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IMPOSSIBLE DE ME SOUVENIR DE SON NOM...
Impossible de me souvenir de son nom
Je cherche
tout au fond
Des images
passent, des visages
Aucun que
j’envisage
Pourtant,
je le connais
Je dois
faire un effort
De ma
mémoire qui se tord
Les tréfonds
embrumés
Là… oui…
Je vais trouver
Un début…
une éclaircie
Une initiale
apparaît
Ça y est !
C’est lui !
Son nom
éclate à la surface
Et je le crie à sa face !
Et je le crie à sa face !
Valérie
Impossible de me souvenir de son nom.... Pourtant, cette
femme que je viens de croiser et qui m'a saluée, je la connais, j'en suis
certaine. Son visage me dit quelque chose mais où l'ai-je déjà vue... Est-ce
quelqu'un qui travaille dans la même société que moi et que j'aurais pu
rencontrer dans un service ou un autre... L'ai-je déjà vue lors d'une sortie ou
d'une manifestation quelconque? Rien à faire, aucun nom à mettre sur ce visage
ne me revient. Un visage pourtant agréable, qui semble refléter la gentillesse,
la douceur. Que c'est embêtant d'être ainsi écervelée ! Mais puisque cette
femme me connaît apparemment, je serai donc amenée à la revoir, au hasard d'une
rue. Oserai-je alors lui demander de m'éclairer en me disant où et comment nos
chemins se sont croisés ? Comment va t-elle réagir, et surtout que va t-elle
penser ? Que je suis en train de perdre la tête ? Je ne voudrais tout de même
pas passer pour une sénile ! Se dira t-elle que je suis quelqu'un sans
intérêt puisque je ne me souviens pas
des gens qui m'ont témoigné un peu d'attention ? Me le fera t-elle comprendre par une remarque
désobligeante ? Je ne sais que penser mais dans l'immédiat, la mémoire me jouant
des tours, je me dis que le mieux est d'attendre la prochaine occasion, il sera
temps alors d'aviser sur la conduite à tenir.
Paulette
Impossible
de me souvenir de son nom :
-
Tu sais
ce grand blond, aux cheveux bouclés, à la figure angélique. Il était toujours
mal habillé, exprès pour faire enrager ses parents.
-
Oui,
je vois de qui tu veux parler, mais je ne me souviens plus du nom de ce fameux
numéro.
-
Il
portait des pulls trop longs, des pantalons frippés…
-
Oui,
je vois bien de quel élève tu parles. Il avait même eu l’idée de couper son
jean et de l’effranger, un pantalon neuf que venait de lui acheter sa
mère !
-
Oui,
je me rappelle de cet épisode, mais le nom de l’auteur de ce chef-d’œuvre,
décidément, non !
Christiane
" Impossible de me souvenir de son
nom", me dit Denise, la collègue d'anglais, à l'accueil : "Tire-moi
d'embarras ". En effet, s'avançait vers elle une mère d'élève assez
remontée par les résultats de sa progéniture, Denise avait peut-être oublié son
planning ou mal géré son entrevue. Enfin, elle ne savait plus le patronyme de
son interlocutrice.
Je m'avançais vers la visiteuse, partis à
la manœuvre, la saluant, pour gagner du temps : elle se souvenait que j'avais
eu sa fille une dizaine d'années auparavant, que la petite Dupont était mariée
et mère de famille, que tout cela ne nous rajeunissait pas ...Denise eut de ce
fait et de façon inespérée la réponse tant attendue pour éclairer sa lanterne.
Marie-Christine
Impossible
de me souvenir de son nom. Un nom à coucher dehors ou à s’arracher les cheveux.
Un nom imprononçable qui comprend tant de x, de y et de z que l’on jetterait
facilement l’éponge.
Alors je
rejoindrais presque Mme la ministre de l’Éducation qui souhaite révolutionner
l’orthographe et en faciliter la prononciation au grand dam de Marine qui prône
le grand retour du vrai français. Alors une question : S’agit-il de celui
que l’on parlait au moyen-âge et pendant la guerre de cent ans ? Celui du
siècle des lumières dont l’aura a passé aisément les siècles, la révolution et
les occupations ? Ou encore celui que nos académiciens, qui reposent
je l’espère pour l’éternité au sein de
l’un de nos plus beaux édifices sacralisant le savoir et la beauté de
notre si belle langue : le français ?
Claudine
Impossible
de se souvenir de son nom, j’enrage intérieurement et je m’en veux. Cette
personne est venue vers moi. Elle me connait et je la connais et pourtant, impossible
de retrouver son nom, même de la situer. Son visage me dit quelque chose. Où
ai-je pu bien la voir ? Dans une réunion ou n’est-ce pas plutôt une
vendeuse du magasin que je fréquente. Non, elle n’en a pas l’allure. Ce serait plutôt chez mon amie
Carole, lors de son anniversaire. Cette personne qui me parle, bien maquillée
et parfumée, est vêtue très élégamment
comme si elle se rendait à une réception. Je ne la remets pas. Je ne peux
pourtant lui demander son nom. Elle se vexerait sans doute. Mais pourquoi chez
Carole ? Elle parait du quartier et Carole habite un peu loin. Voyons,
réfléchissons tout en l’écoutant ! Madame continue à me parler de la pluie
et du beau temps, des enfants de l’école d’en face qui sortent bruyamment, de
mille et un petits riens qui ne mettent guère sur la piste. J’enrage mais ma
mémoire me fait défaut jusqu’au moment où elle me dit au-revoir et à bientôt.
Elle vient juste de tourner les talons et son nom me revient d’un seul coup.
Mais bien sûr, je ne la connais pas énormément mais c’est la belle-mère du
compagnon de ma petite fille. Comment ai-je fait pour ne pas la reconnaître ?...
Marie-Thérèse
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LES ENFANTS ATTENDAIENT PATIEMMENT...
Les enfants attendaient patiemment, assis
les bras croisés à leurs bureaux, le visage sérieux, même les plus délurés se
tenaient coïts. La maîtresse se tenait droite elle aussi avec un air grave
pourtant sa nouvelle coiffure lui allait bien, elle paraissait plus jeune avec
ses cheveux courts. Le directeur apparut grand et corpulent, il en imposait. Il
ne se déplaçait jamais pour rien, il devait s’agir de quelque chose de grave.
Il se raclât la gorge, croisât ses mains derrière son dos et prit une grande
inspiration. Les enfants se jetaient des regards furtifs et interrogateurs,
mais que s’était-il passé ? Le directeur commença par une longue diatribe
sur le règlement intérieur et sur la responsabilité de ses actes et termina
d’une voix féroce en regardant sa montre « je donne une minute au
coupable pour se dénoncer ». Pas un bruit dans la classe on aurait entendu
une mouche voler, on devinait derrière les yeux ébahis et craintifs des enfants
tout un tas de questionnements. «Il n’est pas question que je punisse
l’ensemble de la classe» repris le directeur «ni ne souhaite obtenir la réponse
par la délation». Toujours un lourd silence pesait dans le classe, tout à coup
petit Pierre prenant son courage à deux mains se leva, les jambes flageolantes,
le menton tremblant et les larmes aux bords des yeux « c’est moi
monsieur ». « Mais qu’est-ce qui vous a pris jeune homme »
« Je ne sais pas monsieur » bégayât t-il « une idée comme
ça » il était rouge comme une pomme d’api et semblait avoir du mal à
respirer. « Je réglerai ça avec
vous et vos parents dans mon bureau. Mais veuillez nous raconter comment vous
vous y êtes pris » « Ben je mâchais mon chewing-gum depuis la
récréation et il n’avait plus de goût, la maîtresse n’avait pas vu car
j’arrêtais de mâcher quand elle regardait dans ma direction, quand l’heure de
la sortie a sonné j’avais hâte de me débarrasser de lui mais j’étais coincé
derrière la maîtresse qui tenait la porte ouverte alors… » « Alors
quoi jeune homme ? » « Alors comme j’avais le chignon de la
maîtresse devant les yeux » « Je ne vous entends plus jeune
homme ». Petit Pierre répéta, les larmes dégoulinaient sur son visage et
c’est dans un hoquet qu’il dit « J’ai posé le chewing-gum dessus ».
Fabienne
Les
enfants attendaient patiemment que leurs parents leurs donnent la permission de
jouer dans le jardin. En effet, l’herbe et l’eau du lac voisin avaient gelé.
Quelques cygnes décontenancés vaquaient sur ses berges à a recherche d’herbes
et de graminées. On apercevait ça et là quelques flaques suintantes annonçant
la fonte des glaces. Madeleine et Maryse jetaient un regard triste par la
fenêtre. Leur mère prudente et bienveillante les avait mises en garde des
dangers encourus. Elles attendaient la venue des beaux jours pour mettre un
pied dehors.
Claudine
Les enfants attendaient
patiemment que le rideau
se lève. Bien assis sur les bancs dans ce jardin des Tuileries, ils s’étaient
entassés, le goûter à la main et ils regardaient fixant leurs yeux sur le
frémissement de ce rideau que le vent faisait bouger. C’était pour bientôt. En
attendant, certains se trémoussaient sur le banc tout en essayant d’être sages
pour ne pas encourir la sanction. Privé de spectacle ! Les adultes étaient
là debout, les surveillant et, comme eux, attendant patiemment le début de la séance.
Tout près, un peintre avait posé son chevalet et reproduisait sur sa toile
la jolie palette de couleurs
qu’offraient les teintes vives des vêtements portés par cette brochette de
bambins. Enfin les trois coups retentirent, signal oh combien attendu !
Boum ! Boum ! Boum ! Un oh joyeux s’échappa de la bouche des
enfants tandis qu’un ouf de soulagement s’exhalait de celle des adultes.
Lentement, très lentement le rideau se leva et Guignol en personne vient saluer
son auditoire : « Bonjour les enfants ! » Et tous de
répondre, dans un déferlement de joie : « » Bonjour Monsieur
Guignol ». Ils étaient soulagés. Le spectacle des marionnettes
commençaient.
Marie-Thérèse
Les enfants attendaient
patiemment, sagement assis dans le car où ils venaient de s'installer. Aujourd'hui c'était la fête, pas de classe,
l'école avait organisé une sortie à leur intention. Rien n'ayant été oublié, le
car pouvait démarrer et conduire cette joyeuse bandes accompagnée de leurs
institutrices au lieu prévu pour profiter de cette journée.
Le temps était beau, cette journée champêtre promettait
d'être bonne. Après les diverses activités
de la matinée, il serait temps de s'installer pour le déjeuner. Chaque
enfant avait pris soin d'apporter ce qui avait été préparé par ses parents et ce genre de repas
plaisait toujours aux enfants, un repas
adapté au pique-nique.
Nul doute qu'au moment du déjeuner, on verrait surgir des
paquets de chips, des œufs durs, du jambon, peut-être du poulet froid, une
salade de crudités préparée et soigneusement conservée dans un récipient hermétique,
des fruits, sans oublier un morceau de pain et une bouteille d'eau. Quelques
biscuits garnissaient également le sac à dos, ils serviraient pour le goûter et
les petits creux. Le moment du déjeuner serait d'autant plus plaisant que les
enfants s'échangeraient leur victuailles, chacun picorant dans le plat de son
voisin.
En fin de journée, le car les ramènerait à leur famille, un peu fatigués de leurs
ébats et de leurs cris mais contents. Les vêtements propres du matin auraient
souffert eux aussi mais qu'importe, les enfants garderaient en mémoire cette
belle journée de liberté.
Paulette
"Les enfants attendaient impatiemment"
: la classe dont j'étais le professeur principal, avait voulu me faire une
blague sympathique.
À la fin de la récréation, je ne trouvais plus
mes élèves sur leur rang : une classe entière, tout de même ! Je me dis que le
professeur d'Eps les avait lâchés en retard ...finalement je passais au bureau
de la CPE, la priant de téléphoner au gymnase. Rien à signaler de ce côté-là.
Je montais les trois étages, par acquit de
conscience : tout était silencieux, j'étais perplexe, ennuyée... Quelles ne
furent pas ma surprise et ma grande joie de voir mes élèves, au grand complet,
rangés de façon impeccable, dans le silence le plus complet, devant leur classe
: ils étaient montés de leur propre chef pour me faire cette surprise de taille
: je n'aurais pas eu le cœur de les chapitrer, trop heureuse de les retrouver sains
et saufs.
Marie-Christine
Les
enfants attendaient patiemment… à peine quelques chuchotements ou parfois des
rires étouffés. En fait, ils étaient très émus ces gamins, ils attendaient pour
entrer à l’Élysée où le Président de la République allait les recevoir. Mais
pourquoi ce privilège ? Depuis presque un mois, dans la cour, au
réfectoire, ils se préparaient, on ne parlait plus que de ça. Les filles
hésitaient entre jupe unie ou écossaise, les garçons, cravate claire ou bleu
marine. La raison de cette cérémonie exceptionnelle : le petit Tony qui
avait sauvé de la noyade un enfant de trois ou quatre ans qui s’enfonçait dans
les eaux de la Seine. Tony, un élève de cette classe de CM2 qui marchait le
long des quais, ayant assisté à la scène, s’était précipité dans l’eau tout
habillé. Pour ce geste courageux, le Président de la République allait décorer Tony,
en présence de ses parents et de toute la classe, de la Légion d’Honneur.
Christiane
Les enfants
attendaient patiemment que l’heure de la récréation arrive. Ils s’évadaient en
rêve pendant le cours de mathématiques et leurs yeux brillaient déjà de joie,
car avec la neige qui était tombée en abondance toute la nuit et la matinée,
ils savaient que les 20 minutes de liberté accordées seraient remplies de
fabrication de bonhommes de neige, de bataille, de roulades et de glissades. Chacun
avait déjà choisi ce qu’il ferait. Jeanne voulait faire une femme des neiges,
Lucas lui se voyait faire un igloo, Marc et Yanis se mettraient en chef d’équipe
pour faire un immense bonhomme de neige et Yacoub, Dolorès, Kévin, Marie, Karima,
Gabin, Léa seraient leurs aides. Romain, Tristan, Erwan, Mamadou, Medhi
feraient une bataille de boules de neige contre Rebecca, Margaux, Céline, Doris
et Fati…
L’institutrice
voyait bien que les esprits n’étaient pas aux calculs et que baignoire, robinet
qui fuyait et temps de remplissage n’intéressaient personne. Alors, elle sonna
la cloche de fin de cours et c’est une volée d’enfants criant et riant qui se
leva pour sortir en courant… Eh oui,
quelquefois, la récréation était plus longue que d’habitude quand j’étais
enfant !
Valérie
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PIERRE APRES PIERRE, LE MUR S’ÉLEVAIT...
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Pierre
après pierre, le mur s’élevait dans ce quartier cossu et tranquille, sous les yeux horrifiés de
Jacques et Jean. Le terrain de jeu privilégié des petits enfants venait de
disparaitre pour laisser place à cet horrible mur qui allait enfermer le
quartier sur lui-même, pour se protéger disait-on. Qui vivaient donc derrière
cette barricade ? Des gens misérables, mal vêtus, mal nourris. Etres
crasseux pour la plupart du temps dont
la vue gênait le regard de ces habitants quelque peu nantis et comment
auraient-ils pu être propres, eux qui n’avaient même pas un point d’eau et
devaient descendre de l’autre côté de la colline pour aller la chercher à
grands renfort de seaux ? Et puis ces gueux malingres laissaient bien trop
souvent leurs enfants maladifs, jouer trop près des résidences. Ils ramenaient
dont on ne sait où toutes sortes objets
hétéroclites. Ces rebuts, ces
vieilleries ne pouvaient qu’apporter des maladies. Il fallait donc bien s’en
protéger ! Le mur construit, un nouvel immeuble s’élèverait à son tour. Un
immeuble un peu aveugle car aucune ouverture ne donnerait sur la zone ! Les
fenêtres donneraient sur les parterres fleuris donnant ainsi l’impression d’un
paradis, pour quelques-uns seulement, bien sûr! Comme ce mur qui s’élevait, beaucoup
d’autres se sont construits ou continuent de se construire de par le
monde : ceux dont on parle et ceux que l’on ignore !
Marie-Thérèse
Pierre
après pierre, le mur s’élevait.
-
Que
va-t-on construire ici ? demanda Sophie à Hélène, deux étudiantes en droit
qui empruntaient cette route pour se rendre à la faculté.
-
Je
n’en sais rien du tout !
-
Peut-être
es HLM, il y en a besoin partout.
-
Tu
rêves ?! Si loin de tout, l’agglomération la plus proche est à plus de 15
km.
-
Ils
créeront de nouvelles lignes d’autobus, les commerçants vont s’installer.
-
Non,
je crois qu’ils envisagent plutôt de construire une prison.
-
Tu
as peut-être raison, ce lieu désert semble tout à fait indiqué.
Mais ni
l’une ni l’autre n’avait raison. Les ouvriers commençaient la construction d’un
immense centre de recherche, entouré d’usines… Dans quelques années, tout sera
prêt à fonctionner.
Christiane
Pierre après pierre, le mur s'élevait doucement et formait
la base d'un assez grand bâtiment rectangulaire. Tout un symbole, le début
d'une maison qui se construisait, celle dont ils avaient rêvée et qu'ils ne
pensaient pas voir sortir de terre si tôt, la vie avait été plutôt clémente
avec eux sur ce point.
A chaque fin de semaine, c'était devenu la promenade
incontournable, ils venaient tous ensemble voir l'avancée du chantier. Ils connaissaient
évidemment par cœur les plans, la disposition des pièces qu'ils habiteraient
d'ici quelques mois. Tant et si bien qu'ils se prenaient à déjà y disposer
leurs meubles, ils se voyaient déjà
vivre à l'intérieur en compagnie de leurs deux jeunes enfants. Et ils avaient
encore plein de projets dans la tête. Plus tard, quand leurs finances se
remettraient de la grosse dépense engagée pour ces travaux, ils changeraient
leur mobilier, tout serait neuf ainsi et pour longtemps. Ils en parlaient,
échangeaient leurs idées et partageaient les mêmes goûts. De leur côté, les
enfants se réjouissaient aussi, qu'il serait bon de pouvoir jouer dans le grand
jardin, leur vie en serait considérablement changée. Ils pourraient aussi
inviter leurs amis, la place ne manquerait
plus. Que le temps leur semblait encore long pour en être là.
Voilà comment un simple mur peut être l'image même du
bonheur.
Paulette
" Pierre après pierre, le mur s'élevait
...
...au temps des bâtisseurs de cathédrales,
tandis que le saint père et les membres du clergé répétaient inlassablement
dans leurs prônes et homélies : "Tu es Pierre et sur cette pierre, je
bâtirai mon Église".
Car, à Berlin, à la fin de la deuxième
guerre mondiale, les Trümmerfraüen : les balayeuses de gravats, déblayaient les
décombres, parmi elles, la princesse Irina Troubetzkoï, ramassait les pierres
afin qu'elles soient réutilisées lors de la reconstruction de Berlin . Ayant
absolument tout perdu, cette tâche fort ingrate lui permettait d'obtenir
quelques rations supplémentaires de nourriture, de se sentir utile, de donner
un sens à sa vie.
...il s'étendait sur une longueur de cent
soixante et un kilomètres, dont quarante-cinq entre les deux parties de Berlin
: il mesurait cinq mètres de haut, côté Est, il était peint d'un blanc uniforme
et aseptique. Sa construction débuta dans la nuit du 12 au 13 août 1961. Dans le secteur Ouest,
des graffitis multicolores le recouvraient, formant la plus grande bande
dessinée du monde .Ce mur de la honte séparant RFA et RDA tomba le 9 Novembre
1989....Ailleurs, un Président envisage d'ériger des
murs aux frontières pour mettre fin aux flux migratoires, confiner les humains,
réduire de façon drastique les libertés de tout un chacun...
...le mur du silence au sein des familles
désunies, en conflit, dans l'indicible possibilité de communiquer mais en se
jetant la pierre.
... en Chine, la grande muraille, classée
au patrimoine mondial de l'Unesco.
Marie-Christine
Pierre
après pierre, le mur s’élevait jour après jour, nuit après nuit. Toujours plus
loin du sol, séparant les familles et les mères patries. Et aux fortes têtes,
aux invectives et revendications : les manifestants laissaient la place
aux mèches blondes abondamment répandues sur un costume bleu profond,
trépignant d’avoir remportées un tel chalenge. Seule au milieu d’un groupuscule
de gardes du corps : une lueur inquiétante dans un iris clair aux reflets
métalliques jubile et se félicite du succès remporté. Une véritable victoire
avec brio et délectation sur les sacro-saintes libertés représentées par une statue dont le modèle féminin égyptien trône
face au quartier des affaires de New-York. Jusqu’à présent, elle se narguait de
défendre la démocratie, le respect des droits de l’homme et de la mixité multi
ethnique.
Claudine
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IL SUFFISAIT D'UN RIEN POUR QUE SON HUMEUR VARIE DU TOUT AU TOUT...
Il suffisait d'un rien pour que son humeur varie du tout au
tout et ceci ne facilitait pas la vie de son entourage. Qui peut se vanter de
ne jamais être contrarié parce que les choses ne vont pas toujours comme on le
voudrait. Mais voilà, certains sont philosophes et l'acceptent, d'autres non.
Et elle était ainsi, elle s'énervait dès qu'un problème se mettait sur son chemin
mais c'est un fait, on ne peut rien y changer, la vie est ainsi faite.
Quand un jour se passait sans embûche, que tout se déroulait
comme elle l'avait prévu le matin en se levant, alors tout allait bien, elle
souriait à tous, elle chantonnait même quelquefois. Et autour d'elle, tout le
monde était de joyeuse humeur également, la vie leur semblait belle et sans
nuage. Mais qu'un imprévu vienne se mettre en travers de son projet, alors
c'était la colère, elle protestait, criait et finissait par se montrer insupportable.
Dans ces moments-là, autour d'elle les mines devenaient sombres, personne
n'avait plus envie de sourire, tous se taisaient. Le pire est que ce spectacle
arrivait à la rendre encore plus colérique, de quel droit pouvait-on faire
cette tête alors que c'est elle qui avait un problème ! Chaque jour on se
demandait donc comment l'ambiance serait à la maison, on ne pouvait se détendre
que quand on était assuré que c'était plutôt un jour positif.
La vie n'est pas toujours facile, il faut savoir composer
avec, agir autrement c'est se gâcher la vie et celle des ceux qui vous
entourent.
Paulette
"Il suffisait d'un rien pour que son
humeur varie du tout au tout": Madeleine, était soupe au lait, ne supportait
ni les odeurs de cuisine ni un grincement de couvert, cependant, dans son
appartement dépourvu d'isolation phonique, elle tapait violemment, pendant des
heures, sur ses quatre tambourins posés à même le sol, ou chantait des
inepties. La plupart du temps, elle hésitait à sortir de chez elle, ou au
contraire, claquait sa porte et dévalait l'escalier en courant, l'enfant dans
ses bras, en lui débitant des tonnes sonores de "mon cœur».
Elle annulait ses rendez-vous sous des
prétextes fallacieux, les remplaçait, se déclarait indisponibles ou indisposée,
pour découvrir qu'elle était à nouveau ou encore libérable, au prix de grands
efforts. Elle était la spécialiste des revirements, des tergiversations, la
funambule de la volte- face, des valses hésitations, changeant d'avis comme de
chemise, experte en manipulation et mythomanie.
Ses joies se signalaient par des
ricanements d'une vulgarité puissante et consternante.
Marie-Christine
Il
suffirait d’un rien pour que son humeur varie du tout au tout…Alors entre
sourire doucereux devenant carnassier en une seconde transformé s’accompagnant
d’une remarque aigre-douce, puis rapidement de sarcasmes durement jetés…Quand
on arrive des feux de l’amour dans le
monde de Dallas…Et que l’on reconnaît le charmant JR, qui du haut de sa haute
corpulence vous envoie valser dans des sagas au combien colportées par des
médias sur adrénalinés…On est en droit de se poser des questions et de se
demander si tout ce petit monde ne serait pas bipolaire ? S’agirait-il
bientôt de faire le ménage et de la propreté ?
Claudine
Il
suffisait d’un rien pour que son humeur varie du tout au tout. Une bande
d’adolescentes sort d’une après-midi au cirque, heureuses et surexcitées :
« Et les écuyères, et les acrobates, et le clown ! » Evelyne
s’exclame qu’elles devraient aller plus souvent au cirque, et manifeste sa
bonne humeur en chantant avec ses mies. Malheureusement l’heure de rentrer et
de se séparer est arrivée. Sautant d’un pied sur l’autre et continuant de
chantonner, Evelyne rentre chez elle. Toute joyeuse, elle s’installe à la table
de la salle à manger pour tout raconter à sa mère et ses petites sœurs. Mais…
elle manque s’assoit sur le chat couché sur la chaise. Et Evelyne s’emporte,
crie après le chat, l’attrape par la peau du dos et le jette dehors, referme la
porte avec fracas. Elle se tourne vers ses sœurs, furieuse :
« Comment pouvez-vous supporter cet horrible animal ? Eh bien,
puisque c’est comme ça je ne raconterai rien », crie-t-elle. Puis, elle
monte s’enfermer dans sa chambre.
Christiane
Il
suffisait d’un rien pour que son humeur varie du tout au tout. Quentin était lunatique et l’on n’y
pouvait rien ! Depuis sa plus tendre enfance, il avait montré un caractère
fantasque, capable de se rouler par terre en criant et de se relever en riant.
Parfois dur au mal, il pouvait se cogner rudement et montrer un visage souriant
et aussi bien, à peine s’égratigner, et se mettre à hurler comme saisi par une
douleur insurmontable. Quentin, c’était l’imprévisible né. Ni les remontrances
à la maison, ni les punitions à l’école n’avaient pu changer son tempérament.
Et à dire vrai, il n’avait jamais fait beaucoup d’efforts pour se corriger ou
essayer de se dominer. Non, il se laissait aller comme le vent qui passe. En
grandissant, la situation ne s’était guère améliorée. Une contrariété pouvait
le mettre dans une de ces rages folles où il jurait et tempêtait à en devenir
rouge pivoine mais un gros ennui le laissait parfois de glace. Rien ni personne
ne comprenait ses réactions. Les camarades d’école l’avaient redouté et il en
était de même avec ses collègues de travail. Il se plaignait parfois de ne pas
avoir d’amis. Mais qui pouvait longtemps supporter ses sautes d’humeur. Les
inconnus le trouvaient charmants lors des premiers contacts mais ils ne
tardaient pas à déchanter. Ce caractère changeant rendait la vie impossible à son entourage et
même dans ses meilleurs moments, peu nombreux étaient ceux qui acceptaient de
collaborer avec lui car gare à eux, si le vent tournait….
Marie-Thérèse
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