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Que dire
de plus que les milliers d’admirateurs, spectateurs et consommateurs de graphs,
de tags et de street art présents et vagabondant dans nos villes en laissant
leurs empreintes acryliques et technicolors sur les murs du monde entier ?
Pour
tout-un-chacun, pour tous les adeptes de cet art qui actuellement est
reconnu - le street art - tout et rien se trouve encré, taggué, exprimé
par images tout au long des promenades citadines ou virtuelles via internet.
Couleurs,
structures, formes, perspectives, détails peuvent nous sauter aux yeux. Un
tracé, un ou des traits, une ligne, une courbe, un motif aux tonalités franches
et vives peut se détacher plus
particulièrement et nous agresse ou nous intéresse, retient notre regard.
Comme ce
chat européen représenté en Pologne à Wroclaw sur un mur par Roosvelta. La
finesse de ses traits et de sa robe, la délicatesse et la ressemblance avec le
modèle est d’un réalisme incroyablement précis. On devine le chasseur caché
derrière ces yeux humides, suivant, d’un regard si évocateur, la proie éventuelle ! Tous les sens du félin
sont magnifiés et on sent chez l’auteur que la passion pour les chats n’est pas
vaine mais bien présente.
Tout peut
être représenté ! Du contemporain urbain, au modernisme citadin, du
Dadaïsme au naïf, en passant par l’art brut et rustique, du plagia à la Picasso
en minimisant et stylisant un portrait.
Suivant les origines du peintre et du site
choisi pour exposer son œuvre, le choix du ou des motifs pourra évoluer de
façon à se confondre dans le paysage. Keith Haring en 1989 a réalisé la fresque
gigantesque sur les murs de crépis ocre
de la bâtisse adjacente de la tour de Pise.
Y sont
représentés divers personnages entremêlés aux tons vifs engageant une danse
endiablée. Hommes, femmes, détails de mains, Atlas à tête de poisson ou de
télévision, corps aux arabesques tentaculaires, couchés ou porteurs d’ailes, qui
nous entrainent dans les visions extraordinaires ou visionnaires de l’artiste,
arrivant directement du monde de ses rêves
et de son imagination débordante.
Au fil
des promenades et des découvertes de fresques et peintures murales que l’on
nomme maintenant Street Art car il s’agit d’un art éphémère et populaire qui
permet à tout à chacun de pouvoir et désirer s’arrêter ne serait que pour le
découvrir gratuitement sans être obligé de se rendre dans un musée.
Les
destructions-reconstructions, incendies
d’immeubles et les diverses évolutions urbaines des cités font partie du jeu et
du cortège de la vie d’une ville active et mouvante en pleine extension et
remaniements divers servant en premier plan le besoin croissant de lotissements
et de logements. Actuellement le Street-Art en fait partie et agrémente avec la
bénédiction et la reconnaissance des municipalités des parcs comme
le « parc- skate » situé à la limite Arcueil-Gentilly pour le
plus grand bonheur de la nouvelle génération de skateurs et rollers.
Le graph anime, décore, s’approprie l’espace
urbain et rentre par la grande porte dans les esprits contemporains. Il
agrémente de même les murs longeant les arrêts de bus en bourdonnant presque à
nos oreilles avec ces femmes africaines abeilles. Le doré de leur abdomen et de leurs ailes
frissonnantes s’accordent avec sensualité avec la pulpe de leurs lèvres et de
leurs cils démesurés qui vibrent et battent la mesure en cadence avec la danse
du ventilateur.
On peut
observer aussi une autre valse, celle du temps et de ses déprédations sur des
réalisations à des fins historiques comme cette fresque magnifiquement réalisée
et représentant la coulée de la Bièvre, ses lavoirs, ses lavandières
d’antan venant partager les ragots du
coin mais aussi ses vieilles bicoques actuellement disparues. Toutes les Cités
Amélie, Mélanie, et autres doux prénoms
féminins portés par des femmes mariées ont donc disparues au fil des années et
de la Bièvre actuellement ensevelie. Sera-t-elle rénovée, réhabilitée dans le
proche nouveau et « Grand Paris » qui dans deux années viendra phagocyter notre petite bourgade déjà
grignotée au fil du temps et des évènements politiques et
géographiques par ce même Paris ?
Claudine
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Dès sa
plus jeune enfance, l’art rupestre subjugue Louis. Un jour, en effet, son grand
père parcourt un livre. Il s’approche et
aperçoit des animaux très différents de ce qu’il voit habituellement. Curieux
et comme attiré, il se blottit contre lui et reste là immobile malgré son très
jeune âge. Grand père lui montre alors les photos et lui raconte l’histoire de
ces fresques murales. Beaucoup de détails
échappent à l’enfant mais le dessin lui parle et l’impressionne tout à
la fois. La lecture finie, Grand père referme l’ouvrage avec d’infinies
précautions. Mais Louis demande : «s’il te plait, encore une fois,
grand-père.» Devant son intérêt, il s’exécute et lui montre de nouveau les
images. Le regard du petit est si
attentif qu’il lui chuchote. « Tu pourras le consulter quand tu voudras,
je le laisse sur mon bureau mais tu en
prendras bien soin, surtout ! ». Louis ne tarde pas à revenir.
Délicatement, de son petit doigt, il suit sur la page, les lignes des corps. Il
s’arrête un instant sur le museau noir du bison, sur une des cornes longues et
pointues d’un auroch, ou la fine patte d’un cerf. Il refait lentement ce geste
une fois, deux fois, plusieurs fois jusqu’à s’imprégner du tracé. Puis, dans la
cour avec ses craies de couleur, il tente gauchement de les reproduire sur un
morceau d’ardoise, et même quelquefois, avec une branchette, telle une peinture
rupestre, il grave sur la terre sèche ce
qu’il voudrait réaliser : des bisons, des aurochs ou des cerfs. Ces images
le hantent. Mais le résultat le déçoit. Alors, il retourne les voir dans ce
livre qui frappe tant son esprit et recommence, jour après jour.
Devant
une telle opiniâtreté, Grand père lui apporte une boite de peinture, un petit
godet rempli d’eau et de grandes feuilles blanches. Louis reprend ses essais au
pinceau. Page après page, il s’exerce et tâtonne. Mais qu’il est difficile de
retrouver ces ocres fondus jaunes et bruns, ces fauves, ces rouges sombres et
ces noirs si intenses qui se détachent avec tant de force sur ce fond beige clair ou gris-vert de la roche ! Et qu’il
est peu aisé de trouver la finesse du trait pour démarquer les premiers plans,
des silhouettes sous-jacentes qui s’entremêlent ! Louis grandit mais il n’oublie pas les
animaux de la grotte. Il continue de s’efforcer à trouver la nuance exacte.
Parfois, il dessine au fusain à grands coups de crayons pour mieux saisir
l’animal et d’autres jours, il réalise des sanguines, pour mieux croquer ces
formes à demi-visibles, qui surgissent comme des ombres sur les flancs ou entre
les pattes de ces ruminants. Mais surtout, il peint à l’huile, de grandes
toiles où tels les aurochs, s’affrontent des taureaux sauvages. Depuis
longtemps déjà, Grand-père lui a fait cadeau de l’ouvrage que Louis feuillette
sans cesse.
Cependant,
il trouve ses réalisations trop statiques comme figées. Les gravures lui
renvoient vie et mouvement. Comment retrouver le granité de la pierre qui fait
vibrer les animaux ? Il veut réussir à les restituer ! Louis cherche
et prospecte sur différentes supports : toiles de lin, métis plus ou moins
épais, jute. Rien ne le satisfait. Il abandonne alors les pinceaux pour couvrir
ses cartons, de reproductions au couteau. La matière lui permet de retrouver une
dimension nouvelle, celle de la profondeur des grottes, les rondeurs des
roches, leurs fractures et leurs fissures. Elle lui donne aussi celle de
l’épaisseur pour donner du volume et rendre plus réels
les flancs des animaux mais c’est souvent au détriment de la couleur, moins
nuancée, plus inexacte. Alors, il
revient vers la toile et les pinceaux. Il expérimente sans cesse et rêve à ses
propres créations.
Et, peu à
peu, Louis se lance. Il se détache de ces modèles. Il a observé les peintures
murales dans les églises, appris d’autres techniques et s’est enthousiasmé pour
les immenses fresques mexicaines. Maintenant, il ne copie plus, il réalise ses
propres œuvres, s’inspirant de la nature et de son environnement mais dans sa
tête, en filigrane, restent bien ancrées toutes ces reproductions d’art
rupestre qui l’ont tant ému dans son enfance.
Marie-Thérèse
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Peindre c’est s’exprimer à travers des
formes et des couleurs.
Enfant je dessinais et aujourd’hui encore
je dessine.
Il va se créer un personnage simple ou
fabuleux.
Nulle personne ne pourrait empêcher ce
don, qu’il faudra toute sa vie, améliorer.
Tubes, pastels toutes les couleurs mêlées
sur le papier ou sur la toile.
Usez vos pinceaux pour un visage ou un
paysage rayonnant.
Regardez l’œuvre terminée aquarelle,
gouaches à l’eau ou à l’huile soyez en fière.
Enfants si vous aimez le dessin, vous
trouverez le réconfort où que vous soyez.
Mireille
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