samedi 26 octobre 2019

FEU DE BOIS

Le feu de bois sera votre source d'inspiration : feu de cheminée, de camp, de broussaille, de la Saint-Jean...
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Aussi loin que je me projette dans mon petit passé, j’ai toujours aimé le feu de bois. Pourquoi ? Je ne sais … Quelques pistes… peut-être la dureté des hivers de ma petite enfance que la guerre et ses privations rendirent plus intense ; dans les villes sinistrées, ramener de quoi faire une flambée relevait du miracle. Vinrent ensuite des temps meilleurs.
Le jardinage impliquait le nettoyage des terrains après les récoltes, par les feux de broussailles… d’âcres fumées se mêlaient aux premiers brouillards tandis que l’on se rapprochait du feu pour mieux profiter de ses ronflements si vivants, si réconfortants et joyeux avec leurs pétillements traversés de coups de pétard ; et puis les flammes orangées, dansantes et chaudes attirées par le ciel.
Les loisirs simples revinrent avec le camping héroïque et ses feux de camp de tailles variées. Dans la nuit d’été s’élevaient des chants, des rires et des exclamations, surtout quand une partie du feu s’effondrait dans une gerbe d’étincelles, tel un feu d’artifice naturel. Avec le retour de l’automne, le feu retrouvait toute sa place dans la maison : la cuisinière Godin, en fonte, se chargeait d’avaler du matin au soir sa hotte quotidienne de bûches. Sympathiques, le ronflement, les flammes orangées sous les rondelles que soulevait le pique-feu de maman, les odeurs du bois qui se mêlaient à celles de la soupe et des mets qui mijotaient…
Bien plus tard, à l’occasion de séjours réguliers à la campagne, je renouai avec le feu… de cheminée. Cette fois, j’appris à l’allumer, le « fouetter » pour qu’il chante et chauffe bien ; le feu devint alors le compagnon maîtrisé de mes lectures.
Mais j’eus aussi plusieurs fois l’occasion de réaliser sa force destructrice  lors d’incendies dans les pinèdes sèches de Haute-Provence, en plein été ; parfois sa force était décuplée sous les coups du mistral : les flammes engloutissaient alors les pins, les transformant en torchères ; le feu courrait de collines en collines car les pommes en s’enflammant étaient projetées telles des grenades en avant du front de l’incendie. Le pays et les hommes étaient alors engagés dans un vaste corps à corps avec lui. Quand il était enfin battu, ne restaient alors que des hectares carbonisés, parsemés de troncs noirs et de ruines. Il allait falloir attendre 20 à 30 ans pour retrouver la forêt…
C’est bien l’un des questionnements actuels : comment faire coexister ces deux éléments naturels, l’un étant le produit de la vie végétale qui a son rythme et l’autre, élément naturel destructeur. Les grands incendies posent la question de notre survie car c’est bien la conquête et la maîtrise du feu (autour de 500 000 ans) qui ont permis nos développements ultérieurs.

Françoise
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Le feu de bois évoque pour moi plusieurs souvenirs, d’abord les feux de camp auprès desquels nous nous retrouvions tous pour chanter des chansons lors des veillées de colonies de vacances  et pour regarder danser les flammes au milieu des poussières incandescentes qui s’élevaient en tourbillonnant. La vision du feu, ses couleurs, jaune, rouge et or, son odeur et le crépitement du bois m’hypnotisaient totalement, puis les braises rougeoyantes et assoupies accompagnaient notre douce indolence avant le coucher. La fascination des flammes et c’est comme si j’étais alors transportée dans un autre monde. C’est aussi la cheminée chez mes grands-parents à Bruz où nous allions une fois par an en été quand nous étions très jeunes, dans celle-ci un feu était constamment allumé, il y avait toujours le lait pour le petit déjeuner dans une casserole au cul noirci, une marmite pour le repas du midi et la soupe du soir et entre temps de l’eau à chauffer pour la toilette ou pour laver le linge. La cheminée était très grande et papa nous racontait que quand il était petit sa propre grand-mère, donc mon arrière grand-mère, qui était conteuse s’installait dans l’âtre avec ses auditeurs regroupés auprès d’elle autour du feu.
Face aux contorsions des flammes, aux craquements du bois, à son odeur si caractéristique et ceints de cette chaleur douce et enveloppante, chaque sens était en éveil pour vivre un vrai moment de plaisir.
C’était la télévision de l’époque que l’on retrouvait dans chaque foyer ! Un foyer à cette époque là comprenait bien souvent la famille au sens élargi.  « C’était un matin d’hiver dans notre pauvre maison, le feu brillait dans l’âtre,… » Gaston Bachelard.
Le feu c’est aussi des sonorités ; celles du bois qui crépite et celles des craquements brusques et secs de la bûche ou le sifflement chuintant d’un bois encore un peu vert. Papa nous disait que le chêne, le charme et le hêtre se consument lentement alors que le châtaignier craque tel un feu d’artifice. 
Je pense aussi à la chanson de Brassens, l’auvergnat « …ce n’était rien qu’un feu de bois mais il m’avait chauffé le corps et dans mon âme il brûle encore à la manière d’un feu de joie. »  
De nos jours, selon certains psychiatres, regarder une vidéo de bûches qui se consument agirait sur nos émotions en nous procurant une sensation de bien-être. De même que l’écoute du crépitement d’un feu de cheminée peut se rapprocher d’une musique. C’est l’effet attractif d’un feu de bois. Se concentrer sur l’image des flammes dans l’âtre procurerait le même effet que focaliser son attention sur sa respiration, exactement comme lorsque l’on médite, on peut alors ralentir son esprit et ses pensées. C’est une bonne nouvelle puisque malheureusement dans nos « foyers » il y a plus de télévisions que de cheminées !

Fabienne
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Feu de bois... Feu de joie 
Feu follet allumé...
J'y mets la main au feu
Pour faire feu de tout bois. 
Jouer avec ce feu 
Et n'y voir que toi
Et ainsi avoir le feu sacré 
D'un amour qui brûle 
Sur un grand bûcher 
Où mon cœur s'enflamme 
Et prend feu... 
De l'homme et la femme 
L'amour hurle 
De jouer avec le feu

Qu'à la fin on brûle à petit feu... 

Valérie
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Denise a apprécié dans son enfance la présence et l’utilisation du feu, vital pour le chauffage, la cuisson de la nourriture ; malheureusement, le feu a causé aussi des drames, des incendies de biens non assurés…
À la montagne, la famille se chauffait au feu de bois ; dans l’âtre, sur le trépied, cuisait également le nourriture ; soupe au chou dans la marmite, puis celle des cochons dans le grand chaudron. À l’automne, dans le chaudron de cuivre, brillant comme un brasier, c’était le tour des confitures, des confits de lapins et de poulets ; enfin, en hiver, les confits, les boudins, le millas quand on tuait les cochons.
Seule la cuisine était chauffait ; ma grand-mère y avait son lit.
C’est la chaleur du foyer, devant la flambée de hêtre posé sur les deux chenets, lors des veillées automnales, que l’on mangeait des châtaignes tout en procédant à « l’esperouquere », autrement dit l’effeuillage du maïs : on enlève les feuilles des épis et on les attache deux par deux pour les mettre à cheval sur une barre suspendue ensuite au plafond : ce maïs servira à nourrir la basse-cour et pour le millas.
Nous n’avions pas de provisions de bois comme chez les autres : faute de bras, il fallait au retour des près et des champs ramener des branchages, les scier, les couper à la hache. Le bois vert fumait, crépitait, sifflait. On entendait, dans son désespoir, le père invoquer « le feu du ciel », qui un jour détruisit une grange avec tout le bétail à l’intérieur.
Denise était terrorisée par les écobuages non maîtrisés ; les flammes dévoraient les broussailles, la fournaise ravagea aussi une grange. En l’absence d’eau, les volontaires frappaient les flammes avec des fagots de genêts, en vain. La charpente s’effondra en faisant monter vers le ciel nocturne des myriades d’étincelles.
Sinon, une fois l’an, les hommes allaient dans le bois pour la coupe. Ils débitaient quelques stères, pour leur usage domestique et pour vendre aux particuliers ou au boulanger.
Denise, avant l’âge de six ans, n’avait jamais vu de poêle : elle découvrit à l’école le Godin qui avait chauffé plusieurs générations et qui faillit nous tuer avec ses émanations de monoxyde de carbone. Nous nous endormions quand nous fûmes sauvés de justesse par le facteur qui faisait sa tournée. Il fallait alimenter ce poêle avec du petit bois que nous allions chercher dans la forêt voisine pendant les récréations, ainsi que du charbon et des bûches.
Mon grand-père qui habitait non loin de l’école, entassait ses réserves dans son corridor : un éclat de bois lui creva un œil et il souffrit horriblement.
Au cours de ma dernière année d’école primaire, au chef-lieu du canton, le chauffage était assurait par un poêle au mazout : on voyait la flamme dans le hublot ; seul l’instituteur veillait au bon fonctionnement.
Dans la famille d’accueil, la cuisinière était alimentée au charbon ; en ville c’était la corvée pour les cendres ; à la campagne, on peut les récupérer, ce n’était pas le cas en milieu urbain.
Ensuite, au collège, Denise vit le chauffage central pour la première fois : elle ne comprenait pas son fonctionnement mais c’était tellement bien de ne plus faire les corvées de bois et de cendres !

Marie-Christine 
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L'été de mes 13 ans, je l'ai passé en Corse, loin de mes parents comme de nombreuses années auparavant dans mon premier camp d'ados.
Partis quelques jours en randonnée avec une petite dizaine de copines et copains, encadrés par deux monos, nous avons marché dans le maquis corse toute la journée... Je vous laisse imaginer le paysage de ces belles landes remplies de buissons, les odeurs, le soleil brûlant.
Dans l'après-midi, nous nous sommes arrêtés dans une sorte de clairière bien dégagée non loin d'une plage au sable blanc. 
Avec deux camarades, imprudents et inconscients que nous étions à cet âge-là, nous avons escaladé des rochers qui bordaient le littoral et nous nous sommes vite vus à une bonne dizaine de mètres au-dessus des vagues qui s'engouffraient entre les rochers... Nous étions libres, heureux et seuls au monde. 
Au retour dans notre petit camp, personne n'ayant remarqué notre escapade, nous avons participé à l'élaboration du feu de camp pour le soir qui arrivait… La recherche de bois mort aux alentours, puis la mise en place des fagots rapportés la nuit descendait doucement sur nous. 
Le feu allumé, les flammes crépitantes nous rassuraient. Des tas de bois mort entassés allaient nous assurer un feu et une lumière pour toute la nuit. 
Du repas je ne garde aucun souvenir, mais de nous, assis autour de ce feu rassurant dans la nuit noire, entonnant des chants accompagnés d'une guitare grattée était comme magique...
Au coucher, installés dans nos duvets à même le sol et, comme on dit "à la belle étoile", le crépitement du bois léché par les flammes nous a bercés et le sommeil ne tarda pas.
Je me suis réveillée dans la nuit ; les yeux ouvert, j’ai écouté les sons nocturnes plus puissants et un peu inquiétants, mais j’étais rassurée de voir le feu rougeoyant...
Un souvenir marqué à jamais pour moi...  Et si je ferme les yeux, je redeviens cette ado insouciante, amoureuse pour la première fois et je suis de nouveau en Corse.

Valérie
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Le feu est un phénomène dramatique quand il ravage la nature, il est difficile de le maîtriser. Cependant, si j'arrive à faire abstraction du drame qui se déroule devant moi, je trouve que la vue des flammes est captivante, elles sont vivantes et leur couleur est chaude, à tous les sens du terme. Mais heureusement il est possible d'admirer un feu sans qu'il soit aussi catastrophique et dévastateur, je n'ai pas l’âme d'un pyromane.
Je me souviens d'un court séjour passé en Bretagne, à Laniscat, petit ville des Côtes d'Armor, entre Rostrenen et Mur de Bretagne, sur la route de Loudéac. La fin du trajet m'avait déjà enchantée par le nombre de camélias en fleurs que j'avais pu voir en chemin, du blanc au rouge, en passant par le rose, chaque maison possédait le sien, je n'en avais jamais vus autant.
A notre arrivée, nous découvrîmes que si la location disposait de tout le confort souhaité, la bâtisse était fort ancienne, tout comme l’ensemble de son ameublement intérieur, un peu surannée. Mais nous y passâmes un si bon séjour que je m'en souviens encore. L'endroit était très calme, avec à proximité pour seule autre habitation, juste à l'angle de notre chemin, une vieille bâtisse classée qui était parfois visitée en journée, la maison du carrier, dite Loge Michel.
Dans la salle à manger se trouvait une cheminée, le propriétaire nous avait permis de l'utiliser et pour ce faire, à nous servir dans sa réserve à bois. C'est ainsi que  pour occuper les soirées encore fraîches à cette saison, chaque soir après dîner nous allumions un feu de bois et, pour nous qui ne connaissions que la vie en appartement, c'était un réel bonheur que de passer nos soirées au coin du feu.
Ce feu avait remplacé pour nous la télévision, il nous offrait un spectacle à lui tout seul. Nous ne nous lassions pas de le regarder vivre, avec ses flammes qui rongeaient doucement les bûches en dansant, et qui  parfois faisaient jaillir des étincelles. Le bois résineux crépitait en se consumant, ainsi se passaient nos longues soirées avec pour seul bruit de fond, la comtoise qui égrenait ses heures de son tic-tac régulier.
Cet ensemble me procurait un bien être inexplicable, tout me semblait feutré, rassurant, chaud et paisible à la fois, je me se sentais en sécurité, j'avais l'impression d'être retournée dans une autre époque, loin en arrière. Alors, j'imaginais la vie de ces habitants autrefois, pour qui les feux de bois ne devaient certes pas être un moment de plaisir. Ils ne disposaient d'aucun autre moyen pour se chauffer, pour cuisiner, et vu sous cet angle, je ne pense pas qu'ils pouvaient comme moi, prendre le temps d'en apprécier le spectacle. C'était pour eux un moyen de vivre, ils n'avaient le temps de penser à rien d'autre en accomplissant chaque jour leur besogne.
Quel dommage pour pour eux, les obligations de la dure vie qu'ils menaient ne leur ont pas permis de profiter comme moi de tous ces autres aspects qui m'ont tellement enchantée.

 Paulette
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Dans la lueur blafarde que l’aube tarde à éclairer, Charlotte vient de se lever. Elle se dirige vers la cheminée toute enténébrée. Elle enlève les chenets froids à cette heure et, à l’aide de la pelle et du seau, elle retire les cendres grisâtres qui se sont amoncelées dans l’âtre. Prenant le tisonnier, elle rassemble les  morceaux carbonisés. Soudain réveillés de leur torpeur, quelques brandons brillent de leur reflets rougeoyants, lançant une brève étincelle dans l’air froid du matin. Rapidement, elle attrape le papier journal et les brindilles mis à proximité et les jette sur les braises qui, d’un seul coup, s’illuminent d’un rouge plus intense. Une légère fumée à demi blanchâtre, se répand et monte dans le foyer.  Le feu claque, s’emballe un instant et semble s’assoupir à nouveau.  Deux ou trois coups de soufflet l’aident à repartir.  De courtes flammèches jaunes, orangées se teintant de bleu  jaillissent de tous côtés puis grandissent, éclairant la pièce. Elles dansent telles de petites marionnettes. Simone, se fait toute petite et se glisse sans bruit, sur la pierre où elle s’assied. Ses yeux émerveillés contemplent le spectacle aérien et magique de ces silhouettes gesticulantes.
Charlotte replace alors les chenets et pose quelques-unes des  lourdes buches que Robert vient d’apporter dans le panier. Le bois en brûlant se met à crépiter et à siffler. Sous le manteau de la cheminée, quelques escarbilles volent, disparaissant dans le conduit. Les flammes s’allongent et s’élèvent joyeusement en se tortillant et se parant tour à tour de nuances éphémères. Elles vont lécher les flancs noirs et arrondis du chaudron pendu à la crémaillère. Simone tend ses mains et peu à peu, elle sent une douce chaleur l’envahir.
Le temps d’une courte toilette à la cuvette de la cuisine, Charlotte revient et dépose des cuillers sur la table puis elle soulève le couvercle du chaudron d’où s’échappe maintenant une bonne odeur de soupe. Elle y plonge la louche et remplit une à une, trois grandes  assiettes. De son coté, Robert a pris dans la maie, la grosse miche de pain enveloppée dans un torchon et en coupe de larges tranches. A regret, Simone laisse son appui contre la cheminée et vient déjeuner mais, pour autant, elle ne quitte pas des yeux, le jeu des flammes qui, à présent, ronronnent allégrement et qui la réjouit.


Marie-Thérèse
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Une année, en vacances dans le Midi, dans un cabanon de bois comme on dit vers Marseille, avec mari et mon fils alors âgé de 14 mois, je me suis réveillée en pleine nuit avec une angoisse terrible.
L'odeur d'un incendie m'était parvenue jusque dans mon sommeil. 
Je me suis levée, l'angoisse et la peur au ventre et je me suis penchée à toutes les fenêtres pour voir si j'apercevais une lueur. L'odeur n'était pas si intense, mais très angoissante. J'ai fini par réveiller mon époux. Je lui ai fait part de ma peur et de l'odeur que je sentais. Lui, n'avait rien senti... Mais comme il voyait que je n'étais pas bien, il a regardé, écouté tout comme moi. Et nous voilà dehors à épier la moindre lueur orangée. Mais rien de rien… Juste l'odeur, qui je l'avoue, était assez fugace mais suffisante pour m'avoir réveillée, mais que mon mari ne sentait pas. D'un commun accord, nous avons décidé de retourner nous coucher. 
Je vous dirais que le sommeil m'a fui pour le reste de la nuit, à l'affût du moindre signe plus angoissant. 
Le jour s'est levé et plus aucune odeur n'est venue nous troubler. Dans la matinée, prenant la route pour aller chez ma sœur habitant à plus de deux heures de route, nous avons trouvé et traversé le lieu responsable de mes peurs. 
Des deux côtés de la route, à une dizaine de km où nous étions, un incendie tout juste éteint car des fumerolles se voyaient encore, s'était déclaré dans la nuit et les pompiers, encore sur place, l'avait circonscrit. L'odeur âcre du bois brûlé était forte, bien plus forte que ce que j'avais senti la nuit.
Ainsi, mon mari a bien réalisé que ce n'était pas un rêve de ma part, mais bien un instinct qui m'avait mis en alerte.  Cette angoisse m'a poursuivi un moment !

Valérie 

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