Pour les
populations urbaines, le jardin public est un composant majeur de la qualité de
vie. Aux plaisirs de la promenade et de la détente s’ajoute une oxygénation des
poumons à la source même de la photosynthèse.
À cette
généralité propre à tous les jardins viennent souvent se greffer des
singularités. Il en est ainsi pour ceux qui sont à portée aisée des
Gentilléens, comme on le verra ci-après.
Le parc
Picasso est doté d’une minuscule basse-cour qui fait le délice des tout-petits.
Par ailleurs, il englobe une crèche et avoisine un stade.
Le parc
de la Poterne des Peupliers voit son bassin alimenté par une gigantesque
cascade tandis que son aire se prolonge par un terrain de football.
Le parc
Montsouris avait, jusqu’à il y a peu, à proximité de son portail principal en
vis-à-vis de la Cité universitaire, un petit obélisque qui servait de mire pour
le calage du télescope – de nos jours suranné – de l’Observatoire de Paris. Pas
loin de là, se dressait une réplique miniaturisée du palais du Dey d’Alger.
Le long
du grillage bordant le jardin du Luxembourg depuis son entrée principale, se
déploie un musée de plein-air exhibant des affiches consacrées à des thèmes
périodiquement renouvelés.
Aux
confins du jardin des Plantes, à proximité de sa grande serre, se présentait un
cadeau offert par la légion américaine à ses camarades de combat : les
Poilus français de 14-18. Ce cadeau était matérialisé par un tronc de sequoia
bimillénaire scié à l’horizontale. Sur sa face exposée étaient épinglées de
petites étiquettes s’échelonnant depuis une étiquette centrale figurant l’an 1
de notre ère jusqu’à une étiquette périphérique figurant l’année 1918 de la
Victoire, les étiquettes intermédiaires datant divers événements historiques.
Emmanuel
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Jardin public insolite : une plage
aux pieds de Notre-Dame
L’eau
était calme. Le ciel et même le fleuve, plutôt verdâtre habituellement, étaient
bleus. Des oiseaux volaient, tournoyaient, rasaient la surface de l’eau.
Sur la
plage de « sable fin » bordée de palmiers, les enfants jouaient à
faire des pâtés ou mieux encore, à construire des châteaux forts. Un peu plus
loin, d’autres s’exerçaient au volley-ball. Un bébé rampait sur le sol doré. Un
nageur bronzé et un autre à la peau bien blanche s’apprêtaient à plonger. Des
bateaux passaient au loin, laissant derrière eux une traînée de blanche écume.
Le bébé qui était arrivé au bord de l’eau criait et pleurait en appelant sa
mère. « Mais que fais-tu là ? » lui demanda un maître-nageur qui
passait par là juste à temps pour le rattraper. « Veux-tu déjà apprendre à
nager, à ton âge ? », il aurait aussi bien pu se noyer !
Des
lecteurs allongés sur le ventre se faisaient brunir, d’autres étendus sur des
chaises-longues semblaient compter les oiseaux à travers leurs lunettes de
soleil. Un marchand de glaces ambulant proposait des friandises
rafraîchissantes… Il rencontrait beaucoup de succès.
En
fermant les yeux et en oubliant touristes, badauds et voitures, on se serait
presque cru sur la côte d’opale. Courte illusion, en effet, levant les yeux
au-dessus de nous, on voyait se dresser les deux tours de la Conciergerie et la
flèche de la Sainte-Chapelle ; en face, le curieux étalage des
bouquinistes. Oui, nous sommes bien au cœur de Paris.
Je trouve
cette idée de plage au bord de la Seine, une bonne initiative permettant à ceux
qui ont de courtes vacances ou pas les moyens de se payer de lointains voyages,
de pouvoir jouir de bons moments au bord de l’eau même si tout ce décor n’est
qu’artificiel.
Christiane
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Le square Napoléon
Un tout
petit jardin public, au confluent de la Seine et de l’Yonne, à Montereau, là où
est érigée la statue de Napoléon, va se dérouler une fête nautique. Nous sommes
aux environs des années 50.