La marche
peut être :
Soleil et
merveille
Chemins
et matins
Détente
et attente
Sourire
et plaisir
Plénitude
et certitude
Solitude
et quiétude
Pensées
et envols
Monde et
horizon
Odeurs et
senteurs
Toucher
et écouter
Regard
vers le renard
Chants
dans les champs
Oiseaux
au fil de l’eau
Poissons
et hérissons
Joues
roses lors de la pause
Montagne
ou campagne
Ville
pour garçons ou filles
Forêts ou
petites futaies
Chaleur
suivie de douleur
Courbatures
et parfois foulures
Fatigue
et essoufflement
Effort
puis réconfort
Juste un
bien-être et se sentir bien… dans ses baskets !
Valérie
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Marcher ! Marcher !
Marcher !
Pas après pas ! Laisser mes empreintes dans le sol spongieux...De ceux que l'on extirpe difficilement de la neige collante et qui adhère aux semelles. De ces pas profonds qui descendent les vallons, les pentes des collines et montagnes des environs.
Marcher ! Marcher ! Marcher !
Coute que coute ! Il faut avancer au risque de s'embourber ou d'y rester dans ce froid humide où le soleil tarde à darder ses rayons. Non ! Je ne veux pas que l'on me découvre sous une congèle un petit matin au printemps. Non ! Non ! Je veux vivre ! Exister encore ! Progresser difficilement ! Surtout ne pas glisser du névé dans le vide ou tomber dans une fissure restant prisonnière dans le glacier. Et cette fenêtre d'ARPETTE...qu'il faut escalader. Elle est là enfin sous mes yeux. Je la voyais s'avancer vers moi, je l’espérais, je l’admirais et la plaçait sur un pied d’étale. Au fur et à mesure que mes pieds collaient au tapis blanc... J'y mettais toute ma hargne, ma niaque, mes nerfs et mes forces. Je me collais ainsi à la roche. Il faut que Je m'accroche. Je me glisse entre les interstices. Je me fais couleuvre. Je me fais ventouse. J'adhère et je me couvre la tête pour éviter d'éventuels éboulis de pierres. Je domine la vallée. Je dompte le temps et les éléments. Je suis la plus forte. Je suis reine des cimes et d'un empire blanc où neige et roche dénudée se marient pour l’ instant. J'ai dominé ma peur, mon vertige, mes malheurs.