le plein de couleurs, de saveurs et d'émotions depuis ce jardin partagé si humain.
Gentil'Lien, c'est son nom.
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Au milieu des immeubles, fruit de la solidarité,
se cache un petit jardin potager qui, cet été, se trouve un peu déserté. Mais
il est là, reflet d’efforts conjugués tout au long de l’année par les enfants
du quartier !
Un court chemin dallé vous y conduit et pour
mieux le découvrir, courbez-vous un peu et passez sous les pampres de treille,
chargés de grappes un peu légères. Les raisins, grains durs, mûrissent
lentement sous le chaud soleil de ce mois d’août. En face, au contraire, adossés,
le long du muret, les groseilliers étalent leurs feuilles encore bien fournies.
Ce n’est plus la saison mais quelques fruits y restent pourtant accrochés.
Quelle belle couleur ils ont conservés ! Rouges non point, mais d’un
délicat rose nacré! Et l’envie d’y goûter nous révèle une saveur douce et
sucrée.
Plus à droite, plusieurs plants, malgré
l’épaisseur de leurs tiges, s’affalent sous le poids des tomates encore vertes.
La récolte sera bonne ! Regardez bien, elles ne se ressemblent pas toutes.
Nous les examinons de plus près quand soudain, une petite ombre surgit
doucement. Une fillette mince et fluette vient de nous rejoindre. D’une voix
douce, elle dit sa fierté de participer à la culture de ce jardinet. Elle se
penche et de ces doigts longs et fins, elle caresse les fruits. Ceux-ci, plus gros, présentent une extrémité
pointue : ce sont les « cœurs de bœuf » et là, plus rondes, les
« tomates grappes », là encore, « les tomates allongées» :
Chaque pied abrite le sachet qui porte sa dénomination. Au-delà, des rangées
dressent en petits bouquets bien droits, leurs feuilles aux bords dentelés.
C’est le domaine des navets et, à
fleur de terre, certains montrent déjà leur belle couleur blanche et
violette si reconnaissable. Comme égarés dans la plate-bande, quelques plants
de radis épars rappellent que ce légume a eu son temps. De part et d’autre, des
oriflammes blanches et bleues parcourent le sol pour les protéger des oiseaux
moqueurs qui picorent à qui mieux, mieux, s’invitant sans vergogne à un festin
de graines.
Coupant la parcelle en deux, formant comme une
barrière, des tournesols en pleine maturité s’épanouissent. L’or de leurs
pétales largement ouverts, étincèlent
sur le vert de leurs feuilles si chargées de vie qu’on a l’impression de sentir
la sève couler à travers leurs nervures. Leurs cœurs complètement ouverts au
soleil encore chaud de cette soirée d’été, offrent au visiteur, leurs graines
couleur de paille ou déjà foncés comme
un cadeau plein de promesses l
Nous en
éloignant de quelques pas, notre œil est attiré par les couleurs prune des
œillets d’inde et par le violet rosé de glaïeuls nains. D’autres petites fleurs
résistant à la chaleur, tentent d’égayer un peu le sol. Des bleus profonds, des
roses pâles, des jaunes presque vifs se détachent, ici et là, sur la terre
brune. Fleurs cultivées mais presque redevenues sauvages, à l’image de ses
enfants joueurs, elles s’efforcent de perdurer jusqu’à leur retour. Qu’ils
seront heureux alors de revenir bêcher, semer pour voir grandir le petit
jardinet !
Marie-Thérèse
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Une petite main vient se
blottir dans la mienne, un brin de fillette apeurée montre la toile d'araignée
qui garde en son centre une minuscule demoiselle endeuillée, mais
si joliment couronnée : une hyper diadème ! Elle y sévit comme une
châtelaine qui défend âprement son domaine et crochète de ses multiples
pattes tout imprudent venu visiter sa toile de trop près. Il s'agit
d'une tisseuse émérite, parcourant son chef-d'œuvre en vérifiant que son
domaine ne subisse aucune avarie. Elle a pris soin d'installer son fief en
tendant ses fils de soie des rosiers aux tournesols. Ceux-ci offrent
leur cœur safrané aux yeux désormais habitués du jeune voisinage et de leurs
parents. Ils se tournent naturellement vers la lumière du soleil. Ce qui
interroge encore les passants et les riverains qui échangent à propos du
temps !
-" Un bien bel été que nous avons eu après cet hiver qui n'en finissait plus ! »...S’entretiennent ainsi tous les anciens du quartier trop heureux de pouvoir enfin bénéficier de cette douce lumière de fin d’après-midi. On trouve aussi quelques ménagères ayant laissé juste un court moment les poussières se déposer sur leurs meubles rutilants de propreté le temps de tailler la bavette avec les mamans qui s'aèrent au jardin avec leurs jeunes bambins. Elles sont venues retrouver les copines sur le banc afin de partager les derniers potins du coin, dans cet espace convivial, tranquillement assises sur les chaises achetées par Isabelle tout près de ce petit jardin convivial et familial ! C'est toujours agréable un petit brin de causette à l'ombre près des rosiers grimpants !
Mais à l'heure actuelle ce sont toutes ces belles tomates qui remercient l'astre céleste de leurs dispenser ses chauds rayons si précieux et se pâment actuellement d'aise en prenant sacrément de l'ampleur au point que leurs branches en ploient sous l'excès de poids ! -"Il faudrait tuteurer, mais les supports sont dans la cabane ! », s’excuse Isabelle de ne pouvoir pallier instantanément au problème. Oui, en effet, la chef de projet, la tête pensante qui a donné naissante à cette belle aventure potagère a rangé momentanément son tablier de jardinier ! Elle est trop mal en point ! Elle en est grise de souffrance et se tient le flanc en courbant le dos comme une petite mamie : Elle a trop forcé ce dimanche en ramassant les derniers radis et salades. Son dos lui réclame du repos à corps et à dépit ! Elle plie comme ses plans de tomate et son lit l'appelle désespérément ! -"Aller viens ! Aller dépêche-toi, quoi ! Allons ! Viens quoi !"
Alors mortifiée, la douleur et la fatigue l'ayant vaincue, elle rend son tablier et rentre chez elle, la mort dans l'âme en regrettant amèrement de ne pouvoir nous accompagner afin de nous faire visiter son petit coin de paradis cultivé avec tant d'amour et de savoir-faire pour une première saison: il faut saluer l'exploit !
Et pour une première récolte : elle promet d'être prolifique !
Il faut dire que nous en avons pour tous les goûts de ces jolies tomates : des rondes qui vivent en groupe et en grappes ou en solo, d'autres en forme de cœur comme les "cœur de bœuf", ou allongées comme les olivettes, puis des buissons avec des petites tomates-cerises, d'autres espèces tigrées pour l'instant vert –anis qui resteront peut-être vertes, et enfin des tomates entre la cocktail et la pigeon qui deviendront jaunes comme le citron !
Je ne sais pas si vous avez porté à vos narines ces feuilles d'un vert profond, que vous aurez préalablement froissées légèrement entre le pouce et le majeur, je ne saurais que vous demander de vous laisser griser par cette odeur suave et exquise qui restera ainsi sur vos doigts comme un parfum dont la peau de vos poignets restera empreinte un bon moment pour votre plus grand plaisir.
En parlant de plaisirs gustatifs futurs, gageons que les riverains se réjouissent déjà de venir récolter le fruit du travail de nos petits galopins en culottes courtes qui se sont donnés tant de mal pour mettre en terre toutes ces petites graines qui au fil du temps on pris corps et donné naissance à des tiges feuillues chargées de beaux fruits bien odorants. Cette terre qui semblait aride cachait bien son jeu et son potentiel actuel !
Mais nos petits jardiniers en herbe, eux savent pertinemment, ce dont ils disposent et veillent particulièrement attentivement sur leur patrimoine. Ils le défendent ardemment contre tous les malotrus, et hurluberlus venus se servir sur leurs plates-bandes impunément. Ils les interpellent allègrement : leur demandant ainsi de quitter les lieux rapidement : illico-presto !
-" Ben alors qu'est-ce que vous faites là ? Demandent-ils aux intrus pris sur le fait... Il s'avère que déconcertés, et entre autre non désirés : les indélicats n'ont plus qu'à prendre leurs jambes à leur cou car désormais ils sont fichés et repérés par la petite brigade qui ouvre l'œil et le bon !"
Et de s'écrier tous en cœur : "Vous n'avez pas le droit d'être là !"
"Touche pas mes radis ou occupe-toi de tes oignons, ai-je envie de leur faire dire.
Mais je n'ai pas envie de faire de salades et que cette belle histoire tourne au vinaigre ! Mon sang de navet se fige rien qu'à l'idée de me mêler de ce qui n'est pas sensé me regarder ! Donc, je resterai dans mon coin, discrète, sans faire de commentaires inadéquats : la bouche close et serrée comme les petits cœurs de laitues et de trévises plantées avec tant de patience et d'amour par Isabelle. Celles-ci côtoient tout un petit monde floral variant au fil des saisons et teintant allègrement le paysage de tons rose-rouge, de jaune citrins et d'orange-mandarine comme les œillets d'inde !
Notre chef jardinière a planté ainsi des bégonias simples à cotés des fraisiers, ainsi que des fuchsias, puis des lys, des glaïeuls et des capucines. Que de délicates petites touches de couleur dans ces quelques bandes de terre vaillamment conquises par une prairie fleurie comportant bleuets, marguerites, pâquerettes et fleurettes diverses ! Un vrai ravissement du regard.
-" Un bien bel été que nous avons eu après cet hiver qui n'en finissait plus ! »...S’entretiennent ainsi tous les anciens du quartier trop heureux de pouvoir enfin bénéficier de cette douce lumière de fin d’après-midi. On trouve aussi quelques ménagères ayant laissé juste un court moment les poussières se déposer sur leurs meubles rutilants de propreté le temps de tailler la bavette avec les mamans qui s'aèrent au jardin avec leurs jeunes bambins. Elles sont venues retrouver les copines sur le banc afin de partager les derniers potins du coin, dans cet espace convivial, tranquillement assises sur les chaises achetées par Isabelle tout près de ce petit jardin convivial et familial ! C'est toujours agréable un petit brin de causette à l'ombre près des rosiers grimpants !
Mais à l'heure actuelle ce sont toutes ces belles tomates qui remercient l'astre céleste de leurs dispenser ses chauds rayons si précieux et se pâment actuellement d'aise en prenant sacrément de l'ampleur au point que leurs branches en ploient sous l'excès de poids ! -"Il faudrait tuteurer, mais les supports sont dans la cabane ! », s’excuse Isabelle de ne pouvoir pallier instantanément au problème. Oui, en effet, la chef de projet, la tête pensante qui a donné naissante à cette belle aventure potagère a rangé momentanément son tablier de jardinier ! Elle est trop mal en point ! Elle en est grise de souffrance et se tient le flanc en courbant le dos comme une petite mamie : Elle a trop forcé ce dimanche en ramassant les derniers radis et salades. Son dos lui réclame du repos à corps et à dépit ! Elle plie comme ses plans de tomate et son lit l'appelle désespérément ! -"Aller viens ! Aller dépêche-toi, quoi ! Allons ! Viens quoi !"
Alors mortifiée, la douleur et la fatigue l'ayant vaincue, elle rend son tablier et rentre chez elle, la mort dans l'âme en regrettant amèrement de ne pouvoir nous accompagner afin de nous faire visiter son petit coin de paradis cultivé avec tant d'amour et de savoir-faire pour une première saison: il faut saluer l'exploit !
Et pour une première récolte : elle promet d'être prolifique !
Il faut dire que nous en avons pour tous les goûts de ces jolies tomates : des rondes qui vivent en groupe et en grappes ou en solo, d'autres en forme de cœur comme les "cœur de bœuf", ou allongées comme les olivettes, puis des buissons avec des petites tomates-cerises, d'autres espèces tigrées pour l'instant vert –anis qui resteront peut-être vertes, et enfin des tomates entre la cocktail et la pigeon qui deviendront jaunes comme le citron !
Je ne sais pas si vous avez porté à vos narines ces feuilles d'un vert profond, que vous aurez préalablement froissées légèrement entre le pouce et le majeur, je ne saurais que vous demander de vous laisser griser par cette odeur suave et exquise qui restera ainsi sur vos doigts comme un parfum dont la peau de vos poignets restera empreinte un bon moment pour votre plus grand plaisir.
En parlant de plaisirs gustatifs futurs, gageons que les riverains se réjouissent déjà de venir récolter le fruit du travail de nos petits galopins en culottes courtes qui se sont donnés tant de mal pour mettre en terre toutes ces petites graines qui au fil du temps on pris corps et donné naissance à des tiges feuillues chargées de beaux fruits bien odorants. Cette terre qui semblait aride cachait bien son jeu et son potentiel actuel !
Mais nos petits jardiniers en herbe, eux savent pertinemment, ce dont ils disposent et veillent particulièrement attentivement sur leur patrimoine. Ils le défendent ardemment contre tous les malotrus, et hurluberlus venus se servir sur leurs plates-bandes impunément. Ils les interpellent allègrement : leur demandant ainsi de quitter les lieux rapidement : illico-presto !
-" Ben alors qu'est-ce que vous faites là ? Demandent-ils aux intrus pris sur le fait... Il s'avère que déconcertés, et entre autre non désirés : les indélicats n'ont plus qu'à prendre leurs jambes à leur cou car désormais ils sont fichés et repérés par la petite brigade qui ouvre l'œil et le bon !"
Et de s'écrier tous en cœur : "Vous n'avez pas le droit d'être là !"
"Touche pas mes radis ou occupe-toi de tes oignons, ai-je envie de leur faire dire.
Mais je n'ai pas envie de faire de salades et que cette belle histoire tourne au vinaigre ! Mon sang de navet se fige rien qu'à l'idée de me mêler de ce qui n'est pas sensé me regarder ! Donc, je resterai dans mon coin, discrète, sans faire de commentaires inadéquats : la bouche close et serrée comme les petits cœurs de laitues et de trévises plantées avec tant de patience et d'amour par Isabelle. Celles-ci côtoient tout un petit monde floral variant au fil des saisons et teintant allègrement le paysage de tons rose-rouge, de jaune citrins et d'orange-mandarine comme les œillets d'inde !
Notre chef jardinière a planté ainsi des bégonias simples à cotés des fraisiers, ainsi que des fuchsias, puis des lys, des glaïeuls et des capucines. Que de délicates petites touches de couleur dans ces quelques bandes de terre vaillamment conquises par une prairie fleurie comportant bleuets, marguerites, pâquerettes et fleurettes diverses ! Un vrai ravissement du regard.
Claudine
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