Merveilleux
départs en vacances…
Lorsque
j’étais enfant, les grandes vacances avaient leur rituel : nous quittions
l’appartement où nous vivions pendant deux mois. Tout le mois d’août, maman et
ses quatre enfants le passait chez son père installé dans un village
bourguignon. Pendant ce temps, papa remontait travailler après avoir pris ses
congés annuels « nature » avec nous, en juillet. Fin août, il
revenait nous chercher pour la rentrée et le retour dans l’appartement.
C’était
dans les années 50, peu de temps après la sortie de la guerre. De beaux étés,
parfaits pour le camping et les séjours à la campagne, pleins de la joie de
découvrir cette branche de la famille résidant au sud de l’ancienne ligne de
démarcation. Et cette liberté ! Car mon père, très bricoleur, notamment en
mécanique, venait de faire l’acquisition d’une C4 de six places presque
désossée mais avec « un excellent moteur ». Toute la famille, petits
et grands avaient contribué à sa remise en état ; de plus, avec les
ressources des surplus américains, nous étions bien équipés en matériel de
camping. Les voyages s’offraient à nous… et les vacances avec !
Je vous
laisse imaginer la préparation fiévreuse de ce départ pour deux mois. Juillet,
camping dans le Morvan, et août, vacances sédentaires chez le grand-père. Plus
deux intermèdes que papa réservait aux Alpes, toutes proches.
Les
parents ne dormaient pas beaucoup avant la route, occupés qu’ils étaient par
les valises et le chargement de la voiture. Nous non plus car nous étions très
excités, et la nuit était courte.
Trois ou
quatre heures du matin ! Le jour commençait à se lever… j’ai toujours
conservé le souvenir de la joie qui s’emparait de nous au réveil :
l’unique occasion de l’année de se lever si tôt, comme les adultes… Et ça
sentait bon l’herbe mouillée par la rosée de la nuit. L’air était un peu frais
et bientôt le ciel prenait de belles couleurs. Nous étions vite prêts car
impatients de monter dans notre carrosse, avec à la main le petit sac de voyage
plein de jeux et de littérature.
Cinq
heures, c’était le décollage ! Et les villes, les lieux
s’égrenaient : Troyes, Châtillon-sur- Seine, le Val Suzon, Dijon, Beaune,
Chalon-sur-Saône, … la vitesse moyenne sur route nationale traversant les
agglomérations approchait alors les 50km/h. on regardait beaucoup la route et
les paysages, plus que les enfants d’aujourd’hui.
Enfin, on
approchait de la maison de grand-père : qu’allait-il dire cette année en
nous retrouvant ? Kiki, la petite chatte serait-elle là ? Et les
hirondelles avaient-elles retrouvé leurs nids dans la grange ?
Bientôt,
nous franchissions allégement la Saône de nos baignades et nous retrouvions
tout… Alors, la voiture « bondissait » jusqu’à la maison. Grand-père
nous attendait avec sa compagne et ouvrait vite la porte de la grange. Nous
entrions tout de suite…
C’est là
qu’avaient lieu les retrouvailles, baisers et premiers échanges, projets :
baignades, balades à bicyclette, jardinage, visite de la ferme voisine où nous
allions chercher le lait après la traite du soir, marché à la ville voisine,
visites de châteaux, chapelles et abbayes romanes… À nous les belles
vacances !
Françoise
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Papa
travaille, maman aussi. Que faire des enfants pendant les grandes
vacances ? Les inscrire à la colonie ! Mais Damien est bien jeune
encore du haut de ses quatre ans et demi. Il lui faudra cependant partir pour
quatre longues semaines !
Il
regarde maman faire la valise et n’arrête pas de poser des questions.
« Pourquoi tu mets des serviettes de toilette et mon pyjama ? »
-« Parce que tu vas dormir à la colonie et là-bas, tu feras ta toilette
tout seul comme un grand garçon ! » -« Mais je ne suis pas un
grand garçon, qui va m’aider ? » - « Tu auras une dame, la monitrice
qui fera comme maman. » -« Pourquoi tu mets un slip de bain ? »
-« Parce que tu vas à la mer, tu pourras jouer à la plage et ramasser des
coquillages. Tu vois, j’ai préparé ta pelle et ton seau. Tu pourras aussi te
baigner. » - « Et pourquoi tu mets mon gros pull-over rouge ?
J’ai chaud, tu sais ! » - « Oui, mais il peut faire froid
certains jours et tu vois, tu emportes aussi ton k-way pour te protéger de la
pluie et du vent ! ». Partir loin de papa et maman ! Damien
regarde et ses yeux reflètent son inquiétude. Maman le sent tendu et veut le
rassurer. « Tu vas voir, tu seras content là-bas, tu auras plein de petits
copains et tu pourras courir et faire de grandes promenades. Tu vas profiter
du soleil au lieu de rester enfermé». Damien continue à poser des questions non
sans tourner sans cesse autour de maman. A plusieurs reprises, il l’enlace de
ses deux bras et la serre très fort comme s’il allait perdre un trésor. Maman
se baisse et pose un baiser sur sa joue. Damien rit et se remet à virevolter.
Soudain,
il s’arrête brusquement et se précipite sur son gros camion « Je peux l’emporter aussi ? » - « Non, il est bien trop gros, il ne
rentre pas dans la valise, voyons ! Juste une seule de tes petites
voitures. Tiens, donne m’en une. » Damien hésite puis opte pour la Mercedes et la lui tend. Maman la range
soigneusement. Elle prend également la trousse de crayons de couleur tout en
expliquant : « Là-bas, dans la grande maison, tu vas dessiner
aussi » et ajoute-t-elle « tu vois, je mets du papier à lettres et
des enveloppes pour nous écrire » -« Mais, je ne sais pas écrire je
ne suis pas assez grand ! » - «La monitrice t’aidera et puis tu nous
feras de beaux dessins pour nous raconter tout ce que tu vois, tout ce que tu
fais. »
Damien
semble rassuré et tout excité, parcourt la pièce en
répétant : « je vais faire comme les grands ! Je vais
faire comme les grands». Tout à coup, son petit visage s’attriste et une
question fuse : « Ça va être long ! Combien de jours, dis
maman ? » Maman saisit le petit carnet qu’elle lui a préparé : « Tu te rappelles, je
t’ai expliqué. Regarde les numéros, tu les connais. Chaque jour, tu feras un
petit rond ou une croix sur la page et quand elles seront toutes remplies, tu
reviendras à la maison. » Damien reste perplexe. Il y a beaucoup de
pages ! « Et si je suis triste, » dit-il soudain « comment
tu le sauras ? » Alors, maman prend une petite feuille de papier et
un crayon et dessine deux ronds puis dans chacun deux plus petits pour les
yeux, et enfin, pour la bouche, un petit arc de cercle, dans l’un tourné vers
le haut, dans l’autre, vers le bas. « Tu vois, là tu es content et là tu
es triste. Tu pourras le faire dans le dessin que tu m’enverras et ainsi, je saurais
». Damien est ravi et se promène avec la feuille serrée sur son cœur.
Le
lendemain, il monte dans le bus, et comme tous les enfants, crie « au-revoir,
au-revoir ». Il agite joyeusement la main tenant son petit bout de papier.
Et tandis que le véhicule s’éloigne, c’est maman qui reste sur le trottoir, le
cœur serré ! Quand recevra-t-elle la première lettre de Damien ?
Marie-Thérèse
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ll y a
presque quarante Noel de cela, pendant les repos scolaires hivernaux. Une
évasion qui remontent à loin certes, mais qui ô combien a compté à mes yeux de
jeune oie blanche énamourée. C’était mes premières vacances en amoureuse. Jeune
adulescente impétueuse et impénitente, encore inconsciente de la vie. Nous
étions à peine sortis des jupons de notre maman, des traces de lait aux
babines, mais déjà des dents de jeune louve ! Mais quand le cœur parle,
qu'importe les facéties météorologiques et les autres difficultés d’ordre
matériel, pécuniaires et vestimentaires, il n’y a plus de frontières ni de
fossés à traverser, quand l’amour est au rendez-vous. Qu’importe les problèmes
d’approvisionnement et de ravitaillement. Mes économies allaient y passer. Je
n’avais pas gardé une « mémé grabataire incontinente », changé ses
draps lourds d’urine de la nuit et veillé à son confort comme un petit toutou
sur sa mémère, je n’avais pas survécu avec en tout et pour tout une salade de
frisée au fond de l’estomac pour me priver de cette virée novatrice, éprise de
liberté comme j’étais.
Qu’importe
le prix de l’essence... Pourtant nos véhicules étaient gourmands et ne
s'abreuvaient pas d'amour et d'eau fraîche. Nous n’avions ni le bras ni les
idées longues comme nos cheveux, mais de la volonté et surtout pas froid aux
yeux. Rien ni personne n’allait se risquer à nous pourrir nos vacances et passer
les fêtes de Noel dans la famille de mon amoureux.
Ce voyage,
tu l'avais préparé, tu l'avais fléché sur la carte et tes longues mèches de
cheveux soyeuses et fraîchement lavées la balayaient lascivement et me
masquaient les différentes villes que tu avais pointées et entourées par
lesquelles nous devions passer. Tu l'avais « chiadé aux petits oignons »,
(c’était ton expression) cet itinéraire. Tu en avais déterminé les moindres
arrêts, calculé le kilométrage et le temps que nous allions mettre. Tu me
tenaillais et pinaillais aux moindres détails. Un véritable ange-gardien en
chemise à fleur, pantalon pattes d’éléphants, barbe et cheveux longs. Un
soixante- huitard qui se respecte et sait aussi avoir les pieds sur
terre !
Pour un peu
tu allais même prévoir la météo. Un métronome et baromètre ambulant.
O ! Que
d'essais nous avions fait en posant cette nacelle sur ma Honda : petit modèle
révolutionnaire pour l'époque qui en jetait plus qu'elle n'avançait, mais
auquel croyait dur comme fer mon père ! A coté de ta 103 Peugeot fringante qui
caracolait gaiement et dixit mon paternel n'était qu'une « vulgaire
saloperie » à côté de mon super modèle design.
Et nous
voilà partis. Enveloppée que j'étais dans cette gaine de plastique épaisse, imperméable-housse
gris anthracite qui m'enserrait le visage et me faisait ressembler à Quasimodo
avec la bosse de mon sac à dos. Deux mobylettes pétaradant gaiement
descendaient vers le sud au pays des pruneaux d'Agen, de la graisse de canards
et d'oies que l'on gave allègrement pour en faire du foie gras.
Un voyage de
trois jours à braver la pluie, le vent, le froid, l'humidité ambiante et la
neige pour terminer sur des routes verglacée. Nous étions jeunes. Et sur cette
jeunesse soufflait un vent de folie baignée de pluie. En Sologne surtout,
d’abord un crachin revigorant et vivifiant, puis d’averses en pluies battantes
nous nous transformâmes en serpillière. Je dirais même en balais O Cedar,
surtout pour mon pauvre compagnon pas
plus gros qu’un manche à balai, mais bien plus courageux et tonique que moi
vivant sans maudire et sans mots dire le même calvaire ! UN CHEVALIER SANS
PEUR ET SANS REPROCHE. Mon Baillard stoïque sur sa « mob », sa fidèle
monture ! Jamais une plainte, encore moins une grimace. Une véritable
sculpture.
Jargeau
après la Loire nous a apporté un rayon de soleil et passé Angoulême et
Poitiers, nous arrivions aux abords du Lot et de cette Dordogne fraîche et
tranquille qui sillonne entre les prairies verdoyantes et les vieilles pierres
de châteaux en ruines.
Mais
la force de notre amour était telle, « peace and love » telle le
voulait l’air du temps, que nous ne doutions pas de nous. Nous allions tout
surmonter.
Comment
as-tu pu supporter mes mauvaises manières et mon mauvais caractère ? Tu devais
porter le soleil en toi. Rien ni personne ne t'aurait détourné de ton but. Ta
Peugeot te pulsait et tu m'attendais en haut d’une côte ou comme ma Dora, ma
chère chienne fidèle, tu revenais sur les chapes de tes roues me chercher moi
la retardataire qui peinait, mes genoux enserrant le cadre comme s’il
s’agissait d’une bouée de sauvetage. Tu me remorquais au passage comme un bon
prince charmant. Quelle patience, quand je pestais au guidon de cette bourrique
de carlingue qui toussotait tant et tant en soufflant et rechignant une fois de
plus à gravir les cotes. Elle me faisait presque peine à voir. Nous n'étions
pas plus reluisante l'une que l'autre, moi avec mes mèches de cheveux me
collant au front et la pluie me dégoulinant dans le dos. Nous étions trempée
jusqu’aux os et aux jointures. Telle monture, telle maîtresse, dira-t-on ! Mais
question ambiance et bruit, elle se posait là. Son pot d'échappement relâchait
un brouillard de CO2 comme ma bouche de la buée et son ronron de jeune
cylindrée, me rendait pratiquement sourde, au point de ne plus m'entendre
râler. Au moins c'était un bien pour un mal ! A moins, Mon pauvre compagnon
profitait pleinement de ses vacances pendant ce temps.
Heureusement,
le paysage lui défrayait la chronique en déroulant son patchwork de vertes
prairies et de régions boisées.
Charmant
paysage que ce Périgord noir puis vert tout en lacets qui serpentent à flanc de
coteaux et de vallons en en contournant Rocamadour tout en hauteur et Périgueux.
Quelle joie de découvrir Sarlat, la ville rose, puis les ruelles de St Emilion
et ses maisons de pierre de pays, enfin Bergerac, petit village totalement
charmant et Monbazillac avec son petit vin de dessert sucré à souhait ! Que de
petits et grands noms connus, dont on en boit le vin sans s'imaginer que
derrière ses vieilles murailles, c'est une vie traditionnelle et un
savoir-faire qui ne s'acquière qu'après de longues années de pratiques et
d'expérience. Je n'oublierai jamais cet accent du sud-ouest chantant comme la
Dordogne rouleuse de reflets et de truites si vives qu'il faut se lever tôt
pour les capturer.
Ce voyage
est resté gravé dans ma mémoire. L’accueil chez les « papi et mamie de mon
prince charmant » fut agréable, comme le caractère de mon dulciné vraiment
exceptionnellement bien disposé. Et sous
l'épaisse couette de duvet de canard et d'oie, les pieds sur la bouillotte,
qu'il est bon de dormir, bien au chaud, et au matin d'entendre le chant des
oiseaux.
Claudine
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En
souvenir de vacances passées sur l’île d’Oléron avec une amie aide-ménagère. Je
me souviens de ce qu’elle me disait alors : « Oublions pour un temps
les grands-mères et les grands-pères. Souffrances, maladies et toutes les
misères. La difficile marche vers les jours incertains qui leur laisse
entrevoir le bout de leur chemin. Délaissons serpillères, balais et parquets,
les chiffons, la vaisselle, le fer à repasser. Plus de courses à faire, de
paniers à garnir dans un temps limite qui nous force à courir. Nous oublierons
aussi la lutte que l’on mène, tout ce qui fait problème. Conditions de travail,
salaire, heures perdues. Que la profession soit enfin reconnue ! Nous
allons prendre le temps de vivre, de flâner. Le temps de lire, de rire et de
regarder sans aucune contrainte, sans horaires, sans courir, puisant des forces
neuves avant de repartir ! Quand, je retrouverai grands-mères et
grands-pères, le travail journalier et toutes les misères, resurgiront intacts
aussi tous nos problèmes et l’espoir de justice pour la lutte que l’on mène.
C’est
bien ce qu’ils avaient compris en 36, ces ouvriers lorsqu’ils avaient obtenu
leurs premiers congés payés. Grâce à eux aujourd’hui, partout en France, nous
pouvons profiter de ce temps de vacances.
Christiane
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J’ai à
mon actif, une quasi-implantation en Corse et plus précisément à Cargèse, au
point d’être atteint de « cargésite ». Pourquoi cette
suffixation ?
Le
suffixe « ite » évoque tantôt la maladie (otite, entérite,
sinusite…), tantôt la minéralogie (calcite, magnétite, pyrite…). Cargèse cumule
en moi l’une et l’autre.
Pour ce
qui est de la maladie, j’en suis devenu intoxiqué au point de souffrir de
manque. Un jour, n’en pouvant plus et animé d’une irrépressible envie,
j’annonce par téléphone ma venue. Je quitte mon travail en fin d’après-midi,
saute dans le dernier vol pour Ajaccio où m’attend une voiture et arrive à
Cargèse à temps pour dîner en contemplant le coucher du soleil.
Pour ce
qui est de la minéralogie, j’y opère en prospecteur chevronné d’un gisement
(que les cartes nomment « plage de Pero ») de pépites (que les
autochtones nomment « yeux de Sainte Lucie ») et engrange de
substantielles récoltes. Chaque pièce présente une face nacrée et affiche une
spirale d’un graphisme parfait.
Ce
graphisme fait remonter en moi un souvenir d’étudiant propre à me faire sur
réagir : l’évocation d’un cours portant sur la spirale logarithmique. Ne
voilà-t-il pas que, soudain, le prof se lance dans une digression lyrique, à la
stupeur de l’auditoire. Il voit en ce graphisme : « la valse des
nébuleuses dans les cieux, toute de grâce, de pureté, d’harmonie, bref, le
sceau de Dieu ».
Si la
Corse est communément nommée Ile de beauté, Cargèse pourrait en être la reine,
en tant que joyau hellénique serti dans le marbre. Une visite s’impose à
l’église de rite grec afin d’admirer les majestueuses icônes qui, il y a peu,
furent restaurées par des experts venus de Russie. Les yeux repus de la
contemplation de l’iconoclaste, il faut bien s’extraire du monument et sortir
sur le parvis. Comment éviter alors de tomber en pâmoison lorsque s’étale le
panorama du golfe de Sagone !?
Cette
église de rite grec fait face à l’église de rite latin. La pénurie de vocations
contraint le père Clément à y officier alternativement : un dimanche sur deux
revêtu de sa tenue de pope et l’autre de celle de curé.
Le
personnage central qui m’accueille en son hôtel lors de mes séjours à Cargèse
se prénomme Marie. En découvrant cet hôtel, je sus séduit par son emplacement
en bordure immédiate d’une longue plage de sable fin – une rareté sur le
littoral rocheux – ce qui va permettre la satisfaction de mon péché
mignon : un 100 mètres nage libre au saut du lit, avant le petit-déjeuner.
Pas plus au petit matin qu’ultérieurement, nul besoin de se changer, ni même de
se chausser. À cette séduction d’emplacement s’ajoute une ambiance que les
habitués appellent le « virus Marie », lequel se chope vite et sans
déplaisir. L’administration – essentiellement familiale – couvre trois
générations centrées sur marie et son époux. Ce dernier est aux fourneaux après
avoir, à l’aube, relevé ses filets posés la veille au soir puis dans la matinée
soigné le bétail en pâture sur le champ jouxtant l’hôtel. Sa mère parcourt le
maquis environnant et y cueille la verveine et les autres plantes pour les
infusions de l’après-dîner. Les deux enfants du couple dont l’un est
aujourd’hui maire de Cargèse participent au service, cependant que des cousines
font le ménage dans les chambres.
On
pourrait schématiser en disant que l’hôtel est une micro-république quasi-autarcique
régie par Marie, au sein de la commune de Cargèse, aujourd’hui régi par son
fils.
Emmanuel
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