Le jour
de mes huit ans, alors que j’assistais à ma séance de catéchisme, mes compagnes
ne parlaient que de la représentation du cirque à laquelle elles allaient assister
l’après-midi, toutes excitées d’impatience. Pour ma part, je n’y pensais même
pas, sachant que nos moyens ne me permettaient pas d’y aller.
Au moment
de prendre congé pour retrouver ma maman qui m’attendait, une personne me dit
de revenir à l’église pour 1 h30. Elle parla à ma mère puis je partis déjeuner
à la maison.
A l’heure dite, je me retrouvai dans un car en
direction de la Bastille.
J’avais
un sentiment d’irréalité à cause des lumières, des paillettes des artistes du
cirque. Je savourai chaque seconde pour garder les numéros en mémoire afin de
les revivre en rêve, plus tard. Je tremblai pour les trapézistes qui prenaient
des risques pour les belles écuyères sur les chevaux, les petits chiens
savants, les dresseurs de fauves et le clown rigolo. Monsieur Loyal, droit et
digne annonçait les numéros. Les jongleurs et tous les autres numéros m’ont
ravie.
Quel bel
anniversaire ! Quelle journée magnifique ! Combien de fois j’ai revu
ce moment en rêve. Mais aujourd’hui je me pose la
question : « Qui est la bonne fée qui m’a fait ce beau
cadeau ? » Je ne le saurai jamais mais je m’en souviendrai
toujours !
J’ai vu
d’autres spectacles de cirque depuis. Ils étaient très bien mais la magie
n’était pas aussi grande.
Mireille
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Souvent,
un cadeau qui marque, c’est celui a acquis
plus de valeur sentimentale que
de valeur financière ! C’est pourquoi il est difficile de faire un cadeau qui soit
un véritable présent, réfléchi et surtout adapté à son destinataire qu’il faut
bien connaitre. Est-ce un vrai geste qui vient du cœur ou plutôt le résultat
d’une obligation plus ou moins mercantile ? Même avec de la bonne volonté,
on peut parfois tomber à côté. Et alors le recevoir est parfois encore plus
difficile comme ce fut le cas de Jocelyne et Jacqueline!
C’est
l’après-guerre et les hivers sont très froids. Grand’mère a peu de moyens pour
gâter ses deux petites filles. Aussi passe-t-elle de longs mois à collectionner
des restes de laine pour leur tricoter avec amour, un pull-over bien chaud ou
un gilet durant les longues soirées. Au long des années, elle en prend
l’habitude. Les premières années, les
enfants, très jeunes ne se soucient guère de leur allure, et cette multitude de
teintes, formant quelques dessins abstraits et irréguliers, peut ressembler de
loin à du jacquard mais en grandissant
les fillettes redoutent un peu ce présent.
En ce
soir de Noël, pour Jocelyne et Jacqueline la surprise n’est donc pas de savoir
quel cadeau leur offre leur grand-mère, un paquet dans chaque main, mais plutôt
de quelles couleurs sera l’incontournable gilet et qu’elle en sera la nuance
dominante. Avec lenteur, elles dénouent la mince ficelle dorée et déplient le
papier cadeau. Le papier de soie leur laisse apercevoir déjà une double teinte foncée. Leurs
craintes grandissent car bien sûr, ce sont les roses et bleus pastel qui sont
de mode !
Elles
sentent sur elles, le regard attentif de grand’mère qui espère leurs cris de
joie et celui de maman qui leur a fait auparavant, mille et une
recommandations.
Encore
plus lentement, elles enlèvent le papier et découvrent, horreur !, un
gilet bicolore. Une ligne horizontale
coupe le vêtement en son milieu : vert bouteille dans sa partie supérieure
et brun foncé dans l’inférieure. Si encore elles étaient des garçons ! Un
cri !
Grand’mère
peut l’interpréter à sa guise ! Pour ne pas montrer leur déception, les
fillettes se jettent à son cou pour la
remercier et l’embrassent. Puis elles remballent précieusement leur cadeau
qu’elles cachent précipitamment dans le grand sac de maman des fois que
grand’mère souhaiterait qu’elles l’essaient !
Or, cette
année-là, grand’mère n’avait pas trouvé d’autres laines que celles reçues d’une
amie fermant boutique. Or c’était un lot
de laine pour chaussettes ! d’où la couleur ….
Marie-Thérèse
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Cadeau ! Un
cadeau !
Un mot qui
sonne comme un coup de baguette magique ! Un peu comme dans
"Ma sorcière bien-aimée". D'un clic de doigts et ça y est !
Voilà, il est là le cadeau tant espéré ! Cadeau ! Un mot qui illumine les
regards, éclaire les visages, ouvre les bouches en cœur et tient en haleine
pendant un espace long ou court, tout au long du jour béni. Le mot magique qui
déchaîne les passions, anime l'espoir et nourrit les désirs. Cadeau ! Un mot
que chacun interprète à sa façon et qui nous enchaîne dans le désir ou l'insatisfaction.
Il y a une
heure pour les imaginer, les relativiser, les rêver et les réaliser. Vient
l'heure de les choisir, de les acheter, de les empaqueter et de les installer
sous le sapin à nos pieds. Un ! Deux ! Trois ou plus pour chacun ? Ou peut-être
rien ! Et le jour J, tapi dans son lit, ou pour les petits curieux avertis,
derrière la porte du salon, ce sera l'heure de découvrir le sien ! Alors ?
Bonne ou mauvaise surprise ? Des réactions sincères de satisfaction ou des
moues de désolation ?
Accepter
d'être satisfait n'est pas si facile. Et accepter d'être comblé, l'est encore
moins ! Entre ceux qui le sont à l'année et ceux qui ne reçoivent jamais rien,
il y a un fossé ! Entre le petit gadget de rien du tout, l'orange et le DVD... Entre
le nouvel I Phone 5S et la PSP ! Un abîme ! La boîte de chocolats au
praliné et les Jeff de Bruges habillés et enrubannés de leur turquoise et
de ce brun chocolat doré qui les caractérisent, offerts avec amour et volupté :
c'est tout un univers qui se creuse. Ce qui les différencie, c'est le prix et
la qualité ! Mais un fait les rassemble ! En un temps record, ils sont avalés
et digérés. Avec un bémol cependant pour ceux qui auraient fait des excès ?
C'est la crise de foie assurée.
D'autres
cadeaux bien en vogue pour ceux et celles qui ne connaissent pas les goûts
exacts de l'heureux bénéficiaire auquel ils offrent un présent aux
senteurs bien et peut-être trop perceptibles : ils choisissent du
parfum ou eau de toilette. Et là ! C'est quitte ou double ! Les paris sont lancés
! Si un sourire de contentement s'affiche sur les lèvres et dans les yeux,
alors deux bises claquent sur les joues : c'est gagné ! Si ce sourire se perd
aux confins des commissures des lèvres en un rictus attristé !? Quelques
remerciements se bousculent en balbutiements pressés, il y a de grandes chances
que l’on soit tombé à côté et que le cadeau choisi avec cœur et bonne volonté
prenne le chemin du « bon coin » sur Internet et rejoigne le lot des
autres cadeaux disgraciés, revendus à des prix souvent cassés ou tout
simplement échangés comme au Japon où il est de bon aloi et de mise d’offrir un
cadeau qui a déjà été offert, à l’invité ! Et ce même cadeau s’en va de
maison en maison pour parfois revenir dans celle qui l’a hébergé en premier !
Ainsi va la ronde des cadeaux ! Histoire de voyage dans une
culture différente !
Un
cadeau : c’est comme un poème. Il peut être affectif, utile, simple,
basique ou sophistiqué, il peut être offert et reçu avec amour ou amitié. Il
peut représenter l’intemporalité ! Mais il peut aussi être délaissé,
rejeté, sali, souillé, cassé, banni et oublié à jamais.
Et d’offrir
un cadeau, c’est tout un art. Il faut prendre son temps pour choisir avec
discernement la personne qui sera susceptible de recevoir et d’accepter ce présent
qui compte non en argent mais en attentes et en espoir suspendus aux lèvres, en
un espace contenu.
Il y a des
cadeaux qui nous accompagnent, nous projettent dans un monde de rêves, de
tendresse, d’amour et de partage. On en ferme les yeux de bonheur à leur
réception. Et il y a ceux que l’on veut oublier à jamais tant ils nous font
froid dans le dos !
Les cadeaux
qui nous évoquent les plus beaux souvenirs sont un trait d’union entre le passé
et l’avenir.
Claudine
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Comme
tous les ans, Noel et le jour de l’an
Apportent leur cortège de grands ou de
petits cadeaux
De
cette période nous gardons de joyeux souvenirs
Enfants,
ce sont les jouets commandés au Père Noel
Adultes,
nous apprécions les surprises déposées avec amour sous le sapin
Utiles
ou futiles babioles, ce qui compte c’est l’amour qu’elles représentent
Chante,
chante Noel et son cortège de cadeaux
À
chacun, ils apportent la joie
Devant
nous, ils représentent la tendresse
Et
l’affection que mutuellement nous nous portons
Ainsi
Noel et l’an neuf se suivent, pleins de promesses
Unanimement,
nous espérons un avenir de joie, de paix, de bonheur
Christiane
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J’ai déjà évoqué le militaire anglais surnommé Dandy qui, en Égypte, au début des années 1940, gérait un camp de prisonniers de guerre italiens. Il avait alors en son bureau, constitué un fichier de détenus comportant l’adresse de leur domicile et leur situation familiale.
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Qu’est-ce
qu’un cadeau ?
Pour
certains, c’est un achat fait et offert pour une occasion ou juste pour le
plaisir. Regarder les yeux pétillants des enfants et des adultes ouvrant le
paquet souvent enrubanné de jolis papiers et de rubans. Voir la joie ou la déception
s’accrocher à leur face suivant le désir et le choix exprimés doit être
gratifiant pour celui qui offre. Car les recherches pour dénicher le « bon
cadeau » pour la « bonne personne » peuvent prendre des allures
de parcours du combattant et relèvent, quelquefois, de l’exploit et parfois,
par dépit, le choix s’arrête sur un article conventionnel et non choisi avec
désir et ne respectant pas les goûts de la personne à qui est destiné ce
présent.
Le cadeau
est aussi l’art de recevoir le paquet. Savoir remercier la personne qui a eu la
pensée, qui a choisi, s’est déplacé pour trouver une merveille… Savoir lui
sourire même quand la déception est là et la remercier pour le geste fait.
Mais pour
moi, le cadeau n’est pas nécessairement matériel.
Un
sourire, une aide, une écoute, une parole, une attention, une main tendue sont
autant de fantastiques cadeaux qui ne coûtent rien pour celui qui les donne
mais qui n’a pas de prix pour celui qui les reçoit.
Les
cadeaux du cœur pour un étranger, un ami, un membre de la famille sont autant
de pépites de bonheur pour lesquelles on n’attend rien en retour.
Ceux qui
les reçoivent renvoient des larmes d’émotion, un sourire qui en dit long et la
plupart du temps, juste un mot, « merci » pour exprimer leurs
sentiments.
Alors ce
merci, je le reçois comme un diamant et une joie immense m’envahit grâce à ce
cadeau.
Les
souvenirs que l’on construit sont aussi des cadeaux que l’on fait à nos
enfants, et ceux-là personne ni rien ne peut leur enlever car ce sont les plus
beaux.
Le cadeau
est l’art de savoir offrir un peu de soi et l’art de recevoir ce don.
Valérie
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J’ai déjà évoqué le militaire anglais surnommé Dandy qui, en Égypte, au début des années 1940, gérait un camp de prisonniers de guerre italiens. Il avait alors en son bureau, constitué un fichier de détenus comportant l’adresse de leur domicile et leur situation familiale.
En 1943,
les Alliés débarquent en Italie et y occupent un vaste territoire, instaurant
sur leurs arrières, une autorité militaire : l’amgot (allied military government of occupied territories).
Dandy, fort bien implanté dans l’armée et noté comme italophone, a de brillants
états de service devient haut dignitaire de l’amgot
et jouit d’une grande liberté de mouvement, avec à sa disposition une jeep.
Il va
pouvoir, grâce à son fichier, s’arranger pour opérer d’opportunes visites, les
bras chargés de cadeaux d’autant plus appréciables que la pénurie règne. Parmi
ces cadeaux obtenus aux magasins et cantines militaires dont les tenanciers
sont à sa botte, trônent les tout nouveaux bas nylon apparus depuis peu aux
États-Unis.
Par le
prompt effet de tels cadeaux, la glace est vite rompue, les préliminaires
expédiés, les pudeurs et réserves éventuelles surmontées : le succès
escompté par Dandy est la règle, l’échec l’exception.
Emmanuel
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Il n’est
pas plus beau cadeau que le regard pétillant d’un jeune enfant attendant son
cadeau. Si c’est pour son anniversaire, il a hâte d’arriver au dessert avec son
beau gâteau éclairé par les bougies. Ses yeux brillent à leur lumière et
debout, il se dépêche de les souffler. Car il va enfin recevoir son cadeau. Il
ne tient plus en place mais n’ose rien dire car une parole pourrait retarder
l’instant où il le découvrira.
Et quand enfin il le tient dans ses mains, son
regard s’illumine et sa petite bouche se pare d’un large sourire avant qu’il ne
serre les dents sous l’effort. Il faut enlever le ruban trop bien noué,
déchirer le papier et ouvrir le carton qui résiste. Il est si impatient !
Enfin, il le tient, il le tourne et le retourne, rit en gloussant de plaisir et
se met à danser, en le serrant dans ses
bras.
Mais à
Noël, tout est plus solennel et le décor est différent. L’enfant doit se tenir un peu loin du sapin
enluminé sous lequel reposent les paquets de toutes formes et de toutes
couleurs, peut-être surmontés d’une chaussure ou d’un chausson. Il est là attentif, se trémoussant, piaffant
d’impatience. Regardez-le la tête enfoncée dans les épaules, légèrement penché
en avant pour essayer de trouver celui
ou ceux qui lui reviendront. Il jette un œil à ses parents pour guetter le
signal où il pourra se précipiter vers celui qui l’attire déjà ! Et ses
yeux brillent de joie. Le
« vas-y » le fait courir jusqu’au plus gros qu’il tire un peu à
l’écart. Avec quelle rapidité, il déchire le papier qui lui cache le contenu.
Voilà le dessin du carton qui déjà le renseigne sur le contenu. Il rit, il
extirpe le jouet, sous les flashs, le
saisit et le fait admirer, tour à tour, à tous les personnes présentes. Et s’il
y a un deuxième paquet, il refait de même. Son visage radieux, n’est-ce pas un
merveilleux cadeau pour ses parents ?
Tous sont heureux de son bonheur.
Marie-Thérèse
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