Orgueil
Avarice
Luxure
Colère
Envie
Gourmandise
Paresse
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Colère
« -Tiens,
prends ! »
Un
regard noir. Son petit bout de nez a frémi. En un instant, son visage se transforme : front plissé,
sourcils froncés, une moue tord sa bouche, il baisse la tête, fait un demi-
tour sur lui-même et croise ses mains dans le dos, esquisse quelques pas vers
le mur. Il s’en approche et refait volte-face, les yeux fermés, les poings
serrés, il revient et crie :
« -Non,
non et non » tout en trépignant sur place.
Ayant
manifesté sa colère, il s’en va vers le coin de la pièce et boude, la mâchoire
crispée, les poings toujours serrés à s’en faire mal.
Le
biscuit que lui tend sa mère ne lui plait pas. Ce n’est pas ce qu’il désirait et il le clame
haut et fort. Il ne se roulera pas par terre, en hurlant, comme il le faisait
tout petit. Il ne pleurera pas.
Du
haut de ses trois ans, il est trop grand pour ses démonstrations. Il boudera,
seul dans son coin.
Lui
parle-t-on ? Il ne répondra pas ou
alors, esquissant un poing en avant, il répètera en tapant des pieds :
« non, non et non ! ».
Théo
est coléreux et, à la moindre contrariété, il se fâche, boudant de longues
heures dans le coin. Quand son esprit se sera apaisé et que son courroux aura
disparu, alors il relèvera la tête, jettera du coin de l’œil, un regard vers
ses parents et reviendra comme si de rien n’était, jouer ou se faire câliner.
En
grandissant apprendra-t-il à dominer sa colère ou deviendra-t-il comme ce
monsieur qui se croit insulté pour un oui ou pour un non et prend la mouche à
tout moment ? Sous le coup de son émotion mal acceptée, il rougit puis
blêmit et agonise son interlocuteur de grossièretés. Il brandit le poing et
serait capable de se lancer dans une mauvaise rixe au point d’être blessé si,
souvent des camarades de longue date ne l’en empêchaient. Pour des motifs
futiles, dans de violentes bagarres, il a déjà reçu des coups. Il a maintenant
le nez dévié comme celui d’un boxeur mais rien n’y fait. Il n’a pas appris à
gérer les contrariétés et surtout à acquérir un peu le sens de l’humour. Il
démarre au quart de tour et ne sait pas s’arrêter. Le ton monte, monte jusqu’à
en perdre la voix. Il s’égosille et s’enroue. Il est la risée de son voisinage.
Certains s’amusent du spectacle et le provoquent, sûrs du résultat. Ce n’est
pourtant pas un grand gabarit, plutôt un gringalet teigneux et il s’attaque
souvent à plus costaud que lui. Un vrai petit roquet devant un grand
chien-loup. Et tant pis si pleuvent les coups !
Bien
sûr, plus tard, il regrette, jure de se maitriser et de ne plus se mettre en
colère mais en vain.
Ses voisins ne lui parlent ni le saluent de peur de déclencher un mauvais quart d’heure. Et pourtant, il a bon cœur. Il ne ferait pas de mal à un animal et fait preuve de tendresse avec les enfants. D’eux, il est capable de tout accepter. Il est seulement très susceptible avec les adultes et ne sait pas se retenir. Cela lui vaut bien des déboires sur les chantiers où il travaille car, sous la colère, il ne prend pas toujours les bonnes décisions. Avec le temps, peut-être un jour s’amendera-t-il ?
Ses voisins ne lui parlent ni le saluent de peur de déclencher un mauvais quart d’heure. Et pourtant, il a bon cœur. Il ne ferait pas de mal à un animal et fait preuve de tendresse avec les enfants. D’eux, il est capable de tout accepter. Il est seulement très susceptible avec les adultes et ne sait pas se retenir. Cela lui vaut bien des déboires sur les chantiers où il travaille car, sous la colère, il ne prend pas toujours les bonnes décisions. Avec le temps, peut-être un jour s’amendera-t-il ?
Marie-Thérèse
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Chaque
moment d'agressivité ou de violence
Ouvre la
porte à des mots qu'on peut ensuite regretter,
Laissant
ainsi peu de place au dialogue.
Ensemble
il nous faut tous avancer,
Respecter
l'autre est un devoir,
Evitons donc les sujets qui fâchent, restons calmes.
Evitons donc les sujets qui fâchent, restons calmes.
Paulette
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Au CP,
une petite fille d’une famille modeste écoute la maîtresse demander à qui
appartient un petit canif qui vient d’être trouvé. La petite fille, qui ne
possède pas grand-chose, a vraiment envie de ce petit objet, alors elle lève le
doigt et dit : « Il est à moi ! ».
Malheureusement,
la vraie propriétaire finit par se manifester. Parmi ses camarades, je ne vous
dis pas la honte de celle qui avait menti par envie de ce qui ne lui
appartenait pas.
Josiane
Espérer
un jour avoir ce qui est chez le voisin,
Ne vivre
que pour arriver à ses fins,
Voilà la
triste vie de quelqu'un,
Incapable
de se contenter de ce qu'il a.
Envier
est donc un bien vilain défaut.
Paulette
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PARESSE
S’opposent,
à cet égard, les bien-pensants et les bon-vivants. Nul doute, Épicure se situe
du côté de ces derniers, qualifiant les autres d’hypocrites. Peut-être
inspira-t-il le slogan suivant : « Qu’il est doux de ne rien faire
quand tout travaille autour de soi. »
Lors
d’une rentrée scolaire, ce cynique slogan se voit affiché au tableau noir d’une
classe. Bien entendu, le maître le fait promptement effacer, se livrant à un
prêchi-prêcha sur les vertus du labeur. N’empêche, cette gaminerie fut largement
appréciée.
Une
proclamation de même nature, frisant la paresse, se propose de différer la
tâche : « Ne jamais faire le jour même ce qui peut être
avantageusement remis au lendemain »… et, pourquoi pas ? au
surlendemain et ainsi de suite.
En
vérité, est bien floue la frontière séparant la paresse (détestable) du repos
(bienfaisant), d’où un enclin qui consisterait à attribuer à autrui le péché
tout en se parant soi-même de la vertu.
Bref, tel
Janus, l’inactivité présente deux faces.
Pour en
revenir à la liste des péchés capitaux, elle semble tombée en désuétude ou,
peut-être, persiste-t-elle encore à la confession ?
Emmanuel
Apporte
à certains un sentiment de bien-être.
Rester
inactif n'est pourtant pas conseillé,
Ensuite
on pourrait avoir à en pâtir.
Si
l'oisiveté peut paraître alléchante,
Seul le
travail nous aidera à remplir l'assiette,
Et
participera à notre épanouissement.
Paulette
Paulette
Étalée de
tout son long au bord de sa piscine, elle sirote une fraîche limonade. Elle
sent sur sa peau l’agréable brûlure du soleil d’été et elle songe au temps qui
passe, irrémédiable et sans pardon. Elle songe qu’elle aimerait rester ainsi
toute sa vie, sans bouger, attentive à ne faire aucun mouvement pour ne pas
troubler l’innocence du moment.
Rester
toujours ainsi, ne rien faire, ne pas agir, seulement rêvasser, profiter de
l’instant immobile et de la paresseuse lumière qui l’englobe toute entière. En
fait, tout est paresse et non point péché. Elle ne ressent aucun trouble à
envisager sa vie ainsi, s’écoulant paisible et tranquille.
Sans
travail, sans métier, sans occupation si ce n’est celle d’écouter sa propre
respiration. Insensible aux critiques de ceux qui s’échinent à gagner leur vie.
Elle préfère lire un livre,
admirer un tableau ou se laisser transporter par
une belle musique. Elle ne travaille pas, elle paresse. Rien de blâmable dans
tout cela. Elle écoute, elle sent. Quel mal y a-t-il à cela ?
La
paresse est un défaut pour ceux qui ne
la connaissent pas, qui ne l’envisagent même pas, préoccupés, agités qu’ils
sont, en perpétuel mouvement, visant un but ou plusieurs qu’ils n’atteindront
jamais.
Elle
n’est pas fatiguée, elle est vivante tout simplement. Au fond, ne rien faire
est tout un art et donc, la paresse n’est pas un péché… sauf si on croit en
Dieu.
Maria
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COLERE
Un grand
bruit retentit dans la salle à manger, sans doute un coup de pied dans la
porte. C’est son fils qui cherche quelque chose.
-
maman,
où sont mes chaussures ? crie-t-il
-
Je
ne sais pas, répond-elle
-
Aide-moi
à les trouver !
Sa mère
se lève péniblement comme tous les matins, encore engourdie. Néanmoins, elle
mène son enquête.
-
Tu
t’es déchaussé où, hier soir ? demande-t-elle
-
Dans
l’entrée, répond-il
-
Alors,
elles devraient s’y trouver !
-
Non,
aide-moi, je vais être en retard !
Comme à
l’habitude, quand il perd un objet, il vocifère, tourne, s’agite, renverse tout
sur son passage. Les chaussures sont introuvables. Encore à moitié endormie, se
mère cherche mollement dans les endroits probables, tandis que la panique
s’empare d’elle peu à peu. Il va être en retard, c’est sûr.
-
Vite !
vite ! crie-t-il
Une
poussée d’adrénaline l’envahit, ses joues s’empourprent, il bouscule violemment
les chaises. Dans la tourmente, un verre oublié sur la table vole en éclats. Il
cherche furieusement, partout. Les objets sont déplacés, malmenés. Son angoisse
est à son paroxysme. Il n’en peut plus, il ne pourra pas sortir. Sa mère reste
là, impuissante, au milieu de la pièce. Le vertige la prend. Son cœur palpite.
Elle voudrait s’enfuir mais elle essaie de garder son calme, elle ne veut pas
céder à la peur. C’est de la folie, pense-t-elle, de la folie !
-
Dépêche-toi
maman, trouve, trouve !
Inutile
de regarder la pendule : le temps passe… Subitement, comme un éclair, une
idée lui traverse l’esprit. Elle se précipite vers le coin du salon et récupère
les fameuses chaussures sous un meuble.
-
Les
voilà, lui dit-elle, souriant légèrement.
Son fils
les saisit, fébrilement, les chausse, hâtivement et part rouge de colère en
claquant la porte.
Nadine
On dit que la colère est la force du
faible, mais on en fait souvent les frais.
Je ne citerai que quelques
exemples : une mère hurle sur les mauvais résultats scolaires de son
enfant, sur tant de capacités gâchées, un père hurle sur sa fille et promet de
ne plus la vêtir qu’avec des sacs de pommes de terre, un autre en présence de
ses deux jeunes fils attend son épouse avec un fusil car il ne veut pas d’un
nouvel enfant, un mari pointe son révolver sur sa femme qu’il soupçonne
d’infidélité, un adolescent en mal de communication entretient une colère
froide, un homme traîne sa femme d’une pièce à l’autre en lui promettant pis
que pendre, une mégère hurle au téléphone des insanités pleines de délire,
frustration, méchanceté pure…
Exemples qui sont malheureusement monnaie
courante. Les conséquences de ces colères paroxystiques sont parfois
irréversibles.
Marie-Christine
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L’ORGUEIL
Orienté
constamment vers sa personne,
Rabrouant
ceux qu'on juge sans intérêt,
Gardons-nous
de ne pas trop en faire,
Unanimement
nous serons condamnés.
Encaisser
les brimades ne dure qu'un temps,
Il est
illusoire de penser que tout est permis,
L'imbécilité
peut et doit se corriger.
Paulette
L’orgueil sonna le glas du jardin d’Eden.
Adam et Eve partirent, le serpent perfide leur ayant fait miroiter un statut
divin, en leur faisant découvrir l’arbre de la connaissance, du bien et du mal.
Plus près de nous, nous pouvons revisiter
la monarchie absolue, où le souverain de droit divin s’identifie au Soleil.
Tous n’accèdent pas au trône suprême. Sur
son lieu de travail, Aristide Jessuitout s’identifie au paon : il
s’écoute, pétri de morgue, drapé de froideur, personne n’arrive à ses ergots.
Il est brillant, brillantissime. Il
méprise, dénigre, ignore ses collègues insignifiants, transparents, indignes de
respirer.
Aristide fait passer pour siennes des
innovations mises en œuvre par autrui et en fait son miel aux yeux de supposés
profanes.
Tout ce qu’il ignore n’existe pas, ainsi,
il ne se trompera pas… c’est du moins ce qu’il croit.
Le paon fait sa cour dans les milieux
argentés, s’impose par des procédés déloyaux.
Ce drôle d’oiseau se pavane, en jetant
son inénarrable « Léon ! Léon ! », du haut de ses
talonnettes.
Accourez, il va faire la roue. Pourvu
qu’elle ne l’emporte pas ! Il va étaler ses multiples ocelles.
Tous les badauds font cercle mais la
pauvre bête ignore que la moitié des spectateurs ne voit que le derrière de la
sotte créature.
Du reste sa culture est médiocre et
disparate, son orthographe défaillante.
Aux dernières nouvelles, l’inspecteur a
minoré sa note.
Marie-Christine
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AVARICE
Avidement
il veut toujours plus et ainsi,
Vaincre sa vie pour lui trop normalisée.
Ainsi peu importe les moyens d'y arriver,
Rabioter partout est toujours bon à prendre.
Il ignore ceux plus modestes qui l'entourent,
Chaque gain lui apporte un plaisir sans remord.
Et pourtant, savoir offrir peut procurer aussi bien du plaisir.
Vaincre sa vie pour lui trop normalisée.
Ainsi peu importe les moyens d'y arriver,
Rabioter partout est toujours bon à prendre.
Il ignore ceux plus modestes qui l'entourent,
Chaque gain lui apporte un plaisir sans remord.
Et pourtant, savoir offrir peut procurer aussi bien du plaisir.
Paulette
L’avarice
de nos jours n’est plus celle d’Harpagon, elle prend un autre visage : le
maître est le profit. S’y usent les cœurs, les corps, mais qui en reçoit les
fruits ? Une année de salaire, la paye d’un ouvrier liquidée pour une
croisière de grand luxe par quelques PDG alors qu’en même temps on a un mal fou
à vivre décemment, à joindre les deux bouts. Combien d’espoirs déçus ?
Immense gaspillage qu’engendre cette avarice nouvelle. Tous ces jeunes à la
rue, sacrifiés, au chômage, et les plus âgés que l’on rejette parce qu’ils ne
sont plus assez rentables !
Étalée,
l’abondance sous les regards avides : la voilà, l’insolence, la voilà
l’avarice moderne !
Pour tous
les ventres vides, la pub fait de jolies propositions qui te font tourner la
tête. Gare à tes envies, ou tu crouleras sous les dettes !
Des
milliards d’euros engloutis à fabriquer des bombes, pendant qu’à l’agonie, sont
au bord de la tombe, sont au bord de l’abîme, rongés par le cancer, le sida, la
famine, un peu partout sur terre des hommes de toutes langues, de toutes
couleurs et de toutes croyances.
Oui,
l’avarice ne consiste plus à cacher son argent dans une cassette mais à le
faire fructifier toujours plus, à le placer dans des paradis fiscaux.
Si cet
argent était réparti plus équitablement, tout serait merveilleux ; mais au
fond du cœur de quelques hommes, l’avarice, le profit continuent sournoisement
de s’installer et de détruire petit à petit l’équilibre du monde.
Cependant,
ayons confiance. Pas à pas, tout doucement le monde se relèvera à nouveau de
ses cendres.
Christiane
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LUXURE
La luxure déploie un luxe de vices à fuir
car on ne change pas les individus et,
le XVIIIème siècle n’a pas l’exclusivité du libertinage.
Dans les bois mais aussi en milieu
urbain, se manifestent les voyeurs et se produisent els exhibitionnistes,
tandis que les travestis de tous acabits tarifient ou non leurs prestations.
Leur fréquentation, même accidentelle,
peut ruiner notre réputation et notre bourse.
Il ne faut pas les laisser pervertir les
enfants par leurs paroles, écrits et démonstrations.
Tel écrivain use de termes inqualifiables
à l’encontre des petites filles : il devrait s’autoriser à mettre un terme
à ce genre de littérature avant d’y être contraint. Les dégâts peuvent être
irréversibles.
Dans l’univers des adultes, évoluant dans
la plus grande promiscuité, les familles sont souvent démunies ; on ne
peut sacraliser la débauche.
Il est vrai que ces actes sont souvent
tarifés et que le libertinage est un commerce spécialisé, juteux, ayant pignon
sur rue.
Il convient cependant de ne pas faire
passer le stupre pour de l’amour, le jour pour la nuit.
Marie-Christine
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GOURMANDISE
Par un
bel après-midi d’été, une petite fille est seule à la maison : libre de
faire ce qu’elle veut.
Elle se
rend dans la sombre cuisine ; à l’intérieur d’un placard encore plus
sombre, se trouve un pot de confiture qu’elle adore.
Alors,
tranquillement armée d’une cuillère, elle plonge dans le pot. Elle se délecte à
l’avance, mais sa félicité sera de courte durée.
Une
douleur affreuse lui emporte la bouche. Dans le pot de confiture, une guêpe
agonisante s’est retrouvée dans la cuillère puis dans sa bouche et lui a piqué
le palais.
Débordée
par la souffrance, elle rejoint sa sœur. Si la guêpe l’avait piqué dans la
gorge, elle ne serait plus là pour raconter cette anecdote. La gourmandise est
un vilain défaut, dit-on. Était-ce là la punition divine ?
Josiane
Un bon repas ou une friandise,
Rendent de suite nos yeux plus brillants.
Mais attention à ne pas trop répéter ces instants,
Avant qu'ils ne deviennent une vilaine habitude.
Néanmoins, si cela est considéré comme un péché,
De loin il n'est pas le plus coupable.
Il ne fait en effet aucun mal aux autres,
Seuls nous en assumons les éventuelles conséquences,
Et donc il faut le pratiquer avec modération.
Grand
peut être le plaisir à déguster de bonnes choses,
On oublie tout alors pour vivre
ce court moment.Un bon repas ou une friandise,
Rendent de suite nos yeux plus brillants.
Mais attention à ne pas trop répéter ces instants,
Avant qu'ils ne deviennent une vilaine habitude.
Néanmoins, si cela est considéré comme un péché,
De loin il n'est pas le plus coupable.
Il ne fait en effet aucun mal aux autres,
Seuls nous en assumons les éventuelles conséquences,
Et donc il faut le pratiquer avec modération.
Paulette
Parlez-moi
d’amour et de gourmandise. Dites-moi des choses tendres et de bon aloi
Que de
gourmandises pour les gourmandes et les gourmands, à ne croquer toutefois
Qu’avec
parcimonie et délectation afin que demeure la joie :
Mais,
je vous en prie : attention à la crise de foie…
Si l’on
déroge en quelque façon cet habile stratagème que dame nature nous a laissé
Et si je
m’en souviens notre digestion ne nous permet pas tellement d’excès…
Et dans
le cas contraire, elle nous le ferait chèrement payer
En de multiples
manifestations que nous sommes seuls à tester…
Alors s’il-vous-plaît
le péché mignon, celui de la gourmandise,
Intéressait-il
seulement les femmes et les enfants ? Que nenni :
Que
d’hommes en ont fait les frais
Et se
souviennent, amers et repentants, à la vue du pot vide de Nutella !
Et c’est
au lit, oui ! Croyiez-moi !
Ce sont
ces messieurs du plus jeune au plus âgé…
A l’ère
contemporaine, profitent amplement
Des
« bonnes choses » que la société de consommation
Met à
leur disposition….
Se
croyant certainement à l’abri de la crème noisette au chocolat
Sous la
couette, stagnent presque de vie à trépas…
Maintenant
un peu d’histoire et de pertinence…
Si le roi
soleil, Louis XIV, s’était abstenu de manger sucré et gras,
De se
resservir à chaque plat,
Il aurait
pu éventuellement garder belle apparence
Et des
dents en bon état ?
Peut-être
aurait-il vécu encore plus longtemps
Sans
cette gangrène qui la jambe lui emporta ?
S’agissait-il
de diabète gras ?
Alors ?
Et si je vous en offrais des cornes de gazelle
Vous en
seriez certainement baba ?
Des
friandises au caramel, à la vanille et au nougat ?
Vous ne
diriez pas non ?
Entre les
triangles à la pâte d’amande, les pattes d’Ours et les gaufres au chocolat…
Que je
déguste en égoïste, un peu chaque jour chez moi…
Et les
popcorns caramélisés que les enfants grappillent et éparpillent sur le tapis au
cinéma.
Attractives
et délicates : les crêpes et les galettes Bretonnes si joliment dorées…
Que nous
amènent gentiment mais sûrement Laurence,
Lors de
nos séances, nous ne sommes pas penchés à outrance
Sur nos
feuilles et nos stylos. Nous les dégustons ainsi avec délectation
Ou
parfois, pêchant de gourmandise, nous les avalons d’un bond…
Avant
qu’elles s’attristent au fond de l’assiette : toutes seules…
En piteux
état et tristes à mourir ne demandant qu’une chose : qu’on les effeuille.
A chacun
et chacune son stratagème. A chacun et chacune ses raisons et ses refus aussi.
Ses
réminiscences et ses réticences. Chez certaines, c’est le diabète…
Pour
d’autres, c’est une histoire de ligne
Et de
régime.
Et si
Dieu créa la femme, il créa l’homme et la gourmandise aussi
La pomme
en est un indice et ce n’est pas le film : « La grande Bouffe »
Qui me
contredira. Là où tous les excès sont mis en scène et ouf…
Qu’importe
ce qui adviendra… C’est le plaisir du moment qui prime
Le prix
de la vie importe peu à partir du moment où on meurt heureux.
Claudine
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