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Le rat se carapata
vite fait à la vue du buraliste
arabe, armé d'une carabine qu'il n'envisagea même pas de
lui arracher, pour ça le courage lui manquait et l'homme était
trop baraqué. De plus, il
n'avait guère envie de se prendre une rafale
qui causerait de considérables ravages à sa modeste personne. Au fond
de lui-même, il rageait de
s'être amouraché de ces lieux,même si c'était loin d'être une aberration.
Il quitta donc la baraque ornée de géraniums de cet homme qui lui faisait
barrage, et caracola pour se réfugier dans la caravane de ce conspirateur qui sentait fortement l'après-rasage ; il lui fallait bien choisir
entre la peste et le choléra.
Celui qui n'avait pourtant rien
d'un camarade s'était montré
coopératif en oubliant de fermer
la porte. Il découvrit un confort rarement
égalé dans ce genre d'endroit, ce qui le laissa admiratif. Sur la table en marbre, de carrare peut-être, se trouvaient une carafe et une assiette en céramique
garnie de caramels. Une bonne
odeur d'arabica flottait dans
l'air, preuve que les aérations
ne devaient pas remplir leur rôle.
Un peu de désordre régnait
toutefois, le beurre de baratte
n'était pas rangé, ce qui pouvait
Ne se sentant décidément pas à
sa place, le rat décida d'utiliser le covoiturage afin de dénicher ailleurs quelque chose de comparable, une conjuration du mauvais sort s’imposait de
façon rapide.
Paulette
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Demain, Raphael s’affairera avec courage.
Il s’attaquera à l’arrachage des racines de chiendent embarrassant le passage
qu’il éradiquera puis il élaguera et raccourcira le vieil érable rabougri sans
le ratiboiser. Avec le râteau, il ramassera ses feuilles racornies de sa ramée raréfiée.
Plus d’oiseaux, plus de ramage !
Seule la radio diffusera Maurane et Lara
Fabian. A son départ Raphael reprendra sa carabine et ira non comme un dératé
mais d’un pas rapide, vers le marais
chasser le rapace qu’il rabattra en sifflant. Harassé, il montera sur son rafiot
mal raboté, rattaché au ponton de la rade, un vrai radeau avec sa rame à son
côté. Ce n’est pas Bora-Bora mais son petit paradis. Dans le mirage de l’eau, Il
ne verra pas de piranha mais apercevra peut-être un ou deux ragondins croquant
les radicelles des aulnes ou caracolant à travers le pâturage Caracalla, le
poulain râblé du haras « Murat ».
Deborah rendra visite à Rachel avec Raoul, son garçonnet,
qu’elle ramènera de l’école. A cause des racontars rapportés par Coralie qui
les rabâchait sans cesse, elles se sont
fâchées. Mais taratata, c’est raté ! Deborah l’a rappelée ; elles se
sont raccordées et rabibochées ; et finalement rapprochées. Rachel ne se
sent plus rabaissée et ne râle plus ! Ensemble, elles rafistoleront un paravent
dont Séraphin, le carabinier s’est débarrassé. Deborah lui
racontera comment Raoul lui a raflé le
parapluie et raturé le mur avec un bout de rallonge. Il a aussi mis comme cirage
de la paraffine sur le sol. Quelle raclée il a méritée !
Marie-Thérèse
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Un beau matin, Ratafia, rat des champs, reçut un courrier de
Ratatouille, rat des villes, son cousin. Sur l’enveloppe étaient indiqué son
nom et son adresse à Ramatuelle. Il s’agissait d’une longue lettre faite de
plusieurs paragraphes et sans aucune rature. Son cousin racontait d’abord son
travail très prenant, en effet il tenait une boutique qui vendait des objets
hétéroclites. Dans sa vitrine on pouvait voir des parasols et des
paratonnerres, des paraboles, des parachutes et des paravents. Il s’agissait
d’occasions dont nombreuses étaient déjà
rafistolées. Ensuite il abordait le chapitre santé, il souffrait de la rate
aussi son praticien, Ratmédoc, lui avait prescrit deux cuillères rases, matin
et soir, d’une préparation à base de céleri-rave et de radis et de se mettre un
peu au vert pour se ragaillardir, il lui
demandait donc de l’accueillir quelques temps. Ratafia sentit aussitôt ses
poils se dresser dès la racine au souvenir des bons moments passés à se faire
des charades. Il décida donc de faire du propre où il logeait, c'est-à-dire
dans sa caravane. Il s’empara du râteau posé sur le râtelier et ratissa devant
chez lui. Il ramassa tout ce qui traînait, empilant les objets en une pyramide
branlante. Puis il passa l’aspirateur sur la moquette. Puis il chercha ce qu’il
pourrait lui donner à manger, pas radin, il ouvrit son réfrigérateur. En entrée
il y aura des arachides, pour le plat, un ragoût ou bien une raclette, du
fromage râpé et en dessert un appétissant opéra. Heureusement qu’il ne respectait
pas le ramadan. Le menu préparé il se sentit tout raplapla et il pensa que ce
petit séjour allait certainement ranimer leurs relations devenues distantes. Avant de se reposer il décida de ressortir ses
raquettes de tennis du garage. Puis il s’assit au bord du ravin qui longeait
son terrain, il avait pris sa radio et se laissa emporter ravi par la musique.
Fabienne
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Raoul Rateau et Raphaël Rabot, respectivement natifs de
Rabat -les trois - Seigneurs et de Ramatuelle étaient camarades depuis leurs
études à Arras. Ravis de se revoir, Raphaël invita son ami à Rabastens, lui
présenta son épouse Barbara, au sourire radieux, les phalanges ornées de carats
hors de prix, en tenue d'apparat, ravissante dans son caraco chamarré en
ratine, à l'ample jupe à ramages. Le mascara soulignait son regard : Raoul
admira cette beauté rare, lui lançant des regards voraces.
Ils racontaient leur vie devant un carafon en baccarat rempli rasibus de ratafia ; les rasades furent suivies de raviers de radis, de
betteraves à l'huile d'arachide, d'un ragoût roboratif, d'un râble de lapin, de
raviolis, de ramequins de crème au caramel à la bigarade avec des crêpes de
sarrasin.
Les rations étaient copieuses, les libations aussi. Ils
vidèrent le réfrigérateur, et passèrent à l'arabica.
Raoul avait ramené des rahat-loukoum et du raki de
Rabat : il pérora, se remémora le temps passé à Bora Bora, les rémoras et
barracudas pires que le choléra. Il narra ensuite l'échec de son rabibochage
avec la conductrice de la chorale, la faillite de son magasin d'outils
aratoires, le jour où la vulnérable Radegonde Miramont se claquemura dans la
cave pour échapper aux sarabandes des rats scélérats, à leurs razzias, tandis qu'elle
barattait le beurre comme une dératée, taratata : elle n'avait jamais eu la
baraka.
Raphaël ratissait parmi les financiers rapaces. Il se
rappela l'été sur la Riviera chez ses parents, avec Barbara, puis montra à
Raoul la cylindrée racée remisée au garage, ce qui accapara l'attention.
Chacun délira à qui mieux-mieux : entre commérages,
ragots, l'entourage ne fut point épargné, jusqu'à la mémorable râclée quand ils
pillaient les mirabelliers de Radicotte -Radivert qui tira maintes fois à la carabine
chargée de gros sel.
Barbara la virago prisait si peu les rabâchages et les
propos peu raffinés de Raoul qu'elle tarabiscota, la rage au coeur, Raphaël et
asticota Raoul car ses charades la mirent raplapla.
La partie de rami achevée, Raoul, harassé, titubant,
marchant au radar, sous l'effet de la bombance, des libations, ramassa son
parapluie en râlant, se rabattant sur l'espoir de jours meilleurs : direction
la caravane !
Dans quel rafiot ramait-il, lui le rat des champs ? Il
faillit enjamber le parapet : rira bien qui rira le dernier, et cetera !
Marie-Christine
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Au ras
des pâquerettes, un ramoneur râblé nommé
Ramone, rabougri et racorni, mal rasé sur un visage raviné caché en partie par
des rajouts accrochés à ses rares cheveux… Il vit de rapines, de rackets et de
rasades de ratafia ; rapporteur de ragots, menteur comme un arracheur de
dents… rasta rapiat, radin de surcroît, ayant raté sa vie, râleur-né, il essaye
de raccrocher les wagons. Il possède un ratier et un raton-laveur qu’il a nommé
Ramina et Raspoutine qu’il gratifie de coups de râpe et de râteau. Jamais rassasiés,
ils rappliquent devant leur ravier rempli à ras bord que leur langue arase
rapidement sans aucun ravissement en raturant le sol de leurs griffes et en
rabattant les oreilles de Ramona, la jeune voisine de Ramone en des râles et
des « rha » véhéments pour obtenir du rabiot. Heureusement le
ramoneur rate souvent son coup et se met la rate au court bouillon en râpant
ses fonds de culotte ras du bitume et rapiécés dans un sacré ramdam le long du
parapet de sa cheminée qui a besoin d’être ramonée en dansant un rap qui dérape…
Patatras. Il se met à râler, de quoi rameuter tous les rats du quartier non
desiderata. Il lui faudra encore raccommoder, ravauder et rafistoler ses
hardes. Il fait la razzia dans les Emmaüs et resto du cœur des environs et tout
rasséréné, s’occupe à rassembler morceaux de raclette, de ragoût de rat musqué,
de betteraves, de chou rave, de ratatouille qu’il ratiboise au passage. Il décide
d’en rapporter dans son rade. Toutefois il ne mange pas de ralouf. Il ravale goulûment son rata quand son râtelier raccordé à des ratiches tarabiscotées raclant ses
gencives ravivent et raniment la douleur. Il rase alors les murs en évitant de
racoler une surveillance rapprochée : ça le ramène à la réalité. Force est
de dire qu’il sent le rance. Pas rassurant tout ça, ni ravi le rastaquouère. Surtout
quand il faut contourner le ravin qui mène à Ramatuelle où Rachel son
ex-compagne avec qui il n’est toujours pas rabiboché, lui a raccourci les
vivres ; il désirait ranimer la flamme, mais elle l’a raturé de sa vie
sans s’embarrasser d’embrassades ragoutantes. Oui : rayé ! Elle a
raccroché le tablier ! A croire qu’on l’a marabouté ! Le temps l’a
rattrapé, c’est ça de ramener sa poire à mauvais escient. Harassé, raplapla… Il
a cessé de se raconter des histoires. Depuis, il rame comme un dératé !
Mais il est de la race des raptors et des rapaces. Ou un vrai ratel ! Il n’arrive
pas à ravaler son amour propre ratiboisé. Lui, le roi du ratage, il rage. Oui une
rage abrasive rarement rapportée. De quoi faire un bon ravalement de façade. Il
finit par rabattre sa capuche. Plus tard il rapportera ses raquettes. Ras le
bol ! Après tout, c’est une racaille ! L’automne rapplique, les jours
raccourcissent et ne ramènent pas le beau temps. Mais dans la ramure d’un pin
parasol tout rabougri aux racines rasant le sol, il trouve Ratus, un célèbre
lexique de CP en caractère gras traduit en arabe capable d’éradiquer son manque
d’érudition… euh, d’éducation. Celui-ci embrase alors ses pupilles. Il s’y attelle à l’arrache… Courage ! Hourra ! Advienne que pourra ! la
culture n’est pas si pourrave, pardi ! « Faut arrêter le radotage,
mon cher Watson ! » lui aurait dit son ami Rabbi Jacob avec ses
favoris à rallonge, tout en croquant du pain rassis. Que de racontars,
aurait-il rajouté. Le racisme, c’est pour les autres. Toi, tu es un rasta qui
se la raconte !
Claudine
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