Composer un texte avec le maximum de mots
contenant le son aille, aye, aïe… [aj] :
ailleurs, bail, bataille, braille, caille,
canaille, chandail, cochonnaille, corail, déraille, détail, émail, empailler, graillon, grenaille, haillon, kayak, mail, maille, mitraille, paillasson, papaye, pierraille, portail, raï...
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Mitraille est une vieille canaille, c’est un épouvantail
que l’on a dressé au milieu des semailles
pour effrayer les oiseaux mangeurs de graines.
Malgré sa
stature, il n’est pas respecté. Les volatiles se posent sur son chapeau de paille et crottent sur son vieux chandail.
Au loin,
on entend les sonnailles ; ce
sont les clochettes du bétail qui
rentre au bercail.
Le
village est tranquille, c’est le soir, peut-être un enfant qui piaille de temps à autre.
Martial
et Viviane sont des tourtereaux qui vont se retrouver sur le mail, auprès du grand portail ; peut-être un jour des fiançailles, qui sait ?
En
attendant, le père Charles que l’on appelait Bataille à cause de la grande guerre, nous a quittés. Un vieil
original, quelque fois un peu trop ami de la bouteille, qui semait parfois la pagaille dans le village. Ce seront ses funérailles dans quelques jours ; sa gouaille va nous manquer.
Le petit
train de la vie continue de cheminer doucement sur ses rails. Surtout qu’il ne déraille
pas ! By, by !
Josiane
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Lors des
commémorations de la bataille de
Normandie remportée vaille que vaille par le général Eisenhower, on a omis d’évoquer les mitrailles émaillant par ailleurs
les arrières de l’ennemi et visant à y semer la pagaille. Le film La bataille du rail montre des cheminots faisant dérailler un convoi de blindés allemands en route pour le front,
les réduisant à un tas de ferraille.
Les représailles culminèrent le 10
juin quand les barbares SS de la division Das Reich appelée du Midi en renfort massacrèrent la population entière
d’Oradour-sur-Glane.
Après sa
visite émaillée de spectacles liés
au débarquement, le touriste, se raillant
des ripailles et des night-clubs, aurait intérêt à faire
halte au château de Versailles pour
y assister à la fête de nuit où dansent des naïades autour d’une rocaille
accolée à la muraille du bassin de
Neptune émaillé de feux d’artifice.
Cette trouvaille faite, il ne reste
plus qu’à regagner son bercail.
Emmanuel
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Maylise Mayeur commente
cette photo : « De Cayenne, des paraguayens et des uruguayens,
fouaillés par les broussailles, se sont frayés, dans les entrailles de la forêt, un layon,
tel un rail. Les aïs, hauts perchés, comme
des empaillés au regard figé et railleur, les observent. Vers une faille de la rivière Arataye,
ils s’en sont allés. Quelle trouvaille !
Là, ils travaillent, chapeaux de paille sur la tête, ils cisaillent
les taillis et tiraillent la pierraille, pour préparer les semailles
de papayers et les caïeux d’ail. Avec la mailloche et le maillet, ils cassent les cailloux
et les caillassent au loin.
Ici, point de muraille ni de portail entrebâillé, pas plus que de bail ni de bailleur comme ailleurs,
pour la paillotte qu’émaille une jolie caille carcaillant dans
sa cage ! Devant, en haillons,
une marmaille de petites canailles,
se chamaillent et bataillent pour des pierres de la taille de grenailles. Une femme au chandail corail, donne du caillé à son bébé emmailloté qui braille
sur une paillasse. Une autre, débraillée, en tailleur, maille et
remaille avec une tenaille, une traille en ferraille.
Ici point de ravitaillement et très peu de victuailles ! Pas de bétail,
ni cochonnaille seulement quelques volailles
qui piaillent dans cette rocaille. Sur le tailloir, une vaillante femme
entaille des
« cambrouzes » aux grandes feuilles en éventail. Elle les coupaille
et en détaille les épillets sur
de grandes écailles d’« arapaima » Quel
pauvre souper ! Ici, point de ripaille!
L’estomac tiraille. Aïe,
aïe! Sans faillir, ni défaillir, il leur faudra, vaille que vaille,
continuer pour survivre.
Marie-Thérèse
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A la télévision, c'est
l'heure de la publicité ! "Il n'y a que "Maille qui m'aille" ! C’était la
rengaine d’une pub qui émaillait
gaiment mes souvenirs d'antan. Cette marque existe toujours et continue de
monter au nez, de faire éternuer et pleurer. Aïe, aïe, aïe ! Maintenant, la radio égrène
le refrain d'une chanson paillarde. Robertine sans y prendre garde, met
sa robe de chambre : ça caille encore en cette soirée de printemps
frileux. Elle fait une allergie au pollen suite aux semailles de
graminées sous sa fenêtre et à cause de ce sempiternel éternuement, les yeux
larmoyants et les mains tremblantes, elle met une sérieuse pagaille dans son attirail de maquillage. On dirait que ses
cheveux se chamaillent tant ils sont en bataille. Se prépare-t-elle
pour aller danser au Balajo ou s'encanailler au rythme de "Mimi
Peau de Chien" son refrain préféré ?
Jetés pêle-mêle près de son éventail et de son livre "Une nuit au Sérail" : crayons, eye-liner et mascara. Le temps de les rassembler vaille que vaille, elle découvre deux cartons d'invitations près d'un petit vitrail : sacrée trouvaille ! Celui des fiançailles d'Eléonore, une amie qu'elle n'a pas vue depuis longtemps, et un faire-part de funérailles, celles du père de son ami Gérôme. Les deux sont le lendemain. Il lui faut prendre le train ! Elle avait oublié ! Elle va devoir s'excuser. Aïe ! Un drôle de dilemme. C'est le même jour. Elle hésite. Maintenant, elle n'est plus à un détail près ! C'est Gérôme qui risque de brailler comme d'habitude. Elle le connait, c'est un coléreux. Mais il sait que c'est une tête de linotte Si elle se rend à l'invitation de son amie, elle risque de paraître ridicule car c'est une originale et elle n'a pratiquement rien à se mettre et n'est pas particulièrement coquette, à part son collier en corail.... Par ailleurs, elle est sûre d'y faire ripaille si cette vieille canaille de Mourad ne s'en met pas plein la lampe avant elle comme d'habitude, en graillant, comme un détrousseur de buffet qu'il est! Ce qu'il aime par dessus tout, c'est l'aïoli, les petits croutons à l'ail et la cochonnaille. Il ne suit pas la religion musulmane. Relation commune, c'est une personne influente au bagou remarquable, mais ce n'est pas le genre de la maison. Il manquerait d'éducation en laissant un arrière-gout de dégout aux convives. Il essaye de se faire discret, difficile de passer à travers les mailles du filet de la bienséance. D’ailleurs son gilet en grosses mailles est imbibé d'une odeur de graille. Et si elle le raille, même chanté en raï, il risque de mettre son passe-muraille ! Il cherchera et trouvera la faille pour la décontenancer...Tout en l'appelant "sa petite caille", la prenant peut-être pour une volaille, pernicieusement il lui insinuera quelle souffre d'Alzheimer ! Il va l'accompagner complaisamment jusqu'au portail, lui suggérant de se reposer. Il va lui envoyer des fleurs couplées d'un bristol écrit en braille, doutant à jamais de sa mémoire défaillante qui déraille ! Un homme charmant et courtois en somme, voulant que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il n'entend pas bayer aux corneilles mais braille à qui veut l'entendre cette chanson : « Le travail c'est la santé, mais ne rien faire c'est la conserver »
Jetés pêle-mêle près de son éventail et de son livre "Une nuit au Sérail" : crayons, eye-liner et mascara. Le temps de les rassembler vaille que vaille, elle découvre deux cartons d'invitations près d'un petit vitrail : sacrée trouvaille ! Celui des fiançailles d'Eléonore, une amie qu'elle n'a pas vue depuis longtemps, et un faire-part de funérailles, celles du père de son ami Gérôme. Les deux sont le lendemain. Il lui faut prendre le train ! Elle avait oublié ! Elle va devoir s'excuser. Aïe ! Un drôle de dilemme. C'est le même jour. Elle hésite. Maintenant, elle n'est plus à un détail près ! C'est Gérôme qui risque de brailler comme d'habitude. Elle le connait, c'est un coléreux. Mais il sait que c'est une tête de linotte Si elle se rend à l'invitation de son amie, elle risque de paraître ridicule car c'est une originale et elle n'a pratiquement rien à se mettre et n'est pas particulièrement coquette, à part son collier en corail.... Par ailleurs, elle est sûre d'y faire ripaille si cette vieille canaille de Mourad ne s'en met pas plein la lampe avant elle comme d'habitude, en graillant, comme un détrousseur de buffet qu'il est! Ce qu'il aime par dessus tout, c'est l'aïoli, les petits croutons à l'ail et la cochonnaille. Il ne suit pas la religion musulmane. Relation commune, c'est une personne influente au bagou remarquable, mais ce n'est pas le genre de la maison. Il manquerait d'éducation en laissant un arrière-gout de dégout aux convives. Il essaye de se faire discret, difficile de passer à travers les mailles du filet de la bienséance. D’ailleurs son gilet en grosses mailles est imbibé d'une odeur de graille. Et si elle le raille, même chanté en raï, il risque de mettre son passe-muraille ! Il cherchera et trouvera la faille pour la décontenancer...Tout en l'appelant "sa petite caille", la prenant peut-être pour une volaille, pernicieusement il lui insinuera quelle souffre d'Alzheimer ! Il va l'accompagner complaisamment jusqu'au portail, lui suggérant de se reposer. Il va lui envoyer des fleurs couplées d'un bristol écrit en braille, doutant à jamais de sa mémoire défaillante qui déraille ! Un homme charmant et courtois en somme, voulant que tout aille pour le mieux dans le meilleur des mondes. Il n'entend pas bayer aux corneilles mais braille à qui veut l'entendre cette chanson : « Le travail c'est la santé, mais ne rien faire c'est la conserver »
Comme elle travaille depuis
déjà un bail,
elle risque un peu plus chaque jour de se faire "balader" comme un
fétu de paille par
ses collègues. De bureau en bureau en simple chandail et jupe dont
l'ourlet est décousu. Elles reprendront la bouche en
cœur : -"Robertine, n'a aucun gout. Elle s'habille de haillons !"Elles
n'hésitent pas à la railler. Des
collègues peu compatissantes ! Au bout d'une journée de promenade
itinérante, elle ne s'en souvient même plus ! Tel un épouvantail face à ces oiseaux de
mauvais augure, elle reste là les bras ballants, les cheveux défaits,
les yeux perdus très loin, près d'un soupirail enclavé
dans la pierraille.
Elle observe la pluie qui tombe comme de la mitraille de façon
ininterrompue dans les massifs de fleurs de rocaille. Elle pense à
son bailleur à
qui elle n'a pas encore envoyé son chèque de loyer. Il faut qu'elle le fasse
dès le lendemain. Son bail sera
t-il renouvelé ? Le doute plane. Tout ne roule pas toujours comme sur des rails, ces temps-ci.
Claudine
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Derrière
le grand portail, dans la grisaille de ces premiers jours de
printemps, un détail insignifiant
attire mon regard : d’un soupirail
entrouvert sort un magnifique chat noir au poitrail
tout blanc. Il se secoue, de son poil tombent quelques brins de paille sur laquelle il a dû dormir,
bien au chaud, comme une petite caille.
Il se dirige vaille que vaille vers un épouvantail dressé près d’un cerisier où piaille déjà une volée de moineaux. Le chat bien réveillé, saute
pour grimper dans le cerisier et il y sème une sacrée pagaille ! Tous les moineaux s’égayent dans les airs. Où
vont-ils aboutir ? Sur un chemin rocailleux
où ils picorent parmi les cailloux
de petits grains rouges comme du corail,
des grains jaunes comme des médailles
d’or ou des grains bleus comme de l’émail.
M’entendant marcher toute cette marmaille
s’envole. Quant à moi, je continue mon chemin en pensant au travail entrepris il y a quelques
jours. Eh bien, oui ! Je vais essayer de tricoter un chandail, un petit vêtement pour me mettre sur le dos quand il fait
encore un peu frais.
Pour
rentrer, j’emprunter le chemin du mail
qui longe la Loire. Cette petite promenade matinale m’a mis sur les rails pour aborder plus sereinement la muraille des soucis quotidiens.
Christiane
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Aïe ya ail !
Quel son ! Capable de vous tailler
en pièces comme de vous transformer en petite caille qui s’enroule entre les mailles
d’un douillet chandail…
Souvent,
c’est la racaille, tout de haillons vêtue, qui mène la bataille car elle sait ce que veulent
dire « être sur la paille »
ou « plumer une volaille ».
Maniant ferraille et pierraille en guise de grenaille, c’est sous la mitraille que mûrit le corail de ses trouvailles.
Mais il
est aussi des moments plus paisibles où
paille et semailles signifient
abondance, joie et repos après le
travail ; les hommes peuvent alors s’adosser aux meules de paille, s’endormir tranquilles tandis
que résonnent encore quelques sonnailles
dans l’air vespéral.
Épouvantail ? On ne sait trop où te ranger… Quels
rôles joues—tu ? Tu sèmes l’épouvante parmi les corneilles au milieu des
lourds épis de blé mais par contre c’est l’espoir que tu sèmes pour les hommes :
ils comptent sur toi pour leur pain quotidien… ou bien tu nous apportes par ton
accoutrement fantasque et drôle, l’ailleurs
qui nous protège de la broussaille de la monotonie. Les jours
de fête ou de cérémonie –surtout dans le midi – effluves d’ail et d’aïoli
s’échappent du soupirail avant
l’arrivée des convives venus faire ripailles
lors de fiançailles ou après des funérailles.
Vaille que vaille,
« aïe ya ail », nous en fait voir de toutes les couleurs avec son
lexique pluriel étendu. Non ? Peut-être avez-vous une autre idée sur la
question.
Françoise
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