Qui est la maîtresse de l’autre ?
Elle a encore pris ma place sur la banquette, la coquine. Chez moi, la
maîtresse s’appelle Câline.
Câline est la quatrième représentante de
la gent féline à la maison.
Mina, la première, rescapée de la noyade
dans la Vezère, robe blanche et noire, une corrézienne qui a apprécié de monter
à Paris où elle s’est accidentellement perdue. Puis Friponne, petite boule de
poils gris, égarée dans un pot de fleurs à l’école maternelle de ma cité, qui
aimait beaucoup les voyages au bord de la mer, les crevettes et les anguilles. Encore
une abandonnée cette minette, affamée et malade, que les bons soins d’un véto dévoué
ont permis de sauver pour nous réjouir de ces ronrons pendant 17 ans. Elle aimait
se rouler en boule au soleil, au pied du sapin, sur la pelouse ou le ventre à l’air,
rêver enfoncée dans un profond et confiant sommeil. Il y a eu aussi Wylow, un
superbe siamois, chat d’un voisin qui venait chercher refuge chez moi, loin des
enfants de sa maison.
Puis, est arrivée Câline, au mois de
juillet, celui où l’on part en vacances en abandonnant le petit chat qui nous a
distrait un temps, cadeau de noël peut-être.
Câline, vraie fille de « Chap »,
est d’une indépendance sans limite. Son plaisir est de visiter les caves où
trottinent sans doute quelques souris. Elle y passe parfois la nuit, comptant
sur la gentillesse des voisins pour revenir à la maison vérifier si je n’ai pas
oublié de garnir de pâtée ou de croquettes ses petites assiettes. Un arrêt
buffet et la voilà repartie ! Trois pigeons picorent sur la pelouse, elle
les appelle avec de petits miaulements. Résultat : un coup d’aile et les
oiseaux disparaissent dans les arbres.
Elle est à nouveau à la maison, piétinant
ma feuille d’écriture et d’un coup de museau envoyant valser mon crayon. Elle se
couche avec la ferme intention de ne plus bouger. Je fourre mon nez dans ses
poils doux, soyeux et chauds. Elle n’aime pas trop ça mais se laisse faire,
Câline.
Chaleur,
douceur
Amour,
tendresse
Lovée
au soleil
Indifférente
aux bruits de la maison
Nous
dominant de toute son indépendance
Enfin,
un vrai chat comme on les aime.
Monique
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.............................................................................
Mireille
...............................................................
Amélie voulait un petit animal. Il pensa
qu’un petit chien ferait l’affaire. Il en parle à un ami. Tous deux se rendent
dans un chenil que Jean connait bien. Un Yorkshire, voilà ce qu’il te faut, lui
conseille-t-il. Regarde celui-ci est tout juste âgé de trois mois, il n’a plus
besoin de sa mère ! Pierre s’extasie devant son pelage long et soyeux, à
la couleur variée et chatoyante, si agréable à l’œil. On dirait que l’on a pris
une palette pour le teindre : Une ligne bleu foncé sur le dos sépare le
brun presque noir de ses flancs, et là, autour du museau, sa couleur plus
claire tire sur l’orangé rappelant celles des flammes. Quant à son front, il
vire au violet. Ses pattes au contraire, se parent de blanc. Que cette petite
boule de poils est belle ! « Je suis sûr que tu vas faire une
heureuse ! », lui susurre Jean. Pierre se laisse convaincre sans
réfléchir. Il le rapporte à la maison, très fier de sa trouvaille.
Il a oublié qu’il vit en immeuble et qu’un très jeune chiot aboie beaucoup. Ses yeux vifs et intelligents l’ont subjugué. Il est enthousiasmé et se réjouit d’avance du cadeau qu’il va faire. Mais va-t-il lui plaire ? Si non que fera-t-il de ce petit animal ? N’a-t-il pas commis une erreur en le prenant immédiatement ? N’aurait-il pas dû l’emmener avec lui avant de se décider ? Pourquoi son ami a-t-il été si convaincant ? C’est vrai qu’il possède lui-même un très bel épagneul à la robe fauve splendide. Un trop grand animal pour vivre en appartement ! Il retourne toutes ces questions dans sa tête mais il sait que la réponse, il ne l’aura pas avant huit jours quand Amélie viendra chez lui. En attendant, il doit s’occuper du chiot. Il le regarde, il l’admire. Ces deux petites oreilles bien droites et sa petite truffe bien noire qui remue sans cesse fouinant par tout l’appartement. Pierre l’attrape et le pose sur la table de jardin sur le balcon mais il se met à aboyer ! Pas le temps de contempler son beau pelage soyeux, son poitrail d’un fauve intense et brillant, ces poils qui forment un dégradé, plus foncés à la racine qu’au milieu et qui deviennent encore plus clairs à l’extrémité !
Il a oublié qu’il vit en immeuble et qu’un très jeune chiot aboie beaucoup. Ses yeux vifs et intelligents l’ont subjugué. Il est enthousiasmé et se réjouit d’avance du cadeau qu’il va faire. Mais va-t-il lui plaire ? Si non que fera-t-il de ce petit animal ? N’a-t-il pas commis une erreur en le prenant immédiatement ? N’aurait-il pas dû l’emmener avec lui avant de se décider ? Pourquoi son ami a-t-il été si convaincant ? C’est vrai qu’il possède lui-même un très bel épagneul à la robe fauve splendide. Un trop grand animal pour vivre en appartement ! Il retourne toutes ces questions dans sa tête mais il sait que la réponse, il ne l’aura pas avant huit jours quand Amélie viendra chez lui. En attendant, il doit s’occuper du chiot. Il le regarde, il l’admire. Ces deux petites oreilles bien droites et sa petite truffe bien noire qui remue sans cesse fouinant par tout l’appartement. Pierre l’attrape et le pose sur la table de jardin sur le balcon mais il se met à aboyer ! Pas le temps de contempler son beau pelage soyeux, son poitrail d’un fauve intense et brillant, ces poils qui forment un dégradé, plus foncés à la racine qu’au milieu et qui deviennent encore plus clairs à l’extrémité !
Inquiet, toujours en mouvement, le chiot
cherche à sauter. Il pourrait se blesser ! Pierre le repose par terre. Il faudrait le sortir.
Oui mais il va s’échapper ! Il n’a rien pour l’attacher. Alors, il va
l’enfermer et aller acheter un harnais et aussi une gamelle et de la
nourriture. Il n’a pas réfléchi en le prenant ! Maintenant, le voilà
coincé avec cet animal ! Mais il est si petit et si beau à la fois !
Il vaut bien quelques efforts ! Pierre ressort et presse le pas. Il ne
veut pas le laisser seul trop longtemps ! Et puis ce chiot risque de faire
des bêtises. De fait, en rentrant, il constate qu’il a déjà mordillé le pied du
canapé et s’est attaqué à ses charentaises, laissées comme d’habitude, dans
l’entrée. Il n’a pas été sage et a aboyé tout le temps de son absence. Déjà le
voisin de l’étage inférieur vient sonner à sa porte. « Pardon, Monsieur,
que se passe-t-il ? Votre chien aboie tout le temps
aujourd’hui ! ». Alors Pierre lui raconte son acquisition et lui
promet de ne plus l’abandonner tout seul. Maintenant, il a la laisse et le
harnais ! Il peut le sortir. Il veut le saisir mais l’animal veut jouer et
se dérobe. Après plusieurs essais, il l’attrape enfin. Le chiot se blottit
entre ses bras et réclame un câlin. Seulement quelques instants car déjà la
bougeotte le reprend. Vite le harnais, voilà, ils sont prêts pour la promenade.
Dehors, il tire sur sa laisse et veut courir mais pour un premier jour, c’est
trop tôt, il doit d’abord apprendre à obéir et à revenir à l’appel de son
maitre. Et ce n’est pas lui, le maitre !
Les jours passent ! Pierre se prend
d’affection pour ce petit chien très vif, affectueux, têtu qui apprécie
beaucoup les sorties dans la nature. Amélie va arriver. Elle est là !
« Tiens, »lui dit Pierre « Regarde, c’est pour toi que je l’ai pris.
Ce sera un très bon compagnon. C’est un cadeau ! ». Amusée et ravie,
elle saisit cette petite bête qui se blottit tout de suite contre elle. Puis
elle la pose et se jette dans les bras de Pierre : « Merci,
merci beaucoup ! Je suis si heureuse ! ». En fin de soirée, elle
le quitte emportant le chiot. Le cœur gros, Pierre les regarde partir.
« Un petit chien s’est vraiment une bonne compagnie » se dit-il.
Marie-Thérèse
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Dora, si tu pouvais aboyer joyeusement...
Tu m'enverrais un message de l'au-delà !
Dora, du paradis des Bergers Allemands,
Je suis sûre que tu te fais la belle et que tu continues ton cinéma !
Tu m'enverrais un message de l'au-delà !
Dora, du paradis des Bergers Allemands,
Je suis sûre que tu te fais la belle et que tu continues ton cinéma !
Dora, te souviens-tu quand tu me faisais la fête,
c'était il y a bien longtemps,
Dora, ton souvenir me hante et tes élans, suivis de grands coups de langue me manquent.
Dora, tu as ensoleillé mes jours, tu as peuplé mes nuits de rêves et de ton amour débordant,
Dora, tu étais plus qu'un chien, tu étais mon destin, tu m'as fait découvrir la spontanéité et le mot : donner !
Dora, tu étais mon amie, la compagne de mes fins d'après-midi, quand de retour de l’école, de loin, ta truffe et les oreilles dressées sur ta tête, derrière le portail, aux aguets, tu me sentais de loin, puis en m'apercevant, tu te jetais comme une possédée sur la pauvre grille qui heureusement supportait ton poids et tes assauts. C'était un concert de gémissements, mêlés de soupirs, puis de longs hurlements crescendo pour exprimer un trop plein de joie, suivi d'un rapide décrescendo, se terminant par de brefs, mais répétitifs aboiements. Tu devais être certainement sensibilisée à la musique classique et à l'opéra. A force d'en entendre et peut-être d'en écouter tous les jours, la montée de gammes, les trémolos et les vocalises n'avaient plus de secret pour toi ! Mais je pense que tu avais une forte préférence pour la musique wagnérienne, plus passionnée et au combien plus forte en décibel que toutes les cantates de Jean-Sébastien Bach, que je pouvais interpréter au piano ! Tu désirais certainement exprimer ta virtuosité, au point de t'essayer à ta façon d’accueillir ce pauvre facteur, bien rougeau et tenant à peine sur son vélo, suite à ses arrêts fréquents au bistro du coin, en aboyant et en sautant rageusement contre le portail lors de chaque passage de ce dernier. Étais-tu en train de lui reprocher son ébriété ? Ou l’incitais-tu d'une façon musclée de se faire soigner ?
Dora, ton souvenir me hante et tes élans, suivis de grands coups de langue me manquent.
Dora, tu as ensoleillé mes jours, tu as peuplé mes nuits de rêves et de ton amour débordant,
Dora, tu étais plus qu'un chien, tu étais mon destin, tu m'as fait découvrir la spontanéité et le mot : donner !
Dora, tu étais mon amie, la compagne de mes fins d'après-midi, quand de retour de l’école, de loin, ta truffe et les oreilles dressées sur ta tête, derrière le portail, aux aguets, tu me sentais de loin, puis en m'apercevant, tu te jetais comme une possédée sur la pauvre grille qui heureusement supportait ton poids et tes assauts. C'était un concert de gémissements, mêlés de soupirs, puis de longs hurlements crescendo pour exprimer un trop plein de joie, suivi d'un rapide décrescendo, se terminant par de brefs, mais répétitifs aboiements. Tu devais être certainement sensibilisée à la musique classique et à l'opéra. A force d'en entendre et peut-être d'en écouter tous les jours, la montée de gammes, les trémolos et les vocalises n'avaient plus de secret pour toi ! Mais je pense que tu avais une forte préférence pour la musique wagnérienne, plus passionnée et au combien plus forte en décibel que toutes les cantates de Jean-Sébastien Bach, que je pouvais interpréter au piano ! Tu désirais certainement exprimer ta virtuosité, au point de t'essayer à ta façon d’accueillir ce pauvre facteur, bien rougeau et tenant à peine sur son vélo, suite à ses arrêts fréquents au bistro du coin, en aboyant et en sautant rageusement contre le portail lors de chaque passage de ce dernier. Étais-tu en train de lui reprocher son ébriété ? Ou l’incitais-tu d'une façon musclée de se faire soigner ?
Toujours est-il qu'il fallait vraiment faire partie de
la famille pour avoir le droit à une fête dans toute sa splendeur, car le sens
de la fête, tu l'avais et tu n'étais guère rancunière si on te reprochait
un jour d'être trop démonstrative, têtue comme une bourrique... Oui ! N’écoutant
que ton impulsion, tu nous témoignais ta tendresse, comme il se doit : A grand
coups de queue bruyamment et rythmant la mesure comme un métronome, tu
fouettais et balayait les portes avoisinantes, ainsi que tout ce que tu
pouvais trouver sur ton passage. Rien, ni personne ne pouvait stopper tes
démonstrations emportées et passionnelles. Nous assistions donc à un spectacle
de danse fougueuse et tapageuse. Ah ! Ma Dora ! Tu as raté ta vocation ! Nous
aurions pu et dû utiliser tes dons en lançant ta carrière de
comédienne-chanteuse-danseuse de danse de Salon : Samba, Rumba ou
Zomba ? !
Dora, tu m'as souvent fait rire et je me remémore
tous les tours pendables que tu nous jouais ma cabotine éternelle
vagabonde.
Eh oui ! Coquine ! Tu te sauvais ! Et future maman, tu
revenais ! A combien de chiots, tous vendus ou donnés tu as donné naissance ?
Seule Lassie, issue de tes amours avec un Champion de beauté Martiniquais,
choisi pour ses qualités de calme et de pondération (il était dressé…) est
resté près de nous. Mais il a fallu insister pour que tu acceptes ce mariage
arrangé et forcé ! Quand la première fois, lors des
« présentations » chez ton prétendant choisi par la famille, quand il s’agissait de te faire couvrir…Tu as réussi
à te sauver. Puis ayant sympathisé avec le futur père de ta portée, l’heureux élu ayant retenu tes faveurs, il a du certainement
déployer toute sa diplomatie et sa force de persuasion…, Nous t’avons laissé
tout ton temps pour concrétiser ! Tu as fini par accepter l’union ! Ta
fille a donc hérité de la silhouette élancée de son père et vous avez partagé
une vie en commun. Tu l’as menait à la baguette : complètement soumise,
elle ne possédait pas ton fort caractère !
Dora, gourmande jamais repue, tu ne ratais jamais ton rendez-vous : la visite régulière des poubelles de ton boulanger préféré !...Il devait certainement faire des croissants dont le fumet devait flatter tes narines à un point tel qu'il t'était si difficile d'y résister ! Et pourtant ! A la maison ! Tu avais de quoi manger ! Certes, c'était beaucoup plus hygiénique et diététique ! Mais beaucoup alléchant que les poubelles du quartier !
Mais pourtant ! Mais pourtant ! Rien, ni personne ne pouvait t'empêcher de fuguer ! Tu n'aimais pas te faire disputer ! Tu grondais : Que de lamentations, de cris de désespoir à ton retour. Tu rentrais, disons des personnes bien intentionnées te ramenaient : la queue, les oreilles basses, l’œil en coin, et le ventre lourd...
Tu n'étais guère belle à voir, et le fumet que tu trainais dans ton sillage, n'annonçait rien de bon à venir, tu le savais… Mais que de réconfort, quand la douche arrivait : c'était un travail qui d'office, m'étais assigné !
Qu'importe que je sente le chien mouillé, la douche, nous la prenions à deux, tant tu me mouillais ! Le tablier en plastique s’imposait ! Il était difficile de te maintenir dans le bac. A mon corps défendant, je faisais barrage, car tu essayais de t’échapper ! Je sais, le savon dans les yeux tu n’as jamais apprécié ! Tu t'ébrouais tant et tant, si frénétiquement qu’il ne restait plus une seule goutte d’eau savonneuse dans ce sous-poil si épais ; jusqu'à ce que ta toison soit aussi légère que le vent dans les blés. Je retrouvais la blondeur de ta robe et ce noir soutenu couvrant ton dos jusqu'à ta queue, Tu sentais le shampoing et j'avais de la peine de contenir tes grands élans de tendresse.
Je te retenais comme je pouvais pour t'essuyer en t'emprisonnant dans la serviette verte,
Tu glissais alors sur le tapis de bain et tes griffes dérapaient sur le carrelage un peu gras,
Je reverrais toujours ta mine déconfite, comme ton estomac, quand tu étais dans l'embarras,
Tu baissais les yeux : les oreilles en arrière et l’œil inquiet, là tu montrais un profil bas !
Puis quand tu dévalais l'escalier et que tu risquais à tout moment de glisser : La queue entre les jambes, le pire restait à venir...tu savais exactement ce qui t'attendait en bas : Ta maitresse.
- « Sacré caractère que cette chienne là ! » -"Allez ! Couchée ! Sur ta couche ! Au panier !"
Puis : - « A la diète ! » Alors là ! Il ne fallait pas non plus exagérer, même malade comme tu étais, quand tu prenais des coups de balai, tout en gémissant, tes crocs blancs tu montrais !
Mais on ne pouvait pas te refaire : la fugue était en toi !
Dora, gourmande jamais repue, tu ne ratais jamais ton rendez-vous : la visite régulière des poubelles de ton boulanger préféré !...Il devait certainement faire des croissants dont le fumet devait flatter tes narines à un point tel qu'il t'était si difficile d'y résister ! Et pourtant ! A la maison ! Tu avais de quoi manger ! Certes, c'était beaucoup plus hygiénique et diététique ! Mais beaucoup alléchant que les poubelles du quartier !
Mais pourtant ! Mais pourtant ! Rien, ni personne ne pouvait t'empêcher de fuguer ! Tu n'aimais pas te faire disputer ! Tu grondais : Que de lamentations, de cris de désespoir à ton retour. Tu rentrais, disons des personnes bien intentionnées te ramenaient : la queue, les oreilles basses, l’œil en coin, et le ventre lourd...
Tu n'étais guère belle à voir, et le fumet que tu trainais dans ton sillage, n'annonçait rien de bon à venir, tu le savais… Mais que de réconfort, quand la douche arrivait : c'était un travail qui d'office, m'étais assigné !
Qu'importe que je sente le chien mouillé, la douche, nous la prenions à deux, tant tu me mouillais ! Le tablier en plastique s’imposait ! Il était difficile de te maintenir dans le bac. A mon corps défendant, je faisais barrage, car tu essayais de t’échapper ! Je sais, le savon dans les yeux tu n’as jamais apprécié ! Tu t'ébrouais tant et tant, si frénétiquement qu’il ne restait plus une seule goutte d’eau savonneuse dans ce sous-poil si épais ; jusqu'à ce que ta toison soit aussi légère que le vent dans les blés. Je retrouvais la blondeur de ta robe et ce noir soutenu couvrant ton dos jusqu'à ta queue, Tu sentais le shampoing et j'avais de la peine de contenir tes grands élans de tendresse.
Je te retenais comme je pouvais pour t'essuyer en t'emprisonnant dans la serviette verte,
Tu glissais alors sur le tapis de bain et tes griffes dérapaient sur le carrelage un peu gras,
Je reverrais toujours ta mine déconfite, comme ton estomac, quand tu étais dans l'embarras,
Tu baissais les yeux : les oreilles en arrière et l’œil inquiet, là tu montrais un profil bas !
Puis quand tu dévalais l'escalier et que tu risquais à tout moment de glisser : La queue entre les jambes, le pire restait à venir...tu savais exactement ce qui t'attendait en bas : Ta maitresse.
- « Sacré caractère que cette chienne là ! » -"Allez ! Couchée ! Sur ta couche ! Au panier !"
Puis : - « A la diète ! » Alors là ! Il ne fallait pas non plus exagérer, même malade comme tu étais, quand tu prenais des coups de balai, tout en gémissant, tes crocs blancs tu montrais !
Mais on ne pouvait pas te refaire : la fugue était en toi !
Mais ma Dora, tu m'as trop fait rire...On n'aurait
jamais dû t'appeler Dora, tant tu étais éprise de liberté, mais OURAGAN ou COUPS
de VENT.
Dora, les années passant, tu vieillissais et moi, je grandissais et tu ne pouvais plus me jeter à terre dans ton enthousiasme en voulant me témoigner ta tendresse. Je repense à tout cet amour que tu m'as donné.
Dora, les années passant, tu vieillissais et moi, je grandissais et tu ne pouvais plus me jeter à terre dans ton enthousiasme en voulant me témoigner ta tendresse. Je repense à tout cet amour que tu m'as donné.
Tout le monde sait que le point faible des bergers se
trouve bas placé : dans son arrière-train ! Ces fameux muscles des cuisses et
des fessiers se paralysent et ce sont les pattes arrières qui flanchent. Fini !
Tes chorégraphies et ta brusquerie.
Dora ! Ma belle danseuse de rumba ! Tu étais certes,
un peu moins alerte, tes yeux atteints par la cataracte des chiens âgés, ont néanmoins
gardé cet éclat : la flamme de l’amour que seule toi Dora, chienne au
caractère fougueux, mais authentique, tu as pu conserver et nous renvoyer sans
rancune aucune jusqu'à ton dernier soupir. Dora, je garderai intact le souvenir
d'une chienne blonde comme les blés, aux yeux d'un brun velouté pailleté d'or
soulignés de cils dorés. Ce regard bienveillant m'a suivi toutes ces années.
Bien longtemps après, à chaque fois que je rencontre un chien te ressemblant au regard aussi ensoleillé que le
tien, je repense à toi. Mais nul regard à mes yeux, ne sera emprunt de cette générosité
lumineuse comme pouvait l'être le tien !
Dora, ma Dora, je t’ai adoré. Tu étais mon premier
chien. Tu as été le dernier ! Je te reste attachée. Ton souvenir me hante
et ton amour me manque.
Claudine
Tu te différencias des
autres par ta docilité et ta gentillesse, tout ce que je recherchais de mon
petit compagnon.
Les autres sont partis,
toi tu te laissais prendre te blottissant dans le creux de ma main ou
escaladant mes épaules, t'installant sur ma tête. Je te retirais lorsque tu commençais à me mordiller
les cheveux. Au bout d'un an, tu avais atteins ta taille définitive tu étais un
beau mâle bien dodu. Tes yeux ressemblaient à deux rubis, tes oreilles à deux
coquillages de nacre, ton pelage était d'une blancheur immaculée, tu faisais
souvent ta toilette avec tes petites mains roses qui te servaient pour tenir
les aliments et les déguster.
Puis vint Douchka, une
petite chatte malicieuse, qui passait beaucoup de temps à te contempler essayant
de t'attraper avec sa patte. Tu la regardais sans trop t'en faire te sachant en
sécurité puis lassé tu regagnais la noix de coco qui te servait de lit.
Un jour Douchka arriva à
ses fins : elle avait réussi à ouvrir la porte de la cage et courrait
tenant dans sa gueule par la peau du cou la souris qu'elle balançait de droite
à gauche. Je criais, lui donnant l'ordre de la poser mais elle courait dans
l'appartement sans lâcher sa proie. Enfin elle alla se réfugier sous mon lit avec
un petit air narquois. Je pris un balai pour la faire quitter son repaire et
récupérais la pauvre victime. Celle –ci tremblait dans ma main mais je ne
constatais ni blessure ni marque de dent. Un jour, en rentrant de l'école avec les
enfants, nous vîmes le chat s’approcher pour se faire câliner mais oh, stupeur,
la cage de Ryry la souris était ouverte. La petite bête avait disparu. Nous
nous apprêtions en faire notre deuil quand l’un de mes fils m'appela : la
souris se trouvait dans le gros camion dans lequel Douchka aimait se cacher. Je compris alors que
c'était un jeu entre eux, il existait une complicité entre la souris et la
chatte qui ne lui voulait aucun mal et la prenait délicatement comme une mère
ferait avec ses petits. Ryry eut une belle vie et
mourut de vieillesse à l’aube de ses trois ans, blotti dans sa noix de coco. J’en fus très attristée
et ne le remplaçai jamais..
Mireille
.................................
.................................
J'avais 5 ans lorsqu'une voisine amie m'apporta un
petit bébé chat tigré gris, elle avait adopté son frère qui s'appelait Miamy. C’était
une chatte et je lui donnais le nom de Grisette. Elle était douce et gentille,
ne se rebellait pas lorsque je l'habillais avec les vêtements de mes poupées la
couchant dans le berceau de Bleuet mon baigneur et la promenant dans la
poussette. Elle ne m'a jamais griffée ; quand je l'embêtais trop, elle partait se cacher. Elle
dormait souvent dans mes bras en ronronnant, elle m'apportait beaucoup de
tendresse. L'année suivante, je rentrais en CP aussi je cessais de la déguiser,
ayant compris qu'un animal n'est pas un jouet. Notre relation était très
affectueuse.
Deux fois j'ai cru l'avoir perdue. J’étais si
malheureuse que mon entourage entreprit des recherches : Grisette avait longée la
gouttière tout le long du bâtiment au 7éme étage et était rentrée chez des
voisins, un escalier plus loin. Dans l’appartement, elle renversait les biberons des bébés préparés sur la table et
semblait très à l’aise et ne devait pas en être à son coup d’essai mais cette
fois-ci elle fut surprise. Le père la jeta dans l'escalier et des enfants le
lendemain voulurent l'adopter, ce fut une petite fille d’Ivry qui l'emmena chez
elle et nous sommes partis chez les parents afin de la récupérer non sans mal. Plus
tard, nous partîmes chez mon oncle car ma tante avait besoin d'aide allant mettre
au monde son 7éme enfant et je fis la comédie pour emmener la chatte. Mais quelques
jours plus tard, Grisette avait disparu. On la chercha sans succès jusqu'à ce
qu'un voisin la repéra sur un toit mansardé recouvert d'ardoises fort glissantes.
J’avais beau l'appeler, rien à faire, elle miaulait sans discontinuer mais ne
descendait pas. Le soir mon oncle et l’un de ses amis couvreur plombier
montèrent sur les toits récupérer mon chat. J'en fut très touchée, la vie continua,
nous rentrâmes dans nos pénates, heureuse avec mon amie Grisette.
Par un rude hiver, je tombais malade étant fragile des
bronches. Grisette restait à mes côtés, le docteur et les personnes qui
venaient me voir critiquaient l'étroite fusion avec le chat, un jour en
revenant de l'école Grisette avait disparu, ainsi que le chat de la voisine son
frère
qui était devenu un beau gros matou, je dormais mal je n'avais plus d'appétit, je
pleurais beaucoup mais d'explications je n’en avais point.
Des Grisettes, des chats il en est passé beaucoup au
fil des années mais je n'ai jamais pris un chat tigré gris car elle est unique
dans mon cœur. Lorsque j'entends le mot chat,
un seul nom me vient à l'esprit c'est grisette pour la vie.
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