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Extrait
de « Les mots de ma vie » de Bernard Pivot
Eau
Prenez trois voyelles, d’abord le e,
puis le a, enfin le u, vous les liez dans cet ordre, et vous
obtenez une quatrième voyelle : le o. magique ! Peut-être pas pour les étrangers qui apprennent le français
et pour qui la prononciation de eau ne coule pas de source. Mais ils sont
ensuite rassurés par notre logique lorsqu’ils constatent que le ruisseau, le
chéneau, le caniveau, le seau, le bateau, le radeau, le maquereau, le carpeau,
le château (d’eau) sont en conformité avec l’écriture de leur liquide
essentiel.
Jusqu’au jour où ils s’aperçoivent, sans
que ce soit la faute à Rousseau, que lavabo, cargo, canot, aviso, lamparo,
Calypso ne bénéficient pas de l’eau courante.
En concluent-ils que le français va à
vau-l’eau ?
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E, A, U
ensemble,
Comme
plaisante Bernard Pivot,
Se
prononce comme O.
Cet O est
repris
Pour
désigner l’oxygène
En chimie
de l’eau.
Est
cataclysmique
Son excès
ou son défaut
Ici ou
là-bas.
À l’inverse, l’eau calme
Des lacs, étangs et bassins
Inspire
le poète.
La
sérénité
Qui s’en dégage alentour
Qui s’en dégage alentour
Imprègne
le passant.
Emmanuel
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La pluie
tambourine
Sur le
toit de calamine
Eau venue
du ciel !
Dans un
seau, au puits,
Hier,
l’eau, j’allais tirer.
Durs
efforts fournis.
Robinet
ouvert,
L’eau
fraîche a éclaboussé
Bras et
visage.
L’eau
court dans les près
Arrose
les cultures,
Donne vie
aux plantes.
L’eau
pure, c’est la vie !
Tous ne
la possèdent pas.
Ne
gaspillons pas !
Marie-Thérèse
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La Bièvre à Gentilly - Doisneau |
Où coules-tu ma Bièvre ?
Discrète et silencieuse,
Tu te caches sous terre.
Discrète et silencieuse,
Tu te caches sous terre.
L’aqueduc antique
Véhicule l’eau pour
tous
Des regards en ville.
La Bièvre à deux bras,
Entre les joncs et les herbes,
Se la coule douce.
Entre les joncs et les herbes,
Se la coule douce.
La pluie dans les yeux
Des étoiles dans le cerveau
Les pieds dans la boue.
Des étoiles dans le cerveau
Les pieds dans la boue.
Il pleut des cordes
Pluies diluviennes ! Sortir ?
Sous le parapluie.
Pluies diluviennes ! Sortir ?
Sous le parapluie.
Ours blancs dérivants
Sur des morceaux de banquise
La planète se réchauffe.
Sur des morceaux de banquise
La planète se réchauffe.
Ruisseaux, affluents,
De torrents en rivières,
Grand fleuve vers la mer
Le Gange aux eaux polluées
Les croyants s’y lavent
Que d'insectes
Pondent dans l'eau polluée
Malaria, choléra !
Au début du siècle
Les stations de cures thermales
Affichaient complet !
Pauvre Malienne,
Tu bois de l'eau insalubre
Inimaginable !
Vagues phénoménales,
Tsunami et déluge : sous l'eau
Que de vies perdues
Ton regard s'éclaire...
Tu vois surgir de l'eau pure...
Miracle du forage !
Du fleuve détourné,
De l'eau pour alimenter...
Princesses et Palais.
Des déserts de luxe
Volent l'eau aux déshérités
La loi de l'argent.
Symphonie des eaux,
Musicalement Le Nôtre,
Ô Versailles mythique.
Musicalement Le Nôtre,
Ô Versailles mythique.
Bienheureux nantis,
Inconscients de leur bonheur,
Gâchent l'eau tous les jours.
Inconscients de leur bonheur,
Gâchent l'eau tous les jours.
Tu laisses couler l'eau,
Hier, tu la tirais au puits...
Pense à la planète.
Le robinet fuit
Une flaque sous la baignoire
Un dégât des eaux !
Une flaque sous la baignoire
Un dégât des eaux !
Cerises marinées
Pure eau-de-vie alambiquée
Sacré tord-boyaux
Claudine
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