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« Ils
attendaient sur le bord de la route et sous un soleil de plomb, vêtus de leurs vêtements de ski qu’ils
n’avaient pu enlever. L’avalanche s’était déclenchée et un glissement de
terrain s’était produit. Ils avaient dû
se sauver aussi vite qu’ils avaient pu et embarqués sans plus réfléchir dans le
premier camion qui avait accepté de les prendre avec une dizaine d’autres
fuyards. C’était une bétaillère qui les avait secoués d’un bord sur l’autre et
qui les avait plantés là sur le bord d’une route départementale avant de
s’enfoncer dans un chemin étroit plein d’ornières, sans doute vers une cour de ferme. La plupart des voyageurs
s’étaient déjà éparpillés ou repartis vers une nouvelle destination, les plus
courageux ou les plus téméraires s’éloignant à pied. Mais eux, étaient là, à
attendre une voiture au chauffeur compatissant
ou un bus de ligne qui, peut-être, s’arrêterait. Sur cette route déserte, aucune
circulation ! Et le temps s’écoulant lentement sous ce soleil de plomb, leur
donnait l’impression d’être dans un sauna. Ils voulaient rejoindre au plus vite leur
petit hôtel , là-bas dans la vallée pour se laver et se changer mais rien ne se produisait … »
Marie-Thérèse
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C'était quelqu'un qui faisait des salades pour un rien
: Noémie en tant que copropriétaire - bailleur, se présentait devant
l'immeuble, escortée par son homme à tout faire, dûment munie d'un vaste cabas
noir en toile cirée, contenant des dizaines de trousseaux de clés qu'elle
essayait, infructueusement, en clabaudant que je lui vendais de fausses clés.
Cette mise en scène avait pour but d'obtenir une copie de clé gratuitement.
Elle écrivait aussi que mon numéro de téléphone était
faux alors que je n'en avais donné aucun.
La liste de ses bassesses serait interminable ...
Finalement, éviter cette bonne personne est le
meilleur remède.
Marie-Christine
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Aussitôt, aux odeurs et parfums
qui lui parvenaient, les souvenirs affluèrent. Ce mélange de senteurs
la ramenait loin en arrière, au moment de son séjour à Marrakech précisément.
Que de souvenirs lui revinrent alors en
mémoire, de l'impatience de voir arriver la date du départ, à la petite
angoisse ressentie le jour venu, en
embarquant dans l'avion cette première fois. Mais une fois sur place, tout ça
fut vite oublié, ses yeux n'étaient pas assez grands pour tout voir.
Pour occuper seul son temps
libre et visiter, il était très facile de quitter l'hôtel et de marcher en direction de la médina où on
arrivait sur la Place Djamaa el Fna. Une agitation perpétuelle y régnait, la
musique surgissait de partout à la fois, du tambourin, de la flûte, mais aussi
les klaxons en continuelle activité, auxquels s'ajoutaient le bruit des
touristes qui y affluaient à toute heure du jour et de la nuit.
En journée, on y rencontrait
les porteurs d'eau si reconnaissables à leur costume très coloré à dominance
rouge, et à leur chapeau bordé de pompons ; là, un arracheur de dents faisait
le spectacle, plus loin un charmeur de serpent attendait le client, son reptile
lui entourant les épaules. Il autorisait
la photo en prêtant volontiers son animal si peu attirant, moyennant quelques
dirhams cependant car rien n'était gratuit, tout devait se négocier, de la
simple photo au chauffeur de taxi.
Le soir venu, la Place se
transformait en de multiples lieux de restauration très pittoresques. Dans la
nuit on ne voyait plus alors que les fumées blanches provenant des grillades,
et les grandes bassines d'eau utilisées pour le nettoyage sommaire de la
vaisselle entre deux clients, mieux valait arriver au premier service.
Quoique...
Une fois la place traversée on
entrait dans les souks où, de part et d'autre d'étroites ruelles se tenaient
des échoppes serrées les unes contre les autres. Elles débordaient de
marchandises que chacun essayait de vendre
aux passants, en les attirant à l'intérieur pour le simple plaisir des yeux.
Là, on trouvait de belles gandouras brodées, ici les traditionnelles babouches
en cuir, plus loin encore des épices qui offraient au regard des passants, une
incroyable palette de couleurs. Les odeurs se mêlaient et embaumaient les
abords, des couleurs très vives telles que le orange, le bleu, le jaune, le
vert ou encore le rose se côtoyaient, quel spectacle c'était pour les yeux de
quelqu'un qui découvrait ce pays.
Voilà un premier voyage qui fut
pleinement réussi, le dépaysement y avait été au rendez-vous, ainsi qu'un chaud
et beau soleil qui se fit bien vite
regretter dès le retour à Paris.
Paulette
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La nouvelle la fit
frissonner à tel point
qu’elle en eut des nausées. La nuit fut rude et chargée de cauchemars pour
Mathilde. Les draps froissés et la couette à terre pourrait en témoigner. Elle
ne pouvait réprimer le tremblement de ses mains : tant l’émotion produite
était profonde. Elle relisait à tête reposée ces quelques lignes bien rédigées
qui transcrivaient pleinement l’état d’esprit d’une personne se sentant atteinte
dans son intégrité. Que faire, Que dire qui ne soit pas mal interprété ?
Attendre sans aucun doute de meilleurs jours et laisser passer de l’eau sous
les ponts ou essayer de résoudre le mieux possible ce dilemme, disons cette
incompréhension qui les liaient depuis un certain temps déjà ?
Claudine
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« Aussitôt, aux odeurs et parfums
qui lui parvenaient, les souvenirs affluèrent l’immergeant d’une émotion qu’elle eut du
mal à contenir. Les larmes lui en virent aux yeux. Elle s’arrêta un instant
devant le portail avant de le pousser. Elle pénétra alors dans le petit jardin tout bruissant sous le
léger vent qui s’était levé. D’un seul coup elle fut submergée par cette odeur
si pénétrante de résine chauffée au soleil se mêlant à celle des lauriers roses
et des lilas. Leurs fleurs n’en finissaient pas de se faner comme si elles
refusaient de disparaitre malgré la saison qui s’avançait. Elle percevait
maintenant plus subtil celui des roses qui luttaient pour survivre dans ce
décor laissé à l’abandon. Du jardin
voisin arrivait la senteur du gazon fraichement coupé et celle des fleurs
blanches du robinier. Ses narines
palpitaient, excitées par tous ces parfums divers qui, comme dans un ballet, se
fondaient et réapparaissaient au fur et à mesure de sa progression. De nouveau,
elle interrompit sa lente marche pour humer l’air en pensant à ces étés de
bonheur qu’elle avait vécus là.
Marie-Thérèse
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Ils attendaient sur le
bord de la route et sous un soleil de plomb dans
les Pyrénées, aux cols d'Aubisque Tourmalet et Aspin.
La foule attendait le passage de la caravane
publicitaire du Tour de France, avec ses animateurs ; suivait le peloton et
enfin la voiture balai.
Marie-Christine
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C’était quelqu’un qui
faisait des salades pour rien…
Quoique que l’on dise ou surtout que l’on ne dise pas, il
fallait que cette personne rajoute son grain de sel : s’introduise dans la
conversation, commentant et contredisant les avis des uns et des autres qui
pouvaient se changer comme des chemises au gré des opportunités. Il tenait sur
ses positions même si elles s’avéraient au final fausses ou plus d’actualité.
Installé face à une salade, divinement relevée de sauce moutarde, de morceaux
de poulets saupoudrés de cheddar…Les yeux se perdaient dans le dédale des
feuilles de laitue cisaillées menu… et les estomacs satisfaits faisaient fi de
tant de poudre de perlimpinpin.
Claudine
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La nouvelle la fit frissonner car elle était d’un tempérament timide et
d’être choisie parmi tant de personnes qui lui semblaient beaucoup plus
compétentes qu’elle, elle ne comprenait pas. Ses amies l’avaient entrainée dans
ce club de théâtre qu’elles avaient fondé. Et aujourd’hui pour cette soirée un
peu spéciale, Martine le lui avait demandé. Présenter sur scène le programme devant toute l’assemblée,
annoncer au fur et à mesure, le titre du numéro qu’ils allaient jouer. En
entendant cela, un long frisson lui avait parcouru le corps. Elle avait pâli
puis rougi tant cela lui paraissait insurmontable. Elle allait sans aucun doute
bredouiller et s’embrouiller. Vraiment, ce n’était pas possible. Elle ne s’en
sentait pas capable. Devant son regard effaré et angoissé, Martine la
réconforta d’un mot. «- Ne t’inquiètes pas, ce n’est pas si
terrible ! Dans l’assemblée, il n’y a que des personnes connues. Et
puis pour toi, ce sera un bon exercice. - Oui, peut-être, mais… murmura-t-elle. - Bon,
j’ai ton accord, n‘est-ce pas » ajouta Martine en tournant les
talons et en s’éloignant. Elle n’osa pas la rappeler pour se dédire.
Marie-Thérèse
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La nouvelle la fit
frissonner: elle avait été
invitée au Théâtre de la Ville par ses amis chinois, pour voir Les trois moines ; c'était le 12
Novembre 2015. Le lendemain eut lieu la tuerie du Bataclan ! Rétrospectivement,
elle pensa que les terroristes auraient pu aussi massacrer les groupes
scolaires assistant à la représentation de la pièce : du 10 au 14 Novembre
2015, le théâtre accueillait tous les jours cinq cents élèves !
Marie-Christine
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Ils attendaient sur le bord
de la route sous un soleil de plomb
dans une tenue assez dénudée que l’on pourrait considérer comme « ollé
ollé ». C’était sur l’autoroute du sud : en direction de l’Espagne et
aucune brise bienvenue ne permettait de rafraichir l’air sec chargé en
poussière. En hiver, le blond et le brun auraient joué des castagnettes, mais
ils avaient le vent en poupe et un routier les pris en stop. C’était leur jour
de chance : il allait en direction de la Castille. Quelque peu désappointé
mais néanmoins confiant, le routier un peu surpris de les voir habillé de bric
et de broc leur demanda à brûle-pourpoint le pourquoi d’un tel
attifement ? Entre démangeaisons
causées par les graminées leurs formant une jupette et des explications
semblant quelque peu naïves et peu crédibles à première vue, nos deux compères caméras
au poing et sac sur le dos lui laissèrent en prime un trèfle à quatre fleurs
trouvé quelque temps plus tôt agrafé sur une fleur en papier faite par leurs
doigts agiles et leur imagination galopante.
Claudine
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« C’était quelqu’un qui faisait des salades
pour un rien… au point que plus personne ne voulait l’inviter ou même
plus simplement la fréquenter. S’immisçait-elle dans un groupe qu’immédiatement
Jennie semait la zizanie, racontant
toujours des sornettes et répandant de faux bruits sur les absents du moment.
Elle ne donnait jamais la vérité mais intelligente et rusée, elle la
travestissait souvent, manipulant les personnes jusqu’au moment où ces
dernières se rendaient compte de la triste réalité. Il lui semblait impossible de vivre en bonne
convivialité et c’était pour elle un véritable plaisir de voir la mine
déconfite de son vis-à-vis quand, avec art, elle distillait une rumeur,
généralement choisie pour blesser.
Vérité vraie ou fausse, peu importe. Elle était persuadée de dominer son
monde et de le mettre à sa botte. Mais son sourire mielleux pouvait se
transformer en une grimace hideuse comme si elle souffrait d’un mal incurable. Elle
était, disait-elle, victime de racontars
voire de mauvaises actions. Avait-elle perdu son stylo ou sa clef ? Sûr
que Baptiste lui avait dérobé ! « On sait bien qu’il chaparde
facilement, susurrait-elle d’un air
mauvais ». Et d’accuser à tort et à travers pour se faire plaindre. En fait, elle ne faisait qu’éloigner les gens
qui la connaissant et la redoutait.
Marie-Thérèse
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Aussitôt, aux odeurs et
parfums qui lui parvenaient, les souvenirs affluèrent…au point de créer un embouteillage dans
leurs méninges. Jasmine, Nolveen et Aurore étaient alors submergés par des émotions
diverses. Entre pâleurs, rougissements,
frémissement des papilles gustatives et des pupilles, éternuements… :
l’extase frappait au niveau de leur épithélium olfactif. Impossible de
décrire le plaisir de l’instant présent.
Toute la beauté et les senteurs de la terre aride et de la garrigue marocaine
défilaient devant les yeux de Jasmine en un
thé à la menthe aux parfums envoutants comme le jasmin. Incapables de contenir
plus longtemps leurs sentiments, Nolveen
et Aurore respiraient à plein poumon cet iode venu du plus loin de leur
océan natal, cette Bretagne qui les avait emportées d’une bouffée dans une
bourrée festive et expressive.
Claudine
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Aussitôt, aux odeurs et
parfums qui lui parvenaient, les souvenirs affluèrent : elle sentit un parfum de violette ; écolière,
elle en faisait des bouquets, un peu plus tard elle en vit sur une couronne
mortuaire ; à l'âge adulte elle remarquait les bagues surmontées d'une
améthyste, supposée symboliser la sagesse, enfin elle se mit à dessiner des
violettes qui ont une humble expression humaine. Ah! les violettes de Toulouse
qui se déclinent aussi en confiserie !
Marie-Christine
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