Là-bas
sous les tropiques, c’était un bel été -
Depuis
quelques heures déjà la nuit était tombée
Non
loin de là, bien que Pacifique
L’océan mugissait
Nous
entrâmes dans une maisonnette
Entourée
d’un jardinet.
Une
femme y vaquait
« Ma
mère » dit laconiquement mon ami.
«
Mon amie « ajouta-t-il
Elle
me regarda et me sourit
Intuitive,
ma future belle-mère comprit
Elle
nous bénit. Nous partîmes
Je
ne la revis jamais
Ce
fut là, notre seule et unique rencontre.
Marie-Thérèse
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La famille…
la belle-famille… tout un programme
Une
espèce en voie de disparition… à protéger ou à éviter ?
Un proverbe
dit : pour être heureux… il faudrait laver son linge sale en famille
Un autre
que pour vivre heures il faudrait vivre cachés.
On pourrait
tant en citer, il n’y a que l’embarras du choix…
Avec le
fait de bien balayer devant sa porte
Ou encore
de tourner dix fois sa langue dans sa bouche …
Et les
donneurs de leçons ne sont pas les meilleurs payeurs…
Quand on
sait que les cordonniers sont les plus mal chaussés
Et que
qui se ressemble s’assemble
Alors le
ridicule ne tue plus.
Et l’on
voit certains membres de ladite famille
« Marcher
à côté de ses pompes ! »
Ou encore
« nous cirer les pompes ! »
Certains vous
passent la main dans le dos…
Vous agite
le miroir aux alouettes
Vous font
prendre des vessies pour des lanternes
Vous font
avaler des grenouilles…
Ah,
famille et belle-famille
Quand tu
nous tiens par le bout du nez…
Blaireaux,
vaches et veaux, cocottes et poulettes
En passant
par le coq de la basse-cour
Le dindon
de la farce
Et les
oies blanches
Si bêtes,
mais bêtes…
À avaler
du foin…
Que de
serins juste bons à nous seriner à longueur de journée
À nous habiller pour l’automne, l’hiver, le
printemps, et l’été
À nous
faire un blanc manteau, à nous enterrer
six pieds sous terre…
On y
laisserait ses feux de plancher…
À quand
tata Susu
Tonton Moumou
Et j’en
passe et des meilleurs
Vous prennent
la tête
Vous cassent
les pieds
Vous font
tourner comme une girouette
Quand ils
et elles s’imaginent sortir de la cuisse de Jupiter
Et même
Dieu le Père…
Alors il
vaut mieux parfois faire l’anguille
Ou bien l’autruche
Ou l’âne
Et pourquoi
pas le singe ?
Et dormir
comme un paresseux
Ou un
loir ?
Regarder passer
les trains
Être une
belle fleur ou une vilaine vache
Prendre le
taureau par les cornes.
C’est
mieux que d’avoir une haleine de cheval,
De sentir
le fennec ou encore la hyène…
Et quand
on découvre que moins on a de culture…
Et oui, c’est
comme la confiture.
Moins on
connaît le sujet
Plus on
étale sa science et ses méconnaissances…
Alors, au
final, c’est un régal ou juste une fringale ?
On pourrait
dire à l’opportuniste :
Tu vois
tu as encore raté une occasion de fermer ta boîte à camembert…
Et de
rester discret, mais néanmoins avenant, vous hisse directement
Au paradis
blanc
Celui des
gens heureux, de ceux qui n’ont pas les chevilles qui enflent par manque de
modestie…
Et de
tous ceux qui ne font pas preuve d’hypocrisie.
Et savoir
garder ses distances
Se mêler
de ses oignons
Vaut tous
les proverbes
Pour être
moins grognon !
Des fois,
il vaut mieux vivre seul
Que d’être
mal accompagné !
Claudine
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Assis
dans son fauteuil, les yeux à demi-fermés
Elle
s’assoupissait.
Les
enfants autour d’elle jouaient et s’amusaient
Ne
parlez pas si fort, vous allez réveiller
La
Reine-mère ! murmura sa belle-fille.
C’est
vrai qu’elle dirigeait d’une main de maitre
Toute
la maisonnée.
Mais
son ouïe fine avait perçu
Ce
qu’elle ressentit comme une insulte.
De
l’avoir surnommée Reine-Mère,
Jamais
ne lui fut pardonné.
Et
c’est ainsi qu’un simple mot mal interprété
Brisa
à tout jamais leur entente
Marie-Thérèse
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Dans le monde de
l'humble paysannerie des montagnes pyrénéennes ou même ailleurs, Désirée note
la reproduction, sauf exception du schéma familial, sur plusieurs générations.
Sa grand-mère
paternelle, ses frères et sœurs, partis à New York, avait quitté son hameau
natal, pour prendre époux et s'installer chez lui : elle se retrouva veuve de
guerre, son fils pupille de la nation ; suite à de gros problèmes et faute de
bras, l'exploitation ne prospéra jamais.
Du côté du grand-père
maternel, l'épouse débarqua d'un lointain hameau, chez une belle-mère effacée
et ignora sa fille. Cette créature fit des frasques défrayant la chronique
régionale tandis que son mari était prisonnier en Allemagne. Quand Joseph
revint de Germanie, fort démuni et en piteux état, il prit son courage à deux
mains pour nettoyer les écuries d'Augias.
Le père de la mégère
avait pris le large, rompu les amarres pour devenir citoyen américain. Il refit
souche à New York : son arrière petit-fils est un artiste de renom.
Désirée constate que
ces familles sont isolées, éclatées, démunies, dispersées.
Plus tard, la mère de
Désirée se maria, s'installa chez son époux, dans la colline d'en face : elle
vécut sous un modeste toit exigu, abritant trois générations explosives et aux
revenus inexistants. Elle connut le labeur, l'exploitation, les deuils, la
maltraitance.
Quant à Désirée, elle
se maria, habita chez son mari, avec sa belle-mère qui avait déjà naufragé un
premier ménage. Elle prit le large avec son bébé afin de survivre et de se
refaire une santé.
Elle
les avait prévenus et ses parents l’attendaient
Mi-curieux et mi-circconspects.
La
rencontre était prévue ; 15 /16 heures tout au plus
Mais
la pendule tournait Et personne ne
venait.
Il
est vrai qu’Il habitait à 500 bornes Et qu’un 30 août sur les routes
Avec sa vieille dodoche, tout pouvait arriver.
Que
s’était-il passé ? Rien ni personne ne le savait
Ce
n’était pas l’époque des portables
Les
heures s’écoulaient
A
20 heures, il fallut se résigner. On dînerait sans lui. Il ne viendrait plus à cette heure-ci !
Quand
soudain, au milieu du repas, un coup de sonnette.
Serait-ce
lui ? Est-ce bien raisonnable à cette heure trop tardive !
Mais
oui, c’est bien lui ! Mis sur son
trente-et-un Hélas déjà fort taché,
Suant,
soufflant De cambouis, ses mains maculées.
Elle
était consternée et lui, honteux certes.
Avant
toute présentation, il voulait se laver.
Il se confondait en excuses.
Une
mauvaise ornière, un pneu crevé, une autre pièce abîmée. Il fallut réparer.
Le
diner reprit Et c’est ainsi qu’il entra chez sa belle-famille.
Marie-Thérèse
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