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Vendredi 3 janvier 2014. Gare de Lyon. 12
h 43, je prends le train pour le Sud de la France afin de me rendre à un
enterrement qui me chagrine mais qui ne me surprend pas. En effet, la défunte a
bu beaucoup plus que de raison et fumé à s’encrasser les poumons ainsi que ceux
de ses enfants. Pour une fois, j’avais tout prévu pour ne pas trouver ces cinq
heures de train d’une longueur épouvantable : livre, mots fléchés et
feuilles blanches pour continuer le journal d’Ashley pour lequel j’ai au moins
trois ans de retard. Je m’installe tranquillement à la place que mon frère m’a
gentiment réservée en 1ère lorsque j’entends un petit monsieur avec
une casquette, la cinquantaine environ, demander à mes voisins si son bagage ne
les gênait pas. Je me retourne pour regarder si son sac (qui ressemblait d’ailleurs
au mien) ne gênait pas le mien. Le monsieur me regarde et me dit : il sera
bien au chaud au milieu… Vous allez où ? A Nice lui répondis-je, et
vous ? A Nice aussi, vous ne voulez pas vous assoir à côté de moi ?
Je vais de ce pas voir la jeune fille à côté de laquelle je devais prendre
place pour lui dire : « Je vous laisse, j’ai trouvé quelqu’un avec
qui causer ».
Et me voilà installée à côté de Jacob
pour un trajet Paris/Nice inoubliable. En effet, tout de suite une complicité
verbale s’est installée entre nous, nous nous sommes tutoyés au bout de 15
minutes et au bout d’une demi-heure, il me disait déjà : Je sais d’avance
qu’arrivés à Nice ce sera avec regret car nous n’aurons pas eu le temps de tout
nous dire.
Et c’est ce qui s’est passé. Bizarrement,
nous nous parlions comme si nous nous connaissions depuis des années et nos
avions des milliers de souvenirs à partager et à raconter. Tout y est
passé : notre vie sentimentale, amicale, familiale, professionnelle,
sexuelle… sachant que je ne le reverrai sans doute jamais de ma vie (il m’avait
dit tout de suite habiter en Israël), l’expérience acquise ses dernières
années, l’assurance que nous donne l’âge (un des rares avantages du 3ème !),
tous les tabous et complexes effacés pour la même raison, nous nous sommes
racontés des choses que nous n’avions jamais dites à personne.
Surtout lui. Je lui ai évidemment parlé de mon amoureux et du nuage sur le quel je me trouve depuis 15 mois (16 maintenant) en lui expliquant que toute ma vie j’avais espéré rencontrer un homme comme lui. Et en avançant dans la conversation, je lui ai parlé de choses intimes sans me rendre compte que cela l’excitait… Il avait tellement envie de me revoir qu’il était prêt à venir au cimetière avec moi le lendemain matin ! Ayant réussi à obtenir un minuscule baiser avant de descendre du train, il me dit : Je n’ai jamais autant ramé pour obtenir si peu… Nous avons quand même passé cinq heures de rires et de bavardages que j’ai essayé les plus discrets possibles, en me disant : pour une fois que j’avais emporté de quoi m’occuper, cela n’a servi à rien !
Surtout lui. Je lui ai évidemment parlé de mon amoureux et du nuage sur le quel je me trouve depuis 15 mois (16 maintenant) en lui expliquant que toute ma vie j’avais espéré rencontrer un homme comme lui. Et en avançant dans la conversation, je lui ai parlé de choses intimes sans me rendre compte que cela l’excitait… Il avait tellement envie de me revoir qu’il était prêt à venir au cimetière avec moi le lendemain matin ! Ayant réussi à obtenir un minuscule baiser avant de descendre du train, il me dit : Je n’ai jamais autant ramé pour obtenir si peu… Nous avons quand même passé cinq heures de rires et de bavardages que j’ai essayé les plus discrets possibles, en me disant : pour une fois que j’avais emporté de quoi m’occuper, cela n’a servi à rien !
Nous avons échangé nos mails et nos
portables mais je n’ai pas voulu donner suite à cette belle rencontre amicale,
trop amoureuse d’un homme dont je rêvais déjà petite fille et que j’aimerai
jusqu’à la nuit des temps.
Elisabeth
Roulant depuis quelques temps sur une
route de campagne
En cherchant, mais en vain, le lieu de
rendez-vous,
Ne sachant que faire, perdue, au volant de
ma voiture
Continuer ma route entre les champs, mais
où me mènera-t-elle ?
Ou bien rebroussez chemin vers la dernière
ville traversée ?
Ne perdant pas courage mais perdant la
boussole
Tout droit je me dirigeais dans le sens
opposé !
Route solitaire ! Soudain, une
voiture me croise
Et là stupéfaction, elle freine. C’est mon
ami tant recherché !
Elle ne l’avait pas voulu, elle ne
l’avait pas cherché. Ce n’était qu’un amusement d’enfant ! Son but n’était
que de tomber dans ce lieu désert, après un jet plus ou moins puissant tiré du
jardin surplombant l’impasse mais ô malheur, elle s’était écrasée sur le capot
arrière d’une voiture bien rangée dans le jardin du tribunal. Peut-être
personne ne s’apercevrait-il de cet impact malencontreux ? Elle était si
petite et, de fait, n’avait fait
qu’effleurer la carrosserie. Ce n’était qu’un tout petit éclat. Etait-ce
vraiment un délit que si, malencontreusement, elle se soit égarée sur cette
voiture ? Quelle rencontre inopportune ? Donnerait-elle lieu à
l’oubli ou plutôt à comparution et
jugement ? Que nenni ! Il y avait délit car depuis quand
est-il autorisé de passer par-dessus le grillage avant de s’élancer dans une
impasse même si elle est déserte ! Et encore moins d’aller s’écraser sur
une voiture fut-ce par inadvertance ! De plus, sur une superbe Mercédès appartenant
au juge de la contrée ! Volontaire, involontaire, maladresse ?
Comment serait interprétée cette bévue ? Quelle sanction s’en
suivrait pour la coupable ?
Une si petite pierre, un si petit éclat qui allait provoquer de
terribles éclats de colère car, de sa fenêtre grande ouverte, le juge avait
entendu le « toc ». Il était de nature colérique et sanguine. Je le
vis sortir à mi-corps par l’embrasure, furieux
et devenant écarlate au point de s’étrangler dans ses imprécations et
malédictions. Mais il avait beau crier, hurler, se démener comme un beau
diable, revêtu de sa toge noire bordée de rouge,
agitant les bras et me menaçant du poing, je le dominais du haut de mes cinq
ans car mon jardin était surélevé et, à vrai dire, je me sentais protégé par le
grillage. Je me doutais bien qu’une punition s’en suivrait mais sur le moment,
voir un homme se déchainait ainsi pour une bêtise dont je ne mesurais pas tout
à fait les conséquences, me rendait quelque peu perplexe.
Et c’est ainsi que je fis ma première
rencontre avec la justice !
Marie-Thérèse
Réjouissons-nous, humains que nous
sommes !
Entrer en contact avec un nouvel être
N’est jamais banal, ni triste :
Chacun étant unique peut apporter ou
recevoir de l’autre ;
On sort souvent grandi d’une vraie
rencontre, que l’aventure fût brève ou le souvenir mitigé.
Ne pas saisir les occasions de croiser
autrui, c’est…
Tourner en boucle dans sa solitude, ce qui
Revient à se couper les ailes.
Essayez les rencontres… et savourez-en les
fruits.
Rentrer au
plus vite sous cette pluie battante...
Entreprendre
de rabattre au mieux sa capuche sur ses yeux...
Naturellement
encline à s'envoler avec le vent : Je suis une combattante...
Cabas et
sacs frottant contre le velours de mon pantalon trempé. Normal, il pleut !
Ombrageuse
mon humeur comme le temps, quand soudain j'entends mon prénom...
Naturellement
je tourne la tête vers la voix joyeuse. Quel bonheur que ce sourire : c'est
trop bon !
Tirer
encore une ultime fois sur cette capuche : je ressemble à un York...C'est
amusant.
Revenir sur
mes pas, trouver un endroit sec pour s’abriter et discuter avec ma copine
Lila...
Echanges
agréables et mystère d'une rencontre due au hasard qui illumine une journée
quand rien ne va !
Claudine
Claudine
Retrouver la joie de vivre
Et y croire chaque jour
N’en doutez jamais
Car c’est le seul moyen
On en est persuadés
Notez-le bien, car…
Toute attention ou marque d’affection
Restera à jamais
En ce cœur que nous toucherons.
Elisabeth
Au cours de mes études à Grenoble, je
loge dans une résidence universitaire où j’ai comme voisin de chambre un
boursier norvégien qui parraine une petite colonie de compatriotes. Bavardant
un jour avec lui, j’apprends qu’il vient de retenir une chambre pour deux
Norvégiennes devant arriver sous peu. Il se proposait d’aller les réceptionner
à la gare, équipé de la charrette à bagages de la maison, mais ayant un
empêchement, il m’en laissa le soin. Cette mission me séduisit a priori en ce
qu’elle me conférait la primeur d’une prise de contact avec deux jeunes filles,
dans un milieu où les garçons sont largement en surnombre.
A l’heure dite, j’accueille à leur
descente du train Anne-Marie et Liv, dissipant une lancinante incertitude qui
les avait tourmentées tout au long du voyage car elles ne se savaient pas
attendues. Elles voient en moi une sorte de sauveur suprême en ce qui est pour
elles une terra incognita. En
cheminant, nous faisons connaissance et, en fin de parcours, j’ai acquis une
précieuse avance qu’il me reste à faire prospérer.
J’introduis les deux jeunes filles dans
mon cercle d’amis et nous sortons en groupe au spectacle, en visite, en
promenade… J’y suis spontanément perçu comme le cavalier attitré de Liv. elle
se dit ravie de ma compagnie… pour perfectionner son français. Je ne suis pas
dupe de ce prosaïque bémol.
Je l’emmène déjeuner en tête-à-tête dans
un pittoresque restaurant surplombant l’Isère et accessible par téléphérique.
Nous prenons celui-ci pour monter et redescendons la main dans la main par le
sentier, après une promenade idyllique sur le plateau, entrecoupée d’opportunes
stations dans des blockhaus datant de l’Occupation. C’est dans ce cadre si
romantique de l’une de ces casemates que s’est scellé, par un délicieux baiser,
notre lien sentimental.
Chemin faisant, Liv m’avoue que depuis le
début Grenoble lui plaît beaucoup… et moi encore plus. Cependant, elle me
révèle aussitôt être fiancée et sort de son sac à main une photo la montrant
radieuse auprès d’un beau jeune homme en uniforme d’élève-officier de marine
marchande. Ils projettent de se marier dès qu’il aura obtenu son brevet et reçu
son affectation.
Dans la foulée – peut-être pour que je ne
la juge pas libertine – Live précise qu’elle et lui ont convenu d’adopter un
régime conjugal biphasé convenant au métier de marin qui, à en croire le
dicton, posséderait une femme dans chaque port : stricte fidélité en
périodes de cohabitation, pleine liberté en périodes de séparation. Le moment
présent entrant visiblement dans la seconde catégorie, j’interprète cette
confidence comme un encouragement, voire une invite.
Arrivés en ville en fin de promenade,
nous nous rendons à une réception estudiantine de bienvenue organisée par la
colonie norvégienne pour l’accueil en son sein d’Anne-Marie et Liv. je sais par
expérience que de telles manifestations pêchent rarement par excès de
puritanisme, surtout lorsque l’aquavit est généreusement dispensé et la lumière
fortement tamisée.
J’assiste goulument au ballet frénétique
de quelques lascars autour de Liv. elle a vite fait de refroidir leurs ardeurs,
venant se réfugier dans mon giron et signifiant ainsi qu’elle est mienne.
A ses manifestations de féminité, Liv
rajoute celles d’un féminisme ardent… et assez critique visant la France,
d’autant qu’une campagne électorale y bat son plein et anime les
conversations : « Je suis tombée des nues en apprenant qu’ici les
femmes viennent tout juste d’avoir le droit de vote ! »
Au printemps, tout comme les oies
sauvages peuplant les sagas à la « PeerGynt » d’Ibsen et Grieg, Liv
ressentira l’irrésistible appel du Nord et prendra son envol pour rejoindre le
fiancé qui l’attend au pays.
Emmanuel
Rassurante ou inquiétante, elle peut
l’être à toute heure
Enivrante, parfois elle l’est aussi
Ne laissant pas le temps de réfléchir
Comme il est doux de se laisser séduire
par son charme
O ne succombe pas trop vite
Non garde les pieds sur terre
Trop se sont brûlé les ailes en cédant
sur-le-champRésister un peu ne coûte rien
Et c’est agir en être libre de savoir temporiser
Christiane
Revenir sur
son lieu de naissance et se remémorer le passé,
Economiser
ses pas et sa salive par orgueil...Silence ! Respect !
Ne rien
demander à autrui, d'ailleurs, il n'ya aucune âme qui vive...
Comme par
magie, sortie de nulle part devant moi : une apparition soudaine...
Omniprésente,
presque irréelle, elle s'impose à moi entre le rêve et la réalité.
Normalement,
recueillie derrière ce bâtiment décrépi et sinistre, je désirais ma
tranquillité...
Tergiverser...Essayer
de se souvenir...Ce visage me rappelle quelqu'un, je me prends à penser.
"Réfléchissons
: Où l'aurais-je déjà vue ? "Nous nous connaissons ? Au collège ? Au lycée
?"
Embarrassée
et ne sachant comment la nommer, je cherche son prénom : "Cécile ou Marie
?
Ranime la flamme des jeux Olympiques
et en même temps celle de tes amours en voie d'extinction
Entame un chemin de croix qui t'emmènera sur le mont Olympe à la rencontre de Zeus et d'Athéna
Nimbés de cette beauté sans pareille - seuls les dieux en sont dotés -, tu tomberas en extase
Comblant ton besoin d’approcher de près la mythologie : c'est au Louvre que tu iras.
Oubliant que tu es le commun des mortels, tu admires les statues sculptées en leur honneur
Nombre de ces marbres sont amputés de doigts et de membres, mais d'autres sont en bon état.
Entame un chemin de croix qui t'emmènera sur le mont Olympe à la rencontre de Zeus et d'Athéna
Nimbés de cette beauté sans pareille - seuls les dieux en sont dotés -, tu tomberas en extase
Comblant ton besoin d’approcher de près la mythologie : c'est au Louvre que tu iras.
Oubliant que tu es le commun des mortels, tu admires les statues sculptées en leur honneur
Nombre de ces marbres sont amputés de doigts et de membres, mais d'autres sont en bon état.
Terriblement perplexe devant des muscles saillants
et ces corps sculptés, tu tomberas sous le charme d'Apollon.
Rappel que l'esthétique masculine était
extrêmement importante chez les Grecs et surtout chez cet énième fils de
Zeus...
Evidence ! Cette rencontre de lumière et d'art avec ce demi-dieu à la longue chevelure illuminera ton esprit de sa lyre.
Evidence ! Cette rencontre de lumière et d'art avec ce demi-dieu à la longue chevelure illuminera ton esprit de sa lyre.
"Ravi de
faire votre connaissance" s'exclame un certain Nicolas en apercevant une
jeune femme lors d'une soirée.
Emma, une
personne charmante répond poliment : "Egalement enchantée !" Sans
s'imaginer qu'elle va bientôt désenchanter...
Nicolas est
un manipulateur et sait parfaitement flatter la gente féminine pour arriver à
ses fins...
Croulant
sous les bulles de champagne et les compliments, elle succombe vite aux charmes
de notre Don Juan.
Ondulante
et chancelante, la belle a perdu sa vertu et l'homme repu l'abandonne ! Il a
obtenu son dû !
Négligeant
sans aucun doute de s'apitoyer sur le sort de sa victime, tel un vrai
prédateur.
Traîtres
que sont les flatteurs...Il faudrait toujours s'en méfier. Ils profitent des
jeunes filles en fleurs.
Recommencent
et agissent de nouveau, profitant de la moindre occasion !
Eléonore,
jeune rencontre d'un jour tout comme Emma, en a fait les frais.
Raconte jeune fille, cette rencontre
avec le français qui marquera ta vie
Enonce toutes ces poésies que ton
professeur déclamait avec tant de ferveur,
Novice que tu étais au pays de la prose, de la poésie...l'art de patauger en terre inconnue
Capital le choix de l'instituteur, élevant Victor-Hugo et Châteaubriant sur un piédestal
Ouvertement sectaire alors que d'autres auteurs méritaient d'être connus
Nombre d'écrivains comme Balzac, Zola, Dumas, Flaubert et Stendhal,
Tireraient sans aucun doute leur épingle du jeu...
Rancœurs et aigreurs d'écrivains eux-mêmes détrônés par le théâtre de Molière...
Novice que tu étais au pays de la prose, de la poésie...l'art de patauger en terre inconnue
Capital le choix de l'instituteur, élevant Victor-Hugo et Châteaubriant sur un piédestal
Ouvertement sectaire alors que d'autres auteurs méritaient d'être connus
Nombre d'écrivains comme Balzac, Zola, Dumas, Flaubert et Stendhal,
Tireraient sans aucun doute leur épingle du jeu...
Rancœurs et aigreurs d'écrivains eux-mêmes détrônés par le théâtre de Molière...
Et des traits de caractères en ce bas-monde
dont il se nourrit, il nous en fait rire dans un vrai festival.
Claudine
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