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Quel bonheur que de
retrouver le silence après le brouhaha de la foule qui se presse dans le métro
ou dans le Centre Commercial ! Ne plus entendre cette cacophonie de craquements,
roulements, sifflets, ronflements de moteur, crissements, appels, cris, voire chants ou musique
bruyante. Combien il est agréable de retrouver la tranquillité après avoir
emprunté les transports en commun où il est insupportable d’entendre des conversations qui ne vous sont en aucune façons destinées,
échangées d’une voix forte par des gens
accrochés à leur portable et peu soucieux de leur entourage ! Alors
combien j’apprécie l’absence d’agitation
et goûte le retour au calme. Une vraie détente ! Parfois même telle
une gourmande, je le savoure comme un mets délicieux.
Le silence n’est pas pour moi, le vide total car il est rarement total !
Il prend vie et se peuple d’un nombre important de sons étouffés:
bruissement du vent léger dans les arbres ou tapotement momentané de la pluie
sur les carreaux ou bien encore
croassement passager des corneilles, voix assourdies des voisins traversant la cour
ou cris lointains des enfants sortant de l’école. Tous ces bruits rythment
alors la journée et dotent le silence, de toute sa valeur.
Parfois, c’est moi qui
le romps, en écoutant en sourdine un peu de musique classique. Bien sûr, à
certaines heures, je mets aussi la
télévision. Mais dès que je l’éteins, que le fonds sonore s’efface, il se pare alors
de davantage de charme.
J’aime aussi le rencontrer
dans la nature et particulièrement lors de promenades dans les bois. Dans cette
atmosphère tranquille, l’oreille distingue une multitude de sonorités : le
craquement d’une branche, un court pépiement d’oiseau, le frémissement de la
brise, le bourdonnement d’un insecte, et autres … Ces brèves interruptions
ne lui donnent que plus de densité ce qui me permet de penser, de me concentrer
mais aussi de rêver.
Marie-Thérèse
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AUTOUR DU SILENCE
Le silence absolu
n’existe pas et contrairement à ce qu’il prétend, il est rempli de bruits. Ne
dit-on pas d’un silence qu’il est assourdissant ?
Quand un enseignant réclame le silence c’est surtout pour
permettre l’attention, la concentration. Je ne pense pas que l’on puisse se
concentrer quand il y a du bruit, en tout cas moi je ne le peux pas. Par
exemple j’ai besoin d’une forme de silence pour lire.
Je sais que quand je mettais des boules Quies ou des
bouchons d’oreilles pour me protéger des ronflements de mon compagnon,
ronflements qui ressemblaient plus à une
éruption volcanique avec projections de lave et geysers sifflants qu’au doux
chuintement de ma propre respiration pendant le sommeil, et bien figurez-vous
que j’entendais mon cœur battre dans mes oreilles et ça, ça m’angoissait !
J’ai réglé le problème en m’installant dans la chambre libérée par mon fils.
Je ne crois pas au
silence total sauf pièce conçue exprès et insonorisée mais ça aussi ça
m’angoisse. Je m’accommode bien de sons doux, reconnus ou habituels pour mon
endormissement, au port le bruit des étais et des haubans des voiliers qui
tintent au vent me bercent, le bruit des vagues sur la plage ou de la source
qui coule aussi, par contre des bruits
forts ou brutaux me perturbent et me
dérangent. Et là je fais une distinction entre bruit et son, bien qu’un petit bruit puisse être l’équivalent d’un son. Pour moi une fanfare fait du bruit alors que l’ensemble des sons produits par la voix de Barbara, par exemple, forme une mélodie d’une douce sonorité. Et pourtant à l’opéra, je n’aime pas les voix de femmes, les cantatrices font trop de bruit, me cassent les oreilles et je ne comprends rien à ce qu’elles disent même quand elles chantent en français ! Seule Mado Robin trouve grâce à mes yeux dans l’air des clochettes de Lakmé.
dérangent. Et là je fais une distinction entre bruit et son, bien qu’un petit bruit puisse être l’équivalent d’un son. Pour moi une fanfare fait du bruit alors que l’ensemble des sons produits par la voix de Barbara, par exemple, forme une mélodie d’une douce sonorité. Et pourtant à l’opéra, je n’aime pas les voix de femmes, les cantatrices font trop de bruit, me cassent les oreilles et je ne comprends rien à ce qu’elles disent même quand elles chantent en français ! Seule Mado Robin trouve grâce à mes yeux dans l’air des clochettes de Lakmé.
Le soir, le bruit du RER
au fond du jardin me dérangeait moins que la pétrolette qui passait dans
la rue en pétaradant. Ça c’est la différence entre le bruit de fond et le barouf !
Les sons et les bruits sont pour mes oreilles ce que la palette des couleurs est pour mes yeux. Le
jaune fluo ou le rose flashy me piquent les yeux alors que les teintes pastel
des impressionnistes ravissent mon
regard. Et l’éventail des mots nous fait bien comprendre les seuils qui existent
entre faire le silence, chuchoter, parler, crier et hurler.
Mes réflexions ne vont pas changer la face du monde, ni
faire du bruit dans Landerneau ! Mais comme on dit au cinéma
« Silence ! On tourne ».
Fabienne
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Rien n'est plus agréable à mes oreilles et à ma vue
qu'un sourire gracile et un rire cristallin. Oui : ce genre de rire en cascade
qui coule de source et remplit mes ouïes de façon continue et réjouie. Comme
une chevelure qui se délie et se répand sur une nuque délicate le long d'un dos
le temps d'une pose, d'une photo. Le rire pour moi est une communication de son
bien-être, de son désir de communiquer sa bonne humeur, des pensées positives
et de ne pas prendre la vie du mauvais côté. Le rire est un dérivatif.
Il désactive et désamorce les situations trop tendues et alambiquées. Il
détricote les quiproquos qui risquent de tourner au vinaigre.
D'une belle tirade au ton souple et soutenu, on peut
passer à autre chose sans en arriver au verbiage et se foncer
dans le plumage. Le ton utilisé est d'autant plus agréable et préhensible
si celui-ci est posé, doux, cadencé, non monotone voire monocorde.
Ce ton, qui chez certains, encouragerait la relaxation
et la méditation. Une méthode qui permet d'envoyer des images métaphoriques et
subliminales de bien-être afin d'amener le sujet à se détendre et
éventuellement à lâcher prise. A chacun et chacune de se sentir subjugué,
réceptif ou totalement fermé, voire d’opposer de la résistance.
Alors il y aurait aussi "La musique qui adoucit
les mœurs" aime-t-on nous rebattre les oreilles. Mais choisir entre la techno ou la musique baroque,
entre Lully ou la gay pride : tous les goûts existant en pleine nature. Parfoi
le même lieu pourrait accueillir des festivités de genre totalement opposé.
Encore une question de goût, de couleur et de réception des sons divers et
variés en intensité, densité et chromaticité. Certains n'aiment ni l'un
ni l'autre et se réfugient dans le silence qui peut aussi être générateur
d'ondes positives et pour d'autres totalement déprimant et déconcertant. Il y
en a pour tout le monde. Et ce silence peut s'avérer perturbant, déstabilisant.
Certaines personnes ne peuvent pas supporter de se retrouver à la campagne sans
aucun bruit surtout sans le chant du coq Maurice dont le cocorico retentissant
ne plaisait pas à certains néo-ruraux. Triste fin pour ce gallinacé qui a eu le
courage d'affronter un procès et aurait succombé à une crise cardiaque ou un
empoisonnement au sein de son périmètre de poulailler grillagé.
Toujours est-il que nous sommes tous différents.
Certains ne supportent ni le bruit des cloches, ni le carillon et encore moins
les concerts offerts du haut des beffrois le dimanche qui ont lieu dans le Nord
de la France à Douai, Cambrai et autres villes des Hauts de France.
Personnellement, je trouve cela magnifique comme le chant des clarines au coup
des vaches en transhumance. Les hennissements des chevaux et les ânes qui
braient me réjouissent. Les "coin-coin" des canards colverts
sur les mares, comme les pépiements des moineaux qui se font rares, jusqu'aux
vrombissements des bourdons et autres mellifères venant se poser sur mes fleurs
de menthe me ravissent. La nature m'enchante olfactivement, auditivement,
visuellement. Elle me fait un bien immense, régénérant. Une immense bouffée
d'air. Une reconstruction. Un bien-être. Un équilibre naturel que j'entends
conserver le plus longtemps possible. Merci à dame nature.
Rares sont les personnes qui
apprécient le bruit, nous sommes tous plus ou moins à la recherche du calme, du
silence, nous les trouvons reposants à
côté de la vie agitée que nous menons parfois.
Pourtant, à rester longtemps dans
un endroit calme, sans aucun bruit perceptible, il m'arrive de trouver que
c'est triste, cela me donne l'impression que tout est mort autour de moi et
cela me rend morose. Évidemment, tous les bruits ne sont pas agréables à
entendre, je n'aime évidemment pas le bruit de la circulation en ville, ces alarmes intempestives qui sonnent, soit
sur des voitures, soit dans des bâtiments, ni les aboiements de chiens qui n'en
finissent plus. Tous ces bruits sont violents, agressifs, et peu plaisants à
entendre.
Les bruits que j'apprécie sont
rares, ce sont ceux qui ont le mérite, à la fois de me faire sentir vivante,
tout en étant relaxants. Le bruit des vagues par exemple, particulièrement la
nuit quand tout est calme aux alentours. Ce bruit me berce au rythme de chaque
vague qui vient mourir sur la rive, il me fait rêver. J'imagine alors la mer,
je vois cette vague se former, arriver progressivement et finir sa course en
éclatant en gerbes d'eau mousseuse. Ce
bruit continu qui revient sans cesse, toujours au même rythme, me permet même
parfois de m'endormir. Hélas, tout le monde n'habite pas au bord de la mer.
Bien que je ne sois pas attirée par les églises, j'aime entendre sonner leurs cloches, en journée du moins. Là encore c'est un bruit qui pour moi est un symbole de vie, avec son clocher qui semble protéger les habitants répartis tout autour. Cette image me donne l'impression d'une certaine intimité, on a l'impression d'habiter un petit village où tout est plus simple, où chacun se connaît. Évidemment, le son du glas me réjouit moins que les autres, je me contenterais même d'entendre simplement sonner les heures, Malheureusement, chez moi je n'entends pas les cloches de notre église, à moins d'être sortie sur mon balcon, encore faut-il que les cloches sonnent à ce moment précis.
Bien que je ne sois pas attirée par les églises, j'aime entendre sonner leurs cloches, en journée du moins. Là encore c'est un bruit qui pour moi est un symbole de vie, avec son clocher qui semble protéger les habitants répartis tout autour. Cette image me donne l'impression d'une certaine intimité, on a l'impression d'habiter un petit village où tout est plus simple, où chacun se connaît. Évidemment, le son du glas me réjouit moins que les autres, je me contenterais même d'entendre simplement sonner les heures, Malheureusement, chez moi je n'entends pas les cloches de notre église, à moins d'être sortie sur mon balcon, encore faut-il que les cloches sonnent à ce moment précis.
Le chant des oiseaux de la
nature me plaît également, lorsque je me trouve dans un espace vert, un parc ou
un bois, et que le calme des lieux permet de les entendre. Les chants sont tous
tellement différents, ces oiseaux semblent se parler entre eux, s'appeler, se
répondre. Certains ont des chants magnifiques, on ne peut qu'être apaisé en les
écoutant. On oublie alors la noirceur de ce qui est au-delà de cet espace, on
s'évade pour un court moment.
Voilà quelques exemples de
bruits que j'aime, je remarque qu'ils sont plutôt en lien avec la nature,
serait-ce que l'être humain ne produit aucun son agréable ?
Paulette
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Denise
apprécie le silence, le calme reposant dans son immeuble, après avoir passé
deux hivers dehors de sept heures du matin à vingt-trois heures, en général
.Denise se rendait le plus loin possible : au Centre commercial de Bercy2,où
elle s'asseyait au pied du gigantesque sapin de Noël, espérant que le bonhomme
rouge à la barbe blanche lui apporterait
plein de silence dans son petit sabot.
C'est
extraordinaire : quand les voisins partent en vacances, s'ils pouvaient y
rester toute l'année, quel bonheur ce serait.
Sur la voie
publique, Denise apprécie la période estivale, notamment au mois d'août, quand
les véhicules sont moins nombreux car leurs propriétaires sont partis en
villégiature.
Parfois, Denise
passe une journée à la mer : elle ne se lasse pas d'écouter les piailleries des
mouettes, survolant le clapotement du friselis des vaguelettes ou le tohu-bohu
des noces blanches des brisants.
Denise aime
tellement la berceuse du vent d'automne faisant valser les feuilles :
Valsent les
feuilles
Au bras du
vent déchaîné :
Esprit
es-tu là ?
Marie-Christine
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