De
fil en aiguille, elle finirait bien par y arriver... Elle comprit alors qu'il ne tiendrait pas sa
promesse.
L'incendie
crépitait,... C'était une
construction en bois.
Le rendez-vous
avait été pris... Sous
l'effet de la canicule, le goudron collait aux semelles.
On lui demanda
un certificat médical... Il avait attendu des années
pour pouvoir rejouer au tennis.
Elle ne
manquerait pas de le mentionner... A cette heure le bureau était fermé.
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De fil en aiguille, elle finirait bien
par y arriver ?!
Entre la corvée de la lessive avec le linge débordant de la corbeille :
monceau de serviettes, de draps et de couches réutilisables au nom du respect
de la nature et de l’environnement… Dans l’évier : les tétines et les
biberons encore mousseux de lait maternisé. Aurore s’était levée à l’aube. Les
yeux rougis d’une nuit entrecoupée de vagissements intempestifs. Puis suite à
une toilette de chat entre deux tétées et deux changes, le cheveu ébouriffé et
l’œil bouffi, la brosse à dent coincée entre deux incisives : des
couinements qui n’allaient pas tarder à se transformer en hurlements lui
parvenait encore et encore toujours plus récurrents du fond du couloir. Les
joies de l’enfantement. Elle en avait fait trois d’un coup. Le choix des rois :
Deux garçons et une fille. Jamais rassasiés : des morfalous de première.
Tout de leur père ! Et en pensant à ce dernier que devenait-il ? Elle
risqua un regard sur la couche paternelle et découvrit une épaule délibérément
tournée vers le mur et des paupières irrémédiablement fermées de cette fatigue
du juste : spectacle ô combien navrant. Elle comprit qu’il ne tiendrait pas sa promesse.
Claudine
De
fil en aiguille, elle finirait bien par y arriver, elle écrirait ce texte dont le sujet la
rebutait. Après tout, nous ne sommes qu'à la mi-juillet se dit Martine, elle
avait jusqu'à la fin du mois d'août pour rendre sa copie, il lui paraissait
impossible de ne pas réussir à écrire quelque chose d'ici là.
Martine mit donc
ses méninges au repos et profita des beaux jours d'été pour sortir et se
distraire. C'était ma foi bien agréable de paresser dans un parc pendant ces
belles journées ensoleillées et d'y regarder les fleurs épanouies. C'est ainsi
que Martine fit la connaissance d'Antoine, jeune homme qui partageait ses goûts
et qui lui témoigna beaucoup de gentillesse pendant tout ce mois d'août.
Aussi, c'est avec
un pincement au cœur que Martine vit arriver la fin du mois, elle dut
reconnaître qu'Antoine ne la laissait pas indifférente. Mais heureusement, au
cours de ce qui devait être leur dernière entrevue, Antoine lui donna
rendez-vous la semaine suivante, afin disait-il de réfléchir à leurs prochaines
sorties communes. Ne sachant pas comment serait la météo d'ici là, ils choisirent de se retrouver dans un café
qu'ils connaissaient l'un et l'autre.
Le jour dit,
Martine fut à l'heure, et même en avance comme à son habitude, trop pressée
qu'elle était de revoir son prince charmant. Elle prit place à une table et
commanda un café en attendant l'arrivée d'Antoine, mais les minutes se
transformèrent en heures, elle comprit alors qu'il ne tiendrait pas sa
promesse.
Paulette
De fil en aiguille, elle
finirait bien par y arriver…
Elle courait partout pour s’informer, pour remplir des dossiers ou se rendre à
des rendez-vous et parfois rencontrer
des personnes susceptibles de l’aider. Il
y avait tant à faire et la date de départ approchait. Un dernier coup de
téléphone et il lui semblait qu’aucun détail
ne lui avait échappé. Tout était enfin
prêt. Ne lui avait-il pas assuré
qu’il se chargeait de lui trouver une chambre, de lui faire connaitre la ville
et tant d’autres choses. Elle ne devait surtout pas s’inquiéter car il l’attendrait à son arrivée l Son ton était si
convaincant et puis, il lui avait été recommandé. Elle se laissa berner. Hélas quand elle débarqua à l’aéroport, il
n’était pas là. Elle comprit alors qu’il
ne tiendrait pas sa promesse.
Marie-Thérèse
De fil en aiguille, elle finirait bien par y arriver…
Olga, née à Saumur dans une habitation troglodytique où s’entassaient dix-sept
enfants et leurs parents, fut placée à l’âge de onze ans dans une ferme. Elle y
fit merveille, ne rechigant ni aux rudes travaux agricoles ni à l’entretien de
la basse-cour, tout en vaquant à toutes les tâches ménagères, vu que les hommes
étaient à la guerre et que la patronne avait fait une attaque cérébrale. Seul était
présent, Robert, commis agricole réformé qui plus tard abusa d’Olga pendant son
sommeil, si bein qu’elle fut mère à quinze ans. Ils ne s’aimaient pas ;
Robert était fiancé à une autre femme qu’il aimait. Robert et Olga furent
contraints de se marier, notamment par le curé ; l’enfant fut reconnue.
Robert ignao sa légitime et continua ses infidélités extra-conjugales. Olga comprit
que Robert ne tiendrait pas sa promesse.
Marie-Christine
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Marie-Christine
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L'incendie crépitait, il ravageait Notre-Dame de Paris, au printemps dernier la forêt composée de mille trois cents chênes ; la charpente fut dévastée, c'était une construction en bois.
Marie-Christine
Marie-Christine
L’incendie crépitait, rougeoyant sous le ciel noirci par la
fumée. Théo avait d’abord entendu, au
loin, les roulements du tonnerre, mais ceux-ci
s’étaient rapidement rapprochés. Très vite, de nombreux éclairs s’étaient succédé,
déchirant avec violence, pour quelques secondes, la couverture nuageuse qui
s’épaississait de minute en minute. Et le vent s’était levé, secouant avec force les trois pins qui
délimitaient sa petite propriété sur ce flanc de montagne. Théo avait
rapidement fermé les fenêtres de son chalet. Il l’entendait maintenant craquer
de toutes parts et il était inquiet. Soudain, devenu enragé, le vent, dans un vacarme assourdissant, décapita l’un des arbres au moment où la
foudre le transperçait. La tête en feu vrilla et tournoya dans les airs avant
de s’abattre malencontreusement sur son toit qui s’enflamma aussitôt. Théo se
précipita sous le hangar et essaya en vain de brancher sa lance à eau mais mal
orientée, le vent la rabattait irrémédiablement vers le sol. Il ne put rien
faire. L’orage s’éloigna emportant le vent avec lui mais il était déjà trop tard. Théo consterné ne put que
contempler le terrible embrasement qui consumait son chalet, le réduisant en cendres. Malheureusement, c’était une construction en bois.
contempler le terrible embrasement qui consumait son chalet, le réduisant en cendres. Malheureusement, c’était une construction en bois.
Marie-Thérèse
L’incendie crépitait toujours plus fort, détruisant sous la
lave incandescente et ses émanations soufrées une forêt plus que millénaire.
Les pins semblaient fondre sous la poussée et l’avancée de ces roches mêlées de
végétaux et de terre en fusion. Le granit et le quartz pourtant si compacts
n’avaient pas résisté. Face à un tel impact : ils en étaient modifiés.
L’éruption volcanique soudaine s’avérait dévastatrice. Le feu gagnait les
taillis, sautait d’un arbre à un autre, il progressait même dans les clairières
aux herbes desséchées. Les sangliers et
autres cervidés fuyaient. Une fumée épaisse à couper au couteau enveloppait le
site et les désorientaient. La chaleur insupportable rendait tout chemin
indisponible vers la maison du gardien absent heureusement des lieux. Aux
alentours : des langues de feu dévoraient tout sur leur passage :
malheureusement c’était une construction
de bois.
Claudine
L'incendie
crépitait, les pompiers
s'affairaient, ils étaient nombreux et s'attaquaient à tous les endroits en
flammes mais malgré tout, le feu progressait
inexorablement. C'était une vraie catastrophe de voir un aussi beau bâtiment en
feu mais heureusement, tous les occupants avaient pu être évacués, les dégâts
ne seraient donc que matériels.
Quelle tristesse
de voir tous ces gens désemparés par une si belle journée d'été, on se dit
alors que par un si beau jour, aucun malheur ne devrait pouvoir survenir. Comment
cet incendie a t-il pu se déclarer au
bas de cet immeuble en bon état, tout le monde s'interroge. D'importants
travaux viennent d'être réalisés dans la rue, chaussée et trottoirs ont été
entièrement refaits à neuf, seraient-ils en cause, y aurait-il eu une
négligence humaine ?
Quel dommage, ce
bâtiment allait être perdu, il était pourtant très orignal car c'était une
construction en bois.
Paulette
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Le rendez-vous avait été
pris depuis déjà des
mois. La date avait été fixée fin juillet pour cette grande réunion de famille
qui devait avoir lieu, dans ce coin de
province où d’habitude tout était verdoyant. Un pique-nique géant était prévu
sur l’herbe suivi d’une grande randonnée pour atteindre la rivière. Dans une de
ses anses aménagées, chacun pourrait se baigner à son aise voire y barboter
pour les moins téméraires. On espérait du beau temps pour cette rencontre
inoubliable. Et il ne fit pas défaut. Quelques jours auparavant, une chaleur
tropicale s’était abattue sur la région grillant d’un seul coup les prairies et
les feuilles des arbres. Mais le plaisir de la rencontre fit oublier ces petits
désagréments. C’est dans une ambiance ludique et joyeuse que se déroula le
repas où les cris et les chants alternaient avec les conversations. Quand il
fut l’heure de la baignade, la température était à son paroxysme et le sol
était devenu brûlant. L’envie de se rafraichir dans l’eau fut la plus forte et
tous prirent le chemin de la rivière. Tout changea quand ils arrivèrent à ce
tronçon de route asphaltée qui les
séparait de leur destination. C’est avec quelques difficultés, les uns aidant les autres,
qu’ils avancèrent dans cette mélasse, et finirent par traverser car sous
l’effet de la canicule, le goudron collait aux semelles.
Marie-Thérèse
Le rendez-vous avait été pris. Un hammam ne se refusait jamais dans la
communauté. C’est d’ailleurs un rituel bien rôdé et existent dans les rites et
coutumes marocaines. Jasmine ainsi avait convié ses nombreuses sœurs, cousines
et amies en une aspersion et immersion dans les vapeurs délicatement parfumées
de jasmin, de musc et de roses de Damas. Elle avait fait les choses bien en
leur distribuant un kit comportant savon noir à l’huile d’olive et flacon
d’huile d’argan. Rien de tel pour être la plus belle lors de la cérémonie du
mariage devant se dérouler le lendemain. Tout était prévu. Le passage
indispensable sa modéliste-styliste lui ayant concocté trois tenues
luxueuses : des modèles uniques faits main qu’elle aurait payé les yeux de
la tête en métropole. Elle avait mis des paillettes dans sa vie et sur ses
escarpins : sauf que sous l’effet
de la canicule le goudron collait aux semelles.
Claudine
Le rendez-vous
avait été pris, il
s'agissait à présent de l'honorer. Virginie se força donc à sortir et à se mettre
en route dans la chaleur suffocante, elle regrettait de ne pouvoir rester chez
elle où régnait une température encore acceptable.
Le trajet pour
rejoindre Paul n'était pas des plus rapides de surcroît, il fallait vraiment
avoir envie de se voir pour entreprendre une telle expédition. Le parcours en
bus puis en métro se déroula assez bien, heureusement il n'y avait pas foule à
cette période de l'année, des places assises étaient même disponibles. Arrivée à
destination, Virginie quitta la métro et sortit à l'air libre. Elle entreprit
de traverser l'avenue pour rejoindre Paul qui l'attendait en face mais, sous
l'effet de la canicule, le goudron collait aux semelles.
Paulette
Le rendez-vous
était pris chez le coloriste de Saint-Ouen : un seul retard pouvait
entrainer une radiation immédiate. Heureusement, Denise avait pris ses
précautions : le transport s’effectuait par le RER B puis la ligne 6,
ensuite la ligne 13 et bus 173 ou 274. Arrivée à Saint-Ouen, par une journée
caniculaire, Denise devait parcourir cent cinquante mètres à pied sur le
goudron fondant ; ne voulant pas détériorer ses chaussures neuves, elle
les retira, enfila des socquettes, puis les jeta dans une poubelle, remit ses
chaussures avant de pénétrer chez le coiffeur.
Marie-Christine
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On lui demanda
un certificat médical à
la fin de son inscription, le formulaire-type lui fut remis par l'employée, à
charge pour Marc de le faire remplir par son médecin traitant dans les
meilleurs délais.
Plus jeune, Marc
avait pratiqué le tennis pendant un bon nombre d’années, c'était un sport qui
lui plaisait énormément. Sa profession l'ayant obligé à effectuer de nombreux déplacements, y compris
certains week-ends, il avait été contraint d'abandonner cette activité.
Sa situation professionnelle ayant évolué favorablement au fil des années, Marc avait donc décidé de se remettre au tennis. Très vite il obtint un rendez-vous auprès de son médecin pour compléter le certificat médical exigé pour son inscription définitive, après tant d'années, Marc se sentait pousser des ailes.
Sa situation professionnelle ayant évolué favorablement au fil des années, Marc avait donc décidé de se remettre au tennis. Très vite il obtint un rendez-vous auprès de son médecin pour compléter le certificat médical exigé pour son inscription définitive, après tant d'années, Marc se sentait pousser des ailes.
Le jour dit, Marc
expliqua au médecin le motif de sa visite et il lui présenta le formulaire à
compléter à et à signer. Tout à sa joie, Marc ne s'était pas posé de questions, son médecin lui se les
posait, c'était son rôle. C'est ainsi qu'il avait oublié qu'il souffrait
d’hypertension artérielle, une chose qu'on peut oublier facilement au quotidien
mais que son médecin ne laissa pas passer. Il déconseilla donc fortement à Marc
la pratique du tennis et lui suggéra de se tourner vers une activité plus
calme.
C'est dépité que
Marc ressortit du cabinet de consultation , car il avait attendu des années
pour pouvoir rejouer au tennis.
Paulette
On lui avait demandé un certificat
médical car après tant
d’années d’effort sur la terre battue ou le macadam, son cœur battait la
chamade plus qu’il n’en fallait au contrôle post compétition. Ses articulations
n’étaient plus aussi élastiques et suite à la prise d’un sirop antitussif
comportant de la codéine, le test antidoping avait annoncé un résultat positif
aux produits illicites. Il avait attendu
des années pour rejouer au tennis.
Claudine
On lui demandait un
certificat médical et il
s’en réjouissait tout en gardant quelque crainte, là dans la salle d’attente de
ce médecin du sport. C’est lui qui lui donnerait l’autorisation de participer à
la compétition oh ! Pas à un très haut niveau mais ce serait un début. Il
se rappelait avec quelque amertume quand il s’était blessé au coude après un
faux pas et une légère chute. Sur le coup, il ne s’était pas bien rendu compte
et avait un peu ri de sa mésaventure mais en fait il s’était brisé la tête
radiale et avait dû être opéré pour le délivrer de tous ces petits éclats. Il
en avait gardé quelque raideur dont se moquaient gentiment ses anciens
partenaires. Au départ, son avant-bras refusait de se tendre et bien des gestes
lui étaient difficiles. Après les quelques séances de kiné réglementaires, il s’était
éloigné des courts. Mais il était tenace et il s’était contraint, en secret, à maints exercices pour retrouver son
agilité. Ouvrir et fermer plusieurs fois
de suite le volet de sa chambre, tourner la clé dans la serrure, faire rebondir
une petite balle sur un tapis en mousse, étirer le bras pour aller chercher
l’objet qu’il avait placé sur l’étagère du haut. Plus tard, Il s’était entrainé
aussi à jouer à la « pala » contre le mur. Le temps avait passé et il
avait enfin retrouvé sa flexibilité. Un
jour, il s’était décidé et il était revenu sur le court. Il était heureux de ce
moment puisqu’ Il avait attendu des
années pour rejouer au tennis.
Marie-Thérèse
On lui demanda un certificat médical : il était très émotif et il s’évanouit
pendant l’examen. Non seulement le médecin ne lui délivra pas le certificat
mais il l’envoya faire des examens complémentaires. Notre sportif préféra se
rendre chez un autre médecin qui ne trouva rien d’anormal à signaler. Après avoir
vécu longtemps à l’autre bout du monde, il
avait attendu des années pour pouvoir rejouer au tennis !
Marie-Christine
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Elle ne manquerait pas de le mentionner quand elle reviendrait le lendemain à son
travail. Ce détail était important
pour que les fleurs fussent livrées en temps et en heure à cette personne qui
allait fêter dans sa solitude, son quatre-vingt-unième anniversaire. Mais avec
une adresse incomplète ou du moins peu explicite, il aurait fallu beaucoup de
perspicacité au chauffeur pour les remettre en mains propres. Elle avait bien
fait de rappeler cette cliente car l’adresse lui avait posé question. Déjà elle
avait dû chercher «La Lèche» sur la carte mais ne l’avait pas trouvé. Après
s’être excusée de son arrivée tardive, la cliente lui précisa qu’en fait, ce
n’était qu’un lieu-dit dans la campagne appartenant à la commune de Touvre. Il
y avait là un très beau petit manoir et la destinataire de l’envoi habitait
dans les anciens communs. Il n’y avait donc pas de nom de rue ni de numéro.
C’était si insolite qu’elle fut sûre de ne pas oublier ces renseignements pour
les communiquer au livreur dès l’ouverture.
A cette heure, le bureau était fermé.
Marie-Thérèse
Elle ne manquerait pas de le mentionner… on avait volé le premier enfant d’Olga. Elle
le retrouva vingt ans plus tard. Le deuxième enfant fut élevé par elle et son
compagnon ; comme elle n’était pas encore divorcée de Robert, le bébé
serait déclaré de mère inconnue… à cette heure, le bureau était fermé.
Marie-Christine
Elle ne
manquerait pas de le mentionner,
l'employée au guichet de la Poste lui avait bien dit de compléter et signer cet
imprimé, et de le rapporter immédiatement.
Depuis un certain
temps Claudine ne reçoit plus de courrier, à tel point qu'elle se demande si la
Poste en assure encore la distribution, elle ne croise plus jamais un facteur
dans le quartier. Parfois au contraire sa boîte se remplit d'un coup, c'est à
croire que le courrier est stocké en attendant que quelqu'un soit disponible
pour enfin le distribuer. Mais certains courriers sont importants, ils exigent
une réponse immédiate, cette situation n'est donc pas sans conséquence.
Perdant patience,
Claudine s'était donc rendue à la Poste où elle avait expliqué sa situation.
Pour toute réponse l'employée lui avait tendu un imprimé afin de déposer une
réclamation, en lui expliquant la marche à suivre et en lui précisant d'agir le
jour même.
Claudine s'était
attelée à la tâche dès son retour chez elle et,
son imprimé dûment complété, elle constata qu'il n'était que 15 h, elle
repartit donc le déposer à la Poste
située à deux pas de chez elle. Mais là Claudine n'en crut pas ses yeux,
c'était inadmissible, mais à cette heure le bureau était fermé.
Paulette
Elle ne manquerait pas de le mentionner. Kevin s’était montré odieux avec
Alexandra. Il avait fait preuve d’un sexisme, d’une indécence et intolérance sans
nom vis-à-vis d’elle. Il l’avait interpellée d’une façon inconvenante en
interprétant ses paroles et ses propos. Affichant son parti-pris sous forme
certes de la plaisanterie, ce qui avait déclenché le fou-rire de certains de
ces collègues groupés autour de lui. Il avait dénaturé ses propos en la faisant
passer pour ce qu’elle n’était pas. Elle l’avait repris vertement et l’avait
remis à sa place. Elle hésitait maintenant entre le fait de porter plainte pour
atteinte à l’intégrité de la personne et de lui réitérer son mécontentement. L’homme
tenait à ses convictions et possédait une bonne estime de soi en faisant
profiter son entourage de ses blagues sous la ceinture. Il se savait
irrésistible. Elle estimait qu’elle avait été victime de discrimination. Elle
allait jouer quitte au double en utilisant le bouche-à oreille. En parler à sa
hiérarchie ? Elle savait que nul ne la soutiendrait et que le week-end, le bureau était fermé.
Claudine
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