......................................................................
Mes nuits blanches sont noires
Elles sont longues et
Seule dans mon lit
Seule dans mon lit
Ne peux m'endormir
Une seule pensée pour pouvoir
Idéalement rêver
Idéalement rêver
Toujours me poursuit
Sans pour autant venir.
Bien des fois je pleure
Luttant contre les heures
Attendant ce sommeil
N'être qu'un fantôme esseulé
Crier en silence dans le noir
Hurler mon désespoir
Et jusqu'au matin où tout s'éveille
Se retrouver les yeux cernés et fatigués...
Valérie
.......................................................................................
L’insomnie se glisse subrepticement dans votre lit
au même moment où vous vous étiez promis de passer une bonne nuit. A peine
entre les draps, vous sentez soudain un petit frémissement, comme une
démangeaison qui n’augure rien de bon. Car elle est là, la coquine, et elle se
rit de vous, soufflant le chaud, le froid dans votre cou ou à hauteur des
reins. Je voudrais dormir. Je suis exténuée, dites-vous ! Mais comment
trouver le sommeil ? Dois-je rester immobile et compter les moutons ?
Me mettre sur le dos ou bien sur le côté ? Fermer les yeux et surtout ne
plus penser. Mais elle se moque de moi et l’insomnie est là pour me glisser
dans l’ombre toutes ces idées que je veux oublier, et même m’en suggérer de
nouvelles pour me tourmenter davantage.
Qu’à cela
ne tienne ! Idée pour idée, prenons donc un ouvrage ! Voyons, ce
livre de philosophie, là, sur ma table
de nuit ! A en lire quelques pages, sans doute vais-je m’assoupir. Il est
certes ennuyeux mais ne fait point dormir. Quittons le lit alors, buvons un bon
lait chaud ou plutôt une tisane de thym. A ce que dit le dicton, elle vous assurera un repos jusqu’au lendemain
matin. Recouchons-nous tranquille sans plus penser à rien. Mais pourquoi,
pourquoi l’effet tant attendu et certain ne se produit-il pas chez moi ?
J’enrage ! Et cet irritement ne fait que retarder mon endormissement.
Pourquoi
ce soir, mon réveil ronronne-t-il à ce point, à mes côtés, que j’ai
l’impression de l’avoir doté d’un petit moteur à explosion. Voyons quelle heure
est-il ? Trois heures du matin. Est-ce bien raisonnable ? Mais
l’insomnie est là qui pour de bon s’installe ! Elle me tient compagnie,
certes mais je m’en passerai bien. Elle est là, elle me tient ! Que vais-je faire maintenant pour m’en
débarrasser ? Me relever, aller
boire un verre d’eau ! froide ? Mais la fraîcheur ne va-t-elle
pas me réveiller ?
Moi, ce
que je cherche, c’est chasser cette insomnie qui m’assaille et dormir, enfin
dormir. De nouveau, je me lève, fais trois pas, me recouche. Un coup d’œil au
réveil. Cinq heures déjà ! Je pense à ma voisine qui repasse la nuit et à
celle du dessus qui fait son ménage. Tiens, j’entends le bruit de l’aspirateur !
Il va
bientôt falloir penser à me lever. La nuit aura été courte et je suis épuisée.
C’est à cause de toi, maudite insomnie ! Ah ? Si je pouvais te jeter
aux orties !...
Marie-Thérèse
.......................................................................
Noire
ou blanche, la nuit compte environ douze heures
Utiles
ou inutiles selon qu’on les occupe au sommeil, au rêve ou au soin des autres
Inévitable
espace-temps à occuper en bien ou en mal
Toutes
les nuits ne se ressemblent pas
Beaucoup
de rêves évoquent en nous les moments heureux
Laissant
dans notre mémoire de si beaux souvenirs qu’on voudrait les revivre souvent
À
l’inverse, il y a les nuits effrayantes, haineuses des pays sous les bombes
Non ,
jamais plus de telles horreurs, plus jamais la guerre ! Et pourtant…
Ciel
bleu, ciel orageux, ciel pluvieux ou nuageux
Homme,
tu dois connaître tous ces passages de la vie
Et
ainsi te forger et devenir un être de lumière
Christiane
...........................................................................
Nuits blanches et folies
Unissent les amants
Irritent les bigotes
Titillent leurs a
priori.
Blancs sont les visages
Laminés sont les traits
Accentuées sont les cernes
Noctambules sont les amoureux
Charmants sont leurs désirs de lutter
Harassés, le Nirvana trouvé, ils sont heureux !
Encore et encore jusqu'au bout de la nuit.
Claudine
..........................................................................
Nonobstant
un jogging crépusculaire et une tisane en vogue
Usant
au surplus de recettes réputées infaillibles
Il ne
peut, au fil des heures trouver le sommeil
Tantôt
allongé sur le dos, tantôt sur le côté, rien n’y fait
Bientôt
apparaît l’aube de ce jour ouvrable
Lanterner
davantage n’est guère possible
Alors,
allons-y ! Debout, sans plus tarder !
N’est-ce
pas contre-indiqué de prendre le volant ?
C’est
sûr mais que faire ? Héler un taxi ?
Hésiter
plus longtemps n’est pas de mise
Et
voilà donc débutée une sombre journée !
Emmanuel
.........................................................................
Inutile
de se coucher tôt !
Notre
amie, l’insomnie nous attend.
Soir
d’hiver, soir d’été, peu importe, elle est là !
Oh
amie ennemie, fidèle compagne de nos nuits,
Maligne,
elle nous fait croire que le sommeil est là.
Non
ce n’était qu’une ruse, la revoici avec son ironique sourire
Inutile
de lutter, passons le temps
En
attendant qu’elle lâche sa proie, pour s’endormir enfin.
Mireille
..........................................................................
IMPOSSIBLE DE DORMIR ICI !
Nombre de personnes font du bruit !
Silence hôpital faudrait-il rappeler ?
Omniprésentes sont les pancartes
Manœuvres élégantes pour les éviter
Natures indélicates, prière de les visionner
Incorrection ! Prière de baisser le volume
Encore bien trop élevé de vos organes vocaux.
Sentences et jugements d'office à laisser au vestiaire.
Noctambule et toujours en éveil la chouette effraie
Sonne sonne au loin à toute heure le clocher
Ombres dans la nuit, de grandes ailes se déploient
Machiavélique et quelque part sournois
Natif des grandes cimes, le faucon pèlerin
Insomniaque, souverain, empereur des courants aériens
Envahit les campagnes, les bourgades et la capitale
aussi
Survole et surveille les environs à la recherche de proies.
Claudine
............................................................................
Immobile
dans mon lit, je cherche le sommeil,
Nuages
noirs dans le ciel comme les idées dans ma tête
Souffle
du vent dehors annonçant la tempête
Ô Je
voudrais dormir mais je ne le puis pas
Malheurs
de la journée me tourmentent sans cesse
Ne pourrais-je
oublier quelques instants ces tracas !
Ils
m’empêchent de dormir et m’irritent à la fois.
En
moi, malgré tous mes efforts, le calme ne revient pas.
Une
foule bigarrée s’y presse et prend patience
Il
fait nuit certes, mais quelle découverte
Tous
ces bustes offerts à la lumière lunaire !
Badauds
et connaisseurs déambulent soudain
Le
seul jour de l’année où cela est permis
A
tous, de franchir ces grilles toujours fermées.
N’hésitez
pas surtout ! C’est la nuit blanche, venez !
Centre
Pompidou, Quartier du Marais, promenez-vous,
Humant
l’air frais du soir, au Canal st Martin
Et traversant
Paris, vous irez dans la nuit, au vieux quartier Latin !
Marie-Thérèse
........................................................................
Insensé
de ne pas profiter de ces heures de repos !
N’avoir
aucune envie de dormir, alors que tout repose autour de soi !
Seuls
s’agitent ceux qui y sont forcés, les « travailleurs de la nuit »
Or,
leur statut est considéré comme pénible, pourquoi les insomniaques ne
jouiraient-ils pas du même privilège ?
Mieux
vaut être un dormeur invétéré qu’un insomniaque car dans la journée, il y a
toujours quelqu’un pour vous réveiller
Ne
pas se droguer pour dormir ? Ce en quoi les Français sont champions
Inventons
une vie plus calme, plus proche de la nature
Et de
sommeil en boîte, plus n’aura besoin
Christiane
...................................................................
Il
existe un supplice que s’inflige l’homme alité :
Ne
pas trouver le sommeil malgré sa volonté
Se
tournant et se retournant sans cesse sur sa couche
Ou
bien se levant et se recouchant à maintes reprises
Manifestement
il se heurte à un échec persistant
Nonobstant
toutes contre-indications pharmacologiques
Il
opte pour le recours aventureux aux somnifères
En
dépit d’éventuels effets secondaires néfastes
Emmanuel
.................................................................................................
.................................................................................................
Nuit
qui apporte les beaux ou tristes rêves
Unique
partie de notre vie inespérée
Inconscient
mais heureux de ces instants magiques.
Tous
les espoirs sont permis en rêvant l’invivable.
Beaux
moments sur les plages
Là-bas,
c’est l’été, malgré l’hiver, ici.
Amitiés,
visages inconnus, amour
Nous
les rencontrerons peut-être ou jamais
Chaque
beau rêve est un privilège
Heureux
de s’en rappeler en apaisant les regrets
En
ces moments chimériques, le temps n’existe plus.
Mireille
..........................................................................
Mes nuits blanches ont une couleur allant du gris au noir. Me retournant
sans cesse dans le grand lit pour trouver le sommeil qui ne vient pas. Alors,
dans la tête passent les souvenirs anciens du temps où j'étais enfant, du temps
de la jeunesse. Les souvenirs du temps présent, de la journée écoulée, du
bonheur vécu, des soucis qui endolorissent, des maux au cœur, des rancœurs non
dites, des souffrances accumulées et non comprises depuis tant d'années... Des
pleurs en silence pour ne pas éveiller celui qui dort et lorsque la source est
tarie, se retrouver encore plus épuisée, là sous la couette contre le corps
chaud du compagnon...
Écouter les bruits de mon cœur qui cogne et bat à un rythme régulier comme
une horloge bien réglée. Les bruits de la nuit, lorsque la fenêtre ouverte me
permet de les percevoir : le hululement de la chouette ou du hibou chassant
sans doute, le grognement de sangliers passant et cherchant quelques glands,
l'appel d'une biche et de son faon.... Et lorsque le jour commence à rosir doucement
le ciel, le chant des oiseaux qui s'interpellent joyeusement. Alors à ce
moment-là, la fatigue et surtout les idées noires s'évanouissent et une
nouvelle journée débute avec de la fatigue accumulée...
Valérie
................................................................................
Nocturnes de Chopin
Usées sont les touches
Impromptus sont les accords
Titanesques la nuit en est le travail
Silences et concentration record.
Beaux et sereins en sont les accords
Lancinante en est la mélodie
Accentuée en est l'accroche
Noires sont les dièses et les bémols
Certitude d'atteindre la perfection
Haute en est la gamme en anicroches
Excellent en est le résultat
Sérénité en est le mot clé.
Claudine
1 commentaire:
L'insomnie et les nuits blanches sont porteuses de nombreux messages! Et je vois qu'elles ont inspiré nombre de personnes! Bravo à tous...je me suis régalée à vous lire... À bientôt....Valérie
Enregistrer un commentaire