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Un jour, Félix qui était en vacances chez
moi me dit :
-
Tu
pourrais me donner deux euros ?
-
Oui,
mais pour quoi faire ?
-
Pour
faire un loto.
-
Un
loto ?! Moi, je trouve que c’est de l’argent fichu par les fenêtres, on ne
gagne jamais.
-
Mais
si, insiste Félix, papa a gagné deux cents euros le mois dernier !
-
Et
combien de fois a-t-il misé pour cela ? Moi je suis sûre qu’il y a perdu.
-
Oh,
s’il-te-plaît, joue avec moi, nous partagerons les gains.
Il est si mignon que je me laisse
finalement attendrir, je lui laisse faire son jeu mais du coup j’ai aussi envie
de tenter ma chance. Après tout, deux euros, en l’occurrence quatre, ne vont
pas me ruiner.
Me souvenant qu’on m’avait dit que mon
chiffre porte-bonheur était le sept, sans réfléchir une seule seconde, je coche
le sept et ses multiples, on verra bien, il n’y a plus qu’à attendre. Moi qui
cire toujours haut et fort que les joueurs sont des idiots et des
inconséquents ! Voilà que s’insinue en moi un petit espoir. Et si… Si cela
arrivait… La perspective d’un chèque avec un chiffre suivi de six zéros, et mon
imagination s’emballe. Je me verrais bien jouer les bonnes fées, gâter toute ma
famille, tout en en gardant un peu pour moi mais pas trop, je ne me verrais pas
entrer tout d’un coup dans la peau d’un millionnaire. Trop de bouleversements
dans mes habitudes. Mais un petit voyage, un séjour en thalasso, voilà qui
serait bien agréable et à ma portée. Lucide malgré tout, une petite voix me
dit « ne t’en fais pas, cela ne t’arrivera pas, rien à craindre »,
pendant qu’un autre répète « pourquoi ne pas avoir joué le 7, 17, 27, 37,
47, le 7 aurait été encore mieux représenté ? ». Ça y est, j’ai bien
peur d’avoir attrapé le virus, je suis prête à recommencer pour essayer cette
nouvelle combine.
Allons, il faut retomber sur terre et
arrêter tout de suite. Pourvu que je ne gagne rien du tout ou c’en est fait de
moi et de mes bonnes résolutions.
Colette
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C’est encore fichu, je n’ai plus qu’à
déchirer mon bulletin. J’y ai cru pendant une semaine. Pour commencer, il a
fallu choisir les bons numéros, date de naissance, immatriculation de la
voiture… le choix est vaste.
Après le passage chez le buraliste, c’est
parti pour les projets car le problème est : comment dépenser tout cet
argent ?
Bon, je fais un tour du monde, un
vrai : Chine, Australie, Martinique et même le Groenland. Ensuite j’achète
une maison au bord de la mer avec un grand jardin, des mimosas jaunes, des iris
bleus et des escholtzias orange et jaune
doré. Sous un figuier, une balancelle, pour rêver au soleil. J’achète une
voiture pour faire les commissions. J’oubliais : je change de logement.
J’achète un chalet à la montagne, en Suisse, à Châtel Saint Denis où j’ai de la
famille. Et quoi de plus ?
Que d’espoir j’ai placé dans ce petit
papier. C’est formidable de dépenser en rêve puisque l’on n’a rien.
Donc raté cette fois ! Mais rien que
pour le plaisir, retour chez le buraliste pour une autre grille. Une semaine de
rêves pour deux euros, ça vaut la peine !
Monique
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Ce soir, Max vient d’allumer le
poste de télévision, Martine accourt : ce
sont des « mordus » du loto » ! Plutôt raisonnables :
ils continuent à jouer selon l’ancienne formule. Ils ne jouent que deux fois
par semaine : les mercredis et samedis soir, souvent plusieurs grilles. Il
faut bien mettre toutes les chances de leur côté ! Comme d’habitude, dès
le résultat connu, Max le comparera avec ce qu’il a coché sur son billet. Il
lui faudra bien trois ou quatre vérifications ; il ne faut pas se
tromper ; il doit s’assurer qu’il a réellement perdu, qu’il n’a pas trouvé
sur l’une ou l’autre grille, au moins deux numéros, un si petit gain !
Alors, en soupirant, il prendra un gros rayon rouge, entourera les deux ou
trois nombres qui sont sortis, malheureusement, sur des grilles différentes. Puis, il rangera
soigneusement son billet sur la toute petite étagère, dans le coin du bureau,
avec les précédents. Semaine après semaine, il les conserve précieusement :
il y enregistre le résultat gagnant. Il peut ainsi comparer, établir des
statistiques et, à partir de là, améliorer ses chances, pour le prochain
billet.
Il va l’acheter au petit café du coin,
discute avec quelques habitués, écoute leurs opinions mais il sait bien que ses
pronostics sont les meilleurs. Il coche alors sur chaque grille, cinq
nombres sur les quarante-neuf et aussi le « numéro
chance » parmi les dix proposés. Il le fait valider et rentre à la maison où
Martine l’attend. Ce billet, trésor qui renferme peut-être la fortune, il le
place là, tout au-dessus de la pile. Personne n’a le droit d’y toucher, pas
même Martine ! Ainsi, il l’aura vraiment
sous la main, au moment crucial.
C’est ce qu’il a fait hier. Mais c’est bientôt l’heure ! Le tirage du loto
approche ! Il demande à Martine : « As-tu bien pris le petit
carnet ? Tu n’as pas oublié le
stylo ? » C’est elle qui est chargée d’y écrire la date et les
numéros au fur et à mesure de leur apparition sur l’écran. Ils s’enfoncent
confortablement dans leur divan et s’apprêtent religieusement à assister à ce
moment plein de bonheur et d’angoisse réunis. Et si nous gagnions ! Déjà
défilent dans leur tête, tous les rêves
qu’ils pourraient réaliser. Voyager à Venise ou peut-être sur la Mer Rouge à
moins que ce ne soit au Mexique ! Acheter une petite maison au bord de la
mer ou un chalet en montagne.
Enfin c’est l’heure tant attendue ! Déjà
la speakerine envahit l’écran. Peu à peu, les cinq numéros s’alignent. Encore une interrogation ? Voilà !
Le dernier numéro apparait. C’est fini ! Y-a-t-il un gagnant ?
Oui ! Les départements sur la carte de France s'animent. Justement, c’est
ici, dans l’Essonne. « Serait-ce moi ? » pense Max, le cœur
battant, les mains moites. «Donne-moi vite le carnet !» dit-il à
Martine. Il s’en saisit, se lève un peu lourdement et, fébrile, le pose sur la
table où il va s’installer pour mieux comparer. Il va attraper son billet,
celui qu’il a coché hier. Patatras ! Un geste un peu trop rapide et
maladroit : les billets tombent sans trop s’éparpiller. Heureusement !
il lui faut absolument retrouver le dernier. Martine n’ose plus parler ni
bouger.
Enfin, il croit l’avoir. Il va l’examiner
avec soin ! «Voyons, 10, ici, 15, je l’ai, 3, le voilà ! 7, c’est
bien ce que j’avais dit ! 1, mais je l’ai aussi. Pas possible ! C’est
mon jour de chance ! Voyons, vérifions encore une fois ! Martine, je
crois que nous avons gagné le gros lot ! » dit-il à mi-voix. «Mais
attends, je vérifie encore. 10- 15- 3- 7-1. Oui, j’ai bien les cinq ! »
s’écrie-t-il. «Oh Martine ! Nous avons gagné !». - « C’est vrai,
tu crois ? Est-ce possible ? » murmure-t-elle. « Bon, contrôlons
à nouveau ! » reprend Max. Martine doute un peu. Elle ne sait pas pourquoi :
elle n’arrive pas à y croire ! Peut-être n’a-t-elle pas tout à fait
tort ? Mais elle n’ose rien dire.
Soudain, un cri énorme. Max hurle. Il
n’avait pas vu là, en bas, ce trait de crayon. Il n’a pas pris le bon billet !
Il s’est trompé. Hier, il a hésité et celui-là, c’est le billet qu’il n’a pas
validé. Quelle erreur ! Quelle horreur !
Max s’arrache les cheveux. Quelle
déception ! Martine, s’affaisse et
pleure doucement tout en hoquetant : «c’était trop beau !
C’était trop beau !»
Marie-Thérèse
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Les
habitués de la loterie
Attendent
devant le P.M.U
Que
le buraliste ouvre ses portes,
Bousculades,
empressement et emportement,
La
cigarette appelle le café, puis la carte à griffonner !
Chacun est pressé et ne passe pas son tour,
Dans
une danse endiablée, le cafetier est entraîné !
Juste
le temps de se caféiner, l'adrénaline monte en degrés,
Déjà
occupé tout le long de bien longues journées,
M.
Le cafetier, fatigué, débordé, va-t-il exploser ?
Il
semble préoccupé par de brusques remarques peu appropriées...
Exprimées
sans grâce, sans tact...Il reste un moment désemparé !
Mais
le maitre des lieux, néanmoins est habitué à sa clientèle...
En
réponse, il ne fait pas de zèle !
Qu'importe
que les demandes affluent...
Et
que tous ces gens empressés soient si pressés !
Des
jeux : il y en a pour tous les goûts
De
ses nombreux clients drogués
Le
jeu fait partie de leur vie !
En
réponse : l'homme en rit !
Il
s'en frotte les mains...
Ce
n'est que bénéfice pour lui.
Faire
un loto : c'est rigolo...
Pour
les uns : c'est irritant !
Pour
d'autres : inutile et peu payant !
Pour
les derniers : passionnant !
Gagner
au loto... Rien de plus beau.
Sans
faire de jeux de mots,
Que des chiffres, pas de lettres
Que des chiffres, pas de lettres
Pour
ceux qui se sentent "bêtes"
Pas
de niveau requis
Pas besoin d'être bachelier,
Pas besoin d'être bachelier,
Pour
faire la fête !
Pas besoin de calculer !
Il suffit juste de cocher
Pas besoin de calculer !
Il suffit juste de cocher
Jeu
de hasard, vrai addiction...
Pour
certains, c'est plus qu'un besoin !
Pour
d'autres, ça ne vaut rien !
Le
loto joue au yoyo
Avec les nerfs, des amateurs
Avec les nerfs, des amateurs
Et
des habitués : les "pros"
Les
non-initiés débutants
Font
leurs premiers pas
Et
surtout leurs premières croix !
Les
autres adeptes de la Française des jeux
Les
"accros du loto",
De la mine fine de leur stylo à bille,
Cochent leurs numéros fétiches,
Ceux qui depuis plus de vingt années, fichtre...
Sont censés leur porter bonheur !
Ils commentent entre eux avec ferveur,
Leur prochaine chance au jeu,
- "Deux euros, ce n'est pas la ruine, pardieu !"
Tout en laissant refroidir le café fumant
Sur le bord du comptoir, en discutant.
De la mine fine de leur stylo à bille,
Cochent leurs numéros fétiches,
Ceux qui depuis plus de vingt années, fichtre...
Sont censés leur porter bonheur !
Ils commentent entre eux avec ferveur,
Leur prochaine chance au jeu,
- "Deux euros, ce n'est pas la ruine, pardieu !"
Tout en laissant refroidir le café fumant
Sur le bord du comptoir, en discutant.
"Ben
ma foi, à propos
Le
morpion, c'est aussi rigolo !"
Les
résultats sont immédiats,
En
plus ce n’est pas trop onéreux,
Dans
le budget, on limite les dégâts...
Beaucoup grattent d'un air sérieux !
Dans leur main, une pièce de monnaie qui brille,
Beaucoup grattent d'un air sérieux !
Dans leur main, une pièce de monnaie qui brille,
Dans
un mouvement frénétique du poignet qui frétille,
Certains
grattent, grommellent, piétinent et rugissent.
D'autres
découvrent leur bonne fortune et se réjouissent.
Ils
ont gagné leur mise et s'esclaffent dans un grand rire,
Certains
noient leur chagrin dans un verre de kir,
D'autres
trinquent au pastis, pour les reins et le foie…
C'est
vraiment pire !
Quand arrive le samedi et le dimanche,
C'est une autre paire de manches...
Quand arrive le samedi et le dimanche,
C'est une autre paire de manches...
Tous
les joueurs mesurés ou passionnés
Se
retrouvent soit chez le libraire,
Ou
au bureau de tabac,
A
la brasserie ou au café d’à côté
Pour
s’enquérir de leur bonne ou mauvaise chance
Ou
pour rejouer :
Place
à tous les "fans" :
Les "fadas du dada"
Les "fadas du dada"
Font
leur tiercé,
Ou
leur "Pari Sportif",
Pour
les footeux !
Les
plus pressés :
Le"
Vegas", Le "rapidos",
Les "mordus du morpion"
Les "accros du loto",
Les "mordus du morpion"
Les "accros du loto",
Et
de l'Euro Millions.
Tous
viennent vérifier,
Leurs
scores et leurs résultats…
Ambiance
assurée !
C'est
en grappe et illico-presto
Que
Momo, Nono et Jeannot
Qui ont acheté une ou plusieurs cartes,
Qui ont acheté une ou plusieurs cartes,
Viennent
comparer leurs numéros
De
la grande loterie, perdu ou gagné !
Prêt
à repartir à zéro, pour un prochain scénario.
Momo :- "Alors, et toi Nono ?"
Tu as rempli combien de cases ?
Tu as rempli combien de cases ?
T'en
as joué pour combien ? C'est bon pour toi ?"
Nono : -" Deux euros ! J'ai pris les multiples de trois...!
- "Mais je ne gagne jamais rien ! Nada !
- "Mais je ne gagne jamais rien ! Nada !
-
"Zéro plus zéro = La tête à toto !"
Jeannot : -" C'est comme moi !
Jeannot : -" C'est comme moi !
Depuis
bientôt vingt ans, je fais les mêmes numéros !
Je
coche 5, voir 6 numéros, je remplis plusieurs cases...
Je
peux y mettre jusqu'à 10 euros...
Pas moyen de gagner le gros lot !"
Pas moyen de gagner le gros lot !"
Momo : -" Allez les gars, ne vous désespérez-pas...
Un jour, ça viendra !"
Jeannot : -"Ah ! Tu t'y crois déjà... Tu fais les gros bras !"
Momo : -"Ben oui ! Faut y croire ! Tu verras !"
Jeannot : -" Tu paries combien ? Cinquante, cinquante, si tu gagnes !"
Momo : -" Je ne suis pas fou pour parier avec toi...!
Sitôt que j'aurai le dos tourné, tu empocheras tout et tu partiras aux Caraïbes !"
Jeannot : -" Aux Caraïbes ? C'est où ça ?"
Nono : -" C'est des îles paradisiaques !"
Jeannot : -" Paradis, quoi ? Mais, qu'est-ce que j'irai faire là-bas ?"
Nono : -" Mais, te faire bronzer... En profiter... prendre du bon temps !"
Jeannot : -" Je suis à la retraite, j'en prends suffisamment !"
Momo : - " Moi : si je gagnais au loto, je commencerais par nous payer une jolie maison.
Depuis qu'elle en rêve "ma bobonne", elle le mérite bien Yvonne ! Y'a pas de raison !"
Jeannot : -" Alors-là, je te reconnais bien, romantique, va... Une maison ? Elle est trop bonne !"
Momo : - " Hé-hé-hé ! C'est qu'elle est gentille la baronne..."
Jeannot : - " Aller ! Mon Momo" ! Dit-il en lui tapant dans le dos : "Arrête de rêver comme ça,
Tu sais bien que ce n’est pas toi qui le toucheras le gros lot!"
Momo : - " Faut bien rêver dans la vie ! Il faut y croire aussi ! L'espoir fait vivre, tu verras !"
Un jour, ça viendra !"
Jeannot : -"Ah ! Tu t'y crois déjà... Tu fais les gros bras !"
Momo : -"Ben oui ! Faut y croire ! Tu verras !"
Jeannot : -" Tu paries combien ? Cinquante, cinquante, si tu gagnes !"
Momo : -" Je ne suis pas fou pour parier avec toi...!
Sitôt que j'aurai le dos tourné, tu empocheras tout et tu partiras aux Caraïbes !"
Jeannot : -" Aux Caraïbes ? C'est où ça ?"
Nono : -" C'est des îles paradisiaques !"
Jeannot : -" Paradis, quoi ? Mais, qu'est-ce que j'irai faire là-bas ?"
Nono : -" Mais, te faire bronzer... En profiter... prendre du bon temps !"
Jeannot : -" Je suis à la retraite, j'en prends suffisamment !"
Momo : - " Moi : si je gagnais au loto, je commencerais par nous payer une jolie maison.
Depuis qu'elle en rêve "ma bobonne", elle le mérite bien Yvonne ! Y'a pas de raison !"
Jeannot : -" Alors-là, je te reconnais bien, romantique, va... Une maison ? Elle est trop bonne !"
Momo : - " Hé-hé-hé ! C'est qu'elle est gentille la baronne..."
Jeannot : - " Aller ! Mon Momo" ! Dit-il en lui tapant dans le dos : "Arrête de rêver comme ça,
Tu sais bien que ce n’est pas toi qui le toucheras le gros lot!"
Momo : - " Faut bien rêver dans la vie ! Il faut y croire aussi ! L'espoir fait vivre, tu verras !"
Claudine
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Louis était sans emploi depuis des mois.
Il retourna dans sa ville natale où sa tante l’hébergea, le tarabustant tous
les jours afin qu’il se reprenne en main. Elle lui parla d’Annelise, son amie
d’enfance qu’il avait lâchement abandonnée en rentrant du service militaire à
l’aube de leurs épousailles. Elle l’avait toujours aimé et son chagrin fut
dévastateur pour sa santé. Il apprit qu’elle avait été séduite puis abandonnée
par un triste sire, la laissant seule avec leurs enfants. Elle habitait
toujours le même appartement, à deux pas de là. Louis n’était pas revenu depuis
15 ans. Il avait épousé la fille de son adjudant, s’était installé à Monaco
près de sa belle-famille ce qui lui assura un poste élevé au sein d’une grande
société. Mais un jour, sa femme le quitta pour un riche armateur. Il tomba dans
la déprime, incapable de travailler.
Il comprit qu’une porte pouvait s’ouvrir
à lui si Anne lise lui pardonnait.
Ce fut facile car elle l’aimait encore et
c’est avec bonheur qu’elle l’accueillit chez elle. Elle s’épuisa un peu plus au
travail et aux tâches ménagères. Louis, pendant la journée, jouait avec les
piliers de bistrot. Il comptait sur sa chance de gagner au loto. C’est ce qu’il
disait à sa compagne lorsqu’elle lui reprochait de ne pas travailler et de ne
pas l’aider à la maison : « Lorsque je toucherai le gros lot, tu ne
travailleras plus, nous voyagerons, tu le mérites bien avec tout ce que tu fais
pour moi ». Elle faisait semblant d’y croire, mais l’important pour elle
était sa présence. Un jour, la chance sourit à Louis : il gagna une très
forte somme et s’apprêtait à jouer le père noël pour celle qui l’aimait.
Mais une pulsion incontrôlable se saisit
de lui. La somme d’argent en poche, il se rendit à Monaco persuadé que l’argent
lui rendrait la belle qui l’avait délaissé.
Gagner au loto est une aubaine pour les
uns mais fait le malheur des autres.
Mireille
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