Ecrire un texte comportant obligatoirement les mots suivants : interdit, émerveiller, coiffeur, énigme, applaudissement, clef, huile, entrée, famille, progresser, volume, note, raie, page, cadenasser, tarte, rêver, grain, vague
L’anniversaire surprise
Il tourna la clef dans la serrure, poussa la porte et s’émerveilla devant les nombreuses tartes et gâteaux qu’il vit. Toute la famille était là et tous ces applaudissements
étaient pour lui. Dès l’entrée
il prit note que tante Zette avait
été chez le coiffeur. Ce dernier lui
avait fait une raie sur le côté ce
qui ajoutait à son petit grain de
folie. Il progressa heureux au
milieu de tout ce monde venu rien que pour lui. Il en avait rêvé mais cela restait une énigme pour lui que ses parents aient
pu le faire. Il comprenait mieux pourquoi depuis trois jours l’armoire était cadenassée et il lui était interdit d’aller dans l’arrière
cuisine. Prétextant chercher de l’huile
il avait jeté un vague coup d’œil
mais n’avait rien vu d’autres que des volumes.
Il était si remué qu’il savait déjà que dans son livre intime plusieurs pages y seraient consacrées.
Fabienne
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Dans les années 90, des centaines de jeunes, venus de tous les horizons, rêvant de surfer sur la vague du succès, venaient au centre-ville de Gentilly. On les apercevait parfois, à la terrasse du café, dégustant une part de tarte aux pommes : les garçons ne sortaient pas tous de chez le coiffeur avec une raie sur le milieu ou le côté ; les filles n'avaient pas le temps de rêver ou de s'enduire le corps avec de l'huile bronzante, pour se dorer au soleil. Juste en face, se trouvait l’entrée du Site Alice Dona où il n'était pas question de cadenasser ou d'enfouir son talent, mais de briller par l'excellence de la performance scénique, acquise au prix d'un entraînement intensif : la médiocrité était interdite, les notes éliminatoires. Il fallait progresser d’arrache-pied, se surpasser à chaque instant.
Les stagiaires étaient évalués, sélectionnés par un jury de professionnels qui ne demandaient qu'à être émerveillés par les prestations : la clé du succès était à ce prix : elle était mesurée au volume des applaudissements, les familles conviées étaient fort émues. Les jeunes recevaient une ou deux fois par mois la visite surprise d'un invité mystère : F. Lalanne donnait un mini récital de piano, J.Higelin faisait du chant choral. Ainsi défilèrent M. Jonasz, W. Scheller, A. Chamfort, L.Foly, H. Salvador, Y. Duteil, S.Lama, J.J Goldmann, M. Drucker...et tant de vedettes de renommée internationale, sans oublier les donateurs et les illustres formateurs. Le deux Juillet 1993, Barbara fut accueillie à la lueur de quatre-vingt-dix briquets allumés dans la grande salle plongée dans l'obscurité : que tant de personnalités aient défilé en ce lieu reste une énigme : l'organisation était parfaite : Alice veillait au grain. En 1996, le Site Alice Dona a déménagé : une page s'est tournée.
Les stagiaires étaient évalués, sélectionnés par un jury de professionnels qui ne demandaient qu'à être émerveillés par les prestations : la clé du succès était à ce prix : elle était mesurée au volume des applaudissements, les familles conviées étaient fort émues. Les jeunes recevaient une ou deux fois par mois la visite surprise d'un invité mystère : F. Lalanne donnait un mini récital de piano, J.Higelin faisait du chant choral. Ainsi défilèrent M. Jonasz, W. Scheller, A. Chamfort, L.Foly, H. Salvador, Y. Duteil, S.Lama, J.J Goldmann, M. Drucker...et tant de vedettes de renommée internationale, sans oublier les donateurs et les illustres formateurs. Le deux Juillet 1993, Barbara fut accueillie à la lueur de quatre-vingt-dix briquets allumés dans la grande salle plongée dans l'obscurité : que tant de personnalités aient défilé en ce lieu reste une énigme : l'organisation était parfaite : Alice veillait au grain. En 1996, le Site Alice Dona a déménagé : une page s'est tournée.
Marie-Christine
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Loin des
yeux, loin du cœur. Ce n’est pas le cas de Mathilde qui comme chaque soir,
saisit dans l’armoire cadenassée, le volume de ses souvenirs. Elle le pose sur
la table et caresse le grain de sa couverture avant de l’ouvrir. Pendant un long
moment, elle tourne les pages se rappelant cette soirée d’adieu où toute la
famille s’est réunie autour de Philibert. Il était venu après son service comme
coiffeur dans la marine et il était resté. Maintenant, il partait presque
brusquement pour son île lointaine perdue au milieu de l’océan et c’était une
énigme bien mystérieuse pour chacun d’en comprendre les raisons. Il était bien
entendu interdit de lui poser des questions. Mathilde ne l’aurait pas supporté.
Elle qui si vite était tombée sous le charme. Elle s’arrête sur la photo où il
fait son entrée, qu’il voulait joyeuse. Il avait décidé de se costumer en raie
Manta. La large tête de l’animal aux yeux énormes placés sur chaque tempe, s’enfonce
sur ses cheveux noirs frisés et les cache en partie. Les pans triangulaires de
sa veste noire flottent autour de son corps revêtu d’une chemise blanche
immaculée. Sous les applaudissements, il avance en dansant comme porté par les
vagues qui allaient l’éloigner d’elle. Et tous de s’émerveiller de sa bonne
humeur et de son talent.
À côté de
la photo, un petit bout de papier qu’il avait froissé entre ses doigts. Une
courte note où il avait écrit la date, une simple date et un minuscule dessin,
une clef ! Elle tourne
la page. Lentement, elle progresse dans l’album. Soudain, un bruit puis un cri :
« Oh ! oh ! Mathilde ». Mais non, elle ne rêve plus. Une odeur
d’huile parfumée lui chatouille les narines. C’est Philibert qui revient après
plusieurs mois d’absence. Tout en dansant, il lui présente, sur un plateau de
sapotier, noir et rond, une tarte aux fruits exotiques. Et il rit, il rit…
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Enfin !
L’heure était venue pour Géraldine de se joindre à la réunion de famille prévue pour le réveillon de la
Saint-Sylvestre. Un peu fébrile et « cadenassée »,
elle s’y était pourtant bien préparée et c’est plutôt deux fois qu’une qu’elle
vérifiait qu’elle n’avait rien oublié : ses clés, sa tarte, son
parapluie… La salle retenue n’était pas bien loin ; aussi, tout en
marchant, de mieux en mieux lui parvenaient par vagues successives les flonflons de la fête commencée depuis peu.
Lorsqu’elle fit son entrée, elle fut
tout de suite émerveillée aussi bien
par la décoration scintillante des lieux que par la musique et les cris de joie
des premiers danseurs, ainsi que par la grande table croulante sous divers
plats plus appétissants les uns que les autres. Émue aussi de retrouver la
chaleur de tous ces groupes humains qui constituaient sa famille, Géraldine progressait entre eux avec son plus
beau sourire… Sa venue, le plus souvent souhaitée, en laissait plus d’un interdits tant elle était peu
coutumière de ce genre de réunions. Mais, ce soir-là était spécial : le
passé s’arrêtait là, tandis que l’avenir commençait demain… Tous voulaient rêver et renouer avec le meilleur,
même s’il fallait en passer par un grain
de folie. Celui de Géraldine allait faire son petit effet : sa petite robe
noire à dentelle ajourée et parfumée complétait à merveille son passage chez le
coiffeur : shampoing aux huiles essentielles suivi d’un brushing
au volume renforcé par l’application
d’une mousse légère ; une petite raie
zigzaguait dans sa chevelure ajoutant une petite note humoristique. Il y eut même quelques applaudissements, échanges de regards, saluts de bienvenue… Une page venait de se tournait avec la fin
de l’énigme de la retraite de
Géraldine. L’année est morte, vive la nouvelle année !
Françoise
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Virginie
s’est surpassée. Elle n’a de cesse de progresser
dans son domaine de prédilection : la pâtisserie. Et la clé du bonheur pour elle : ce serait que les personnes
extérieures à sa famille puissent
s’extasier et se répandre en compliments, voire en applaudissements en contemplant et dégustant ses chefs-d’œuvre. Or,
ce jour, elle a concocté de ses petits doigts menus une tarte aussi fringante qu’appétissante qu’elle a disposé sur le bord
de la fenêtre. Elle brille de tous les feux de la rampe en cuivre située non
loin de là. Et pour cause, elle l’a recouverte d’un sirop d’érable fluide et
doré comme les feuilles mortes à l’été indien. De quoi cadenasser les bouches qui seraient prêtes à s’ouvrir au vent
mauvais…Nous sommes en période de vacances scolaire et le volume sonore de la télévision emplie le salon comme un gros
bourdon. D’ailleurs à l’odeur alléchée, quelques volatiles tentent de s’y
poser…Mais une cloche en verre arrive juste à propos pour faire barrage à leur
appétit insatiable. Ils s’en vont roder du coté de la raie au beurre noir que Virginie se presse d’enfourner au four.
Elle a longuement hésité pour choisir sa recette car elle sait que son frère
Nordine est allergique au poisson. D’ailleurs les crustacés aussi lui sont interdits ! Alors qu’elle la fasse frire dans un bain d’huile ou la jette dans un bouillon…elle
ne peut que soupirer. Son choix est fait. D’ailleurs si seulement Nordine
pouvait manger de tout…ce serait formidable. En fait, son système digestif est une énigme qu’il s’agit de résoudre au
quotidien. Il s’agit de noter sur un
carnet les mets et calories ingurgités pour suivre attentivement sa courbe de
poids. Il n’est pas franchement salé, encore moins sucré. Son organisme ou
peut-être sa sensibilité refusent de s’alimenter correctement. Contrairement
aux autres consommateurs addicts au sucre, au gras et aux plats préparés, il se
tournerait plus vers les crudités. Si on parlait de mode d’alimentation, il ne
serait pas à la page ! Notices et notes écrites à la main siègent sur le frigo afin de signaler ses
aversions. A l’heure actuelle, il est plutôt très mince : « maigre
comme un coucou » dirait Virginie qui ne pèse pas ses mots. Elle lui fait
souvent remarquer qu’il perd ses
pantalons et « il devrait s’en faire des chaussettes ». Elle n’est pas toujours tendre avec son
adolescent de frérot qui fleure le printemps à l’année avec son visage
recouvert d’acné. Pas de quoi certes faire rêver
les « Juliette » qui pourraient éventuellement se présenter à la
porte d’entrée ?!
D’ailleurs : le pauvre Roméo n’était pas à la fin de son calvaire quand il
est revenu de chez le coiffeur … Loin
de s’émerveiller devant le spectacle
qu’elle jugeait affligeant : la donzelle s’est attaquée de front au bien
le plus cher de Nordine en le taclant d’une terrible façon…Il se trouvait que
la nouvelle coiffure du jeunot formait des vagues désorganisées
sur les tempes et les cheveux se dressaient comme un hérisson en haut du crâne…elle
n’a pas pu s’empêcher de lui lancer à la volée qu’il était coiffé avec un
pétard. Le pauvre ne savait plus où se mettre et restait dans l’entrée : si désemparé… Au final,
il a filé dans sa chambre le rouge aux joues et les yeux menthe à l’eau.
Heureusement que sa mère veillant au grain
a pris sa défense et a défendu bec et ongles son dernier-né :
détendant ainsi l’atmosphère tout en justesse avec humour et bienveillance
néanmoins.
Claudine
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Aujourd'hui on fête Noël, la famille
sera réunie au complet pour l'occasion. Martine a soigné sa toilette, elle a même effectué une
visite rapide chez le coiffeur afin d'avoir une tenue parfaite pour
recevoir ses hôtes.
La maison a été décorée de
guirlandes et le sapin, orné de décorations et de boules, clignote de toutes ses lumières
multicolores. Cela donne une petite note festive à la maison et c'est bien de mise aujourd'hui.
Martine espère que la maison ainsi métamorphosée va déclencher une vague
d'applaudissements de la part des arrivants, elle-même s'émerveille devant
ce spectacle, elle se prend même à rêver,
nostalgique, aux lointains Noëls de son enfance.
L'heure tourne, les invités vont arriver, Martine met un fond musical pour créer un peu d'ambiance, en veillant toutefois à limiter le volume sonore, il s'agit que tout le monde puisse s'entendre parler. On sonne à la porte d'entrée qui est encore bien cadenassée, la clé est même encore dans la serrure, Martine s'empresse d'aller ouvrir. Sa sœur ouvre la marche et tandis qu'elle progresse en direction de la salle à manger, Martine lui interdit d'aller plus loin, elle veut que tout le monde découvre en même temps le décor qu'elle a mis en place. Sa petite sœur, qui arbore un joli grain de beauté sur la joue droite, porte ses cheveux sagement séparés par une raie impeccablement dessinée. Elle a pris soin d'apporter un livre dont elle tournera les pages une à une quand les discussions se feront trop pesantes pour elle.
L'heure tourne, les invités vont arriver, Martine met un fond musical pour créer un peu d'ambiance, en veillant toutefois à limiter le volume sonore, il s'agit que tout le monde puisse s'entendre parler. On sonne à la porte d'entrée qui est encore bien cadenassée, la clé est même encore dans la serrure, Martine s'empresse d'aller ouvrir. Sa sœur ouvre la marche et tandis qu'elle progresse en direction de la salle à manger, Martine lui interdit d'aller plus loin, elle veut que tout le monde découvre en même temps le décor qu'elle a mis en place. Sa petite sœur, qui arbore un joli grain de beauté sur la joue droite, porte ses cheveux sagement séparés par une raie impeccablement dessinée. Elle a pris soin d'apporter un livre dont elle tournera les pages une à une quand les discussions se feront trop pesantes pour elle.
Martine délaisse un instant ses
invités, si son repas est déjà bien avancé, il lui reste la tarte à
enfourner. Il n'y a certes pas d'huile sur le feu pour le dessert mais
il s'agit quand même de ne pas se faire attendre au moment du service, Martine
met un point d'honneur à ce que tout se déroule à la perfection, c'est la
première fois qu'elle reçoit ses parents pour ce grand jour. La nuit de Noël va apporter son
lot de cadeaux à tous, la petite sœur de Martine croit-elle toujours au père
Noël, c'est une énigme qui ce soir sera peut-être résolue...
Paulette
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La permanente
est presque terminée. Le coiffeur
plonge les bigoudis dans un grand volume
d’eau. Il saisit le flacon d’huile
parfumée et en verse quelques gouttes sur les cheveux de Marguerite puis les
masse. Il prend alors le peigne et le séchoir à main pour les modeler et former
une vague retombant sur le front. Il progresse par petits coups et finit
par tracer une légère raie sur le
côté. Elle a rêvé de cette nouvelle coiffure et lui a montré la page où elle a déniché son modèle mais
n’en a rien dit à sa famille. Elle s’émerveille du résultat en se voyant
dans la glace mais elle se demande comment ils vont l’accueillir, avec des
ricanements ou des applaudissements ?
Après avoir réglé la note, elle se
dirige vers la porte et reste interdite.
Il tombe un grain. Tout cet ouvrage
va-t-il s’évanouir en si peu de temps ? Le coiffeur qui n’est pas tarte, voit son interrogation. Ce n’est
vraiment pas une énigme, et comme c’est
sa dernière cliente, il lui propose de la raccompagner en voiture. Il ferme
alors l’entrée, cadenasse la porte et met la
clef dans sa poche puis la dépose à son domicile.
Marie-Thérèse
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