ANANAS
– AMBITION – POIVRER – SOLENNEL – ENJAMBER
– DROIT – ETONNEMENT – POUSSIERE - INSOUPCONNABLE - COLLIER – ATTENTE - HERITER – SIPHON – FANFRELUCHE - PAS A PAS - OPTIQUE – BAGAGE - FLEAU - ANGE
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Martine
a franchi pas à pas, les étapes pour obtenir son BTS en optique. Collier,
bijoux et fanfreluches ne l’intéressent
pas. Son entourage la considère comme
une fille sérieuse et réfléchie. Quel n’est pas alors leur étonnement quand, au
cours d’un repas, elle leur révèle son ambition d’un ton solennel : Son projet
insoupçonnable à ce jour et contre toute attente, de partir pour plusieurs mois sous les tropiques, découvrir les champs de
café et de fruits exotiques : ananas, mangues, papayes ou chirimoyas. Ils
en restent bouche-bée. Pendant quelques
minutes, un ange passe avant que l’un d’entre eux ne se mette à tousser comme
si le plat était soudain trop
poivré !
Un
autre laisse échapper :
« -
Elle aura hérité de son père ; il
avait ce goût des voyages mais de là, à
partir si loin et pour aussi longtemps ! Il ne l’a jamais fait ! »
« -
Ne crains-tu pas la fatigue d’une telle expédition ? » lui demande
alors une troisième.
«
-Ni la fatigue, ni la poussière ni même le
fait d’enjamber sur des ponts de cordes, les siphons au-dessus de rivières tumultueuses, » répond-elle.
« Et
as-tu pensé au fléau des moustiques et
autres insectes qui vont te dévorer », renchérit encore un autre.
« -
Oui, bien sûr, mais j’ai tout ce qu’il faut dans mes bagages. Ne vous inquiétez
pas ! »
Quelques jours plus tard, elle s’envolait tout
droit vers sa nouvelle destination
Marie-Thérèse
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Autant essayer de poivrer l'ambiance avec une quantité insoupçonnable
de poussière de poivre noir et selon les attentes, ou
un froncement de sourcil qui dénoterait de l'étonnement, afficher
un air solennel ou mi ange, mi
démon...dans l'optique et l'ambition d'hériter d'une
solide réputation en se donnant le droit de déclencher un
siphon d'éternuements et de rires assurés... Surtout quand Germaine,
revenant du lido avec un bagage plein de fanfreluches, se
prend dans le grand collier pendu à son cou, essaye d’enjamber les pelures d'ananas traînant à
terre qui pas à pas se collent à ses brodequins et devient
alors un vrai fléau pour les copains.
Claudine
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Un ange passa, solennel
alors qu’il enjambait un tas de
pierres avant d’avancer pas à pas
dans le goulet étroit et humide en direction du siphon. Il manifesta de l’étonnement
devant les concrétions qui se dessinaient ça et là, l’une ressemblant à un ananas, l’autre à un collier de fanfreluches, la troisième à un fléau avec ses côtés presque droits.
Trésors insoupçonnables depuis la
surface et qui poivraient son
parcours et comblaient toutes ses attentes.
Dans son optique et avec la
curiosité dont il avait hérité pour
tout bagage il progressait lentement
mais sûrement dans le boyau. Il y arriverait satisfaisant ainsi son ambition personnelle. Non il ne
mordrait pas la poussière devant l’adversité,
mais vaincrait les difficultés de ce périple souterrain.
Fabienne
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Hélène avait chargé son frère
Pierre d'aller à la gare, afin d'y récupérer son amie Sophie qui venait passer
quelques jours chez elle.
Quand le train arriva
enfin, il la reconnut de suite, bravant
la poussière qui volait sur le quai. Il la vit se diriger pas à pas vers
la sortie où il se trouvait, enjambant ça et là des valises négligemment
posées sur le sol par des voyageurs. En la voyant s'approcher, il remarqua non
sans étonnement, qu'elle semblait n'avoir pour tout bagage qu'un
léger gilet bordé de fanfreluches, posé sur son bras. Un collier
des plus exubérant sautait en cadence autour de son cou, aucun doute se dit-il,
c'est bien elle.
En guise de salut, Pierre eu droit
à la traditionnelle bise de Sophie. Il se dit en regardant son visage qu'elle
avait bien hérité des traits de son père, la ressemblance était
frappante, ce n'était pas une simple illusion d'optique.
Avec un physique qui paraissait
si doux, on aurait pu la prendre pour un ange. Mais Pierre savait
qu'elle pouvait se révéler être le pire fléau s'abattant dans leur vie
habituellement si tranquille, et ceci, même si ce trait de caractère était insoupçonnable
à première vue.
Il voulut néanmoins rester
courtois, aussi l'invita t-il d'un air très solennel à venir se
restaurer au café de la gare.
Avant de passer à table, Sophie
voulu aller se laver les mains. Las !
Elle revint dans tous ses états, les mains moussantes de savon ; impossible de
se rincer expliqua t-elle, le lavabo ne fonctionnait pas, sans doute un problème de siphon
songea Pierre. Il avait pour ambition de faire en sorte que tout se
passe au mieux, aussi minimisa t-il l'incident en lui proposant de commander.
C'est ainsi qu'Hélène termina son plat, non sans l'avoir trouvé trop poivré à
son goût. Après une brève attente, elle s'attaqua au dessert, un crumble
à l'ananas qui, au grand soulagement de Pierre, ne souleva aucun
commentaire de sa part.
C'est le cœur léger que Pierre
régla l'addition, pressé qu'il était de reprendre la route. La conduite
exigeant de lui toute son attention, il était content de ne plus avoir à faire
la conversation.
Paulette
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Denise, à une époque, à son grand étonnement, faisait un cauchemar récurrente : elle devait se nourrir d’ananas poivrés, qu’elle devait humidifier en permanence avec un siphon d’eau de Seltz pour payer ensuite des additions salées. Puis, arriva l’époque de sa communion solennelle : elle rêva d’anges aux ailes ornementées de fanfreluches tandis que le prêtre détaillait les fléaux de la damnation éternelle et les chemins menant droit à l’enfer. Plus tard, Denise, pas à pas, avec une ambition tempérée, songea pourtant à faire ses bagages, à enjamber le passé ; elle changea donc radicalement d’optique, donna un rude coup de collier, se découvrit une énergie insoupçonnable héritée de son vécu : en effet, il ne fallait pas rester figée, dans l’attente de mordre la poussière.
Marie-Christine
Denise, à une époque, à son grand étonnement, faisait un cauchemar récurrente : elle devait se nourrir d’ananas poivrés, qu’elle devait humidifier en permanence avec un siphon d’eau de Seltz pour payer ensuite des additions salées. Puis, arriva l’époque de sa communion solennelle : elle rêva d’anges aux ailes ornementées de fanfreluches tandis que le prêtre détaillait les fléaux de la damnation éternelle et les chemins menant droit à l’enfer. Plus tard, Denise, pas à pas, avec une ambition tempérée, songea pourtant à faire ses bagages, à enjamber le passé ; elle changea donc radicalement d’optique, donna un rude coup de collier, se découvrit une énergie insoupçonnable héritée de son vécu : en effet, il ne fallait pas rester figée, dans l’attente de mordre la poussière.
Marie-Christine
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