vendredi 6 juin 2014

LE METRO

Pratique, insupportable ou étonnant, on y croise l'humanité entière. C'est notre bon vieux métro!
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Après un long séjour en province, me voici de retour à Paris. Je descends du train et déjà tout s’agite. Les personnes se pressent et se bousculent. Emportée par ce flot, je m’enfonce sous terre, dans le dédale des couloirs du métro. Immédiatement, une odeur âcre me saisit ; la gorge me pique et je me mets à tousser. L’air pur de la campagne est loin ! C’est l’heure de pointe ! Les gens marchent vite et au passage, me cognent ou accrochent ma valise. Je ne suis pas particulièrement pressée cet après-midi mais le mouvement de la foule m’oblige à me dépêcher. Fini le train-train tranquille ! Les couloirs ne sont pas là pour flâner !
J’arrive enfin sur le quai où tous s’entassent. Le métro entre dans la station dans un bruit de crissement peu agréable aux oreilles. En quelques secondes, les wagons avalent les voyageurs qui se poussent et se serrent. Je me retrouve, coincée contre la barre centrale : un grand corps m’aplatit et m’oppresse. Je n’arrive pas à me dégager. D’un coup sec, les portes se referment et le métro redémarre. Le quai est vide.
Debout, toujours aussi bloqués et chahutés par le mouvement du train qui oscille de droite à gauche, les gens s’agrippent là où ils peuvent. Ils ne risquent pas de tomber tant la foule est compacte ! Les odeurs bonnes ou  mauvaises se mêlent : parfums trop capiteux, ou achetés à bon marché, sueur, tabac froid ou relents d’hommes avinés... J’étouffe ! Je voudrais pouvoir respirer un peu mieux. Il me faut attendre l’air libre de la rue.
Le train s’arrête. Chaque fois, quelques personnes descendent, d’autres montent mais
l’entassement ne diminue pas pour autant. Heureusement, nous atteignons Denfert-Rochereau. Le wagon se vide en partie. Je me faufile entre les sièges et trouve enfin où m’asseoir. Je reprends mon souffle et regarde autour de moi. Le métro est vraiment un lieu très cosmopolite. Là, pas très loin, une famille, cheveux blonds, yeux bleus, porte short, chemisette et chaussures de marche. Touristes venus du Nord de l’Europe, ils viennent découvrir Paris. Ils parlent à voix haute. Leur allure, leur accent mettent une note de gaité dans la monotonie des voyageurs silencieux et taciturnes. Plus loin, un groupe d’étudiants africains et asiatiques parlent à mi-voix. Adossé à la portière, un jeune, le casque sur les oreilles et le portable à la main, se dandine sur un rythme inaudible. Une mère de famille tente en vain de calmer son enfant qui crie son mécontentement. Affaissé sur un strapontin, un travailleur, au teint halé par le grand air, semble dormir.
Ces bottes souillées de terre blanche me font penser à un ouvrier du bâtiment. Sa musette à l’épaule laisse dépasser le goulot d’une bouteille de vin. Devant moi, une femme encore jeune, aux cheveux frisés d’un noir de jais, repeint ses lèvres d’un rouge vif et remet de l’eye-liner sur ses cils. Vêtue d’une petite veste carmin très ceintrée et d’une jupe ample très colorée, l’image d’une gitane de carte postale, dansant le flamenco, m’effleure l’esprit mais elle est bien trop concentrée sur son maquillage. Non, ce n’est pas une gitane mais peut-être une actrice ou un personnage en représentation. Sur les sièges de l’autre côté, une étudiante studieuse se plonge dans ses cours : physique, maths, chimie ? Je n’aperçois, sur l’angle de la feuille qui se plie, que quelques signes cabalistiques. Près de la fenêtre, une femme habillée de couleurs sombres et à l’air triste, comme absente, se tient raide contre le dossier, attendant son arrêt. Devant elle, un couple d’amoureux, seuls au monde, se bécotent sans pudeur. Soudain, la rame freine d’un mouvement brusque et les voyageurs chahutés chutent les uns sur les autres. Quelques grognements d’exaspération ou quelques excuses murmurées s’échappent de leur bouche. Les portes s’ouvrent. Un violoneux brandit son instrument et se met à jouer, tout en chantant d’une voix éraillée des paroles presque incompréhensibles dans le raffut grinçant du métro qui reprend sa course sur les rails.
Enfin, j’arrive à destination et quitte, sans regret, ce wagon à l’image du monde où tous s’y côtoient dans l’indifférence générale. Et pourtant Monsieur Bienvenue a bien mérité de la capitale en installant ce moyen de transport rapide !

Marie-Thérèse 
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Je pourrais écrire des dizaines de pages sur le métro parisien dans lequel j’ai voyagé pendant plus d’un demi-siècle, mais je me contenterai d’un petit résumé.
Fin des années 40, je me souviens de ce moyen de locomotion dont le bruit et le ballotement me donnaient la nausée. Le temps me semblait interminable d’une station à l’autre. Qui se souvient des publicités que l’on pouvait lire sur plusieurs panneaux. Une m’a beaucoup marquée, elle disait : DUBO DUBON, DUBON DUBO, DUBONNET. Et moi, du haut de mes cinq ans, je pensais à des bonnets, des chapeaux, quoi !
Métro, solo, lectures, ennui. Que le trajet semble long ! Au fil des jours toutefois, des liens sympathiques se créent. On se retrouve sur le même parcours chaque jour, le temps passe plus vite, on se sépare pour emprunter les couloirs des différentes correspondances. Puis c’est le métro à deux, le collègue de bureau devient l’amoureux fou et les autres, on ne les voit plus. Les amoureux sont seuls au monde ! C’est le temps des trajets heureux.
Les photographes avec leur Polaroïd poursuivaient les usagers du métro tout au long des boulevards qui les conduisaient aux arrêts des autobus, en les convainquant de leur acheter leurs clichés. Une fois, au début des années 60, j’ai craqué ne pensant pas que ce serait le premier souvenir d’un Amour naissant qui durerait un quart de siècle.
Je parlerai aussi un peu des pervers qui profitent des wagons bondés pour se permettre des gestes déplacés ou appuyer leur raideur contre des corps innocents. Si vous contestez tout haut, le goujat crie que vous prenez vos rêves pour la réalité ! Un grand moment de solitude puis la gifle que l’on inflige à celui qui n’est pas coupable de vous avoir touché. Le coupable sourit innocemment.
Puis il y a les agressions de toutes sortes de plus en plus fréquentes. Actuellement les violences gratuites sur des personnes âgées qui doivent être hospitalisées pour blessures graves, des membres cassés dont elles auront du mal à se remettre, des jeunes poignardés, ceux qui se suicident en se jetant sous la rame de métro ou que l’on pousse, quelle tristesse que ces faits inadmissibles mais qu’il nous faut subir.
Mais soyons plus gais, voyons le bon côté de ce vieil ami : notre métro parisien, le RER, arriva. Ce fut une évolution profitable.
J’aime les musiciens qui jouent dans les couloirs parfois dans les wagons et les chanteuses réalistes. Je trouve ces actions agréables, certains ont du talent et ils seront reconnus un jour.
Je me souviens aussi des petits bouquets de violettes odorantes vendus à la sortie du métro que j’achetais pour offrir à ma Maman. Des fruits nous étaient également proposés par des marchands à la sauvette et bien d’autres choses.
Je vais m’arrêter sur mes petites anecdotes car je pourrais écrire un livre sur ce sacré métro.

 Mireille
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Bus ou métro ?
Pouvoir « choisir » est un privilège de l’âge. En effet, on prend généralement le métro quand on a besoin, pour se rendre à un endroit précis à une heure précise. C’est par excellence le moyen de transport des actifs de tous bords : avec lui, on  contourne les embouteillages de
surface qui sont le lot des grandes agglomérations et de leurs habitants. Mais il a son point noir : il est souterrain, comme le déclarent franchement nos voisins anglais et allemands… à mon humble avis, car je garde le souvenir cuisant des marches qu’il me fallait gravir malgré mon handicap. Le bus devint alors mon sauveur !
À présent que j’ai le temps, j’adore me déplacer en bus et en tram car la vue et l’air y sont meilleurs ; le spectacle y est dehors avec  la ville qui s’étale sous mes yeux, charmes et désagréments compris.
Quelques souvenirs mitigés du métro me reviennent. Ceux liés aux manifestations et au 1er mai : tourniquets ouverts ; en 1995, après une longue grève, c’est le premier jour de réouverture, miracle presque personne dans les couloirs, et surtout, fraîchement nettoyés et désinfectés, un délicieux parfum nous accueille, serait-ce le métro de demain ?
Souvenirs d’émotions artistiques ou de loisirs : l’affichage des spectacles du moment et surtout la musique : l’effet amplificateur de sons des couloirs, la pause plus ou moins longue que s’accordent les voyageurs autour du musicien qui les transporte vers d’autres rivages…
Souvenirs moins drôles des drames de la vie, des régressions de toutes sortes maman mendiant avec son petit, sauts de jeunes par-dessus les tourniquets pour économiser un ticket, SDF cherchant désespérément une banquette pour se reposer ou dormir au chaud. Une évolution ‘interpelle beaucoup : la déshumanisation du métro. Le « poinçonneur des Lilas » c’est fini, désertification croissante des guichets parallèlement à la multiplication des distributeurs automatiques de billets. Dur, dur, pour les personnes âgées ou les non-initiés. Tension palpable avec les messages déversés par haut-parleurs du genre : Surveillez vos bagages, pickpockets parmi vous. On sent suinter la misère et la peur dans une société qui va mal.

Enfin, au milieu de tout cela, la vie continue… Le miracle des amoureux, seuls au monde, heureux de se retrouver même sous terre, après une journée de séparation. Le métro a aussi ses actifs, ses personnels, ses artistes, ses commerçants plus ou moins installés… Il draine une masse d’utilisateurs dont les visages et les silhouettes changent au gré des heures et des activités, aux heures de pointe, c’est particulièrement perceptible. Sourire, dynamisme, fraîcheur des eaux de toilette et vêtements propres du matin. Fatigue, démarche encore plus pressée, visages et corps moins frais de la fin de journée. En soirée, d’autres plus disponibles empruntent à leur tour le métro pour se rendre aux spectacles parisiens. Si ce moyen de transport est lui aussi un spectacle parisien il n’en est pas moins une fenêtre ouverte sur notre société… peut-être plus que le bus.

Françoise
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Souvenirs, souvenirs… Moyen de locomotion brinquebalant, le métropolitain est un modèle tout à fait anodin comme les premiers tickets de métro en carton, puis jaune pour bleuir, s’éclairer et se camoufler sous des tags et de nouveau pâlir à force d’être lessivés et étrillés.
Le métro ne me laisse pas beaucoup de bons souvenirs. Je le prends rarement et quand cela devient une obligation, c'est un calvaire pour moi. Le seul point positif étant de stopper devant les rares auvents d’origine parant et datant encore les entrées des métropolitains de la Belle Epoque.  Il faut se contenter d’admirer les restes d’enluminures chargées d’entrelacs feuillus en bronze de style rococo-baroque. Elles égaient certaines entrées du Métropolitain. Vestiges d’une époque révolue ou M. Eiffel construisait sa tour connue dans le monde entier. Le grand Palais, présente des similitudes de style et dans des peintures et gravures les représentant, on voit circuler des dames en crinoline, portant ombrelle et gants de dentelles. Certaines devaient presque certainement descendre les marches innombrables du métro le plus proche. Empruntaient-elles les ascenseurs ? Toujours est-il de leurs petits escarpins à talons  à légères lanières ou à lacets entrelacés sur le devant de la cheville elles en usaient des semelles et des talons sur le revêtement des nombreux couloirs et correspondances afin de se retrouver sur le quai dans l’attente du métro à venir… Il s’agissait alors de s’entasser et de se trouver une place assise dans ces wagons plombant le moral au vue de photographies de l’époque. . Comment arrivaient-elles à surmonter les mauvaises conditions de transport, de confort et d'hygiène. Comment pouvaient-elles supporter ces bruits intenses et cette montée de décibels quand les métros arrivent à quai surgissant soudainement des tunnels dans un bruit de tonnerre ? Comment s’évacuait et se renouvelait l'air vicié ? Tout ceci ne devait pas se faire d'un revers de main et d’une baguette magique : Le métro ne possédant pas encore de système de ventilation aussi performant qu'actuellement... Comment ressortaient-elles des griffes de ce monstre sacré, hagardes, à moitié-sourde, manquant d’air et livides, le chapeau de travers et les froufrous fripés, les cheveux ébouriffés. Un vent de laisser-aller devait alors souffler sur les quais. Que d’yeux emprunts d’angoisse et de stress s’accrochaient aux pans de leur robe de mousseline dépités. Les services d’urgences n’existaient pas à l’époque, d’ailleurs en cas de perte de connaissance, seul les sels existaient pour ces dames corsetées jusqu'à ce que les ingénieurs remédient aux défaillances et problèmes de ventilation.  Lors de ces premiers élans grinçants, le métro, ses vibrations et ses grondements éperdus en sous-sol à travers ces kilomètres de galeries à pris l'eau ! En effet, suite à de fortes pluviosités, le niveau de la Seine à considérablement monté, créant ainsi des crues et des inondations venues envahir les galeries souterraines du métropolitain situé en dessous du niveau du fleuve. Il était d'autant plus affligeant traverser la capitale qu'en carrosse, bus à cheval et premières voitures pétaradantes à remonter à la manivelle le temps perdu en huile de coude. La décrue à été longue, mais heureusement, n'a pas endommager le travail de maçonnerie. Il a fallu remplacer néanmoins tout le réseau électrique.

Claudine
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Métro-boulot-dodo ! Ce fut mon lot pendant quatre ans. J’habitais Bagneux et j’enseignais rue Championnet dans le 18ème près du métro Simplon. La ligne 4, je le prenais matin et soir dans sa presque totalité et je connais bien les stations de ce que l’on appelait à son origine la Nord-Sud.
Le matin vers 7 h 30, après 20 mn de bus, je m’engouffrais sous terre à la Porte d’Orléans. Je pouvais toujours choisir une place assise comme la plupart des voyageurs qui plongeaient aussitôt la tête dans leurs journaux : L’équipe, l’Huma ou le Figaro.
1er arrêt, Alésia : quelle idée d’avoir donné à une station de métro parisien le nom d’une défaite gauloise !
2ème arrêt, Mouton-Duvernet : que vient faire ce mouton sous les rues de Paris ? Il ne s’agit pas en réalité d’un animal mais d’une couleur. En effet, la station, rénovée dans les années 70, était revêtue de carrelage orange, le « rouge mouton ».
3ème arrêt, Denfert-Rochereau : là, c’est l’afflux de voyageurs qui montent en se bousculant pour trouver une place assise. Au-dessus de  nos têtes, trône le fameux lion de Belfort, statue colossale de Bartholdi, et les bâtiments de l’octroi dont l’un donne accès aux catacombes et l’autre abrite l’inspection générale des carrières de Paris.
4ème arrêt, Raspail : petit trafic pour faire honneur à ce chimiste également homme politique qui prit part aux journées révolutionnaires de 1830 et 1848.
5ème arrêt, Vavin : peu de montées et de descentes, un accordéoniste lance quelques notes, peut-être en hommage à l’homme politique qui s’opposa au coup d’État de napoléon III.
6ème arrêt, Montparnasse-Bienvenüe : bousculade entre ceux qui viennent des banlieues voisines et ceux qui veulent descendre ou changer de ligne, Bienvenüe c’est aussi bien sûr le nom de cet ingénieur qui conçut le métro parisien.
Ensuite, toute une liste de Saints défile :
7ème arrêt, Saint-Placide : que vient faire ce saint sauvé des eaux par saint Maur dans ce quartier où il n’y a ni fontaine ni lac ?
8ème et 9ème arrêts, Saint-Sulpice et Saint-Germain-des-Prés : on est en plein quartier latin, pour la dernière station peut-être un souvenir du temps où à la demande de Saint-Germain alors évêque de Paris, on fit construire cette église au milieu des près.
11ème arrêt, Saint-Michel : nom d’un archange et pas des moindres. Son nom signifie Lumière et il triompha du Prince des Ténèbres. Est-ce parce que nous nous préparons à passer sous la Seine que cette station porte le nom de ce saint ?
12ème arrêt, Cité : ça y est nous sommes passés sous la Seine. L’accès aux quais est profond et l’on y arrive par un ascenseur. À cette heure matinale il n’y a pas encore beaucoup de touristes pour la visite de Notre-Dame.
13ème arrêt, Châtelet-les-Halles : véritable assaut de ceux qui veulent monter, ruades de ceux qui veulent sortir, dans le wagon on se serre encore un peu plus, c’est le rush avec les interconnexions pour le RER. Au-dessus le forum, à l’endroit où s’élevaient jadis 10 pavillons construits par Baltard.
15ème arrêt, Réaumur-Sébastopol : pourquoi a-t-on associé ces deux noms, Réaumur scientifique français et le port de Sébastopol ?
16ème arrêt, Strasbourg-Saint-Denis : les wagons se vident un peu, les deux boulevard de Strasbourg et de Saint-Denis sont très commerçants et fréquentés.
17ème arrêt, Château-d’eau : un château d’eau en plein Paris ? non une simple placette qui comptait une fontaine.
18ème et 19ème arrêts : les deux gares du Nord et de l’Est drainent des milliers de passagers.
20ème arrêt, Barbès-Rochechouart : beaucoup de monde et au-dessous ça grouille et trafique.
21ème arrêt, Château-Rouge : du nom d’une ancienne et belle bâtisse en briques rouges.
22ème arrêt, Marcadet-Poissonniers : la rue des poissonniers est celle qu’empruntaient jadis les pêcheurs venus à Paris vendre leurs poissons pêchés en mer du Nord.
23ème arrêt, Simplon : me voilà enfin arrivée ! Je quitte un wagon qui s’est déjà presque vidé. Un escalator et je serai sur le boulevard Ornano à 5 minutes du collège. Ouf !

Le voyage du retour était toujours plus calme puisque je faisais le trajet aux heures creuses, vers 15 h 30 et j’en profitais pour admirer la décoration de certaines stations : Odéon, Réaumur, Montparnasse…

Christiane

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