.
Je me souviens du coup de sifflet nous rassemblant, et de m’être dit : ça y est, j’y suis.
Colette
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Je me souviens que la rentrée, c’était les retrouvailles avec les copines quittées deux mois plus tôt.
Je me souviens du son de la cloche qui nous rassemblait en rang par deux pour entrer en classe.
Je me souviens que la tête encore pleine des vacances à peine finies, nous n’étions pas trop disciplinées.
Je me souviens du coup d’œil jeté vers l’école des garçons : comme ils ont grandi !
Je me souviens de toutes ces odeurs familières, l’odeur de la cire fraîche sur les marches usées par des milliers de pas de gamins, l’odeur de l’encre versée dans les encriers de porcelaine par la maîtresse.
Je me souviens de l’odeur des crayons fraîchement taillés, du papier, des livres neufs, du cartable de cuir.
Je me souviens du nuage blanc lorsqu’on essuyait le tableau noir.
Je me souviens de l’heure tant attendue de la récrée.
Allons, les enfants, asseyez-vous !
Ça y est les vacances sont bien finies.
Monique
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Je me souviens de ma rentrée à la maternelle, juste avant la grande école. C’était plutôt une garderie et il n’y avait pas autant de jouets pour passer le temps, seulement quelques histoires racontées par une personne dévouée.
Je me souviens de ma petite voisine qui criait tout le long du chemin pour ne pas y aller.
Je me souviens que l’on saluait la directrice de l’école quand on passait devant elle.
Je me souviens d’une institutrice venue vers moi qui m’a dit puisque tu ne joues pas, demain je t’apporterai un livre et je t’apprendrai à lire.
Je me souviens d’une rentrée dans un nouveau quartier. Je ne connaissais personne. Je restais dans un coin de la cour. Ennui.
Je me souviens qu’à la récré j’aurais aimé avoir l’argent pour acheter des craies de couleurs et faire des dessins sur le sol.
Je me souviens du tablier neuf en satinette où ma mère avait brodé sur le col des lignes bleues et rouges, au point d’épines, disait-elle.
Je me souviens qu’un jour où ma mère allait laver beaucoup de linge au lavoir, j’ai manqué l’école pour l’aider à porter les lourds baluchons de linge humide.
Rose