Ecrire, Ecrire, oui ! Je dois écrire
mais je n’ai pas le temps et pour écrire, il faut du temps, de la
concentration, ne pas être dérangé pour ne pas perdre le fil de ses idées car
les idées comme les oiseaux au moindre vent, s’envolent vite. Alors comment,
les rattraper ! Comme le temps d’ailleurs qui s’en va toujours trop vite quand on voudrait en
profiter et qui s’éternise, allez savoir pourquoi, alors que l’on voudrait qu’il s’écourte.
Voilà que je m’égare, gare, gare, et oui,
je suis allée à la gare et j’en suis revenue, un voyage, un court voyage mais
il m’a pris du temps et maintenant il faudrait bien que j’écrivisse !
Ecrivisse !!! Ecrevisse et oui pourquoi pas écrire sur l’écrevisse !
Sur sa vie, ses humeurs, ses caprices ? En a-t-elle seulement ? Je ne
suis pas spécialiste de la pêche aux écrevisses ni même astacologiste, ce
scientifique qui passe son temps à les étudier puis à écrire et décrire leur
mode de vie. Alors j’aurai pu écrire un conte pour enfants. « L’écrevisse
qui voulait changer de couleur ou qui rêvait d’aller vivre ailleurs ». En chine ou chez les sumériens, chez ceux qui
ont, dit-on, inventé l’écriture, ces signes cabalistiques qui racontent tant
d’histoire et font couler tant d’encre sur leur interprétation ?
Mais pour le moment c’est moi qui rêve et
qui divague, flux et reflux de la pensée. Comme le surfeur sur le haut de la
vague, je surfe sur les idées, plongeant
au fond de mon cerveau pour saisir l’idée qui me fera écrire. Gare à
la chute, à ne pas m’étaler de tout mon long et rester ainsi submergée trop longtemps dans
le vague, à me perdre sans trouver le thème adéquat.
Je
n’écris point et perds mon temps. Je me
distrais. Mais écrire, n’est-ce pas se distraire ? Prendre du
plaisir, parfois avec effort, jouer avec les mots et décrire la pensée, peindre
la réalité, la sienne ou celle des autres et les entremêler ou bien l’imaginer
et la parer de tant de bonheur ou au contraire
l’inventer et la représenter sous des traits plus cruels ? Et
si ?...
Telle une douce musique, ce mot magique
m’éveille et frémit en moi. Il donne un
sens et un rythme à ma réflexion. Le voilà qui s’envole
et s’enflamme pour se moduler à loisir et s’adoucir. « Si j’avais pu, si
j’avais su… ! » Je crois que j’ai trouvé un début pour écrire
toute une longue histoire, une nouvelle, un roman, un thriller ou quelque livre
à la mode. Il me faudra du temps.
Un
bref appel ! Adieu philosophie, littérature, science de l’écriture, signe du temps et du destin, reflet tout à la
fois du passé qui se fige, du futur qui se devine, du présent, en cet instant,
qui les lient à jamais.
Cet appel interrompt mon élan. Dérangée,
le fil de mes idées rompu, brisé, je ne peux plus écrire et je n’ai plus le
temps. A regret, je pose ma plume sur ma page blanche. Ce ne sera pas pour cette
fois !
Marie-Thérèse
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Écrire
pour être lu, écrire un roman, de la poésie, des articles de journaux, exprimer
ses idées politiques. Écrire pour ses proches une lettre ou une carte postale.
Écrire pour soi-même son journal intime.
C’est
décrire ce que l’on a vu, illustrer ses sensations, ses sentiments. C’est
mettre des mots sur des pensées. C’est partager des moments, même à distance.
Fabienne
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C’est
l’échange d’idées, les traces du passé en décrivant les époques
antérieures : la façon de vivre à travers les années, des siècles et des
siècles, avec le progrès qui avance si vite, si bien que le modernisme nous
dépasse aujourd’hui, tous ces hommes et femmes célèbres qui ont marqué notre
histoire et dont on peut en prendre connaissance par les livres.
De
la simple lettre d’amour à celle de la rupture, c’est nos vies qui s’inscrivent
tout au long de notre existence.
Les
écrits sont une richesse, avec leurs chansons, les opéras, les poèmes, tous genres confondus.
Après
le cadeau de la vie qui nous a été donné, savoir écrire et lire sont des dons
incomparables qui nous aident à supporter toutes les épreuves.
Lire,
écrire, lire les écrits des autres nous comble de bonheur en nous apportant la
connaissance du monde comme le puisement d’un puits sans fin.
Mireille
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Chez
certains, écrire est le moyen le plus sûr de combattre l’ennui. Dès le seuil de
la page blanche franchi, on laisse couler les mots avec plus ou moins
d’aisance. Ils vont et viennent, s’approprient l’espace de la feuille comme le
courant d’une rivière. Petit à petit, les lignes envahissent la place qui se
restreint au fur et à mesure. Écrire, c’est faire partager ses émotions, ses
pensées, ses idées, ses joies, ses peines…
Les
écrivains nous offrent d’admirables romans, les journalistes leurs articles, les
philosophes leurs essais. Il y a une multitude de styles. Chacun a son livre de
chevet dont il ne se sépare pas. Écrire c’est aussi se révéler, laisser
entrevoir sa personnalité. C’est le cas, à mon avis, du romancier qui grâce à
son imagination invite le lecteur à entrer dans son œuvre et à le suivre.
Certains
n’hésitent pas à écrire pour véhiculer leurs idées politiques ou de propagande.
Parmi eux se trouvent des dictateurs qui, conscients de la puissance du verbe,
ont pour riposte l’autodafé.
Certains livres
se créent dans la souffrance, cela se ressent, se devine.
Écrire est
peut-être une abstraction. On s’extrait de soi-même pour coucher sur le papier
ses pensées les plus secrètes. Enfin,
écrire, c’est vivre.
Nadine
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Écrire…
Très tôt
dans l’histoire, l’homme a ressenti le besoin de laisser des traces sur des
supports divers. Traces qui étaient au début des idéogrammes, des dessins, tels
sur les parois des grottes, ou bien comme en Égypte, les hiéroglyphes, ou
encore comme les Aztèques. Du dessin qui exprime une idée, un objet, une
fonction ou un animal, nous sommes passés à des signes qui représentent des
sons… sons qui mis ensemble forment des mots. Une écriture bien plus élaborée
qui pouvait ainsi être comprise par bien plus de monde.
Mais
pourquoi, pourquoi ce besoin de tracer des signes ?
Tout
simplement pour que la mémoire ne faiblisse pas devant un certain nombre de
notions certainement. Pour laisser sa trace… et devenir un peu éternel.
Écrire,
cela s’apprend, cela s’enseigne, cela se transmet.
Écrire
pour apprendre, pour comprendre, pour s’instruire, pour transmettre, pour se
situer, pour s’amuser, pour rire, pour pleurer, se faire peur ou trembler, pour
rester dans l’histoire, dans la mémoire, pour la beauté, pour s’aimer ou se
haïr, pour conserver, pour préserver, pour donner son avis ou ses idées, pour
légiférer, pour rancher, pour juger, pour commander et obéir, pour punir mais
aussi récompenser, pour déposer ses maux avec des
mots, pour soigner, pour le
plaisir ou l’obligation, pour rencontrer, pour aider… Écrire des romans, écrire
en vers, en dialogue…
Ceux qui
ont de l’instruction et la chance de savoir écrire, et aussi lire et
comprendre, ne se rendent pas compte du pouvoir qu’ils ont, de cette chance de
choisir, choisir ce qu’ils veulent faire, le chemin qu’ils veulent suivre.
L’instruction ouvre les portes de la connaissance et du savoir.
L’écriture
nous ouvre un univers fantastique…
J’écris
pour donner mon avis, transmettre mes émotions, mes ressentis, mes joies et mes
peines, dire les mots qui n’arrivent pas à passer par ma bouche. Être devant
une feuille blanche ou un écran est un peu comme une psychothérapie… personne
ne me juge, ne m’interpelle. Je peux en toute quiétude aligner les mots enfouis
en moi. Ils remontent à la surface tels une vague, voire quelque fois un
tsunami ! car rien ne les arrête.
L’écriture
peut être un exutoire, un souffle de vie et d’espérance pour beaucoup, car dans
chaque écrit un peu de nous est laissé.
J’aimerais
un jour écrire mon histoire, mon vécu, toutes mes joies, mes peurs, mes
douleurs et chagrins pour les transmettre à mes enfants, pour qu’ils sachent,
comprennent et peut-être pardonnent les erreurs que j’ai pu commettre… que ces
écrits fassent partie d’eux et qu’ainsi
ils n’ignorent plus d’où ils viennent pour mieux admettre qui ils sont…
J’aimerais
finir avec cette locution latine verba
volant, scripta manent : les paroles s’envolent, les écrits restent.
Valérie
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Écrire
pourquoi ? Écrire pour soi ? Écrire pour toi ? Pour
communiquer ? Pour Informer ?
Pour créer l’événement et amener autrui à donner son jugement ?
Écrire pour marquer sa présence sur terre d’une pierre blanche, d’une croix,
d’un croissant ou d’une étoile ? Écrire pour permettre à tout un chacun de
poser ses pieds dans vos empreintes ? Écrire pour créer des histoires, des
contes, des ballades, des nouvelles ? Entre surréalisme et réalité, entre
altruisme et générosité, entre douceur et lucidité ? Écrire pour faire
l’histoire, sa propre histoire et en quelques pages raconter sa vie. Pour faire
rire ou pleurer ? Ou pour indigner ? Peut-être pour ennuyer ?
Pour rallier à sa cause des personnes par milliers ? Pour briguer le
prix
Médicis ou la Légion d’honneur ? Les palmes académiques ? Écrire pour
se prouver qu’on existe ? Pour être reconnu, honoré ? Encore et
encore, pour ne pas être oublié créer le scoop, l’événement, la stupéfaction,
la peur comme dans les romans noirs, pour titiller l’imagination, inspirer le
penseur, susciter des émotions et des réactions ? Écrire pour s’interroger
sur le monde ? Créer des situations épiques, satiriques, peut-être
lubriques ? Entraîner son lecteur dans un délicieux tsunami mousseux de
sensations fortes… Savoir le surprendre, l’étonner, le saisir à bras-le-corps,
l’entraîner dans une valse à quatre temps jusqu’à l’épuisement. Moment de grâce
suprême quand le roman fait une chute vertigineuse de la falaise. Moment de
doute et de silence lourds et noirs. Au final se sera une joie ultime de
pouvoir encore poser des mots sur la palette colorée d’un piano qui
sommeillait. L’écriture comme les séismes peuvent retourner des situations
improbables.
Accorder
la grâce comme la disgrâce.
Claudine
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Pourquoi
écrit-on.... on a coutume de dire « les paroles s'envolent, les écrits
restent ». C'est exact. Mais parfois, dans centaines situations tendues et
sous l'emprise d'un mouvement d'humeur, on préfèrerait ne pas avoir écrit.
Quelquefois au contraire, un écrit peut aider à la compréhension.
Dans
certaines circonstances, on peut également avoir du mal à s'exprimer, à décrire
ce que l'on ressent avec les mots justes. Écrire nous semble alors plus simple,
les mots viennent plus facilement se coucher sur le papier. De plus, certaines
choses sont parfois compliquées à dire, il paraît plus facile de les écrire.
Cela permet aussi d'y mettre plus de forme, d'éviter des situations
conflictuelles car quand les mots sont dits trop spontanément, parfois sans
réfléchir, ils peuvent blesser, faire souffrir et avoir des conséquences qu'on
pourrait ensuite regretter.
Pour
qui écrit-on... Les personnes dont c'est le métier, écrivent naturellement pour
être lues. Mais pour tout à chacun, je
pense qu'on écrit pour soi avant tout. En effet, on peut vouloir écrire pour
garder en mémoire un souvenir heureux, un événement important. Écrire en
mettant des mots sur ces instants permet de pouvoir les revivre quand on le
souhaite, rien qu'en relisant ces mots que nous aurons choisis.
Si on a
eu l'occasion d'écrire certains textes traitant de différents sujets dans le
cadre de notre atelier d'écriture, nos enfants les liront-ils après nous...
Pour ma part, je ne le pense pas. Mais ces écrits nous aurons obligé à
réfléchir, à passer du temps, et c'est quelquefois le plus important, à occuper
des moments creux de notre vie. C'est aussi un bon moyen d'oublier ses tracas,
notre esprit est bien occupé pour chercher les idées et le mot juste. Cela
permet au temps de passer plus vite et
oblige à se concentrer sur ce qu'on essaie de faire.
Alors, puisqu'il fallait rédiger aujourd'hui un texte sur le mot « écrire », j'ai fait ce que j'ai pu car justement, je n'ai rien de très intéressant à écrire. Je veux simplement pouvoir revenir en septembre avec le sentiment du devoir accompli, au propre comme au figuré, et si j'ai écrit quelques lignes, c'est bien pour faire plaisir à Laurence.
Alors, puisqu'il fallait rédiger aujourd'hui un texte sur le mot « écrire », j'ai fait ce que j'ai pu car justement, je n'ai rien de très intéressant à écrire. Je veux simplement pouvoir revenir en septembre avec le sentiment du devoir accompli, au propre comme au figuré, et si j'ai écrit quelques lignes, c'est bien pour faire plaisir à Laurence.
Laurence
qui nous a gâtés une fois de plus avec un pareil sujet... que je qualifierai de
« sujet bateau ». Et j'arrête ici mes élucubrations qui sont
décidément sans intérêt. Mais pitié Laurence, ne nous martyrise plus ainsi
pendant que toi, en vacances, tu refais pour nous le plein d'énergie.
Paulette
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L’homme est entré dans l’histoire grâce à
l’écriture permettant de véhiculer les faits marquants de la civilisation et
d’en garder des traces pérennes.
Par la magie des vingt-six lettres de
l’alphabet, l’enfant épelle puis apprend les syllabes, les mots, les
phrases : c’est le passage obligé pour construire son apprentissage,
emmagasiner des connaissances, communiquer, en tant que maillon d’une chaîne.
L’écriture est l’outil par excellence de
l’information, de la transmission des savoirs : elle véhicule la langue
dans toutes les matières enseignées, mais aussi dans les romans, la presse, la
téléphonie, l’informatique. Elle est inséparable du langage.
L’absence d’écriture ou sa rareté,
notamment chez les Gaulois, ne permet pas de connaître cette civilisation pourtant
brillante qui maîtrisait le futur délibératif et optatif que les Grecs
eux-mêmes, pourtant brillants, ignoraient.
L’écriture peut être le meilleur et le
pire, comme outil de non information, de désinformation, de censure ; à
l’inverse durant les périodes troubles de l’Histoire, elle permettait au poète
Paul Eluard de célébrer la liberté !
Sans l’écriture, nous ne connaîtrions pas
l’œuvre de Victor Hugo, de Balzac, Baudelaire ou Molière et notre culture
serait inexistante.
L’écriture est omniprésente au quotidien,
depuis la liste des courses de la ménagère, les billets de banque, les
ordonnances, les ouvrages scientifiques, juridiques, les dictionnaires, etc.
Pour ma part, si depuis le CP jusqu’à ce
jour, j’étirais sous forme de fil toutes les lettres écrites, on ferait le tour
du monde, on atteindrait les étoiles pour revenir dans l’atmosphère, affichant
à la face du monde, dans toutes les langues un appel à la Liberté, à la
Fraternité, et à l’Egalité.
A la manière de Rimbaud, rêvant sous la
voûte étoilée, les voyelles ou voies chantant un hymne d’universelle allégresse,
ouvriraient la voie des espaces intersidéraux, à bord de leur barcarolle
cosmique, tandis que les consonnes, exultant sur des balancelles détailleraient
un rêve de bonheur.
Toutes les lettres au final de la
représentation : il sera une fois,
adresseraient au bord du ciel leur salut final tandis que le soleil écarlate
quitterait le ciel embrasé, à l’horizon.
Marie-Christine
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Écrivons
sur ces pages, nos sentiments, nos idées. Constatons dans ces écrits anciens,
que nous ressentons les mêmes sentiments qu’aujourd’hui pour des personnes
nouvelles.
Revivons
nos états d’âme des années passées en relisant nos écrits.
Inscrivons
nos rêves, nos ambitions, nos vérités, nos espérances, nos désillusions et notre désespoir.
Réécrivons
notre vie, non celle que nous voulions mais celle que nous subissons.
Espérons
qu’en lisant ces lignes, d’autres réfléchiront à la façon de mener leur vie,
tout en faisant pour le mieux.
Mireille
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