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Tout de suite après mon mariage, j’ai quitté l’appartement de mes parents. J’ai regretté ce quartier de la rue de la Roquette, près de la place Voltaire, où il y avait de belles maisons mais aussi des petites rues populaires et des commerces. Tout cela, à proximité du père Lachaise où je me promenais souvent.
Je suis donc allée habiter dans le XXe arrondissement une petite rue dans un lieu peu connu encore la Campagne à Paris, près du boulevard Davout… C’était rare d’être locataire à cet endroit. Je vivais au premier étage d’un petit pavillon dont le rez-de-chaussée était habité ar le propriétaire. Il régnait dans ce lieu une hiérarchie désagréable : en tant que locataire, on était méprisé par des voisins qui ne manquaient pas d’afficher leur charité chrétienne en allant à la messe le dimanche. J’emménageais donc dans cet appartement avec mon mari. Le jour où il avait quitté son petit studio j’étais allée l’aider avec des amis à lui. Célibataire, il m’avait dit vivre seul. Avec la naïveté de mes vingt ans, j’ai été choqué dans ce studio de voir aux murs, dans des cadres, plusieurs photos de femmes. Je me disais : il ne va quand même pas les emporter, il aurait déjà dû s’en débarrasser. Je n’aurais même pas dû les voir et subitement, je me suis sentie triste.