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BRUME
Brume encore épaisse des matins de mars
Dans l’instant où la terreDes frimas se libère
Pour enfanter le blé
A l’automne semé
Dans l’instant où la fleur
Jaillit dans la douceur
Sous la tendre rosée
De l’aube renouvelée
Brume légère et fragile d’avril
Dans l’instant où renaît
Dans les bois, dans les prés
Et la faune et la flore
Pour habiter l’aurore
Dans l’instant où l’enfant
S’égaye dans le vent
Sourire qui s’envole
Courant dans l’herbe folle
Brume impalpable de mai
Dans l’instant où l’oiseau
Nous joue de son pipeau
Les premières mesures
D’un mois qui s’inaugure
Dans l’instant où le chêne
Sent monter dans ses veines
La sève qui s’active
Comme torrent d’eau vive
Brume inattendue de juin
Dans l’instant où la brisePourchasse l’eau grise
Le voile de brouillard
Qui embue son miroir
Dans l’instant où le ciel
Chauffe au grand soleil
Dégrafe son corsage
De nuées en bordages
Chrisitane
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VENT
Je l’aime quand sur l’océan il soulève les
vagues pour les transformer en une écume blanche. Quand il fait sur une petite
plage une tempête se sable presque comme au Sahara.
Quand il joue avec les nuages pour en dessiner
des figures merveilleuses et fantastiques, et aussi quand après la pluie, il
agite les perles brillantes d’une toile d’araignée dans un buisson.
A la campagne, comment ne pas s’extasier devant
les vagues bleues d’un champ de fleurs de lin ou des ondes d’or qu’il forme
avec les épis de blé mûrs.Au printemps, c’est lui encore qui nous offre une pluie de pétale de roses, cadeau des prunus en fleurs.
A l’automne, il déroule un tapis de feuilles qui craquent sous nos pas. C’est aussi à l’automne qu’il fait chuter les délicieuses châtaignes que nos dégusterons bien rôties le soir pendant les veillées d’hiver.
Vent doux et chaud du sud, vent fort et froid qui siffle à nos oreilles. Le vent, c’est le souffle de la vie.
Quand d’un coup il s’arrête, c’est le vide, le silence. On se prend à guetter son retour, il nous apporte tant.
C’est grâce au vent que l’on peut admirer le vol d’un oiseau, ailes écartées qui se laisse porter par son souffle, et le vent dans les branches et, encore, non, je m’arrête… La tempête tourbillonne dehors. Je m’habille et je vais en profiter, du vent.
Monique
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NEIGE
La journée promettait d’être belle et je me
réjouissais en ouvrant les volets de ce matin 24 décembre. La neige était là.
Depuis deux jours, nous la pressentions. Un ciel bas, jaunâtre et le froid aux
pieds qui nous faisait dire « Ca sent la neige ! ». Le silence
inhabituel m’a fait sortir de mon lit le cœur battant
car je savais que les
enfants attendaient depuis longtemps un Noel blanc. De ma fenêtre, je
contemplais la blancheur immaculée des toits, de la chaussée et des trottoirs,
avec l’éclat que leur donnaient les réverbères. Les arbres aussi étaient
magnifiques, chaque branche et brindille délicatement soulignée de blanc,
donnant envie d’y suspendre des boules multicolores. Je retenais mon souffle,
espérant retarder le moment où piétons et voitures viendraient souiller cette
blancheur, ce qui est très vite arrivé. Je voyais les passants aller au travail
en laissant leur empreinte dans la neige, à petits pas incertains pour éviter
la glissade.Des automobilistes à coups de raclette dégageaient leur véhicule puis ils partaient doucement, tout doucement pour éviter les dérapages aux arrêts.
Je pris alors conscience qu’il me faudrait aussi
affronter cette mélasse pour aller ce soir réveillonner chez ma sœur. La neige
avait cessé de tomber, aussi je me rassurais en me disant que d’ici ce soir,
les routes seraient dégagées et que tout irait bien. Hélas, vers 18 heures, la
neige s’est remise à tomber à gros flocons, mais je ne pouvais pas reculer, il
me fallait apporter les cadeaux du Père Noel ! Et comme ils étaient un peu
encombrants, il n’était pas possible de monter dans le RER.
Sitôt arrivée sur l’autoroute, j’ai compris que
ce ne serait pas facile. Beaucoup de monde, on roule au ralenti, et la
température baissant, la neige qui devient collante. Les essuie-glaces ont du
mal à faire leur travail. Les gens s’énervent et essayent sans arrêt de changer
de file pour gagner un place, et cela n’arrange rien. Appels de phares, concert
de klaxons, petits accrochages, il m’a fallu deux heures et de mi pour faire
environ 12 km ! Ce qui était un beau rêve au départ, c’est finalement
transformé en cauchemar.Colette
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SOLEIL
Soleil d’hiver, il fait froid sur les pelouses enneigées. Jonquilles et primevères pointent timidement le bout de leur nez. Tes faibles rayons nous apportent un peu de réconfort à la fin de cet hiver qui n’en finit pas ; nous les recevons comme une caresse de velours.
Soleil de printemps entre deux averses, comme un
espoir. La nature reverdie, c’est le renouveau à la chaleur de tes rayons qui
nous réchauffent au plus profond comme une coulée de miel. Les grands arbres
décharnés qui tendaient désespérément leurs bras dénudés bourgeonnent à nouveau
pour nous éblouir tel un feu d’artifice nous offrant des milliers de fleurs
multicolores. Les iris dressent fièrement vers le ciel toute leur splendeur.
Soleil d’été te voici revenu, chauffant parfois
si fort que tu nous brûle la peau. Mais quelle joie de ranger les manteaux, les
bonnets et les pulls pour se vêtir d’habits légers aux joyeuses couleurs. C’est
le temps des vacances, l’occasion de revoir ceux qui nous sont chers. Cela nous
remplit de joie, c’est la gaieté qui revient.Soleil d’automne, toujours présent, qui nous apporte encore quelques belles journées estivales avant qu’au fil des jours la grisaille s’installe.
La pluie revenant, tes rayons deviennent plus pâles. Les arbres ont revêtu leur magnifique parure pourpre parsemé d’or. Tu éclaires ces feuilles et nous donnent envie de peindre ces merveilles de la nature.
Soleil, tant que tu brilleras sur notre terre, nos cœurs seront réchauffés et nos jours embellis.
Mireille
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PLUIE
Il pleut sur la ville, comme il pleut dans mon cœur...! disait Rimbaud
et la voilà, la pluie. On la voit d’abord puis, très rapidement, elle s’insinue
indiscrète et sans-gêne jusqu'au plus profond de notre intimité. Elle nous
glace les os, elle nous pénètre insidieusement, nous colle à la peau, humide,
et fraîche, humectant nos vêtements, en un instant nous sommes tout mouillés.
La voilà, la pluie !
Quelques gouttes et tout Gentilly est aux abris.
Quelques larmes sur mes lunettes et Gentilly sort les parapluies.
Je regarde, par l'encadrement de la porte vitrée, ce coin de ciel tout gris.
De gros nuages... ces énormes cumulus qui bientôt comme une douchette humectent de leur fin rideau nos vestes, nos blousons, nos impers, nos manteaux...
Capuches, casques, casquettes, chapeaux… Sous les parapluies du plus sobre au multicolore, des couleurs passées à l'arc-en-ciel... Un vrai décor !
Des ronds, des bombés, des aplatis, des raplapla...
Histoire de baleines en forme de demie-sphère, ou flagada...
En demi-lune ou à l'horizontale, bonjour les dégâts...
Femmes de tout âge, hommes protégeant leur progéniture,
Parapluie-paravent posé sur la poussette, pour le maintenir, c'est dur...
Des poussettes canes, des landaus, des bébés,
Des écoliers trottinant cartable sur le dos à coté,
Des enfants, des parents, têtes baissées, les yeux braqués sur la chaussée,
Marchent comme des automates, la vue basse, les lunettes embuées,
Des jeunes femmes, aux cheveux défrisés, stressées et pressées...
Les cheveux défaits, lissés ou frisés, se prennent une douche comme exprès !
Jeunes-filles et jeunes-hommes sous leurs capuches,
Jean-joggings-basket, sacs à dos, le sweater qui pluche...
La capuche recouvrant une bonne partie du visage, comme des jeunes de banlieue...
Chacun et chacune son style... Chacun agit selon son look et son milieu !
On ne voit plus les larmes dans leurs yeux !
La voilà, la pluie !
Quelques gouttes et tout Gentilly est aux abris.
Quelques larmes sur mes lunettes et Gentilly sort les parapluies.
Je regarde, par l'encadrement de la porte vitrée, ce coin de ciel tout gris.
De gros nuages... ces énormes cumulus qui bientôt comme une douchette humectent de leur fin rideau nos vestes, nos blousons, nos impers, nos manteaux...
Capuches, casques, casquettes, chapeaux… Sous les parapluies du plus sobre au multicolore, des couleurs passées à l'arc-en-ciel... Un vrai décor !
Des ronds, des bombés, des aplatis, des raplapla...
Histoire de baleines en forme de demie-sphère, ou flagada...
En demi-lune ou à l'horizontale, bonjour les dégâts...
Femmes de tout âge, hommes protégeant leur progéniture,
Parapluie-paravent posé sur la poussette, pour le maintenir, c'est dur...
Des poussettes canes, des landaus, des bébés,
Des écoliers trottinant cartable sur le dos à coté,
Des enfants, des parents, têtes baissées, les yeux braqués sur la chaussée,
Marchent comme des automates, la vue basse, les lunettes embuées,
Des jeunes femmes, aux cheveux défrisés, stressées et pressées...
Les cheveux défaits, lissés ou frisés, se prennent une douche comme exprès !
Jeunes-filles et jeunes-hommes sous leurs capuches,
Jean-joggings-basket, sacs à dos, le sweater qui pluche...
La capuche recouvrant une bonne partie du visage, comme des jeunes de banlieue...
Chacun et chacune son style... Chacun agit selon son look et son milieu !
On ne voit plus les larmes dans leurs yeux !
Claudine
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