Le matin, il
se lève,
Tourne le
dos à Eve.
La douche
terminée,
Le costume
enfilé,
Le départ du
foyer
Pour toute
la journée.
À son boulot
ce n'est que sourire.
Les
collègues l’admirent !
Le travail
est toute sa vie,
C'est un
bourreau attachant,
Entre réunions
et plaisanteries,
Tiré à
quatre épingles quotidiennement.
Le soir
venu, le masque tombe.
L'épouse, la
peur au ventre,
Reçoit les
injures qui rentrent,
Les coups
qui pleuvent.
Elle devient
son ombre.
Elle
souhaite être veuve...
Les
reproches, du parfait
Qui l'a
isolé des amis
De la
famille, ne donne que des ordres
Rabaisse et
ironise.
Rien n'est
assez bien pour lui
Et en
pervers recommence et balance
Entre
costume du bourreau
Et habit
d'apparat.
Personne ne
se doute
Que cet
homme qui envoûte
À
l'extérieur de chez lui
Torture par
plaisir
Dit que
c'est de l'amour
Et
n'admettra pas la séparation...
Valérie
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Un visage
d’ange. Des yeux d’un bleu bordé de longs cils divinement maquillés et de ce
trait métallisé rappelant l’éclat du regard étonnamment clair et vif. Tout dans
la discrétion et non un bing bling ronflant des années yéyé. Une bouche fine
relevée d’un gloss rose de la période post « M elle âge
tendre »sous des mèches d’un blond entre Sylvie Vartan, Pétula Clark et la petite midinette chantant
« poupée de sire, poupée de son ». Pour un peu, on s’attendrait à ce
que la demoiselle approchant la cinquantaine entonne un air entraînant,
langoureux et glamour à souhait… ce qu’elle fait d’ailleurs avec ses «jeunes
copines » entre deux dossiers et autres transmissions. Mais dès que
l ‘on tourne le volet et le dos, cette simili allégresse tourne au vinaigre et
c’est alors un défilé de pamphlets ronflants et ô combien
pernicieux qui s’abattent sur la tête et les épaules des absentes. Elle y prend d’ailleurs un sérieux plaisir et a visiblement raté son métier de comédienne émérite qui lui colle au corps et au cœur comme une deuxième peau. Elle n’a de cesse d’y mettre toute sa verve et son vocabulaire haut en couleurs et de cette petite jeune femme toute en délicatesse et en intelligence, je n’en vois plus que les reliquats. L’éclat de ses yeux ne s’éclaire que quand des crapauds et des serpents sortent de ses lèvres ulcérées ou de cette bouche hoquetant de spasmes offrant à son public ce rire ensorcelant de sorcière de Karaba. Un spectacle de sons et de lumières où les rites et les coutumes envoûtent ses multiples disciples dont elles s’évertuent à en faire de fidèles servantes. Elles les abreuvent de petits noms et sobriquets charmants par devant et les jalouse par derrière. Elle use et abuse de ses jolis sourires aux dents de nacre en leur passant nonchalamment la main dans le dos. Elle connaît son petit monde et sait exactement ce qu’il s’agit de dire à untel ou unetelle : s’enquiert de sa santé, de sa famille, grappille et glane ici et là des informations pouvant se révéler gênantes, voir diffamatoires pour l’encenser au moment venu si jamais la personne ne tombait pas dans ses filets ou sa toile. En bref, elle manipule, vampirise et inocule son poison et son mal être avant de vous avaler tout cru si vous la laisser faire. Une vraie harpie. Elle a de la suite dans les idées et ne s’avoue jamais vaincue. Elle est patiente et attend dans l’ombre le moment venu pour harponner sa proie. Là d’un geste prompt et d’une plume assassine, ayant pesé chaque mot, elle vous fait votre procès et vous installe sur le bûché sans autre forme de procédure. Parjure ou non, elle contre votre défense, réfutant toute critique négative et vous incite fortement à absorber ses arguments et ses certitudes. Puis d’une démarche magistrale, portant la tête haute se détourne soudainement, enveloppée dans son voile de dédain et de mépris colporter sa version personnelle des faits et répandre des inepties aux gogos de services qui veulent l’écouter.
pernicieux qui s’abattent sur la tête et les épaules des absentes. Elle y prend d’ailleurs un sérieux plaisir et a visiblement raté son métier de comédienne émérite qui lui colle au corps et au cœur comme une deuxième peau. Elle n’a de cesse d’y mettre toute sa verve et son vocabulaire haut en couleurs et de cette petite jeune femme toute en délicatesse et en intelligence, je n’en vois plus que les reliquats. L’éclat de ses yeux ne s’éclaire que quand des crapauds et des serpents sortent de ses lèvres ulcérées ou de cette bouche hoquetant de spasmes offrant à son public ce rire ensorcelant de sorcière de Karaba. Un spectacle de sons et de lumières où les rites et les coutumes envoûtent ses multiples disciples dont elles s’évertuent à en faire de fidèles servantes. Elles les abreuvent de petits noms et sobriquets charmants par devant et les jalouse par derrière. Elle use et abuse de ses jolis sourires aux dents de nacre en leur passant nonchalamment la main dans le dos. Elle connaît son petit monde et sait exactement ce qu’il s’agit de dire à untel ou unetelle : s’enquiert de sa santé, de sa famille, grappille et glane ici et là des informations pouvant se révéler gênantes, voir diffamatoires pour l’encenser au moment venu si jamais la personne ne tombait pas dans ses filets ou sa toile. En bref, elle manipule, vampirise et inocule son poison et son mal être avant de vous avaler tout cru si vous la laisser faire. Une vraie harpie. Elle a de la suite dans les idées et ne s’avoue jamais vaincue. Elle est patiente et attend dans l’ombre le moment venu pour harponner sa proie. Là d’un geste prompt et d’une plume assassine, ayant pesé chaque mot, elle vous fait votre procès et vous installe sur le bûché sans autre forme de procédure. Parjure ou non, elle contre votre défense, réfutant toute critique négative et vous incite fortement à absorber ses arguments et ses certitudes. Puis d’une démarche magistrale, portant la tête haute se détourne soudainement, enveloppée dans son voile de dédain et de mépris colporter sa version personnelle des faits et répandre des inepties aux gogos de services qui veulent l’écouter.
Claudine
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Celui qui
se revêt de fausseté, ne veut pas ou ne peut pas paraître vrai; son habit
dissimule souvent une faiblesse, une force apparente, manipulatrice, malsaine.
Des enfants
subissent des atrocités innommables sans dénoncer leurs bourreaux : de
part et d'autre, les apparences sont sauves, semble-t-il, jusqu'au jour où
l'irréparable survient.
Tout en
sachant que l'adulte ne lui sera d'aucun secours, l'enfant fait comme si,
gardant les apparences d'un semblant de vie, en s'inventant des histoires, pour
tenir encore un peu.
Il
suffirait que des témoins notent les changements de comportement, mais là
aussi, le parcours est semé d'embûches pour les bonnes volontés.
L'agresseur
affiche un cursus inattaquable aux yeux de la société : au moindre soupçon de
l'administration, l'enfant sera changé régulièrement d'établissement et le
corps enseignant menacé. L'impunité, faute de preuves triomphera.
Chez
certains, les blessures narcissiques de l'enfance laissent des séquelles
tellement dramatiques que le survivant, pour ne pas dire le mort vivant périt
de mort violente aux alentours de sa majorité, ils déposent leur fardeau, désespérés,
dans une grande dignité.
Un groupe
de huit enfants de six à douze ans a été abusé à des degrés divers par des
personnes ayant autorité, par des notables ayant pignon sur rue. Même certains
parents en riaient, faisant subir à leurs petits la double peine, les
transformant en charpie.
Maigre réparation:
l'un des sinistres individus a fut écrasé dans sa voiture, à un passage à
niveau : les enfants n'ont même pas eu le cœur de s'en réjouir, ils n'ont pas
pleuré non plus. L'autre prédateur a traversé une agonie interminable : les
adultes y faisant allusion : mais pas un : ni parents ni maîtres n'ont défendu
les enfants ni parlé en leur faveur.
Les
descendants de ces amateurs de chair fraîche sont présents en bonne place dans
les réseaux sociaux, cela ne semble pas les atteindre. Ils sont du bon côté de
la barrière.
Le monde
est parfois émaillé d'anecdotes sordides : tel chercheur de renom, au retour
d'un voyage d'études en Inde, guette son épouse, descendue dans la cave,
chercher une bouteille de derrière les fagots, pour fêter l'évènement, dans
leur pavillon en meulière, cossu : il lui pointe le fusil à la gorge, sous les
yeux de leurs trois garçonnets. Tout le monde citait en exemple cette famille
très honorable qui assistait à l'office dominical.
Dans un
autre registre, celui de la propagande nazie, mon grand-père déporté, me
racontait que ces monstres faisaient chanter leurs prisonnières, pour bien
prouver que tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes.
D'autres
individus, plus ordinaires, pour se donner de grands airs BCBG, ne s'abaissent
pas à répondre à un bonjour émanant d'un être jugé inférieur, sans intérêt. Des
êtres humains, certes, mais l'individu est-il toujours humain quand il ignore
délibérément un handicapé plus digne que lui?
D'autres,
au contraire, irradient dans leur simplicité, sans payer de mine :ils œuvrent
pour autrui, telle Georgette qui réalise des kilomètres de tricot pour les plus
démunis, ou Roland, qui sous une apparence revêche, malgré sa mine sévère, est
la meilleure personne du monde, prête à apporter spontanément une aide aussi
efficace que discrète ; à l'opposé du couple apparemment sympathique qui trop
imbu de sa personne, ne se fend jamais d'un : "comment ça va et encore
moins d'un : "besoin d'un peu d'aide"?
Oublions le
grand professeur, à la grande autorité, qui avec ses grands airs, m'a fait
faire sa grande thèse, en vertu de sa grande supériorité. Elle a obtenu un
grand avancement, une grande augmentation. Demain, elle tombera dans l'oubli et mon zona ne sera plus qu'un
mauvais souvenir.
Il faut
aussi se garder des pervers narcissiques, hautement toxiques, produits
frelatés, à fort potentiel destructeur. Ce beau parleur, propre sur lui,
détruit la joie de vivre, plonge les familles dans la gêne et le désespoir : les
proies consentantes ne sont pas rares ; sa réputation sulfureuse le précède
parfois. Il passe pourtant pour le gendre idéal.
Enfin la
littérature aborde la problématique des apparences : que se cache-t-il dans une
famille apparemment unie : le mensonge, le profit, les faux en écriture !
Tout cela
dure pendant huit ans, jusqu'au jour où le pot aux roses est découvert !
La femme
enfant, la chrysalide va devenir papillon, se libérer de son passé, malgré les
récriminations de son mari : "...il s'agit d'étouffer l'affaire à tout
prix...rien ne doit sembler changé entre nous. Il ne s'agit, bien entendu, que
des apparences ...Dorénavant il ne s'agit plus de bonheur, mais uniquement de
sauver des restes, des débris , des apparences " ...La femme : " mais
notre maison n'a pas été autre chose qu'une salle de récréation .J'ai été
poupée-femme chez toi, comme j'ai été poupée-enfant chez papa".
L'héroïne
va essayer de franchir le mur des apparences, des faux-semblants, en quittant
tout, pour prendre sa liberté : il s'agit de Nora, de la Maison de poupée
d'Henrik Ibsen. Long est le chemin, à l'image du montagnard qui voit la
montagne proche alors qu'elle est très loin ou le mirage du désert qui montre
l'oasis, pour ne pas décourager tout à fait : parfois l'illusion se rapproche
de la réalité.
Marie-Christine
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C’était
en 1972, bien loin de la mère patrie, nous enseignions au collège français
quand, aussi surprenante qu’inattendue, la nouvelle nous arriva. Un inspecteur
général de l’Education Nationale faisait sa tournée en Amérique Latine. Cela
n’était pas arrivé depuis des années et tout le corps enseignant français était
en émoi à commencer par le directeur de l’enseignement primaire. Il ne se
sentait pas particulièrement concerné puisque il ne briguait ni avancement, ni
mutation mais il avait à cœur de montrer son établissement sous son meilleur
jour. D’autres au contraire, espéraient obtenir une reconnaissance d’adjoint
d’enseignement, de maitre auxiliaire voire même de passer l’oral du C.A.P.
instituteur. Des rumeurs laissaient entendre que les inspecteurs en tournée
profitaient surtout de leur passage pour visiter les monuments les plus
emblématiques du pays et déjeuner dans les meilleurs restaurants du coin. Après
quoi, les inspections n’étaient que formalités vite emballées, laissant parfois
les candidats sur leur faim, faute de temps.
C’était
là leur faire bien mauvaise réputation et la rumeur est rarement bonne
conseillère. Chacun et chacune attendait donc avec plus ou moins d’impatience
sa venue. Le Directeur se contentait de prononcer « Monsieur l’Inspecteur »
quand il venait nous apporter toutes ses recommandations. Son nom était tenu
secret. Pourtant, seulement quelques jours avant, son nom s’ébruita. Et par je
ne sais quel hasard, un professeur de français, féru du Lagarde et Michard du
XXè siècle, s’exclama : « Mais c’est le nom d’un champion d’athlétisme ! »
Et d’aller chercher le livre où figurait en bonne et due forme, la photo d’un
coureur, grand, svelte à la chevelure brune, abondante et légèrement frisée, au
mince visage allongé, aux traits tirés par l’effort. Chacun se mit à rêver à ce
sprinter hors pair tout en peaufinant du mieux qu’il pouvait sa classe de
gymnastique quand il en était responsable. Il fallait sortir des sentiers
battus et pouvoir présenter un enchainement de mouvements plus ou moins
rythmiques sur un thème précis tout en respectant le programme. Un véritable
casse-tête !
Et
le jour fatidique arriva ! Certains lorgnaient déjà vers le bureau du
Directeur où à travers la fenêtre se profilait la stature d’un homme en
costume, plutôt carré et montrant une calvitie déjà bien avancée. Bientôt tous
deux sortirent du bureau et se dirigèrent vers la classe de CM2. De toute évidence, c’était
l’inspecteur : un homme près de la soixantaine, au visage rond et au large
front, dégarni, bedonnant et claudicant
légèrement. Il avançait l’air sérieux, même sévère et le directeur, d’habitude
très affable, n’avait pas l’air aux
anges. Il venait d’être inspecté en premier et ne s’y attendait pas !
En
tout cas, rien à voir avec un athlète ! ni avec un hédoniste non
plus ! Il était là pour inspecter et
ne le fit pas à la légère, n’en déplaise aux mauvaises langues ! Il
n’hésita pas à regarder les préparations, les cahiers, posant moult questions, prenant
son temps, passant ainsi de classe en classe, imposant ici, une séance de
vocabulaire, là, une de dictée, ou encore d’histoire, de géographie jusqu’à arriver au C.P. où il demanda à
l’institutrice si elle enseignait la gymnastique, une partie des matières étant
gérée par le professeur local.
Et
c’est sur une musique rythmique, que les enfants enchainèrent une suite de
mouvements évoquant les sauts en longueur, en hauteur, les lancers, coupés de
petites courses en cercle. Devant le
spectacle de ces bambins, l’inspecteur se dérida et sourit.
«- Qui
donc vous a donné l’idée de cette chorégraphie » lui demanda-t-il.
«- C’est
que dernièrement, nous avons lu un texte sur le champion olympique
d’athlétisme » murmura-t-elle un peu hésitante.
«- Vous
m’avez fait rêver, Mademoiselle, ce champion d’athlétisme, c’était
moi ! »
Marie-Thérèse
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Il ne faut pas se fier aux apparences, les
apparences sont trompeuses, ni aux eaux qui dorment.
Combien de conflits à cause de malentendus
créés par les apparences trompeuses, en ne croyant pas les explications de la
personne aux apparences trompeuses, doutant de sa sincérité, préférant écouter
les propos malveillants, les commérages, les on-dit qui vont cataloguer une
personne digne de confiance, qui vont lui nuire jusqu’à la fin de sa vie.
Les émissions diffusées à la télévision,
sur la vie privée des stars, sur leurs idées, leurs passés, leurs actions dans
l’humanitaire nous font réfléchir sur le paraître, sur ce que ces personnes
sont dans leurs vies privées, loin des feux de la rampe, des toilettes somptueuses,
les maquillages, les coiffures sophistiquées. Elles ont des enfants, des
fleurs, des animaux, des angoisses, des peurs, des insomnies. Ce sont des
femmes, des mères, des êtres de chair et de sang comme nous. Elles ont juste eu
la chance de connaitre la célébrité, la
gloire, la richesse, mais l’argent ne fait pas le bonheur même s’il y contribue
généreusement.
C’est pour tout cela qu’en regardant ces
belles femmes, ces super-nanas, il ne faut pas les envier car si on les
rencontre, sans leurs uniformes ni leurs vêtements de stars, de mannequins,
toute simples, sans fard, les cheveux au vent, en survêtement, où sont les
apparences qui font leur réputation ?
Cessons les médisances, souvent sentiment
de jalousie. Ne cherchons pas midi à quatorze heures. Soyons bienveillants avec
les autres tout en veillant au grain. Ne passons pas à côté de relations
nouvelles qui pourraient s’avérer bénéfiques et enrichissantes pour l’avenir en
débouchant sur des amitiés sincères, à
toute épreuve.
L’adorable chien au poil soyeux qui
s’approche vers vous, vous séduit ; vous le prenez, le caresser mais il se
change en boule de poil haineuse qui vous mord cruellement. Le gros chien, pas
l’air commode, dont on n’ose pas s’approcher,
une fois le contact établi, si ça passe, il vous léchera les mains et se
laissera caresser, vous montrera son attachement à votre égard, pour la vie, il vous reconnaitra.
Mireille
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