L’arbre a
un roi de droit divin : le séquoia. Il surclasse tous les êtres vivants de
la Terre par une double suprématie : la taille et la longévité.
Jusqu’à
il y a peu, le visiteur du Jardin des Plantes pouvait en admirer une tranche
didactique présentant une singularité sur sa face apparente : y étaient
plantées des aiguilles servant de mât à
des étiquettes affichant des événements historiques datés de l’année 0 de notre
ère pour l’aiguille centrale, jusqu’à l’année 1918, victoire des alliés, pour
l’aiguille périphérique.
Sur un
panonceau accompagnant ce tronc de séquoia, le visiteur pouvait lire qu’il
s’agissait d’un cadeau offert par l’American Legion à ses camarades de combat
français, les Poilus.
En
remontant infiniment plus loin dans le temps, jusqu’aux époques géologiques,
certains ont pu soutenir que l’arbre aurait joué, par défaut, un rôle
fondamental dans les mutations vers la bipédie propre à l’espèce homo, à partir
de quadrupèdes arboricoles.
En effet,
à la suite de sécheresses, de vastes zones arborées se sont transformées en
savanes.
Ceux des quadrupèdes qui, pour une raison ou une autre, se hissent sur
leurs pattes arrière, peuvent voir plus loin que leurs congénères proies à
chasser et prédateurs à fuir. Leur espérance de vie s’en trouve accrue ainsi
que leur taux de reproduction.
Au
surplus, les pattes arrière prenant en charge seules les déplacements, les
pattes avant se trouvent libérées et vont pouvoir être dévolues à divers
maniements (armes, outils…).
On peut
donc dire que l’Arbre – avec un A majuscule – a été le séjour d’origine de la
lignée qui va aboutir à l’homme moderne.
En
d’autres termes, l’Arbre est la mère-patrie de celui-ci.
Emmanuel
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