Bientôt
le grand soir, le temps presse. Problème : comment s’habiller ? Il
faut faire les rayons des grands magasins. Robe, jupe, pantalon, j’hésite. Sac
et chaussures assortis, bien sûr.
Programmer
la visite chez le coiffeur avec peut-être en plus quelques conseils de
maquillage. Comme le temps passe vite, c’est pour ce soir. On prend la voiture,
ou le métro, mais à minuit le métro il n’y en aura plus.
Une
longue file devant le théâtre. Il ne fait pas chaud, c’est bientôt l’hiver et
il souffle un petit vent bien frais.
Enfin,
nous approchons de la caisse, nous avons les billets, encore quelques marches à
monter, l’épais tapis étouffe le bruit de mes hauts talons et, nous pénétrons
dans la salle où le spectacle va avoir lieu. Peu de monde pour le moment, nos
fauteuils sont presque face à la scène.
L’heure
tourne, la salle se remplit peu à peu. Un groupe de jeunes assez bruyants
s’installe juste derrière nous. Pourvu qu’ils se calment pendant le spectacle !
Tout le monde bavarde, prend connaissance du programme, puis la lumière
décroît, les conversations ne sont plus qu’un murmure. Doucement le silence
s’installe, le rideau rouge bouge un peu. Le brigadier frappe les trois coups,
le rideau s’ouvre et apparaissent quelques tutus et les premières notes de
musique s’envolent.
La féérie
peut commencer.
Monique
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Faire
pleurer Margot
Serait
pour tout dramaturge
Le signe
du succès
Chez une
ingénue
Avoir les
yeux de Chimène
Signe un
grand amour
Théâtre
de boulevard
Est un
remède sans égal
Aux
peines et soucis
Les feux
de la rampe
Éclairent
acteurs et décors
Traversant l’espace et le temps
Hors des sentiers battus ou de l’insipide
verbiage
Évolue l’art théâtral en ses intrigues
À la coloration comique ou tragique
Tôt en matinées ou tard en soirées
Reviennent sur scène héros et héroïnes
En face d’un public appréciatif, voire
conquis.
Tirades et réparties se succèdent sans
désemparer,
Haine et amour, alternent de-ci de-là
En des envolées qui viennent s’inscrire
Au répertoire du jeu théâtral
Transcendé le cas échéant par une vedette
Remporter un jour le prix Molière
Est en l’occurrence un couronnement.
Emmanuel
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J’ai
découvert le théâtre, celui de Molière, fin des années 50. J’étais au lycée,
nous devions interpréter Le Cid de Corneille. La prof de français
nous fit écouter sur un 33t le texte joué par Gérard Philippe dans le rôle de
Rodrigue. Ce fut une révélation, l’acteur était formidable. Aussi, devant
apprendre les répliques de Rodrigue dont je devais tenir le rôle, je répétais à
la maison en essayant de me souvenir des intonations de ce grand acteur disparu
trop tôt. Plus tard, Francis Huster devint, après lui, l’un des meilleurs
interprètes dans ce style.
L’année
suivante, nous devions apprendre Le
malade imaginaire de Molière. Ce fut un plaisir. En plus de mon rôle, je
devais donner la réplique à deux de mes camarades. Je tenais le rôle
d’Angélique, de Toinette et d’Argan. Ce fut un délice.
Nous
sommes allées rue Blanche voir cette pièce jouée par des élèves comédiens de
nos âges. Dans des habits d’époque, elles étaient maquillées, poudrées,
gesticulaient et parlaient fort. C’était très drôle.
Je garde
toujours le regret de n’avoir pas pu m’inscrire
pour suivre des cours de théâtre. Aurais-je réussi à en faire mon
métier ? Je ne sais pas mais pendant trois ans au moins j’aurais fait ce
qui me plaisait et cru à un avenir rêvé.
J’ai
trouvé l’Avare de Molière, joué par
Louis de Funès, également formidable. On aurait dit le rôle écrit pour lui.
J’aime le
théâtre de boulevard, les pièces sont amusantes et le dénouement souvent
inattendu. Les émissions « Au théâtre ce soir » étaient un vrai
bonheur et il est dommage qu’elles aient été supprimées car on allait ensuite
se coucher détendu et riant encore des répliques.
Jacqueline
Maillan, Maria Pacôme ou Marthe Mercadier nous ont bien fait rire. La dernière
pièce que j’ai vu 13 à table était
jouée par Marthe Mercadier et était pleine de rebondissements. Une pièce comme La cage aux folles est toujours et
encore un régal.
Tant
qu’il y aura des acteurs pour jouer avec leur cœur, le théâtre traversera les
siècles pour notre plus grand plaisir.
Mireille
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Nous avons eu
la chance dans le cadre des Théâtrales Charles Dullin d'assister à une séance
de répétition de la pièce : Yvonne Princesse de Bourgogne au théâtre de
Villejuif.
Quel n'a pas été mon effroi quand j'ai découvert tous ces personnages masqués comme à la Commedia Del Arte.
La metteur en scène avait choisi délibérément de masquer le visage des acteurs. Elle avait mis en place différents ateliers de familiarisation de port de masque afin que chaque acteur puisse s'approprier le sien. Chaque masque étant une pièce unique sensé épouser parfaitement et mettre en évidence les caractéristiques morphologiques de chacun. Pour le Prince : ce sera le nez qui apparaîtra comme une péninsule dans un visage émacié d'une blancheur cadavérique, mettant en évidence deux yeux immenses ourlés d'un large trait charbonneux de crayon gras pour souligner ce regard de rapace captateur et scrutateur. Le masque s'arrête au-dessus d'une large bouche rouge-sang laissant apparaître des dents d'une blancheur éclatante de jeune loup. Le sourire se voudrait charmeur, mais... À travers le velours de ses propos d'une extrême politesse mielleuse transparaissent de jolis pics sarcastiques. D'une nature volubile, il mène habilement son monologue d'un ton hautain et narquois. Les commissures de ses lèvres se plissent pour laissant s'installer un sourire dédaigneux où chacun est en mesure de comprendre qu'aucun sentiment bienveillant n'aura sa place ! Pour la Reine : ce sera les rides noires d'expressions accentuant la courbure d'une bouche finement maquillée de rouge qui seront soulignées. J'ai senti une femme dans la souffrance psychique. Le restant du visage masqué par un loup voile quelque peu ce regard qui se dérobe comme derrière un rideau de larmes intérieures, dans ce visage rigidifié fardé à l'excès de blanc.
Quel n'a pas été mon effroi quand j'ai découvert tous ces personnages masqués comme à la Commedia Del Arte.
La metteur en scène avait choisi délibérément de masquer le visage des acteurs. Elle avait mis en place différents ateliers de familiarisation de port de masque afin que chaque acteur puisse s'approprier le sien. Chaque masque étant une pièce unique sensé épouser parfaitement et mettre en évidence les caractéristiques morphologiques de chacun. Pour le Prince : ce sera le nez qui apparaîtra comme une péninsule dans un visage émacié d'une blancheur cadavérique, mettant en évidence deux yeux immenses ourlés d'un large trait charbonneux de crayon gras pour souligner ce regard de rapace captateur et scrutateur. Le masque s'arrête au-dessus d'une large bouche rouge-sang laissant apparaître des dents d'une blancheur éclatante de jeune loup. Le sourire se voudrait charmeur, mais... À travers le velours de ses propos d'une extrême politesse mielleuse transparaissent de jolis pics sarcastiques. D'une nature volubile, il mène habilement son monologue d'un ton hautain et narquois. Les commissures de ses lèvres se plissent pour laissant s'installer un sourire dédaigneux où chacun est en mesure de comprendre qu'aucun sentiment bienveillant n'aura sa place ! Pour la Reine : ce sera les rides noires d'expressions accentuant la courbure d'une bouche finement maquillée de rouge qui seront soulignées. J'ai senti une femme dans la souffrance psychique. Le restant du visage masqué par un loup voile quelque peu ce regard qui se dérobe comme derrière un rideau de larmes intérieures, dans ce visage rigidifié fardé à l'excès de blanc.
Le maquillage
renforce et personnalise les expressions et les sentiments que l'acteur est
sensé exprimer.
Pour le Roi : Le masque met en évidence une bouche maquillée de noire encadrée d'une moustache à la Salvador Dali et d'une perruque digne du roi Louis XIV... Ce n'est que pour mieux accentuer ce personnage original partagé entre la rigidité protocolaire et ce côté bon vivant et populaire. Il apparaît à travers ses nombreuses petites quintes de rire et ses plaisanteries graveleuses quand il parle du "beau sexe" : les femmes.
Pour le Roi : Le masque met en évidence une bouche maquillée de noire encadrée d'une moustache à la Salvador Dali et d'une perruque digne du roi Louis XIV... Ce n'est que pour mieux accentuer ce personnage original partagé entre la rigidité protocolaire et ce côté bon vivant et populaire. Il apparaît à travers ses nombreuses petites quintes de rire et ses plaisanteries graveleuses quand il parle du "beau sexe" : les femmes.
Les
courtisanes fort dénudées, portent perruques talquées à outrance, maquillage
blanc de rigueur et yeux fardés à l'excès sous un petit loup. Elles se pâment,
pausent et font des mimiques de félines énamourées. Entre deux sourires
évocateurs, de leurs bouches rouges entrouvertes en permanence, sort un flot
ininterrompu de paroles. Elles évoluent en permanence dans l'espace qui leur
est réservé autour du jeune prince convoité. Mais c'est sous son masque, que ce
jeune courtisan au regard noir de jais souligné d'eyeliner m'a le plus inquiétée
et mise mal à l'aise... je pressentais un personnage intriguant.
Le coté trop
clean du majordome sur son trente et un dans son costume trois-pièces ne m'a
pas marqué outre mesure ! Son masque blanc ne révélait que mieux l'enfermement
de son personnage derrière la rigidité obséquieuse du protocole. Mais de tous,
le personnage marquant c'est évidemment Yvonne : énigmatique et fantomatique.
Personnage inexistant et pourtant si présent au point de bouleverser la vie de
chacun.
Elle m'est apparue
tout de blancs lambeaux vêtue... si triste, si tragique, si fragile aussi...
Son attitude prostrée, son physique à la quasimodo m'a émue, interpellée. Je
frémissais rien qu'à l'idée que ce jeune prince se réjouissait de la réduire à
néant. Après avoir vu la pièce entière, je me suis rendue compte que je
mésestimais cette jeune femme !
Après avoir
discuté avec la metteur en scène, je ne comprenais pas pourquoi elle dénudait
tant les courtisanes alors vêtues que de collants blancs, je visionnais sans
doute les jolies robes à "grand-corps", mettant leur silhouette de
l'époque à l'honneur. Mais il s'agissait de faire contraster la pudibonderie et
la moralité de la reine. Donc, les courtisanes lors de la première
représentation se sont vues affublées d'un tutu blanc court dévoilant la
blancheur de leur silhouette dénudée pour mieux indiquer la légèreté de leurs
mœurs et de leur moralité.
L'attitude et
la tenue vestimentaire d 'Yvonne, son manque de gestuel et d'expression m'ont
traumatisées. Ce n'était que pour mieux faire contraster deux mondes absolument
opposés dans leur mode de fonctionnement, incapables de se comprendre et de
s'apprécier.
Le côté
"cour des miracles" m'insupportait et me gênait au plus haut point !
Je l'ai évoqué et j'ai eu la surprise de découvrir au cours de la
représentation, la transformation de cette petite "Cosette" en un
merveilleux papillon blanc brillant de tout ce frêle éclat éphémère d'un
diamant brut trop jalousé.
Claudine
Théâtre, mot magique ! Que d’images,
il évoque ! Faire du théâtre, aller au théâtre, ce sera un drame ou une
comédie ? A moins que ce ne soit
une tragédie-comédie ! Théâtre,
spectacle grandiose avec ses costumes, ses décors, son ambiance plus ou
moins feutrée, sa part de mystère.
Faire du théâtre ! … C’est d’abord
jouer un rôle. Sortir du quotidien, se faufiler avec plaisir, dans la peau d’un
autre personnage souvent si différent de soi-même ; mais c’est vrai,
faut-il encore apprendre ce rôle, sans changer une virgule ni même un point !
Mettre le ton, en un mot : vivre son personnage ; pour soi, non! pour
les autres ! Pas de théâtre sans spectateurs. Mais alors, attention au
trac !
Dès le collège, dans notre petite ville
de province, nous faisions du théâtre. Monter sur la scène de «l’amphithéâtre»,
c’était un honneur mais aussi une responsabilité. Ne décevoir ni le professeur,
ni les parents… Et surtout ne pas craquer, ne pas devenir la risée des autres
élèves ! Toutes ne se risquaient pas car, gare à la chute ! Combien
de répétitions avant le grand jour : du sérieux, des fou-rires, des
disputes, des reprises et du travail, beaucoup de travail pour que les
spectateurs soient heureux. Il fallait aussi essayer les costumes et là aussi,
que de rires ! Et que d’énervements ! Une couture qui craque, un
ourlet qui se défait…
Une année, la pièce se déroulait vers
1900. Revêtir une robe ample, serrée à la taille par une longue ceinture large,
au corsage ajusté orné de dentelles et, en superposition, une jupe aux couleurs
chatoyantes et au tissu vaporeux, ce ne fut pas une mince affaire ! De
plus, porter perruque pour les cheveux courts ou somptueux chignon pour soutenir
les énormes chapeaux décorés de rubans et de plumes d’autruche demanda
beaucoup d’habilité et de patience ! Marcher d’un air naturel, avec élégance,
fut tout un art ! De surcroit, une très longue traîne complétait
l’habillement des deux principales protagonistes. Que de concentration pour ne
pas les piétiner ou les accrocher! Que de préparatifs avant le grand jour !
Nous nous prenions pour de grands artistes ! Nous y voilà ! La salle
est pleine. Tous les parents sont présents et nous, dans les coulisses,
attendons les trois coups qui ouvriront le rideau. La pièce va commencer !
L’une d’entre nous l’annonce : Pauline…
! Euh ! Je ne me souviens plus du titre de la pièce ni même de
l’auteur, illustre inconnu. Le public nous était conquis d’avance. Ce fut un
beau succès !
Mais un jour, mes parents me dire :
«nous t’emmenons à Paris et nous irons au théâtre ! ». Ce ne fut pas
à la Comédie-Française ni à l’Opéra-comique
mais au Théâtre Récamier. Situé
dans une impasse bordée de plantes, c’était une ancienne salle de spectacle
transformée en théâtre par la compagnie Renaud-Barrault. Il n’était pas
imposant mais sa façade de pierre blanche avait fière allure. Pour la
circonstance, nous nous étions mis sur notre «trente et un». Nous allions voir
«Harold et Maude» de Colin Higgins ! La mise en scène de cette pièce était
de Jean-Louis Barrault. Après la lumière de la rue, le hall paraissait un peu
sombre. Je me souviens de l’atmosphère ouatée qui nous entoura dès notre entrée
et des lustres qui brillaient dans la pénombre. Nous montâmes un escalier large,
majestueux et bientôt, nous nous assîmes dans notre loge. Un grand rideau rouge
fermait la scène mais très vite, le spectacle commença. Olivier Rivière, jeune
acteur, interprétait le rôle d’Harold, et Madeleine Renaud, celui de Maude.
Cette pièce à l’humour un peu noir, est très drôle à ses débuts car elle est très
décalée dans le temps. Harold, jeune oisif, ne pense qu’à visiter les
cimetières ou à se suicider de façon grotesque. Il cherche surtout à surprendre
son entourage. Son jeu et ses mimiques me faisaient rire. Mais quand apparut
Maude, d’abord cocasse et virevoltante, puis philosophe et sérieuse, je fus
subjuguée par sa maitrise et son interprétation. Peu à peu la scène s’assombrit
et Maude finit par se suicider. Dans la pénombre, au centre, seule, ne reste
plus qu’à ras du plancher, la tête de Maude, qui disparait au moment même où
les quelques lumières qui brillaient dans la semi-obscurité, s’éteignent et que
crépitent les applaudissements des spectateurs. Je restais quelques instants,
interloquée. Devant tant de talent, je compris ce que représentait le travail
d’interprète d’une véritable comédienne au théâtre.
Marie-Thérèse
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Dans ma
jeunesse, c’était l’immédiat après- guerre, nous avions besoin de joie, de
fantaisie pour oublier les jours sombres. Les opérettes étaient là pour nous y
aider. Jouées dans de beaux théâtres aux salles richement décorées : Gaité
lyrique, Mogador ou Le Châtelet. C’était Luis Mariano, Georges Guétary, Rudy,
Hirigoyen pour la beauté des voix ; Maurice Baquet, Lily Fayole, Bourvil
ou Annie Cordy pour l’amusement, que nous venions applaudir. Et les airs les
plus connus de La belle de Cadix, du Pays du sourire, de L’auberge du cheval blanc nous trottaient dans la tête pendant des
jours et des jours.
Les
comédies musicales aux thèmes plus actuels ont pris la relève, suscitant autant
d’engouement car le besoin de rêver est toujours aussi intense.
Autrefois,
avant le début du spectacle, nous attendions les trois coups frappés par le
brigadier pour que le silence se fasse, que les lumières s’éteignent et que le
rideau se lève. Maintenant, quelqu’un vient demander d’éteindre les portables
et bien souvent, il n’y a plus de rideau.
De petites
pièces faisant davantage appel à la réflexion sont données dans des théâtres
plus modestes, au décor parfois minimaliste suggérant un lieu ou une époque.
Sérieux,
truculents et parfois très drôles, les acteurs sont plus proches des
spectateurs favorisant ainsi la transmission des émotions. Lorsque l’acteur
sent que la salle est prête à adhérer au spectacle, son jeu est meilleur.
Je me
souviens de la pièce Harold et Maud
dans laquelle un adolescent suicidaire est amené peu ou peu à prendre goût à
l’existence, à trouver en sachant regarder les choses de l’intérêt à la vie.
Madeleine Renaud, déjà âgée, jouait avec tant de pétillance une grand-mère
amoureuse de la vie, grimpant dans un arbre et faisant le poirier sur scène,
que nous étions fascinés autant que le jeune homme, et qu’elle recueillit une
immense ovation.
Dans un
autre genre, je me souviens Des peines de
cœur d’une chatte anglaise. Tous les acteurs portaient des masques de chats
et jouaient des sentiments humains de jalousie, d’amour, de vitalité avec des
attitudes félines. Un vrai régal !
Enfin
assez récemment, j’ai adoré cette pièce Mozart,
père et fils, dans ce petit théâtre de la Cartoucherie à Vincennes. Un
endroit spécial où l’on peut se restaurer en attendant l’ouverture de la salle.
Pour tout décor, un fauteuil, une malle avec quelques vêtements, et un
mannequin sur lequel repose un somptueux manteau rouge à la mode du XVIIIe.
Dans le fond, un piano. La pièce se joue à trois. Léopold Mozart, le père,
c’est Jean-Claude Drouot, Wolfgang, c’est Renaud Drouot, et un pianiste. Le
père lit la correspondance entre Mozart père et fils pendant que le fils qui
possède une belle voix de baryton ponctue le récit d’airs du compositeur,
accompagné par le pianiste. Le jeune Mozart, vêtu de façon moderne revêt peu à
peu les beaux habits de la cour avec perruque poudrée. Cet étonnant spectacle
m’a apporté beaucoup de bonheur
En
revanche, je trouve qu’Oncle Vania ou
Le couronnement de Poppée transposés
à l’époque moderne avec des accessoires tels que le téléphone portable ou une
moto sont choquants et ne restituent pas l’atmosphère qui sied à ces textes.
Colette
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T
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