Certains attendent le printemps, d'autres soupirent après l'été, et vous...
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Il est arrivé avec ses nuits sans fin, ses jours trop courts. On photographie les paysages enneigés. Les grands arbres qui ont perdu leur parure tendent vers le ciel de grands bras dénudés comme une prière, les sapins resplendissent, plus verts dans leur habit d’hiver. Quel plaisir de retrouver son chez soi, bien au chaud et les odeurs alléchantes de pot-au-feu, de soupe au chou, de poule au pot, tous les bons plats mijotés du terroir.
C’est la saison des fêtes de Noel et de fin d’année. Le sapin décoré brille de ses lumières multicolores qui clignotent gaiement. C’est le temps des surprises et des cadeaux, où l’on retrouve sa famille et ses amis. Tout le mois de janvier, on échange des vœux, de jolies cartes sont envoyées. En février les jours rallongent doucement et bientôt l’hiver repartira pour faire place au printemps.
Mireille
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Christiane
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Claudine
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Toutes les saisons ont leur charme particulier mais celle qui a ma préférence, c’est l’automne. Sans doute parce que je suis née à cette période et que je m’y sens bien. Après l’été, le grand remue-ménage des vacances où la plupart des activités s’arrêtent pour faire place aux voyages, aux sports de plein air, au farniente, quand l’automne arrive et que les jours raccourcissent c’est bon de se retrouver chez soi à partager en famille la chaleur du foyer.
Colette
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« Mars qui rit malgré les averses
Prépare en secret le printemps… »
Ainsi commençait une poésie apprise à l’école primaire. Oui, ma saison préférée est le printemps. Pourquoi ? Parce qu’à cette période de l’année, tout renaît, revit et nous ouvre l’espoir. La vie qui sort de terre dans un parfum particulier de fraîcheur et de pureté, le soleil qui commence à nous réchauffer de ses doux rayons, les jours dont la clarté dure plus longtemps. Tout semble nous dire : La vie est là ! Les bourgeons peu à peu éclatent sous leur corset marron luisant et laissent apercevoir de minuscules languettes vertes. Les marronniers ouvrent le bal, d’autres arbres eux s’ornent de chatons velus. Les forsythias égayent les jardins de leurs pompons dorés, les jonquilles, les primevères, les violettes colorent les parterres, sans oublier les humbles pâquerettes qui, elles, ponctuent l’herbe verte de leur collerette blanche au cœur de velours jaune.
Dans les vergers, c’est l’embrasement ! Les pêchers et les amandiers donnent le signal du départ : leurs branches deviennent des manchons de fleurs blanches et roses. Les cerisiers ont l’air de dire « Vous allez voir ce que vous allez voir ! » et ne donnerons que quelques cerises. Les petits pommiers fleurissent les derniers et leurs bouquets de fleurs blanches au cœur rose donneront en septembre une magnifique récolte.
Les oiseaux eux aussi tiennent à être de la fête. Les pigeons roucoulent et se rengorgent faisant ondoyer leur collerette irisée. Pour tous les oiseaux que le soleil enivre, c’est la saison des amours. Dans trois semaines les oisillons perceront leur coquille et les parents vigilants viendront tour à tour leur apporter la becquée, avant de leur apprendre à voler de leurs propres ailes. Quelle belle leçon de joie et de vie. Tous pépient, chantent ou sifflent comme le merle après l’ondée.
Vraiment, le printemps m’apporte beaucoup de joies et me permet de réfléchir à ma propre vie. Tout homme naît, grandit, donne les fruits de son travail et de ses dons, puis petit à petit, disparaît… mais, espoir, lui aussi renaîtra.
Christiane
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Si on me parle de saison, je penserai au printemps dans les champs de blé, où les jeunes pousses encore petites et vertes donneront plus tard de belles gerbes dorées. J'imaginerai les doux rayons du soleil à travers le léger gilet dont on se démet qu'au mois de mai, je laisserai aller mes yeux vers cette immensité de fraîcheur bercée par une douce brise, et le vol noir et blanc des pies-voleuses nous chantant Rossini dans une version personnalisée de caquètements et de bruissements d'ailes.
Merles, corbeaux et passereaux, rouges-gorges et pinsons, venus profiter de la clémence de cette belle journée, agrémentent à leur façon ce concert improvisé de croi-quoi ? Et les pépiements stridents de ces petites boules de plumes au jabot printanier ébouriffé, rougissant pour certains et gris pour d'autres, indiquent à leurs congénères une présence étrangère sur leur territoire. Ils s'envolent bien vite à mon arrivée, sur les platanes, les marronniers avoisinants et se transmettent leurs impressions du moment. Je les laisse communiquer, car ma mère m'a bien répété de ne jamais me mêler de la conversation d'autrui et je m'éloigne sur la pointe de mes souliers légèrement boueux, ma foi.
Je m'arrête un instant pour sentir les petits pics des épis bien serrés sous mes doigts, mais je ne cueillerai pas ce merveilleux travail de la terre. Ces jeunes grains nommés désir, deviendront à maturité pain, source de plaisir sur notre palais délicat ; enfin, un bon souvenir au fond de notre estomac et celui de nos futurs petits gastronomes en culottes courtes.
Quand le rouge du coquelicot et le bleu dentelé du bleuet enchantent mes yeux, je ne peux détacher mon regard de cette robe légère et vaporeuse que pourrait porter Carmen sur scène ou encore la Traviata, sublimant la beauté de la femme de cœur et d'esprit. Quelques chardons apparaissent çà et là, près des fossés, se cachant presque, pour ne pas être arrachés ou écrasés par les roues des tracteurs. Ils se protègent du haut de leurs hautes tiges d'une armée de feuilles d'un vert-blanc irisées de petits piquants comme s'il s'agissait de livrer un combat contre l'adversité, pour mieux mettre en valeur ce cœur floral composé d'une dentelle d'améthyste d'un mauve si lumineux qui illumine soudainement mon paysage.
A leurs pieds, dans un tapis de trèfles, mais non dépourvus de toxicité dans leurs robes dorée : les boutons d'or. Discrètes, les petites violettes, dans leur feuillage de fraîcheur et de légères senteurs. Sucrées, savoureuses, on peut consommer ces fleurettes, en entrée ou en dessert. D'un violet velouté, elles ont gardé quelques gouttes de rosées.
Les jeunes pissenlits croissent en toute liberté, sur les bas-côtés, et des soleils se détachent çà et là sur les plus anciens.
Ils feront de belles salades ou le bonheur des papilles des lapins des environs, qui se cachent dans les blés, ainsi que les mulots, musaraignes et rats des champs, jusqu'à la récolte dont le bruit et les vibrations des moissonneuses-batteuses les délogeront.
Je fais un petit détour. De hautes orties urticantes semblent me barrer le passage et m'empêcher d'aller plus en avant, m'indiquant que je vais rentrer dans une propriété privée, et j'observe les vaches qui paissent tranquillement l'herbe verte et lèvent la tête derrière les barbelés quand elles entendent le bruit de mes pas. Elles suivent longuement des yeux mes allers et venues, puis reprennent leur activité préférée : la mastication.
Au gré du temps et de la promenade, mes pas me guident vers la grange, là où sera gardé le foin pour les bovins, si entre-temps l'agriculteur ne décide pas de brûler son champ pour éliminer toutes les infections bactériennes et les attaques des insectes nuisibles.
Il y reste encore de belles bottes, ainsi que des gerbes et des rouleaux. L'ouvrier a laissé sa fourche, et quelques sacs de céréales sont stockés dans un coin à l'abri des intempéries et des rongeurs.
Je cherche des yeux le grenier à grains, mais les temps ont changé et chaque propriétaire dépose ses précieux grains dans le silo mis en commun lors de la récolte.
Ainsi se termine mon tour d'horizon, et l'espace d'un moment, me prendre pour le propriétaire des lieux m’a permis de faire un beau petit tour à ma façon...
Merles, corbeaux et passereaux, rouges-gorges et pinsons, venus profiter de la clémence de cette belle journée, agrémentent à leur façon ce concert improvisé de croi-quoi ? Et les pépiements stridents de ces petites boules de plumes au jabot printanier ébouriffé, rougissant pour certains et gris pour d'autres, indiquent à leurs congénères une présence étrangère sur leur territoire. Ils s'envolent bien vite à mon arrivée, sur les platanes, les marronniers avoisinants et se transmettent leurs impressions du moment. Je les laisse communiquer, car ma mère m'a bien répété de ne jamais me mêler de la conversation d'autrui et je m'éloigne sur la pointe de mes souliers légèrement boueux, ma foi.
Je m'arrête un instant pour sentir les petits pics des épis bien serrés sous mes doigts, mais je ne cueillerai pas ce merveilleux travail de la terre. Ces jeunes grains nommés désir, deviendront à maturité pain, source de plaisir sur notre palais délicat ; enfin, un bon souvenir au fond de notre estomac et celui de nos futurs petits gastronomes en culottes courtes.
Quand le rouge du coquelicot et le bleu dentelé du bleuet enchantent mes yeux, je ne peux détacher mon regard de cette robe légère et vaporeuse que pourrait porter Carmen sur scène ou encore la Traviata, sublimant la beauté de la femme de cœur et d'esprit. Quelques chardons apparaissent çà et là, près des fossés, se cachant presque, pour ne pas être arrachés ou écrasés par les roues des tracteurs. Ils se protègent du haut de leurs hautes tiges d'une armée de feuilles d'un vert-blanc irisées de petits piquants comme s'il s'agissait de livrer un combat contre l'adversité, pour mieux mettre en valeur ce cœur floral composé d'une dentelle d'améthyste d'un mauve si lumineux qui illumine soudainement mon paysage.
A leurs pieds, dans un tapis de trèfles, mais non dépourvus de toxicité dans leurs robes dorée : les boutons d'or. Discrètes, les petites violettes, dans leur feuillage de fraîcheur et de légères senteurs. Sucrées, savoureuses, on peut consommer ces fleurettes, en entrée ou en dessert. D'un violet velouté, elles ont gardé quelques gouttes de rosées.
Les jeunes pissenlits croissent en toute liberté, sur les bas-côtés, et des soleils se détachent çà et là sur les plus anciens.
Ils feront de belles salades ou le bonheur des papilles des lapins des environs, qui se cachent dans les blés, ainsi que les mulots, musaraignes et rats des champs, jusqu'à la récolte dont le bruit et les vibrations des moissonneuses-batteuses les délogeront.
Je fais un petit détour. De hautes orties urticantes semblent me barrer le passage et m'empêcher d'aller plus en avant, m'indiquant que je vais rentrer dans une propriété privée, et j'observe les vaches qui paissent tranquillement l'herbe verte et lèvent la tête derrière les barbelés quand elles entendent le bruit de mes pas. Elles suivent longuement des yeux mes allers et venues, puis reprennent leur activité préférée : la mastication.
Au gré du temps et de la promenade, mes pas me guident vers la grange, là où sera gardé le foin pour les bovins, si entre-temps l'agriculteur ne décide pas de brûler son champ pour éliminer toutes les infections bactériennes et les attaques des insectes nuisibles.
Il y reste encore de belles bottes, ainsi que des gerbes et des rouleaux. L'ouvrier a laissé sa fourche, et quelques sacs de céréales sont stockés dans un coin à l'abri des intempéries et des rongeurs.
Je cherche des yeux le grenier à grains, mais les temps ont changé et chaque propriétaire dépose ses précieux grains dans le silo mis en commun lors de la récolte.
Ainsi se termine mon tour d'horizon, et l'espace d'un moment, me prendre pour le propriétaire des lieux m’a permis de faire un beau petit tour à ma façon...
Claudine
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Toutes les saisons ont leur charme particulier mais celle qui a ma préférence, c’est l’automne. Sans doute parce que je suis née à cette période et que je m’y sens bien. Après l’été, le grand remue-ménage des vacances où la plupart des activités s’arrêtent pour faire place aux voyages, aux sports de plein air, au farniente, quand l’automne arrive et que les jours raccourcissent c’est bon de se retrouver chez soi à partager en famille la chaleur du foyer.
Beaucoup mettent en avant que le printemps est la plus jolie des saisons avec son renouveau et son abondance de fleurs. Je dis moi qu’en automne aussi il y a abondance de fleurs. Les sublimes dahlias avec leur immense variété de forme et de couleur, les chrysanthèmes qui ornent si joliment les cimetières, mais pas seulement, les cyclamens, les reines marguerites… il faut voir aussi les pentes de montagnes toute rose de bruyère ! Mais la palme pour la symphonie des couleurs revient sûrement aux arbres qui font flamboyer les jaunes, les mordorés et les rouge-brun en contraste avec les sapins verts. Et si au petit matin, on les observe à travers la brume, cela devient féérique.
L’automne est généreux. En se promenant en forêt, on peut revenir chargés de champignons ou de châtaignes que l’on fera griller pour le plaisir de tous.
Oui, j’aime l’automne !
Colette
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Comment préférer une saison à une autre ?! Chacune a son charme particulier. L’hiver donne la blancheur de ses montagnes enneigées, le printemps les couleurs de mille et une fleurs qui explosent dès les premiers rayons du soleil, l’été, c’est le blond des blés qui ondulent au moindre souffle de vent et se perd dans le bleu du ciel.
Oui, mais en automne, c’est la plénitude avec des couleurs douces et chaudes. Il y a l’or des feuilles de ginkgo, le rouge et le jaune de la vigne vierge, le mauve de la bruyère, le vert des épicéas, et puis… il y a aussi des plaisirs différents offert par l’automne.
Les champignons : cèpes, marrons et dodus, girolles qui se prennent pour des fleurs avec leur jaune éclatant et qui nous régaleront d’une poêlée parfumée.
L’automne, c’est aussi les châtaignes qu’il fera bon griller dans la cheminée : on se brûlera un peu les doigts mais tant pis, c’est si bon.
Les arbres se dénudent et parfois, un coup de vent fait tomber une pluie de feuilles qui craqueront sous nos pas. Il fera bon marcher sur ce tapis moelleux et coloré, dans les sentiers de la forêt.
Alors, en route ! Manteau, bonnet, bottes et c’est parti pour la balade, sans oublier le panier, on ne sait jamais !
Vraiment, j’ai beaucoup de plaisir à profiter de l’automne.
Monique
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