lundi 30 octobre 2017

LES GRANDS-PARENTS

Etre ou ne pas être une bonne grand-mère…Et là on réalise que ce n’est pas aisé de remplir ses devoirs familiaux en tant que maman confirmée. Si on pouvait gagner son diplôme de maman et grand-maman chevronnée dans un paquet bonus : ce serait le nirvana.
On avance à pas mesuré, parfois à grands pas selon les circonstances, mais surtout l’expérience et au final on réalise que chaque enfant est différent. Alors on ébauche, on patauge, on essaye d’avancer, on propose et on indispose, on se plaît à croire que l’on connaît tout question éducation, mais on se trompe énormément. Et un fossé de vingt ans et plus nous sépare de nos premiers pas en tant que maman. C’est le choc générationnel.
Alors on se plonge dans cette grande bible que représente le Net qui nous jette à la figure que nos conceptions et nos certitudes ne sont plus à la page et qu’il est temps d’ouvrir une fenêtre vers un ailleurs, vers de nouveaux concepts. Et encore une fois on découvre, on écarquille les yeux, on dévore, on digère, on se remémore et on intègre. On marche sur ses habitudes et parfois, c’est comme une claque que l’on prendrait sans pour autant tendre l’autre joue…quand même.
Les temps changent et les mentalités aussi. Ces dernières évoluent au gré de l’air du temps et de ses facéties. Il s’agit de réfléchir et de chercher à comprendre le pourquoi du comment et de marcher en accord avec cette sempiternelle psychologie, pédagogie et connaissance de l’être humain. Il s’agit d’observer, de réfléchir, de remuer sa langue dans sa bouche au moins sept fois avant de dire des bêtises comme le disait si bien certains traités de bienséance et de bien vivre ensemble qui ont sévi de mon temps et sont toujours d’actualité.

samedi 21 octobre 2017

TEXTE ARC-EN-CIEL

Ecrire un texte avec un maximum d'expressions contenant une couleur : se faire des cheveux blancs, avoir une peur bleue, travailler au noir, se mettre au vert...


une peur bleue
Pour écrire les textes demandés par Laurence, il s'agit de faire marcher sa matière grise. On en arrive quelquefois à se faire des cheveux blancs car on en voit des vertes et des pas mûres. Je m'acharne à la tâche car je ne tiens pas à être la lanterne rouge du groupe, cela me ferait rire jaune, j'en serais verte de rage.
Cette semaine encore le sujet est très ouvert, Laurence nous a donné le feu vert et carte blanche. J'y passe donc mon après-midi et quand l'inspiration ne vient pas je vois rouge, ce travail ne me fait  certes pas voir la vie en rose.
Les lignes qui s'inscrivent noires sur blanc sur l'écran sont pour moi de l'or noir, le travail avance, j'ai trouvé le fil rouge. Je ne dois pas y passer trop de temps quand même car je pourrais devenir blanche comme un linge à rester assise devant ce bureau, ce qui m'obligerait à vite aller me mettre au vert. L'imagination est ma bête noire, parfois ma page reste blanche comme neige et j'ai envie d'agiter le drapeau rouge. Mais aujourd'hui ce n'est pas le cas, je suis chauffée à blanc, j'espère juste que ce texte ne sera pas cousu de fil blanc et que  je ne me ferai pas tirer dessus à boulets rouges, pas plus que je ne recevrai une volée de bois vert.
Je ne suis pas de sang bleu, ni une oie blanche mais je suis encore verte. Je me suis bien distraite aujourd'hui, sans toutefois voir passer des éléphants roses. Je crois que j'arrive au bout de l'inspiration et si j'ai mangé tout mon pain blanc, je n'ai pas pour autant travaillé au noir.  La cuisine m'appelle à présent, là je vais pouvoir me transformer en cordon bleu.
Ce jour sera quand même à marquer d'une pierre blanche, j'en aurai vu de toutes les couleurs, pour produire un texte qui ne risque pas d'être connu comme le loup blanc.

Paulette
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voir la vie en rose
Raoul avait bien essayé de montrer patte blanche pour obtenir un prêt. Il n’était pas fleur bleue  ni même un bleu mais son histoire cousue de fil blanc aurait pu donner le change. Il espérait encore tirer les marrons du feu. Il se disait cordon bleu employé par un émir du pays de l’or noir. Il y gagnait mille et un écus d’or mais en réalité il travaillait au noir, dans un boulot ingrat qui lui en faisait voir de toutes les couleurs. Il n’était pas la  lanterne rouge, bien au contraire, il trimait dur et n’arrivait même pas à se mettre au vert quelques jours dans l’année. Il n’était pas de sang bleu ni même blouson doré  mais sans le prévoir,  il avait franchi la ligne jaune. Un malheureux chèque en blanc avait mis  son compte dans le rouge. Il était marron et faisait chou blanc. Sûr que la  banque ne lui donnerait pas le feu vert. En le découvrant, il en passa par trente-six couleurs. Après en être bleu de surprise, il devint rouge de colère  puis vert de rage, pour finir  blanc comme un linge. De but en blanc, il s’en alla tout droit au bar pour panser son bleu à l’âme.

vendredi 13 octobre 2017

QUAND J'OUVRIS LA PORTE...

Ecrire un texte qui commence par "Quand j'ouvris la porte..." et comporte les mots : spirituel, lampadaire, aspirine, végéter, brume, lavande, massacre, fée, renoncer, émotion, chorale, tenture, chasser, enfantillages, carcasse, bridge
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Quand j’ouvris la porte et soulevais la tenture qui protégeait des brumes d’automne, c’est avec émotion que je vis sous le halo du lampadaire une fée qui me regardait. Je me dis que j’avais du trop consommé au bridge et que ma vieille carcasse avait grand besoin d’une aspirine. Une odeur de lavande chassait l’odeur un peu acre qui entourait la fée qui restait là à végéter en me regardant. Je ne renonçais pas à un enfantillage des petits voisins mais tout à coup s’éleva dans l’air une chorale aux chants spirituels, un vrai massacre ! C’est là que je me réveillais en sueur, sale cauchemar !

Fabienne
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Quand j'ouvris la porte pour respirer l'air matinal, une brume épaisse envahissait la rue où on ne distinguait plus le lampadaire. Comme rien ne semblait pouvoir la chasser, je ne pouvais que m'en remettre à une bonne fée qui viendrait peut-être à passer par là.
À la vue de ce temps maussade, je rentrais en tirant la lourde tenture derrière la porte, je préférais renoncer à la chorale aujourd'hui. Je resterais donc enfermée à végéter, peut-être ferais-je une partie de bridge avec quelqu'un qui supporterait mes enfantillages à ce jeu. Un jeu qui pour moi n'avait rien de spirituel.
En attendant ce moment, il fallait que je range la cuisine et que je me débarrasse enfin de la carcasse du poulet mangé la veille. La découpe avait été un véritable massacre, carnage qui n'avait suscité chez moi aucune émotion particulière.
Et comme si ça ne suffisait pas aujourd'hui, voilà qu'un mal de tête me tenait depuis le lever. J'allais de ce pas prendre une aspirine car respirer un bouquet de lavande ne m'avait apporté aucun soulagement.

Paulette
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Quand j'ouvris la porte, la tenture rouge qui barrait la vue du jardin se souleva avec lenteur. Dehors, la brume matinale recouvrait tout, et le lampadaire solitaire renvoyait une lueur blafarde.
Le paysage ressemblait ainsi à un conte de fée. Dans un coin du jardin, j'apercevais le vieux vélo où j'avais disposé des pieds de lavande pour égayer sa carcasse rouillée. Un peu plus loin, j'avais essayé de faire un bassin, mais j'avais vite arrêté le massacre et avais renoncé à ce projet. Pourtant, quelques grenouilles l'avaient investi et m'offraient matin et soir une chorale coassante tandis que Gizmo, le chat de la maison, s'amusait à les chasser, sans pouvoir toutefois arriver à ses fins.

vendredi 6 octobre 2017

LE MARCHE

Racontez le marché, ses odeurs, ses couleurs, son ambiance, les rencontres qu'on y fait et les souvenirs qu'il nous laisse...


Le marché, surtout celui du samedi qui est plus important, apporte de la vie dans mon quartier. Pour peu que le temps soit au beau, c'est assez plaisant d'aller y faire ses courses. L'hiver par contre  on voudrait qu'il se transforme en marché couvert. Les commerçants ont du mérite à rester ainsi de longues heures dehors, debout derrière leur étalage, dans les intempéries. Ils sont levés depuis déjà longtemps, sont passés par les Halles avant de s'installer, c'est une vie qui doit ne doit pas être de tout repos.
On trouve vraiment de tout sur ce marché, le comestible et aussi tout le reste. Et ce reste est de plus en plus varié au fil des années, du mois c'est mon avis. Il y a toujours les marchands de vêtements mais aussi tous ceux qui se multiplient et qui proposent ce que de mon temps déjà on appelait « tout à 1  franc ».  Maintenant tout est à 1 euro ou pas beaucoup plus. Là on voit des piles, des coques pour les téléphones portables, des plats pour la cuisine, des seaux et des cuvettes, bref, presque tout ce dont on peut avoir besoin chez soi. Certains ont un étalage des plus hétéroclites, ça va des boîtes de thé aux enveloppes autocollantes, en passant par les chaussettes, je me demande même parfois comment un tel commerce est possible.
Le marché est plus ou moins scindé en deux parties, d'un côté on a regroupé tous ces commerçants, de l'autre on trouve le comestible, il est donc possible d'aller chez les uns sans passer chez les autres. Mais personnellement, même quand je n'ai besoin de rien de spécial, j'aime traverser le marché en entier, je termine par mes achats de nourriture, là je profite de la bonne odeur des poulets qui rôtissent et qui m'ouvrent déjà l'appétit.
Le fleuriste bénéficie lui d'un privilège car son emplacement est installé là, entre un marchand de fruits-légumes et un charcutier. Je ne peux m'empêcher de passer devant ses fleurs, rien que pour le plaisir des yeux comme on le dit si bien dans les souks de Marrakech. Quelquefois j'achète aussi, j'aime bien avoir des fleurs à la maison. J'ai le plaisir d'y rencontrer parfois une connaissance, elle aussi amoureuse des fleurs, à la lecture de mon texte elle se reconnaîtra. Mais qui n'aime pas les fleurs...
Le marché est le jour où l'on  croise des personnes que l'on connaît, c'est ainsi l'occasion de se saluer, de prendre des nouvelles. Pour ça  il faut être régulier, chacun ayant ses habitudes et ses horaires. Il y a comme moi ceux qui préfèrent y aller tôt, plus de choix, moins de monde et donc moins d'attente. Car si ce n'est pas déplaisant d'être là, au retour on a de l'occupation en vue avec les achats qu'on rapporte, inutile donc de s'éterniser. Il y a ceux qui préfèrent y venir tard, presque à la fin. Il faut croire que c'est ce qui plaît à une majorité car la foule augmente avec l'heure qui avance. Au détour des allées, on y discute certainement beaucoup plus aussi.
Une fois le marché terminé et les lieux nettoyés, le quartier retrouve son calme mais le prochain jour  reviendra vite. Et je me dis que fort heureusement nous avons ce marché car les petits commerces de mon enfance sont devenus bien rares aujourd'hui, j'espère donc qu'il survivra longtemps encore.

Paulette
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Le marché, dans le Couserans, ne pouvait s'implanter n'importe où : il fallait descendre des hameaux, sis en moyenne altitude, dépourvus de routes carrossables, d'eau courante et d'électricité, longer le torrent du Garbet qui s'apaisait dans la vallée d'Oust, chef-lieu du canton, aller à Seix à pied en parcourant une douzaine de kilomètres ou prendre le car qui descendait d'Aulus les Bains quand le budget le permettait.
Le marché se tenait à Seix, en terre occitane, le jeudi une fois par mois, quasiment au confluent du Garbet et du Salat, descendu du Vignemale pour se jeter dans la Garonne.
Ce carrefour permettait aussi aux habitants de la vallée d'Ustou et des localités environnantes de descendre en empruntant le car desservant leur trajet