Un petit bambin au visage fin et aux immenses yeux onyx
croise mon chemin. Indissociable de sa maman tout sourire qui veille
amoureusement sur son chérubin.
Nous échangeons quelques propos…
-Tu as peur de moi ? Tu n’ose pas passer ?
- Non ! C’est parce que je lui ai appris de se pousser
quand un adulte veut passer ! Répond la maman.
Je me tourne vers le petit garçonnet tout mignonet…
- Comment tu t’appelles ?
- Ali Mamoudou ! Répondent en canon maman et fiston.
- Mamoudou comme Spiderman : celui qui grimpe à la
façade d’un immeuble en deux temps trois mouvements ?
- Oui ! Mais moi
je suis trop petit. Je suis encore un enfant.
- Tu vas devenir grand.
- Oui. Je vais essayer de faire comme lui.
- En attendant ta maman t’apprend les bonnes manières. Écoute
la bien.
- Ça me va droit au cœur réponds la maman.
Je réprime un frisson et nous nous quittons le sourire
aux lèvres : heureuse d’avoir passé un bon moment.
Claudine
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Cette
année-là, l’été ne s’annonçait pas aussi enchanteur que d’habitude :
Jacqueline, pour des raisons de santé avait dû tirer un trait sur les vacances
palpitantes prévues, et donc, se rabattre sur des activités mieux adaptées à
ses actuelles contraintes médicales. Un ami lui avait vanté à plusieurs
reprises les charmes de la Baie de Roscoff… Elle ne connaissait pas mais
pressentait que cela lui conviendrait : elle avait donc réservé une
semaine à l’Hôtel d’Angleterre et s’était lancé sur la route de la Bretagne. La
station marine approchait maintenant, mais voilà que la voiture se met à vibrer
et à perdre de sa stabilité. Elle réduit sa vitesse puis s’arrêta sur le
bas-côté. Elle suspectait une crevaison, ce qui se confirma. Malchance, elle
était incapable de changer seule une roue ! Heureusement, un ronflement de
moteurs se fit entendre et deux gendarmes assurant une patrouille locale
débouchèrent du sommet de la côte. Ils
s’arrêtèrent et se proposèrent aussitôt de la dépanner. Cela fait, ils lui
indiquèrent garage et logement à une dizaine de kilomètres. Elle les remercia
chaleureusement : « Quelle chance j’ai eu de faire une si heureuse
rencontre ! ». La suite de son séjour, malgré quelques incidents
mineurs, s’avéra positive et très bénéfique.
Françoise
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C'était au mois de Juillet,
pendant mes vacances. Je me trouvais à Boulouris dans le Var où Mireille, une
amie, avait pu me dénicher une petite location dans mes prix. Mon neveu avait
souhaité m'accompagner dans cette région qu'il ne connaissait pas mais des
examens à terminer l'avaient obligé à retarder son départ et à me rejoindre
quelques jours plus tard par avion. C'est donc à l'aéroport de Nice où j'avais
été le chercher que nous nous étions retrouvés le jour venu.