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« L’arrêt de bus, s’il vous
plait ! » demande une touriste, de passage dans ce quartier. « Vous
le trouverez là-bas, au coin, continuez
tout droit, tout au bout de la rue », lui répond le cafetier, debout
devant sa terrasse. La route est sinueuse et juste au croisement, le trottoir
se rétrécit pour laisser place, de ce côté-ci, à un débordement de jardin fermé.
Sa clôture grillagée permet de voir, en toutes saisons, une abondance de fleurs
variées. Sur son autre côté, un muret de pierres crépi à la chaux, d’environ un
mètre de hauteur, s’appuie sur un immeuble d’un blanc éclatant. Devant lui, le
trottoir s’élargit formant comme une petite place avec son tamaris planté là,
tout seul. En s’en approchant, apparait, enfoncé dans un coin, l’abribus !
On pourrait presque passer sans le voir. Il n’est pas un de ces modernes passe-partout,
en verre et en métal mais un abribus, demi-circulaire, conçu dans la pierre lors
de la construction de l’édifice. C’est comme une grande niche, toute blanche à
l’intérieur et bien abritée du vent. Un banc en bois de couleur brun-clair,
adossé au mur, donne chaleur à cet endroit. Les jours gris, il reste dans la
demi-obscurité mais il s’illumine dès
que vient la bonne saison. Aussi est-il rarement délaissé. De plus, chaque
jour, dès que le soleil brille, deux personnes âgées viennent s’y asseoir.
Elles arrivent à heure fixe, toujours au début de l’après-midi, l’une, par le
boulevard de l’Atlantique, grande et mince, élégante et discrètement maquillée, l’autre, par la rue des Semis, de taille
moyenne, un peu plus ronde, vêtue de sa blouse-tablier au tissu fleuri.
S’appellent-elles avant de venir ? Je n’en suis pas sûre. Selon un rituel
bien établi, elles se saluent brièvement et s’assoient côte à côte, toujours à
la même place, regardant l’immensité de cette grande conche qui s’ouvre devant
elles car l’attrait de cet abribus est de pouvoir contempler la mer, à l’abri
du vent. Elles ne se parlent pas, leurs yeux tournés vers le rivage. Quelques
rares passants arrivent, attendent le passage du bus. Elles sont là perdues
dans leurs pensées et personne n’ose les interrompre malgré le silence.
Au
contraire, souvent, ils font attention, en se poussant légèrement sur le côté
du mur, à ne pas leur cacher la vue de la baie. Le bus arrive. Les voyageurs
montent. D’autres, éventuellement descendent. Ici, c’est l’arrêt du
« Paradou ». La foule ne s’y presse pas comme en ville. Les estivants
ne l’empruntent guère sur ce tronçon. La plage est là, à portée de main et tout
au long de la journée, défilent les familles : les jeunes enfants portant
leurs pelles et leur seau, les plus grands, leur planche, leur bouée en forme
d’animal ou d’oiseau voire leur matelas pneumatique. Nos deux vieilles dames
sont là, assises, se chauffant au soleil et regardant la mer. Voient-elles
seulement les passants qui déambulent joyeusement devant elles, se bousculant,
pressés de traverser la rue pour s’étendre sur
les rochers ou le sable fin ? Sans doute, mais aucun commentaire ne
semble les effleurer et encore moins être prononcé. Parfois tels des automates,
un sourire simultané se dessine sur leurs lèvres à la vue d’un jeune enfant, à
la démarche encore incertaine. A qui pensent-elles à ce moment-là ? A leurs enfants,
petits-enfants ? Qu’évoque cette vision pour elles ? Elles ne le
diront pas. Plus tard, quand les rayons du soleil ne dardent plus dans leur
direction, la plus grande prononce les mots fatidiques : «il se fait
tard ! », en écho, la seconde répond : «il est temps de
rentrer ! ». Toutes deux se lèvent. Après un signe de tête, chacune
repart dans sa direction.
Cela dura
des années. Un été, la première vint
mais la seconde n’apparut point. Pourtant le soleil brillait de tout son éclat.
Etait-elle malade ou partie vers d’autres cieux ? Je ne sais. Et sans
doute la première l’ignorait-elle également. Elle persista quelques jours, puis
disparut à son tour. La présence de sa voisine lui manquait-elle ? Je
l’ignore. Que sont-elles devenues ?
L’image
de leur fidélité, gravée là dans le bois
du banc de l’abribus, me revient à la mémoire.
Et si je passe devant, il me parait vide même si enfants et adultes s’y assoient
quelques instants, seulement pour se reposer ou attendre le bus!
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Se retrouver face à une
affiche "très tendance" dans un abribus représentant une jeune femme
dans son plus simple appareil, en ce début de soirée relativement fraiche de
printemps, pourrait interroger plus d'une utilisatrice des transports en commun...
D'autant plus que la nymphette choisie sur casting propose ses charmes à tous les yeux venant se poser sur le grain éclatant de sa peau comme doré à la feuille d'or ! Etrange Impression de voir un ange, ou une autre apparition divine auréolé d’un rayonnement surnaturel... Et pour cause, elle représente "l'Or" de Christian Dior...ou plutôt : "j'adore" !
Et alors ? Ai-je envie de dire aux passants qui nous jettent un coup
d’œil que je pressens : compatissant ! - « Je vous présente Vénus ! « Je
dirais même que vous assistez à une première ! Pouvoir Jouir gratuitement
de ce spectacle sans pareil et
admirer les courbes graciles et gracieuses de cette: « Naissance de Vénus »,
célèbre tableau de Botticelli venue spécialement vous éblouir de sa beauté
transcendante au cœur de votre petite bourgade proche de Paris. Saluer donc, cet
effort, O simples citoyens et usagers des bus Parisiens. On vous fait un
immense privilège ! D'autant plus que la nymphette choisie sur casting propose ses charmes à tous les yeux venant se poser sur le grain éclatant de sa peau comme doré à la feuille d'or ! Etrange Impression de voir un ange, ou une autre apparition divine auréolé d’un rayonnement surnaturel... Et pour cause, elle représente "l'Or" de Christian Dior...ou plutôt : "j'adore" !
Mais personne n’écoute mon
monologue mentalement inaudible. Chacun s’enferme dans sa bulle de solitude,
d’indifférence et d’individualité. Ces quelques citadins-banlieusards poursuivent leur course qui durant tout leur
parcours de vie qui les mènera vers ce
grand-Paris aux enceintes fictives et
peut-être vouées aux oubliettes !? S’accorde-t-il à trouver la
culture antique remixée à la mode
contemporaine, quelque peu surprenante et insolite ? Même gratuite, en de
tels lieux, le temps, unité récurrente de mesure menant leur vie à grands pas
vers des activités plus matérialistes, restructurantes et au combien plus
attrayantes les accapare à part entière. C’est donc cette notion de temps
qui rythmera la vie de ces citadins pressés et fera palpiter leur cœur aussi
longtemps que leurs jambes les mèneront au pas de course vers ce grand Paris
qui s’agrandit.
J’ai soudainement envie de
leur crier :
- "Circulez il n'y a rien à voir !" Quand je les vois ainsi, nous détailler du regard : Vénus et moi ! Puis Je les suis aussi du regard en les voyant s’éloigner rapidement. Je me relativise et mes yeux sont attirés ailleurs. Dans l’abribus d’en face, nous nous regardons en chien de faïence au dessus et en dessous de nos lunettes qui chaussent nos nez respectifs ! Nos regards embués et embrumés de myopes n’ayant pas renouvelés leurs verres depuis longtemps, s’efforceraient-ils de décrypter ce qui pourrait bien se passer dans la boite crânienne de l’autre ?
- "Circulez il n'y a rien à voir !" Quand je les vois ainsi, nous détailler du regard : Vénus et moi ! Puis Je les suis aussi du regard en les voyant s’éloigner rapidement. Je me relativise et mes yeux sont attirés ailleurs. Dans l’abribus d’en face, nous nous regardons en chien de faïence au dessus et en dessous de nos lunettes qui chaussent nos nez respectifs ! Nos regards embués et embrumés de myopes n’ayant pas renouvelés leurs verres depuis longtemps, s’efforceraient-ils de décrypter ce qui pourrait bien se passer dans la boite crânienne de l’autre ?
Nous prenons la même ligne de
bus, mais dans le sens contraire et je sens que nous ne sommes pas sur les
mêmes longueurs d’ondes. Nous n’avons pas trouvé de pont-levis : cette passerelle
commune nous permettant d’aller l’un vers l’autre et de communiquer naturellement, en utilisant simplement notre
voix, sans avoir recours aux ondes et au net. Il y aurait comme un manque de
déclic, une certaine appréhension ou encore des aprioris…un froid
peut-être ? Comme celui que j’ai pu ressentir quand je me trouvais dans
l’enceinte du château de Vincennes au-dessus de ses fossés vidés de leur eau
qui jadis le protégeait des indésirables : des éventuels envahisseurs. Pourrait-on considérer que les
voyageurs d’en face pourraient envahir mon espace vital ? Pourquoi,
j’éprouve autant de difficultés et certes
quelques réticences à faire le
premier pas vers l’inconnu ? Peur de la ou des différences ?
Appréhension et peur d’être rejetée ? Et pourtant ce jour-là, cette avenue
au trafic habituellement important, se révèle insolitement calme et beaucoup
moins fréquentée à cette heure. Mes oreilles
ne sont plus habituées. Et mes habitudes en sont chamboulées !
Alors enfermée dans mon
monologue, dégoutée et déroutée, je me jette à corps perdu dans la
contemplation de « ma Vénus » et dans mon autocritique en utilisant
l’effet comparatif ! Mais quel contraste entre ce teint
merveilleusement ensoleillé et le mien : couleur papier-mâché. Quand
j’essaye de deviner la couleur véritable de ses yeux, ils me semblent d’un
bleu-nuit à travers les paillettes brillantes
de ces paupières brillant de mille feux ! Mais mes paupières lourdes et cernées de toutes
ces nuits blanches de pleine lune se ferment et m’empêche de continuer de
gouter à ce spectacle en trois D...! Seule la déesse dorée, continue de
resplendir.
Mais qui fait de l'ombre à l'autre ? Qui s'approprie ainsi toute la place au soleil, et capte les rares rayons de l'astre capricieux, qui nous distille sa chaleur avec tant de parcimonie ?
J'ai cette impression désagréable d'être spoliée de sa lumière et de sa clarté !
Mais malgré ma fatigue, mes yeux restent scotchés sur ses mains à la french-manucure cachant ses petits seins, comme des mandarines, qu'un rien de tissu habillerait. Mais, que dissimules-tu, Déesse de la beauté en tes seins si menus, de tes doigts fins aux regards indiscrets ? Cette fiole de ce nectar d’or si fluide et si pur…Que veux exprimer ce regard ingénu et enfantin, à qui on donnerait le bon dieu et ses Saints !? Tu n’es que grâce et délicatesse, telle Esméralda aux côtés de Quasimodo, je reste ainsi, prostrée et recroquevillée de froid dans un coin de cette abri qui me protège de presque tout sauf du ridicule. J'en suis profondément indisposée. Alors, je me reprends et je combats cette langueur qui m'envahie, je m’insurge et j'expulse ce trop de rancœur d’un geste de la main las, en proie à un profond désarroi !
. - "Qu'est-ce que je m'affiche, à coté de cette reine de beauté sophistiquée, complètement fabriquée, moi commun des mortelle forte de ma singularité : mon excès de sobriété ! Je suis ici dans l'anonymat le plus complet, même si paraît-il je suis connue comme le loup blanc dans ce coin de banlieue où je réside depuis de nombreuses années ! Pour l'heure, je passerais bien, incognito, derrière l'affiche ! Oui, justement ! Mais j’y découvre, une autre jeune femme sur papier glacé sous sa protection de plexi-glace fissurée. Elle sourit béatement en clignant de ses extensions ciliaires...Est-ce pour moi ? Chercherait-elle un éventuel prétendant ? Elle apparaît apprêtée, maquillée, pomponnée, et semble sortir de sa salle de bain. De sa bouche en cœur aux lèvres pulpeuses et brillantes recouverte d’un gloss pinckie, je perçois l'éclat de ses petites quenottes de porcelaine. J'ai vraiment l'impression qu'elle désire me dire quelque chose...Je m'approche :
-" Madame ! Madame ? Vous ne savez vous pas où se trouve "le transformateur" ?"
Mais qui fait de l'ombre à l'autre ? Qui s'approprie ainsi toute la place au soleil, et capte les rares rayons de l'astre capricieux, qui nous distille sa chaleur avec tant de parcimonie ?
J'ai cette impression désagréable d'être spoliée de sa lumière et de sa clarté !
Mais malgré ma fatigue, mes yeux restent scotchés sur ses mains à la french-manucure cachant ses petits seins, comme des mandarines, qu'un rien de tissu habillerait. Mais, que dissimules-tu, Déesse de la beauté en tes seins si menus, de tes doigts fins aux regards indiscrets ? Cette fiole de ce nectar d’or si fluide et si pur…Que veux exprimer ce regard ingénu et enfantin, à qui on donnerait le bon dieu et ses Saints !? Tu n’es que grâce et délicatesse, telle Esméralda aux côtés de Quasimodo, je reste ainsi, prostrée et recroquevillée de froid dans un coin de cette abri qui me protège de presque tout sauf du ridicule. J'en suis profondément indisposée. Alors, je me reprends et je combats cette langueur qui m'envahie, je m’insurge et j'expulse ce trop de rancœur d’un geste de la main las, en proie à un profond désarroi !
. - "Qu'est-ce que je m'affiche, à coté de cette reine de beauté sophistiquée, complètement fabriquée, moi commun des mortelle forte de ma singularité : mon excès de sobriété ! Je suis ici dans l'anonymat le plus complet, même si paraît-il je suis connue comme le loup blanc dans ce coin de banlieue où je réside depuis de nombreuses années ! Pour l'heure, je passerais bien, incognito, derrière l'affiche ! Oui, justement ! Mais j’y découvre, une autre jeune femme sur papier glacé sous sa protection de plexi-glace fissurée. Elle sourit béatement en clignant de ses extensions ciliaires...Est-ce pour moi ? Chercherait-elle un éventuel prétendant ? Elle apparaît apprêtée, maquillée, pomponnée, et semble sortir de sa salle de bain. De sa bouche en cœur aux lèvres pulpeuses et brillantes recouverte d’un gloss pinckie, je perçois l'éclat de ses petites quenottes de porcelaine. J'ai vraiment l'impression qu'elle désire me dire quelque chose...Je m'approche :
-" Madame ! Madame ? Vous ne savez vous pas où se trouve "le transformateur" ?"
Et à ce jour, j’en rie
encore en catimini, d’un rire bon enfant ! Elle a transformée ma fin de
soirée en vrai bonheur ! Par ondes bénéfiques, la bonne humeur
générée par ce questionnement innocent a remplacé cette morosité ambiante qui
tentait de m’étouffer ! Véritable performance ! Heureusement, elle ne
semble pas s’apercevoir de mon hilarité…Fidèle à cette apparence qu’elle a tant
soigné, attendant peut-être une réponse,
d'un battement de ses faux-cils et d’un
geste machinal, elle jette sa mèche lissée au brushing brésilien en arrière. Elle
me fait profiter des effluves sucrées de son parfum à la flagrance
"mortelle, trop top". C'est la toute dernière trouvaille
olfactive d'un grand "nez" parfumier ! « Tout le monde le veut
! » Dans les milieux de la mode "hyper branchés, on se l'arrache et le fait de lui avoir donné
le nom d’une super star de show-biz augmente sa valeur marchande et son succès
auprès de la gente féminine. Il faut faire "Style Rihanna!".
Sensualité et surtout société de consommation oblige !! Mais tout le monde
apparemment ne peut pas se comparer à Rihanna! Notre copie-conforme copié-collé jet-set se prépare pour sortir
dans un endroit "high-tech », elle est vraiment explosive dans sa
petite robe noire sexy très près du corps, montée sur des talons-aiguilles
d'une hauteur phénoménale...
Au point que je croise
certains regards masculins s’attardant sur ses lèvres et ses hanches pulpeuses
et je traduis cet éclair dans leurs yeux qui pourrait dire que :
« C’est de la bombe » ! Physiquement, la Lolita, occupe maintenant
toute l'affiche : comme surdimensionnée!
De l'autre coté de la rue, quelques regards vides et pressés se tournent vers nous, sans franchement nous capter. Je ne me sens même plus concernée et je ne leur accorde plus aucun crédit ! Pour moi, ce n’est qu’un top-modèle de plus pour « faire l’affiche » et représenter la mode contemporaine et être dans la moove. Ces êtres de papier « retouchés » représentent pour moi la beauté de la jeunesse éphémère. L'esthétique actuelle manquerait-elle à ce point de naturel et d’originalité au point de devoir toujours reprendre les critères de mode des années « Marylin » ? Eternels remakes relookées au gout du jour !
Je m’assoie donc sur ce petit banc riquiqui, à essayer de loger correctement mon fessier sur le plastique qui fut un jour jaune coquille d'œuf, mais qui aujourd'hui tourne plutôt au beige-brunâtre ! S'il devait me raconter sa vie, il pourrait me décrire des générations d'arrière-train qui ont écrasé ses alvéoles depuis son arrivée en ces lieux !? Je n'aurais plus le temps de me morfondre là, toute seule ou presque entre mes deux copines "bling-bling" du moment ! Dans cet abri ouvert aux quatre vents de ce printemps automnal qui "descend à grand pas des collines voilées", j'ai le temps de m'enrhumer !
De l'autre coté de la rue, quelques regards vides et pressés se tournent vers nous, sans franchement nous capter. Je ne me sens même plus concernée et je ne leur accorde plus aucun crédit ! Pour moi, ce n’est qu’un top-modèle de plus pour « faire l’affiche » et représenter la mode contemporaine et être dans la moove. Ces êtres de papier « retouchés » représentent pour moi la beauté de la jeunesse éphémère. L'esthétique actuelle manquerait-elle à ce point de naturel et d’originalité au point de devoir toujours reprendre les critères de mode des années « Marylin » ? Eternels remakes relookées au gout du jour !
Je m’assoie donc sur ce petit banc riquiqui, à essayer de loger correctement mon fessier sur le plastique qui fut un jour jaune coquille d'œuf, mais qui aujourd'hui tourne plutôt au beige-brunâtre ! S'il devait me raconter sa vie, il pourrait me décrire des générations d'arrière-train qui ont écrasé ses alvéoles depuis son arrivée en ces lieux !? Je n'aurais plus le temps de me morfondre là, toute seule ou presque entre mes deux copines "bling-bling" du moment ! Dans cet abri ouvert aux quatre vents de ce printemps automnal qui "descend à grand pas des collines voilées", j'ai le temps de m'enrhumer !
Le bus doit s'appeler
"Désiré" ! Je compte bien le rebaptiser. Mais aujourd'hui, il s'est
relooké aux couleurs nationales. Un grand drapeau flotte sur le coté du
pare-brise, agité au gré du vent comme une voile sur un bateau. Je l'aperçois
de loin attendant gentiment le feu vert. Puis il prend son élan et galamment se
range contre le trottoir, ouvrant son portillon afin que je veuille bien
franchir ses portes et m'installer sur un de ces sièges au-dessus du
moteur...pour m'offrir un peu de réconfort et peut-être de la chaleur humaine
!?
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