muet, onduler, silhouette, mâchonner, cordelette, légende, frisson, rire et médaillon.
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Rouler muet dans le désert, lançant un regard furtif sur la légende d’une carte géographique est très éprouvant, surtout quand,
avec frisson, on a perdu la piste.
On ne peut alors que s’en remettre au médaillon-fétiche
suspendu par une cordelette derrière
le pare-brise et se rire du danger,
quitte à mâchonner du kif en
regardant onduler la silhouette des dunes.
Emmanuel
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Un autre désert ?
Muet ! Je n’avais jamais imaginé que mon corps puis l’être devant un tel silence au milieu
d’une forêt : est-ce un autre type de désert ?
Muet ! Je n’avais jamais imaginé que mon corps puis l’être devant un tel silence au milieu
d’une forêt : est-ce un autre type de désert ?
Un frisson
me parcourt en ce petit matin qui se lève sur la forêt de Bélouve encore toute
ennuagée. La cordelette de mon sac à
dos bat contre ma poitrine et me rappelle qu’un petit café chaud accompagnerait
bien un médaillon aux céréales à mâchonner. Pause-miracle :
soudain, furtif, un minuscule
oiseau, le tec-tec, vient se poser à l’extrémité d’une graminée qui se met à onduler dans l’air frais… Il est si
inattendu, tellement bienvenu, que j’éclate de rire et pousse un « ouf » de soulagement. Ma compagne
réunionnaise sourit à son tour et ajoute : « Oui, il reste encore un
peu de vie animale sur notre île. La
légende actuelle veut que l’on appelle cet oiseau l’oiseau du
randonneur ».
La pause est terminée et nos deux silhouettes glissent à nouveau sur le
sentier.
Françoise
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Désert à deux pas…
Les gens
de ma rue ne connaissent plus les arbres ni la fraîcheur des nuits d’été. Ils
sont muets devant leur poste de
télévision. Ils n’entendent plus les rires
ni les cris d’une dizaine de jeunes qui jouent au foot sur le terrain vague
situé à 300 mètres à peine. Il ne voit
plus la silhouette furtive de
la voisine qui rentre chez elle après une journée de travail harassante. Ils
n’ont que des murs, des murs, partout, à vous donner le frisson.