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Cinq enfants ! N’est-ce pas
suffisant pour qu’ils s’amusent entre eux. Peut-être ! Mais pour la mère
de famille, quel réconfort que de se joindre à une autre famille nombreuse et
pourquoi pas une deuxième ou une troisième. Comme tous les jeudi après-midi,
dès les beaux jours, les voilà poussant les landaus où dorment les
derniers-nés, elles s’en vont à la
sortie de la ville, là où s’étendent les prairies. Mais avant de partir,
chacune recompte les siens. Voyons, un, deux, trois, quatre, cinq ! Oui,
le compte y est. Et Vous ?
Avez-vous les vôtres ? Moi aussi, j’ai bien mes cinq. Et moi également.
Tout le monde est là au grand complet. Nous pouvons y aller. Telle une colonie
de vacances, la quinzaine d’enfants démarre d’un bon pas. Les plus jeunes
donnent la main à leurs ainés, le gros de la troupe, à leurs côtés. Les
passants un peu éberlués, s’arrêtent quelques instants pour les regarder passer
comme à la parade. Certains même se mettent alors à compter à haute voix :
un, deux, trois, quatre, cinq… Mais non, ce n’est pas une colonie, juste trois
mamans entourées de leurs enfants !!!
Marie-Thérèse
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Qui coulent des jours heureux dans leur lit,
Même si actuellement, nos cœurs saignent,
La Marne et la Seine,
Serpentent encore au milieu des champs de blé.
Famille, on se croise des yeux...
Famille, on est nés dans le même foyer,
Famille, on a vécu ensemble en solitaire, silencieux.
Famille, on n'a pas de souvenirs en commun,
Ô, famille quand tu nous tiens !
Famille, quand tu t'imagines,
Tout connaître sur nos origines,
Famille, quand tu voudrais détenir,
Notre quotidien, notre avenir.
Famille, je t'attendais, tu te souviens ?
Au détour d'un chemin,
Famille, oui, tu es venue
En me traitant d'ingénue.
Famille nombreuse,
Je suis triste, je suis envieuse.
"Un pour tous, tous pour un !"
C'est seulement dans les films et les bouquins.
Les Quatre mousquetaires d'Alexandre Dumas,
Quatre compères prêts pour le combat ...
N'ayant aucun lien de fraternité
Liés simplement par l'amitié.
Famille, depuis, nous avons fait notre vie,
En défendant âprement notre idéologie.
Je crois bien qu'on ne s'est pas compris !
Famille, tu ne souries pas à mes vertes années,
Un peu plus sombres ma foi, contre mon gré,
Famille, je me suis éloignée, éperdument et troublée.
Famille, le lien est à jamais brisé.
A travers les joncs, à travers les prés.
Claudine
Claudine
Arrivées au lieu-dit « Chaumet-les
Violettes », les mères s’installent près des ruines romaines, non loin de
la source, à l’ombre de quelque haie. Assises sur leur pliant, elles sortent
leurs tricots ou leur couture et
commencent de longues conversations tout en surveillant leur petit monde. Les
plus grands organisent les jeux : cache-cache derrière les buissons,
colin-maillard, radio-crochet ou jeux de ballon. Ainsi, les enfants courent,
crient et se défoulent sans courir aucun danger ni gêner personne. Bientôt
vient l’heure du goûter. D’abord, à la queue leu-leu, chacun va, sous le
contrôle d’un ainé, se laver les mains au filet qui jaillit de la terre.
Des sacs, les mamans sortent une montagne de grandes tartines beurrées, coupées
dans la miche et les posent sur la toile qu’elles viennent d’étendre au sol.
C’est qu’il en faut pour rassasier tout ce petit monde ! Deux, trois,
quatre, cinq paquets au moins ! Et maintenant voilà les tablettes de chocolat ! Elles les
coupent en carré avant la grande distribution. Qu’il fait bon s’asseoir dans
l’herbe, et déguster ce pain dont la seule odeur vous met en appétit ! Les
bébés ne sont pas oubliés car c’est aussi l’heure du biberon. Souvent, l’ainée
se charge de le donner à son petit frère. Le temps passe vite ! Et déjà, la
fatigue se fait sentir mais avant le retour, les enfants vont cueillir des
bouquets de fleurs des champs ou des longues branches décoratives. Et puis,
c’est le recomptage avant le démarrage. Voyons ! Sont-ils bien là, tous. Un,
deux trois, quatre, cinq… chaque mère a les
siens : Il ne manque personne. Tous repartent d’un bon pied jusqu’à la
maison.
Parfois, certains jours, à l’approche de Noel, du Mardi-Gras, ou d’un jour un peu
plus mémorable, les mamans préparent de petites saynètes ou des danses et en
profitent pour faire répéter les enfants. Chacun apprend son rôle avec sérieux
mais les rires ne sont jamais loin quand l’un d’eux se trompe ou se met à
bégayer à moins qu’il ne s’arrête brusquement, la mémoire défaillante.
Que de souvenirs lors de ces fêtes où
tous costumés, nous nous prenions pour des grands ! Que d’ingéniosité pour
déguiser tout en respectant les personnalités et les rêves de chacun !
Toi, tu seras jockey et toi Mickey. Et toi une bretonne et moi une alsacienne
ou encore bécassine, petite fille modèle ou fée… Que d’amusement et de bonheur d’où
les chamailleries n’étaient pas exclues !
Car une famille nombreuse, c’est le
miroir de la société en microcosme. Et il n’est pas toujours facile pour chacun
des enfants d’y trouver sa place et de s’y épanouir. Rires et pleurs, affinités
et jalousies, tout s’y déroule sauf peut-être l’individualisme. Participer et
s’entraider est une obligation, la mère de famille a une si lourde tâche !
Pourtant, malgré toutes les tracasseries, que de moments de joies et de partage m’ont marquée.
Marie-Thérèse
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Famille es-tu là ?
Famille réponds-moi !
Famille on se connaît ?
Famille intérêts !
Famille trait d'union entre la Marne et la SeineFamille réponds-moi !
Famille on se connaît ?
Famille intérêts !
Qui coulent des jours heureux dans leur lit,
Une mère nourricière et point d'ancrage qui nous lie.
Famille, tu maintenais les amarres, Même si actuellement, nos cœurs saignent,
La Marne et la Seine,
Serpentent encore au milieu des champs de blé.
Famille, on se croise des yeux...
Famille, on est nés dans le même foyer,
Famille, on a vécu ensemble en solitaire, silencieux.
Famille, on n'a pas de souvenirs en commun,
Ô, famille quand tu nous tiens !
Famille, quand tu t'imagines,
Tout connaître sur nos origines,
Famille, quand tu voudrais détenir,
Notre quotidien, notre avenir.
Famille, je t'attendais, tu te souviens ?
Au détour d'un chemin,
Famille, oui, tu es venue
En me traitant d'ingénue.
Famille nombreuse,
Je suis triste, je suis envieuse.
"Un pour tous, tous pour un !"
C'est seulement dans les films et les bouquins.
Les Quatre mousquetaires d'Alexandre Dumas,
Quatre compères prêts pour le combat ...
N'ayant aucun lien de fraternité
Liés simplement par l'amitié.
Famille, depuis, nous avons fait notre vie,
En défendant âprement notre idéologie.
Je crois bien qu'on ne s'est pas compris !
Famille, tu ne souries pas à mes vertes années,
Un peu plus sombres ma foi, contre mon gré,
Famille, je me suis éloignée, éperdument et troublée.
Famille, le lien est à jamais brisé.
A travers les joncs, à travers les prés.
Claudine
Vous m'avez
vraiment épatée, petite jeune fille à la natte joliment tressée reposant
sur l'oreiller. Face à vos dix-neuf printemps, j'avoue que je suis
impressionnée : un tel calme, un tel contrôle... Et pourtant, je sais que
vous êtes stressée. Mais, vous savez trouver les mots pour l'exprimer. Et
pourtant vous pourriez vraiment hurler de douleur. Vous pourriez dans les brancards
ruer ! Au lieu de cela vers, et grâce à votre entourage, vous vous tournez vers
les autres et vous vous inquiétez de leur santé ! O jolie brunette, fille
du sud ! Vous possédez la peau du brugnon dorée des vergers ayant
bénéficié des rayons si minutieusement dosés d'un soleil à l'année. Là, vous
m'étonnez. Fille de l'amour, issue d'un mariage équilibré, bâti sur des
fondations solides, vous me paraissez épanouie, forte de ces notions
d'éducation et de savoir-vivre que vos parents vous ont inculquées. Patience,
calme, respect et du savoir-faire pour bien formuler vos demandes,
avec une touche de délicatesse, de pudeur et de retenue. Franchement
demoiselle, à votre âge, il est rare de trouver une jeune fille de bonne
famille à la conversation si riche en couleurs et émaillée d’images aussi
parlantes. Je reste frappée par la justesse de vos propos et la façon dont vous
les argumentez. Votre vocabulaire est choisi et précis, à la limite raffiné. Je
crois savoir dans quelle branche d’activité professionnelle vous vous dirigez.
Des études de droit, menées en parallèle avec des activités théâtrales, vous ont
permis de vous affirmer. J'imagine un grand travail en amont.
Je rends hommage à
vos parents. Vous faites partie d'une famille qui avec trois représentantes
de la gente féminine pourrait être considérée comme nombreuse. Vous semblant
bénéficier de votre statut de benjamine. Vos deux sœurs aînées sont mamans à
leur tour : un vrai conte de fée. Vous êtes une tata attentionnée et votre
maman est une mamie heureuse. Il n’y a ni tensions, ni jalousies au sein de
votre fratrie. Votre famille s’agrandit. Vous savez gérer les quiproquos
et les non-dits. Entre vous que du respect et de l'amour. L'attention que l'on
vous porte est le reflet de celui que vous portez à autrui. Je crois, que j'ai presque tout dit, enfin
presque…
« Tous pour
une, une pour toutes ! » Vous pourriez éventuellement porter cette
maxime aux nues, comme les trois mousquetaires. Quand l'une n'est pas là, elle
manque et vous vous retrouvez avec tant de bonheur. La naissance d'une petite
dernière et d'un petit dernier agrandit le cercle familial et raffermit les
liens. Depuis votre plus jeune âge, vos parents vous ont beaucoup parlé et se
sont occupé à part entière de chacune de vous sans faire de différence. Même
si vous êtes la dernière-née, vous n’êtes pas néanmoins un bébé gâté ! Avec
votre petite pochette noire "Hello-Ketty", vos livres, vos magazines,
vos chocolats et vos gâteaux toujours près de vous, on sent la maman qui veille
au bien-être de sa fifille et une famille attentive. Vous êtes reconnaissante
et vous parlez si tendrement de votre maman : c'est elle qui vous a portée.
Vous êtes toujours heureuse de recevoir de la visite, qu'il s'agisse de vos
proches ou des personnes veillant à votre bien-être. Vous savez pertinemment
que vous avez besoin d'eux. C'est votre source de vie. C'est grâce à votre
famille que vous vous reposez et vous vous ressourcez. Ce bien et ce lien ont
tendance à se raréfier de nos jours avec les parents « surbookés » de
nos villes modernes. Il faut les conserver coûte que coûte. Ils peuvent se
transformer en peau de chagrin et se détériorer s’ils ne sont pas entretenus.
Il faut les choyer. Et vous y veiller adroitement. Vous avez compris depuis
longtemps que l'amour, c'est comme l'éducation et l'instruction : cela
s'apprend, se fignole, se fortifie au fil du temps. Vous avancez dans la vie,
sans a priori, sans regrets, sans
remords et sans ressentiments. Vous n'attendez pas de retour systématiquement.
Votre façon d'aborder l'adversité reste humaine. Vous restez à l'écoute et
de part votre ouverture d'esprit vous savez poser les bonnes questions, au bon
moment. Vous donner des réponses pertinentes à votre interlocuteur. Lucide,
vous repérez les bonimenteurs. Votre regard se fait scrutateur. De vos pupilles
interrogatives, vous lisez sur les lèvres et dans les yeux, votre cerveau
imprime les moindres informations. Vous êtes tout le temps en
observation. Inutile de vouloir vous gruger ! Vous vous êtes déjà fait une idée
et vous avez élaboré une réponse aux questions que vous vous posez. Vous
cherchez à résoudre les énigmes. Vous abordez avec courage ce monde qui peut se
montrer rude et dur, pas toujours à votre avantage. Vous savez parfaitement que
nous vivons dans un monde d'individualité, plein de tourments. Avec
tact, d'une façon plutôt positive, sans brutalité, vous abordez les
problèmes avec simplicité.
Depuis votre
enfance, vos parents vous ont préparée à chercher à les résoudre, sans en
rajouter. Que de sagesse ! Mademoiselle, vraiment, vous m'étonnez. Quelle
que soit votre destinée, vous vous adapterez ! Est-ce ceci la loi de la
durabilité ?
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