samedi 30 juin 2018

UNE HEUREUSE RENCONTRE

Un petit bambin au visage fin et aux immenses yeux onyx croise mon chemin. Indissociable de sa maman tout sourire qui veille amoureusement sur son chérubin.
Nous échangeons quelques propos…
-Tu as peur de moi ? Tu n’ose pas passer ?
- Non ! C’est parce que je lui ai appris de se pousser quand un adulte veut passer ! Répond la maman.
Je me tourne vers le petit garçonnet tout mignonet…
- Comment tu t’appelles ?
- Ali Mamoudou ! Répondent en canon maman et fiston.
- Mamoudou comme Spiderman : celui qui grimpe à la façade d’un immeuble en deux temps trois mouvements ?
-  Oui ! Mais moi je suis trop petit. Je suis encore un enfant.
- Tu vas devenir grand.
- Oui. Je vais essayer de faire comme lui.
- En attendant ta maman t’apprend les bonnes manières. Écoute la bien.
- Ça me va droit au cœur réponds la maman.
Je réprime un frisson et nous nous quittons le sourire aux lèvres : heureuse d’avoir passé un bon moment.

Claudine
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Cette année-là, l’été ne s’annonçait pas aussi enchanteur que d’habitude : Jacqueline, pour des raisons de santé avait dû tirer un trait sur les vacances palpitantes prévues, et donc, se rabattre sur des activités mieux adaptées à ses actuelles contraintes médicales. Un ami lui avait vanté à plusieurs reprises les charmes de la Baie de Roscoff… Elle ne connaissait pas mais pressentait que cela lui conviendrait : elle avait donc réservé une semaine à l’Hôtel d’Angleterre et s’était lancé sur la route de la Bretagne. La station marine approchait maintenant, mais voilà que la voiture se met à vibrer et à perdre de sa stabilité. Elle réduit sa vitesse puis s’arrêta sur le bas-côté. Elle suspectait une crevaison, ce qui se confirma. Malchance, elle était incapable de changer seule une roue ! Heureusement, un ronflement de moteurs se fit entendre et deux gendarmes assurant une patrouille locale débouchèrent du sommet de la côte.  Ils s’arrêtèrent et se proposèrent aussitôt de la dépanner. Cela fait, ils lui indiquèrent garage et logement à une dizaine de kilomètres. Elle les remercia chaleureusement : « Quelle chance j’ai eu de faire une si heureuse rencontre ! ». La suite de son séjour, malgré quelques incidents mineurs, s’avéra positive et très bénéfique.

Françoise
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C'était au mois de Juillet, pendant mes vacances. Je me trouvais à Boulouris dans le Var où Mireille, une amie, avait pu me dénicher une petite location dans mes prix. Mon neveu avait souhaité m'accompagner dans cette région qu'il ne connaissait pas mais des examens à terminer l'avaient obligé à retarder son départ et à me rejoindre quelques jours plus tard par avion. C'est donc à l'aéroport de Nice où j'avais été le chercher que nous nous étions retrouvés le jour venu.

samedi 23 juin 2018

DANSER

Dans la pénombre du vestiaire, la jeune femme revêt une robe rouge écarlate parsemée de mille cristaux, un collant, des chaussures noires. Ses cheveux tirés en chignon, elle pique et attache un petit bouquet de fleurs rouge. De l'autre côté du banc, son compagnon de danse s’habille d'un pantalon noir ajusté, et d'un gilet du même rouge que celui de la robe... Ses chaussures mises, l'attente commence. L'appréhension les saisit, les mains deviennent moites. Dans leur tête ils répètent les pas, les allures, les positions des bras, des mains, des jambes, des pieds durement appris pendant des heures, des mois, des années pour enfin arriver à ce championnat. Ils ne doivent pas décevoir, se décevoir...
Une personne passe la tête dans la pièce, c'est maintenant à eux... Un regard, une pression de main, pas besoin de mots pour se comprendre. La danse exprime à elle seule toutes les émotions. 
La piste est grande, immense... Les juges bien en face patientent. Enfin, l'éclairage les met en avant. Ils avancent élégamment, un sourire sur le visage, et saluent le jury et les spectateurs.
Rejoignant leur place, ils se rassurent d'un petit regard et guettent la première note de musique.
Alors, les corps se mettent à vibrer, se cabrer. Les pas s'enchaînent, se mêlent. La technique est bien maîtrisée. Un coup à gauche, un coup à droite, une envolée, la robe s'illumine et tourbillonne à chaque mouvement. Le désir, la sensibilité, l'amour, la jalousie, la haine se jouent sur la piste dans les pas, les jetées, les enlacés. Les deux corps n'en font plus qu'un pour vivre ce tango endiablé.
Arrive la fin de la prestation, et c'est dans un courbé magnifique que le tango s'arrête. Aucune parole, aucun bruit ne se fait sentir pendant quelques secondes, puis c'est un tonnerre d'applaudissements. 
Qu'importe les notes des juges, ils ont tout donné, ils ont vécu leur danse et y ont mis tout leur cœur.... Le souffle court, les corps luisant de sueur, l'espoir et la crainte des notes les angoissent. 
Enfin... Les notes tombent.... 
Victoire ! Ils sont premiers !!! Les années d'apprentissage, de douleur, de bonheur, de répétitions, de pleurs, de rires, sont récompensées. 

Valérie
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En ce jour de la fête de San Diego, les villageois des communautés voisines et ceux  d’Ishua, petit bourg au cœur des Andes se sont tous rassemblés en cercle  sur la place, formant comme une arène. Quelques étrangers curieux du spectacle se mêlent à la population. Assis à même le sol, ou debout,  ils les attendent ces « fils du diable » comme les appelaient les espagnols. Mais pour eux, habitants de cette région, ce sont les mages, les interprètes de leurs dieux mythiques : Les Wamanis qui règnent sur les montagnes et la Pachamama, la déesse de la terre. Ils arrivent.
 Ils les ont déjà vus hier dans leur habit d’apparat, rutilant au soleil portant ce costume si complexe qu’il n’a pas moins de quinze pièces ! Sur la  chemise blanche aux larges manches, ils ont passé  le gilet sans manches, et mis le foulard autour du cou  puis enfilé leur petit poncho et ceint leur pantalon de velours court et évasé d’une large bande de tissu colorée qu’ils ont nouée autour de la taille. Ils y ont suspendu  cette  large pièce de tissu triangulaire qui descend jusqu’aux genoux, arborant un dessin particulier en relief. Comme chaque pièce, elle est brodée de fils de métal ou  d’or mêlés à la laine aux couleurs vives et  forment ainsi des motifs et des figures propres à chaque danseur. Tout y est symbole de leur rôle d’intermédiaire entre les dieux et le monde terrestre. Des rubans multicolores pendent de tous côtés et de petits miroirs incrustés dans les tissus brillent au soleil ainsi que  sur leur énorme chapeau si caractéristique  couvrant leur bonnet de laine.  A la main droite, ils tiennent un mouchoir rouge et dans l’autre, ces deux lames de 25 cm de longueur, en  métal et séparées. L’une représente le mâle et l’autre, la femelle. Elles furent le symbole de la résistance à l’envahisseur espagnol.

vendredi 15 juin 2018

UNE HISTOIRE DE RESTAURATEUR, DE PETITES ANNONCES ET DE PARTIES DE GOLF

Votre histoire commencera par "Le restaurateur avait mis une petite annonce" et se terminera par "si le temps le permettait, il irait jouer au golf."
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Le restaurateur avait mis une petite annonce dans la feuille de chou du coin, dans laquelle il annonçait souhaiter acquérir un petit chiot. Il n’eut pas à attendre longtemps pour qu’on vienne lui proposer un petit bâtard  gros comme un rôti d’une livre avec les yeux les plus doux mais aussi malicieux qu’il n’ait jamais vu. Sa décision fût rapide, « je le prends ». Il rentra donc chez lui tout fier, portant le petit chiot à hauteur de visage il dit en souriant « je te baptise le corniaud », son poil était d’une jolie couleur caramel et si doux à caresser. Quand leurs regards se rencontraient il éprouvait comme une onde de chaleur dans l’estomac, une sensation qu’il n’avait pas ressentie depuis de longues années. Il faut dire qu’il était vieux garçon, son travail ne lui laissait que peu de temps libre pour se faire des amis, quand il avait fini son travail il ne lui restait que bien peu à consacrer à autre chose. Il ne se plaignait pas mais se sentait souvent bien seul. L’arrivée du corniaud fût pour lui un vrai miracle, il ne quittait pas son maître d’une semelle et ne faisait aucun bruit, au contraire il attirait l’attention des clients quand il sortait de derrière le comptoir et en moins de deux les avaient acquis à sa cause. Le restaurateur pris l’habitude de sortir faire un tour avec lui matin et soir. Il s’étonnait lui-même de se sentir plus vigoureux. Tout ce qu’il faisait c’était avec lui, comme il ne pouvait pas courir à cause d’une hanche mal foutue, il ressorti son vieux vélo. Il n’allait pas bien vite et puis quand le corniaud lui paraissait fatigué il l’installait dans le panier devant le guidon et le chien lui léchait les mains de reconnaissance. Bref ils étaient faits l’un pour l’autre et ne se séparaient que de courts instants. Le restaurateur redécouvrait les plaisirs de la vie et même en découvrit de nouveau, faire de la barque sur l’étang, aller aux champignons. Il se sentait rajeunir avec son nouveau compagnon si bien qu’un jour il lui annonça que si le temps le permettait, il irait jouer au golf.

Fabienne
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La restauratrice avait mis une petite annonce. Lisa, cette amie de fraîche date est tailleur de pierre aux monuments de Paris ; elle avait longtemps œuvré à la restauration d’églises et de châteaux à travers l’Hexagone et particulièrement en Alsace, mais à une époque, les chantiers diminuèrent comme une peau de chagrin, faute de budgets substantiels. De ce fait, Lisa, plutôt que de vivre des minimas sociaux et d’expédients, passionnée par son beau métier, passa une annonce dûment renseignée, précisant clairement qu’elle étudierait toute proposition. Elle reçut nonobstant des coups de fils loufoques, inadaptés, voire choquants, mais aussi une offre de travail correspondant à ses compétences : il s’agissait de restaurer un corps de logis seigneurial, jouxtant un terrain de golf dix-huit trous, voisine la demeure où une personnalité avait été séquestrée en 98. Quelques mois plus tard, entourée d’une équipe compétente, un restaurant trois étoiles fut inauguré : une clientèle nombreuse et huppée était au rendez-vous. Lisa fut complimentée pour son travail, elle se dit que si le temps le permettait, elle irait jouer au golf.

Marie-Christine
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"Le restaurateur avait mis une petite annonce sur des sites spécialisés dans la vente de biens de restauration.
C'était un test avant tout. Il avait déjà fait appel à un expert pour évaluer son bien.
Il désirait vendre son fond de commerce et son restaurant tout équipé comprenant une belle salle conviviale jouxtant un espace bar, un four à pizza, un  local cuisine aménagé de façon rationnelle et même une petite scène  pour accueillir des groupes locaux et plus délocalisés.

vendredi 8 juin 2018

LOGORALLYES IMPROMPTUS

Ecrire un court texte à partir d'une liste de huit mots imposés
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COGNER – PAPE – DÉSESPOIR – LENTEMENT- CARNAVAL – SUÉE – REMPLACER - CHEVILLE
Lentement le dernier Pape élu sentit monter en lui une sale petite suée : il venait de se tordre la cheville en plein cœur du carnaval. Déjà son palpitant cognait de désespoir dans sa poitrine… Qui allait pouvoir le remplacer ? Fr.

FAVEUR - MINAUDER - GYMNASTE - ÉCŒURANT - PLUIE – OBJECTIF
Son objectif est d’attirer les faveurs du gymnaste et même sous la pluie,  elle minaude à un point que s’en est écœurant. F.

INSECTICIDE – SOIGNER – ENTHOUSIASME – GIGOT – RETRAITÉ – ATTAQUER – RENDEZ VOUS
Avec enthousiasme, un retraité s’apprête à attaquer sa journée en se rendant à un rendez-vous chez un ami afin d’y déguster un gigot « bio », viande issue d’un élevage nourri aux céréales sans insecticide, meilleur moyen de se soigner. Cl.

BOURLINGUER – PATIENT – CONSÉQUENCE – INTERNER - NUISETTE – APPLAUDIR – ÉDUCATION – FANTÔME
Sans éducation, il avait beaucoup bourlingué pour finir piteusement dans cet hôpital où la nuit le visita un fantôme en nuisette qu’il applaudit à deux mains. Conséquence : il réveilla les autres patients et on l’interna définitivement ! L.

lundi 4 juin 2018

L'HEURE DU GOUTER

C'était le jour de Pâques : le soleil était radieux ; Adèle fut invitée dans le jardin privatif de l'immeuble voisin par Flavinia et Dalila, pour le goûter. Sur plusieurs tables étaient disposées boissons et pâtisseries maison : régal des yeux et des papilles. Les enfants avaient fait la chasse aux œufs en chocolat. Nous goûtions aussi les bienfaits du soleil printanier sous le vaste cerisier blanc, le plus beau de Gentilly.
Une trentaine d'invités devisaient dans la joie des retrouvailles et du moment présent.
Rires et détente étaient au rendez-vous.
Ce goûter dura jusqu'à la tombée de la nuit.
Grazie Flavinia la Venitienne : Bella Bellissima la Serenissima.
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Vendredi dernier, le 18 Mai 2018 est à marquer d'une pierre blanche à l'atelier d'écriture Tournesol de Gentilly au Foyer de Bièvre.
En effet, c'était le retour de notre globe-trotter érudite Marie-Thérèse qui vient de passer huit mois au Pérou.
Paulette avait préparé une délicieuse tarte aux abricots qui faisaient briller nos yeux : ces fruits étaient autant de soleils qui mettaient l'eau à la bouche. Notre « chef » Laurence servait élégamment le café comme d’habitude. Nous buvions les paroles de Marie-Thérèse ; ce fut un grand moment.
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Au cours de mon enfance montagnarde, au moment des fenaisons, nous travaillions très dur ; la pause goûter était un réconfort pour nos corps épuisés par la chaleur et le labeur. Assis au pied d’un arbre, nous dégustions un quignon de pain, quelques rondelles de saucisson ou un bout de fromage ; je buvais de l’eau, les adultes du vin. Ce goûter se nomme en occitan le « brespailh », étymologiquement vespéral. J’ai vu qu’une classe professionnelle du sud-ouest est allée présenter le « brespailh », plus élaboré sans doute, dans un restaurant français de New York, à des clients qui n’étaient pas éreintés par les travaux agricoles dans les montagnes pyrénéennes.

Marie-Christine
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L’heure du goûter est un moment important pour une adolescente qui a l’estomac dans les talons. Après avoir usé ses semelles de pataugas sur le macadam et sa matière grise tout au long de la journée de « bahut », comme on disait à l’époque, les derniers mètres jusqu’à la maison se faisaient au pas de course ou « à plat ventre », selon la forme. Entre interrogations surprises et contrôles de connaissances ayant exigés beaucoup de révisions, la pratique demandait aussi beaucoup de concentration. Les yeux cernés, la fatigue pesait sur les paupières et les yeux privés de sommeil récupérateur. Comme pour une bonne cylindrée, il fallait pour récupérer, du carburant dans le moteur. Au final, il y avait beaucoup de stress et des nerfs mis à rude épreuve.