Les Causeuses, Camille Claudel, bronze, 1895
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Mais que se disent-elles ?
Et blablabla... Comme la plupart des femmes entre elles !
- Et vous ne savez pas, Monsieur Rodin ne s'intéresse plus à Melle Camille, annonce bouche grande ouverte la première. Et toutes les commères autour d'elle de se regrouper.
- Oh, mais, d'où savez-vous cela ? Ils s'écrivent encore, j'ai aperçu une jolie enveloppe portant la fine écriture de Melle dans son carton à dessin.
- Sottise que cela ! répond une autre, Melle ne supporte pas la rupture et elle a trop de fierté pour le reconnaître !
- Allons, allons, une telle passion, ne s'oublie pas instantanément !
- Mais est-ce que vous pensez à l'épouse de Monsieur Rodin ? reprend quelque peu exaspérée l’une de ces gentes dames.
- Parce que vous pensez que Monsieur Rodin s'inquiète pour sa réputation ? La pauvre porte des cornes depuis si longtemps qu'elle n'arrive plus à franchir la porte de l'atelier ! rajoute une autre qui paraît très au courant.
- Oh, vous vous rendez compte de ce que vous dites ? tente une dernière pour défendre la réputation de "son maître-sculpteur".
- Mais, ma pauvre, rajoute la plus renseignée de toutes, ne faites pas votre sainte-nitouche, vous savez très bien comment les hommes se comportent si vos charmes les intéressent !
- Mais avec Melle Camille, c'était plus que cela ! s'empresse de rajouter la sainte-nitouche en question.
- Allez, mesdemoiselles, les sentiments généreux… Avez-vous au moins autant de talent que Melle pour ne serait-ce qu'imaginer que Monsieur Rodin pourrait avoir des sentiments un jour pour l'une d'entre nous !
- Mais Monsieur Rodin est marié ! Il se doit de le rester pour soigner sa bonne réputation ! Cessons de raconter toutes ces fadaises à son encontre, mesdames. Allons, Allons, je vous en prie, cela me ferait grand plaisir !
- Soit, mademoiselle « l'ange-gardien », je me replie sous vos ailes. Mais avez-vous pensez à demander l'avis à du fameux « penseur » à propos de la vie amoureuse de son maître ? J'imagine qu'il aurait beaucoup de détails croustillants à nous raconter, rajoute une dernière, d'un ton coquin.
Et blablabla... Comme la plupart des femmes entre elles !
- Et vous ne savez pas, Monsieur Rodin ne s'intéresse plus à Melle Camille, annonce bouche grande ouverte la première. Et toutes les commères autour d'elle de se regrouper.
- Oh, mais, d'où savez-vous cela ? Ils s'écrivent encore, j'ai aperçu une jolie enveloppe portant la fine écriture de Melle dans son carton à dessin.
- Sottise que cela ! répond une autre, Melle ne supporte pas la rupture et elle a trop de fierté pour le reconnaître !
- Allons, allons, une telle passion, ne s'oublie pas instantanément !
- Mais est-ce que vous pensez à l'épouse de Monsieur Rodin ? reprend quelque peu exaspérée l’une de ces gentes dames.
- Parce que vous pensez que Monsieur Rodin s'inquiète pour sa réputation ? La pauvre porte des cornes depuis si longtemps qu'elle n'arrive plus à franchir la porte de l'atelier ! rajoute une autre qui paraît très au courant.
- Oh, vous vous rendez compte de ce que vous dites ? tente une dernière pour défendre la réputation de "son maître-sculpteur".
- Mais, ma pauvre, rajoute la plus renseignée de toutes, ne faites pas votre sainte-nitouche, vous savez très bien comment les hommes se comportent si vos charmes les intéressent !
- Mais avec Melle Camille, c'était plus que cela ! s'empresse de rajouter la sainte-nitouche en question.
- Allez, mesdemoiselles, les sentiments généreux… Avez-vous au moins autant de talent que Melle pour ne serait-ce qu'imaginer que Monsieur Rodin pourrait avoir des sentiments un jour pour l'une d'entre nous !
- Mais Monsieur Rodin est marié ! Il se doit de le rester pour soigner sa bonne réputation ! Cessons de raconter toutes ces fadaises à son encontre, mesdames. Allons, Allons, je vous en prie, cela me ferait grand plaisir !
- Soit, mademoiselle « l'ange-gardien », je me replie sous vos ailes. Mais avez-vous pensez à demander l'avis à du fameux « penseur » à propos de la vie amoureuse de son maître ? J'imagine qu'il aurait beaucoup de détails croustillants à nous raconter, rajoute une dernière, d'un ton coquin.
Claudine
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Elles sont là, trois amies, à l’écoute de cette autre adossée à ce marbre, assises simplement sur un banc. Elles se penchent. Tout est confidences discrètes. Elles causent. Sans même voir leur visage, dans leur attitude se lit l’intérêt de la discussion. Elles parlent de lui. Rodin.