Ecrire un texte comprenant obligatoirement les mots : Chance – Taudis – In extremis –
Télévision –Justifier – Idylle – Trahir – Question – Roupie - Thé – Décourager
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Mon
village aux cent parfums
Voici la
fin du jour, je rentre à la maison. Quelle chance,
mais je suis brisée, anéantie et si lasse. Avec le poids de ma journée, ma
journée de femme immigrée. Demain, je dois repartir et mes enfants me poseront
encore la même question :
Pourquoi, pourquoi tant travailler, reste avec nous maman chérie ?
Pourquoi es-tu toujours partie ? Et je ne sais quoi leur répondre. Des
larmes me montent aux yeux. Pleurs de tendresse, larmes de peine, ma peine de
femme immigrée ! Ces quelques roupies
déjà gagnées, je les paye cher. Je le vois bien à ma santé. Mais nul argent
ne peut payer ma vie de femme déracinée, ma solitude de femme immigrée. Loin du
pays, les immigrés sont feuilles mortes tombées au sol. Qui leur rendra leur
goût de vivre ?
Ah mon
village, terre si belle, terre que j’aime. Et ton ciel bleu, bleu de l’azur que
bien des fois j’ai contemplé. Ici, je ne vis pas dans un taudis mais devant ma fenêtre se dresse un mur aveugle et gris et
je n’aperçois le ciel qu’au bout d’un long tunnel. Le chant des oiseaux, je ne
l’entends guère mais en revanche la télévision
des voisins me casse les oreilles à toute heure du jour ou de la nuit.
En songeant
à mon village, mon cœur revit, c’est un air pur que je respire. Une présence
qui m’enveloppe comme un parfum de thé
si familier.
Parfois,
je me dis est-ce ainsi que l’on peut vivre avec quatre enfants ? Pour me justifier, je me dis : me voici
comme tant d’autres venues ici ou bien ailleurs. Barques à a dérive, in extremis, ne choisit pas. Au bout
d’un long voyage plein d’espoir, d’idylles prometteuses et mensongères, me
voici là, bateau échoué sans port.
Oh, mon
village aux cent parfums, si j’avais su ce que je sais, jamais je ne t’aurais
quitté, jamais je ne t’aurais trahi.
Si j’avais su ce que je sais… mais aurais-je pu le deviner ?
Je suis
une femme au cœur en peine, je suis une femme immigrée qui ne veut pas se décourager et vivre, vivre, malgré
tout.
Christiane
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Ayant
réglé de quelques roupies le thé bu sans se décourager dans un taudis de Bombay, agrémenté néanmoins
d’un poste de télévision, j’ai eu la
chance de nouer in extremis une idylle sans
qu’il fût question de trahir quiconque ni de se justifier.
Emmanuel
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Jules et Jeanne avaient
participé à un jeu télévisé dans
lequel il fallait répondre à des questions,
en compétition avec d’autres candidats, afin de gagner une somme d’argent.
C’est in extremis à quelques minutes
de la fin que la chance leur sourit
à pleines dents faisant d’eux les heureux gagnants de ce jeu, ce qui leur fit
empocher une coquette somme d’argent.