Choisir une de ces citations de Sacha Guitry et laisser aller votre plume.
- « Ces mains qui fermeront mes yeux et
ouvriront mes armoires. »
- « J’ai la prétention de ne pas plaire à
tout le monde. »
-
« Il
y a des gens qui parlent, qui parlent –
jusqu’à ce qu’ils aient enfin trouvé quelque chose à dire. »
-
« Les
femmes, on les a dans ses bras – puis un jour sur les bras – et bientôt sur le
dos. »
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Ces mains qui fermeront mes yeux et ouvriront mes
armoires.
Et si du plus profond du purgatoire, je te voyais
fouiller ainsi dans mes affaires et me défaire de mes biens les plus chers... Que
pourrais-je faire au milieu des flammes à rôtir éternellement comme un poulet
écervelé ? Que te dirais-je qui te ferait réfléchir et t'inciterait à
fléchir, à abandonner cette quête jamais assouvie. De tes doigts tordus
par le désir, tu brûles de découvrir ainsi moult objets d'art et
valeurs qui ont tant compté en mon cœur. Et si ton regard s'abaissait sur ces
lignes que je t’incite vivement à lire pour t’en imprégner. Lignes de ta main
que tu as refusées à cette diseuse de bonne aventure qui t’avait depuis
longtemps décrypté ! Ces grandes lignes de ta vie transparaissant à
travers le champ opaque et trouble de tes yeux avides, seulement tournés vers
le mal et ce bien se vendant au prix de l’or. Tu n’as que faire de ces autographes
que, par milliers, j’ai dédicacé de mon vivant. Seules t’intéressent les œuvres
signées qui peuvent te rapporter.
Tu ne souhaites que faire de l'argent. La culture et la pérennité tu veux en toucher les droits d'auteur éternellement. T'accaparer ainsi mon vécu et ma destinée serait de la pure hérésie, tu n'en as ni l'étoffe, ni l'aura. Tu laisses ainsi libre cours à tes préoccupations résurgentes du moment : me voler. As-tu pensé en faire donation à un musée, avant d'en faire négoce au plus offrant ? Vas-tu observer mes dernières volontés en découvrant ce testament qui repose par voie notariée tranquillement au fond d’une étude, justement dans un tiroir ? Cachetée? Vas-tu t’ interposer et le revendiquer ? Vas-tu t’y opposer et ne pas me permettre de vivre post mortem ma notoriété que toute ma vie durant je me suis attelé à cultiver ? Vais-je découvrir par voie spirituelle que l’on m’aurait oublié ? Vas-tu salir ma réputation et éditer un de ces livres où je n’aurais plus aucun secret caché dans les tiroirs et les placards ? Me laisserais-tu vivre dans l’esprit et les pensées de mes fidèles admirateurs ? Lecteurs d’antan, internautes d’aujourd’hui, passionnés d’hier et de demain qui par coupures de presse et dédicaces sur internet ont appris et apprendront mon décès. Ils me découvriront ou me feront connaître, et de par leurs yeux curieux s’imprègneront de tout et de rien pour se faire une idée de ma personnalité entretenue par une presse plus ou moins bien intentionnée.
Tu ne souhaites que faire de l'argent. La culture et la pérennité tu veux en toucher les droits d'auteur éternellement. T'accaparer ainsi mon vécu et ma destinée serait de la pure hérésie, tu n'en as ni l'étoffe, ni l'aura. Tu laisses ainsi libre cours à tes préoccupations résurgentes du moment : me voler. As-tu pensé en faire donation à un musée, avant d'en faire négoce au plus offrant ? Vas-tu observer mes dernières volontés en découvrant ce testament qui repose par voie notariée tranquillement au fond d’une étude, justement dans un tiroir ? Cachetée? Vas-tu t’ interposer et le revendiquer ? Vas-tu t’y opposer et ne pas me permettre de vivre post mortem ma notoriété que toute ma vie durant je me suis attelé à cultiver ? Vais-je découvrir par voie spirituelle que l’on m’aurait oublié ? Vas-tu salir ma réputation et éditer un de ces livres où je n’aurais plus aucun secret caché dans les tiroirs et les placards ? Me laisserais-tu vivre dans l’esprit et les pensées de mes fidèles admirateurs ? Lecteurs d’antan, internautes d’aujourd’hui, passionnés d’hier et de demain qui par coupures de presse et dédicaces sur internet ont appris et apprendront mon décès. Ils me découvriront ou me feront connaître, et de par leurs yeux curieux s’imprègneront de tout et de rien pour se faire une idée de ma personnalité entretenue par une presse plus ou moins bien intentionnée.
Je te fais don ainsi de tous mes biens avant même
que tu prennes connaissance de mon testament. Mais sache que je suis endetté
jusqu'au cou et qu'il te faudra d'abord rembourser banquiers,
créanciers et Trésor public pour enfin pouvoir te pavaner et espérer
vendre cette demeure qui aurait besoin d'être refaite de la cave au
grenier. Avant de pouvoir faire peau neuve, sache que tout a été répertorié par
les huissiers. Mais si toutefois après avoir payé les frais de notaire, tu
règles factures anciennes et à venir que j'ai gentiment adressées à ton nom, je
te serai infiniment reconnaissant du fond de mon enfer. Alors, tu me voueras
une éternelle reconnaissance et j'apprécierai de là-haut cette pénitence que je
vivrais avec délectation au paradis des spoliés, loin des tentations terrestres
et de leur rapacité. Loin de leur monde de vautours harangueurs, arnaqueurs et
alpagueurs. Loin des sollicitations et des intérêts.
Claudine
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Ses mains
m’ont fermé les yeux. Il était 17h15 en cette soirée d’automne. Quelques
minutes avant, elle me tenait les mains en me rassurant ; je savais que
mon heure de quitter cette terre était arrivée. J’avais peur de l’inconnu et de
quitter la femme que j’aimais, tous les petits bonheurs terrestres malgré ce
monde qui devenait de plus en plus cruel.
Je ne
sentis rien ; je flottai à hauteur du plafond au-dessus de mon corps
inerte qui n’allait pas tarder à se refroidir.
Ma
compagne me caressa les mains, se leva, ouvrit notre armoire avec un sang-froid
que je ne lui connaissais pas.
Elle prit
un sac dans lequel elle déposa ses bijoux ainsi que les miens et quelques
objets de valeur m’appartenant. Elle prit mon chéquier et ma carte bleue dans
le tiroir, me baisa tendrement le front en me disant : « je
reviens vite » comme si de rien n’était.
Je l’ai
suivi en flottant dans l’air ; j’étais devenu une âme sans corps. Elle
déposa le chèque à la banque daté de la veille qu’elle venait de remplir et
signer en mon nom puis retira de l’argent avec ma carte. Elle gardait la tête
froide.
Je
n’étais même pas en colère. J’avais 22 ans de plus qu’elle. Quand je l’ai
connue, elle avait dix-sept ans.
Les
enfants de mon premier mariage que je vois rarement vont venir tout chambouler
chez moi pour prendre le maximum. La nouvelle femme qui partage ma vie me voue
une admiration exagérée. Elle m’a apporté jusqu’à ce jour amour et tendresse et
je lui en sais gré, elle au printemps, moi en hiver. J’approuve ses gestes car
elle ne fait que prendre ce que je lui destinais avant que les vautours
arrivent en demandant des comptes.
Elle
revint auprès de mon corps en faisant part de son immense chagrin. Je voulus la
croire. A minuit, elle prévint les personnes à prévenir. Les pompiers
arrivèrent rapidement. Elle resta à mes côtés pour me veiller lorsque mon fils
arriva en pleurant, attristé de la mort de son père. C’était le seul qui venait
régulièrement à la maison, une grande complicité s’était installée entre nous
et ma compagne. Ils ont quinze ans de différence mais se comprenaient à mi-
mots. Je flottais dans le couloir quand je les vis enlacés qui s’embrassaient
en pleurant.
Je
compris la cruauté de la vie qui fait que ceux que l’on aime le plus, qui ont
notre confiance absolue nous trahissent.
Mais qu’importe,
je ne peux parler de vengeance, je ne suis plus de ce monde, mon absence leur
sera moins dure emportée par leur amour. Je vais voir les charognards arriver.
Je serai étonné de constater que certains ont de la peine. Mais où vais-je, où
vais-je ?
Cela
m’aura servi d’écrire une histoire à partir d’une phrase : Merci Sacha
Mireille
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Ces mains qui fermeront mes yeux et ouvriront mes armoires
À
l’approche de la Toussaint, cette citation évoque la mort que je me refuse de
voir tristement ou de façon mercantile comme Sacha Guitry.
Amis
quand je ne serai plus, vous me manquerez. Aussi que mon enterrement soit bref,
sans discours. Ce jour-là, écoutez des musique et lisez des poèmes. buvez des
chants de joie, de naissance, de vie, d'espoir, , je les écouterai. Puis
retournez chez vous et dégustez du vin, du meilleur, sans mot dire, juste en vous
souvenant des fois où nous avons trinqué ensemble.
Mettez-moi,
mes amis, en un lieu montagneux si possible d’où je vous verrai vivre, d’où des
engins terrassiers n’auront pas accès trop vite. Que je m’en aille en paix,
qu’on me laisse le temps : je ne suis pas pressée. Ne mettez pas sur mon
ventre une pierre car granit ou ciment sont trop froids. Je veux que le soleil
me chauffe un peu. Je veux sentir la pluie couler sur mon visage.
Sur ma
tombe de terre, amis, plantez un arbre fruitier. En me décomposant, je lui
donnerai vie et il s’élèvera bien beau, bien vivant. Il bercera des gamins
turbulents dans ses branches. Ses racines me cloueront, confondue à ma terre
parisienne.
Vous
pourrez de temps en temps venir me tenir compagnie, comme tous les oiseaux du
ciel nichés dans ma chevelure verdoyante, mais ne venez point trop car la vie
suit son cours.
Ne
m’amenez pas de fleurs coupées ni ces horribles mascarades de plastique qui les
singent. Laissez plutôt couvrir ma tombe d’authentiques fleurs sauvages. J’aimerais
éviter d’être un mort inutile. Tout comme je le fus durant ma vie. A chacune de
vos visites, s’il vous plaît, cueillez sur mon arbre un fruit et mettez-le en
terre, au moment venu pour qu’il devienne arbre à son tour et qu’il donne des
fruits.
Christiane
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« Il y a
des gens qui parlent, qui parlent – jusqu’à ce qu’ils aient enfin trouvé
quelque chose à dire. »
Samuel ne
supporte plus sa sœur Sandra. Il lui reproche d’être trop bavarde ! Et
encore si elle parlait pour dire quelque chose mais non, elle ignore ce qu’est
la concision. Dès le matin, ce sont des interminables discussions. Veut-il
aller à la salle de bains ? Elle commence par lui dire qu’il doit se
presser car elle a son brushing à faire. Ne va-t-elle pas rencontrer son petit
ami au collège ! Et la voilà lancée dans un grand discours pour lui expliquer
qu’elle doit se faire belle pour lui plaire surtout qu’il risque de lui
préférer une petite peste qu’elle déteste. Et que pour ce faire, elle va avoir
besoin de temps ! Comme s’il ne le savait pas d’avance ! Il essaie de
lui couper la parole et sent qu’il va perdre patience. Chaque matin, c’est la
même ritournelle. Il lui faut surtout entrer dans la salle de bains avant elle.
Ca y est, il a réussi à y pénétrer mais guère à l’interrompre car, même la
porte refermée, elle continue à lui commenter ce qui se passera peut-être à
l’entrée du collège. Samuel n’en a cure ! La douche lui fait du bien et le
calme. Il se met même à rire doucement sous cape en entendant Sandra demander à
leur mère d’intervenir car elle ne peut faire sa toilette. Samuel occupe les lieux et pourtant !
Elle aura besoin de temps pour faire son brushing ! Et bien sûr arriver à
l’heure au collège. Le temps passe et elle poursuit son discours sans pour
autant faire quelque chose.
A peine
est-il sorti que Sandra s’exclame : « Enfin, tu as été bien long,
mais qu’est-ce que tu as pu faire pour mettre autant de temps ? » Samuel
s’abstient de lui répondre et se sauve en courant dans sa chambre. Et bientôt
s’éloigne tout à fait de ce flot de paroles en prenant le chemin de l’école. Il
ne la retrouvera que ce soir.
Sandra a
toujours quelque chose à raconter. Le
moindre petit détail lui donne matière à un long roman.
A-t-elle
rencontrée la voisine en revenant à la maison ? La voilà qui vous informe
sans même que vous lui demandiez : « Mme Simon a mis sa belle robe
rouge, tu sais, celle qu’elle avait à la réception de la préfecture et ses
nouvelles chaussures noires à haut talon. Elle est allée chez le coiffeur car
pour une fois, ses cheveux étaient bien maintenus, elle qui les a toujours un
peu fou-fou dans la figure. En fait je crois qu’elle revient de chez le
notaire. Je l’ai entendu dire à Mme Petiot qui l’accompagnait, que la maison de
son oncle était sur le point d’être vendue…. » -« Peux-tu te taire un
peu lui dit maman, je n’aime pas t’entendre cancaner de la sorte, une vraie
concierge ! Et tout ceci ne nous concerne pas. »
Dépitée,
Sandra se précipite dans sa chambre et attrape son portable qu’elle décroche. A
travers la porte, Samuel l’entend parler pendant des heures jusqu’à l’heure du
repas !...
Maman lui
demande comment s’est passée la journée au collège. Elle reste très évasive sur
les cours sauf une ou deux critiques sur tel ou tel professeur ou élève mais
surtout, elle se lance très vite sur le récit du repas à la cantine où elle
s’est bien amusée avec son amie Muriel. Elle devient intarissable et parle,
parle au point que plus personne ne l’écoute. Maintenant, elle commente la
sortie. Elle a ou n’a pas fait un bout de conduite à son petit ami du jour.
« Comment s’appelle-t-il, déjà ? » lui lâche insidieusement
Samuel.
Sandra se
rebiffe devant la pique envoyée par son frère et la voilà repartie de plus
belle sur un autre registre. «Tu le fais exprès, tu te moques de moi, je viens
de le dire. D’ailleurs comment le saurais- tu ?, tu ne m’écoutes même pas.
Tu es méchant avec moi et patati et patata. »
Heureusement,
le repas est fini et Samuel s’esquive dans sa chambre où il met la musique,
casque sur les oreilles. « Comme ça, je ne l’entendrai plus »
pense-t-il « mais comment peut-on à ce point parler pour ne rien
dire » se demande-t-il tout en se mettant à chantonner.
Marie-Thérèse
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Les
quatre citations de Sacha Guitry me confortent dans le sentiment d’abjection
que j’éprouve à l’égard de leur auteur et qui frise la nausée.
Quelle
suffisance dans cette autosatisfaction qu’exprime la seconde, la critique étant
dévolue à autrui dans les trois autres citations. Pour ce qui est de la
première, sont trainées dans la boue rien moins que ses plus proches appelés à
fermer ses yeux pour se précipiter aussitôt à ses armoires. Enfin que dire de
ce jeu de mots de la quatrième citation ? Il pue une misogynie de très bas
étage !
Emmanuel
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Ils ne
connaissaient rien de sa vie ni même ce qu’il avait souffert, seul dans son
petit deux pièces qu’il avait tant de difficulté à tenir propre à la fin de sa
vie. Il lui était si pénible de se baisser, de frotter et même d’essuyer.
Parfois, le chiffon lui tombait des mains et il lui fallait alors le ramasser.
Il suait à grosses gouttes pour cet effort devenu pour lui colossal. Mais
jamais, il ne recevait de visite de sa famille. Il y avait si longtemps qu’il
s’était brouillé avec sa sœur et encore plus avec son demi-frère. Il ne connaissait même pas ses neveux.
D’ailleurs pourquoi ce seraient-ils intéressés à lui, il était considéré comme
un miséreux. Il n’avait pas grand-chose à donner et puis ces neveux, les
services sociaux les avaient retirés très jeunes à leurs parents lors de leur
séparation alors, de leur vieil oncle, il n’avait qu’une très vague idée !
Pourtant quand la rumeur se répandit qu’il venait d’entrer à l’hôpital, tous cherchèrent
à s’informer. Tarderait-il à mourir ? Laisserait –il un petit trésor car
pas question pour eux de dépenser un centime pour l’enterrer. Par contre, si
jamais ils pouvaient récupérer quelque chose, sait-on jamais, ils se devaient
d’être présents à ses derniers moments.
Sorti de
l’hôpital, le vieil oncle ne tarda pas à mourir mais,… chez lui ! Personne
ne fut là pour lui fermer les yeux. Il s’écroula simplement derrière la porte
et c’est un voisin qui appela la police, ne le voyant pas aller chercher son
pain comme chaque matin. Il fallut bien pousser
la porte pour le rejeter un peu plus loin dans la pièce. Et les services
de Pompes Funèbres mandatés par la ville, l’installèrent au milieu de la pièce, dans un cercueil de pin
tout simple, sans poignées, sans inscription aucune.
Aussitôt
su, aussitôt arrivés. Ils étaient là, groupés se serrant les uns contre les
autres à cause de l’exiguïté des lieux. Mais ils ne pensaient guère à l’oncle
et sans aucune décence, ils détaillaient les quelques meubles qu’il avait
possédés. Ils commencèrent même à se disputer. « -Moi, je prends la
cuisinière, disait l’un et moi le frigidaire, dit un autre mais non, c’est à
moi, dit la sœur. Prenez plutôt, les étagères si vous voulez ! Et sa
montre, réclama un troisième. Il avait bien une montre. Ce n’est pas pour toi,
tu es une femme. Et moi, j’emporte les assiettes et les verres. Pourtant, il
n’y en avait guère ! Il avait bien quelques vêtements aussi déclara le
dernier ouvrant bruyamment les armoires et les tiroirs. Ah, cette salopette en
jean ! Et ces chemises : ce sera très bien pour moi. »
Je crois bien que l’appartement avait été
entièrement vidé avant même que le cercueil ne l’eut quitté et qu’il eut
rejoint sa dernière demeure. D’ailleurs, il ne fut suivi que par la sœur. Les
neveux, venus de loin, devaient vite repartir. Ils n’avaient pas de temps à
perdre pour l’accompagner. Ils se quittèrent non sans réclamer à leur tante de
bien leur envoyer le détail de tout ce qu’il pouvait posséder à la banque, et
surtout de ne faire aucune dépense d’aucune sorte. L’enterrement fut donc des
plus simples et des plus rapides. Les pompes funèbres durent réclamer à la
banque le paiement de leurs frais, juste ce qui était légal et auxquels nul ne
pouvait se soustraire ! Le cercueil
disparut à jamais, sans trace aucune, sous un petit monticule de terre qui peu
à peu se tassa.
Marie-Thérèse
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