dimanche 14 juillet 2013

LES JARDINS



Il n'y a pas de jardin idyllique,
Il n'y a que des jardins fantastiques... On y fait même des rêves mystiques.
Il y a tant de belles histoires, de contes et dans un contexte historique,
Il y a des statues exposées dans des lieux enchantés presque oubliés,
Il y a du sable et de la végétation, des herbes et des arbres à profusion,
Il y a de l'amour sur les bancs et des bisous dans les coins ombragés,
Il y a de l'eau qui coule le long des rochers,
Il y a des colverts qui oublient de s'envoler,
Il y a la vie et des canetons aux ailes pas encore rognées,
Il y a des mamans-canes qui veillent sur leur portée,
Il y a des parents, et maintenant beaucoup de papas
Qui se penchent sur leur premier-né.
Il y a des rencontres, des débats et des épilogues,
Il y a de la tendresse, de l'attention et du dialogue,
ll y a de l'humour, de l'échange et de la présence,
Il y a de la joie, de la bonne humeur et de la patience.
Il y a tant de chants qui enchantent mes oreilles,
Il y a tant de musiques qui m'émerveillent,
Il y a tant de lumière, une symphonie de couleur,
Il y a tant de senteurs et d'odeurs,
Il y a tant de coins et de recoins de fraicheur,
Il y a tant de bruissements, de mouvements,
Il y a tant de rupture de rythmes différents...
Qu'une vie ne suffirait pas pour en dénombrer l’éloquence,
Qu'une vie à compter, chaque jour nous prouve son importance.

Claudine
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Si l’on a pu attribuer au lion la dignité de roi des animaux,  nul doute que le gigantesque sequoia mériterait celle de roi des végétaux voire – pourquoi pas ? – d’empereur des êtres vivants.

Au cours d’une excursion aux parcs nationaux de Californie, j’ai pu admirer un vénérable sequoia baptisé du nom de General Grant, présentant cette particularité, pour le moins insolite, d’avoir son tronc percé, au ras du sol, d’un tunnel dans le quel stationne une voiture.
Du séquoia, je conserve un souvenir plus proche géographiquement puisqu’il se situe – ou plutôt se situait – au Jardin des Plantes de paris. Il s’agit d’un cadeau offert, agrès la première guerre mondiale, par la légion américaine à ses camarades de combat (les Poilus français) : une troncature de séquoia exposant une multiplicité d’étiquettes épinglées, s’échelonnant entre, d’une part une étiquette centrale qui affiche l’an 1 de notre ère et, d’autre part, une étiquette périphérique qui est datée de nos jours.
Les étiquettes intermédiaires indiquent, par leur position radiale, des événements historiques survenus au cours des deux derniers millénaires.
Bien entendu, à ce curieux calendrier bimillénaire sur tranche de séquoia, s’ajoutent pour le promeneur les attraits habituels d’un parc, notamment en matière d’horticulture.
À ce panégyrique, je me permets d’apporter un bémol : par sa monotone planéité, par sa découpe géométrique des branchages, par le tracé rectiligne de ses allées et de ses parcelles fleuries, le Jardin des Plantes appartient au genre de jardins dits « à la française », lesquels n’ont pas ma faveur. Ma sensibilité donne la préférence au jardin hétéroclite dit « anglais », tel que le parc Montsouris qui, entre parenthèse, m’est accessible à pied en traversant la pittoresque Cité Universitaire.
Ce qui me charme dans ce parc, c’est la prépondérante dissymétrie qui y règne, avec ses rocher et ses cascades, ses bassins étagés peuplés d’oiseaux et de poissons, ses monticules réunis par des passerelles, le tout simulant un paysage naturel varié.
Jardins suspendus de Babylone
Si le jardin des Plantes bénéficiait naguère d’une exclusivité insolite, à savoir : le calendrier bimillénaire sur troncature de séquoia, le parc Montsouris n’était pas en reste en matière d’exclusivité. En effet, au sommet d’un monticule proche de l’entrée principale, se dressait une mire monumentale visible depuis l’Observatoire de Paris pour le calage de son télescope.
Pour attrayantes que soient à Paris les visites évoquées ci-dessus du jardin des Plantes et du parc Montsouris, elles se voient largement surclassées par le Festival International des jardins de Chaumont-sur-Loire, destination d’une récente excursion organisé au départ de Gentilly par Tournesol.

Emmanuel 

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Le jardin dans lequel j'aimerai me promener: Se serait Le jardin Extraordinaire que chantait
Charles Trenet.
Je me perfectionnerai en Anglais en parlant avec les canards auxquels j'apporterai du pain avec des petits morceaux de gruyères. Des grenouilles la nuit tombée chanteraient sur les larges feuilles de nénuphars au milieu du bassin au-dessus duquel ces demoiselles les libellules revêtues de leurs robes bleu ou verte métallisées danseraient dans un ballet si gracieux on ne pouvait qu'être subjugué. Enivré par les parfums mêlés de thym de menthe de romarin se mélangeant à celui des lis, des roses, des muguets, des pivoines ainsi que celui des géraniums multicolores. Je m'assoirais sous la tonnelle recouverte de roses suavement parfumées . Le banc serait en fer forgé sur lequel je croirai voire voler la petite fée clochette faisant une ronde avec les colombes. Dans un petit carré de terre il y aurait : des bleuets, des coquelicots ainsi que des marguerites à effeuiller. Puis je verrais cupidon avancer au-dessus de moi petit ange blond avec son arc  prêt  a décocher une flèche maligne dans le cœur d'un solitaire Combien de couple se sont formé par son intervention?
Qu'il est beau ce jardin avec toutes ces fleurs et ses oiseaux de toutes les couleurs dont le chant mélodieux nous appelle à la vie. Peut-être au-delà dans le jardin d'Eden.

Mireille
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En ce matin d’été, j’ouvre les volets de la porte-fenêtre de ma chambre. Et me voilà directement sur la terrasse qui surplombe le jardin. Immédiatement, je respire à pleins poumons, l’air encore frais, et me plonge dans sa contemplation l J’aime le détailler comme un regard caresse un visage aimé. Sur sa partie supérieure, le vert du gazon me parle de «farniente» sur  la chaise longue quand montera la chaleur, et l’éclat du soleil déjà haut dans le ciel, m’éblouit. Ses rayons cognent le toit de tôle ondulée du garage en bois que je devine, caché à demi par un énorme sapin, sans tronc, poussé là, après la tempête. Ses longues branches s’étalent à plaisir jusqu’au sol formant une  énorme masse vert foncé, sous laquelle il fera bon se réfugier. A ses côtés, un jeune chêne aux branches encore frêles et aux feuilles d’un vert tendre, tente de le dominer, se hissant sur ses racines apparentes. Un peu sur la gauche, séparés de quelques mètres, deux grands pins croissent là depuis des années, regardant pousser de manière anarchique, quelques-uns de leurs rejetons. Le pied de l’un d’eux est entouré d’une plate-bande circulaire soutenue par des grosses pierres grises où se mélangent à la fois, la mousse, un petit épineux et quelques pieds de lavande. Leur bleu violet se balance sous la brise, petites tâches étoilées sur ce tapis tissé où domine le vert du plus pâle ou plus foncé. Dans le silence de cette matinée, j’entends leurs pommes craquer et les branches frissonnent produisant un doux murmure. Un léger coup de vent m’apporte cette bonne odeur de résine chaude mêlée à toutes ses senteurs. Je me prends à rêver !


Tout à coup, un mouvement furtif dans l’herbe puis sur le tronc brun du pin ! Seul un petit panache roux est perceptible. Un jeune écureuil traverse l’espace et grimpe au sommet de l’arbre, avant de s’élancer dans un saut majestueux puis, en une fraction de secondes, il disparait dans le chemin voisin. Mes yeux le suivent encore un instant dans les airs et mon regard tombe sur la haie qui cache le grillage mitoyen. D’un vert mat tirant sur le gris, les tiges des lauriers se dressent toutes droites et leurs feuilles d’une couleur plus brillante, soutiennent, comme dans un écrin ouvert, leurs fleurs d’un rose plus ou moins nuancé. Le jardin descend en une pente douce, coupée par deux escaliers de pierres et de sable. De chaque côté, des massifs s’ornent de couleurs vives, au gré des saisons. Là, un prunier du japon s’épanouit, faisant jaillir ses fleurs d’un rouge bordeaux. Plus bas, les rosiers rivalisent entre eux : blanc, rose clair, saumon, rouge sang. Et plus bas encore, des jonquilles laissent éclater au soleil, le jaune d’or et celui plus pâle de leur double corolle. De l’autre côté, près du muret couvert de lierre, des hortensias bleus s’abritent sous de faux acacias aux petites feuilles rondes et aux fleurs en grappes blanches et roses. Tout près, des acanthes, à l’allure imposante, se prélassent, exhibant leurs épis de fleurs mauves en entonnoir. Envahissantes, elles dissimulent sous leurs très grandes feuilles arquées profondément découpées, tout un petit monde vivant de multiples insectes comme les « gendarmes » à la carapace rouge tachée de points noirs ou quelques scarabées mordorés. Tiennent-elles salon avec leurs élégantes voisines : la lignée d’iris assis comme sur une chaise droite, sur leurs rhizomes apparents ? Leurs pétales d’un violet profond éclaboussé d’or, semblent prêts à s’envoler tels des oiseaux du paradis. A mon tour, je m’envole vers d’autres occupations, les yeux pleins de couleurs et de murmures de cette nature.

Marie-Thérèse
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C'est un jardin presque imaginaire,
Dans un de ces coins
Où on se sent bien !
C'est un endroit extrêmement grand et clair,
Où on peut se côtoyer et respirer le bon air !
C'est malheureusement privé...
Tout-à-chacun ne peut y accéder !
Il faut montrer patte blanche,
Par amitié ou par relation, cela à son importance,
Pour un jour avoir la chance d'y aller !
Mais n'essayer pas de savoir où c'est...
Seuls les autochtones du proche patelin,
La semaine ou le dimanche,
En couple, en solo et en famille groupés,
En courant, en marchant où en flânant,
Le long de la Bièvre, viennent se promener.
Beaucoup s'arrêtent béa d'admiration et d'envie,
Devant la haie de groseilliers !
Afin d'oublier leurs ennuis,
C'est l'occasion d'échanger les potins,
On commente, on papote bien !
C'est un lieu de rencontres sportives et ludiques,
C'est le chemin parfait pour les romantiques...
Sous les aulnes, les saules et les peupliers,
Nous arrivons bientôt en vue des rosiers,
Que de regards envieux ou comblés,
Vers cette arabesque gracieuse comme une mariée,
Et son voile si frais de roses anciennes,
Délicatement parfumées, la rendant aérienne.
Elle nimbe ainsi l'arche du portail à l'entrée,
Elle est un des rendez-vous bucolique,
Qui attire tant et tant de promeneurs sur ce lieu un peu mystique :
Envie de venir se recueillir dans ce temple de la beauté.
Réservé tout au long des jours et des semaines
Aux pépiements et sifflements radieux des passereaux,
Ravissent agréablement les ouïes des gentils tourtereaux,
Qui longent l'onde fraîche et bruissante de ce petit cours d'eau.
Bras bien tonique de la Bièvre bien vivant...
Cette même Bièvre qui a coulé à Gentilly, il y a longtemps
Et qui repassera par ici, dans un certain temps !
Mais canalisée, assainie et partiellement.
Et pour l'instant...
Son frêle bras se perd dans les herbes, les bambous, les joncs,
Retenu, dans un bassin de décantation.
Une petite écluse en mesure le débit,
Et le laisse poursuivre sa route loin d'ici.
Elle arrivera par chez nous sans doute !
On nous l'a promis : je reste à l'écoute.

Claudine
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Jardinons pour récolter légumes et fruits savoureux.
Armons- nous de persévérance de patience et de courage, afin de voir nos végétaux pointer le bout de leur nez.
Ratissons, semons, arrosons pour savourer ces délicieuses fraises.
Donnons de notre temps pour le plaisir des yeux et du palais.
Initions- nous aux greffes pour cultiver de nouvelles fleurs d'autres formes de légumes.
Nous sommes fières de faire gouter, partager, ces richesses que la terre nous offre.

Mireille

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