vendredi 15 juin 2018

UNE HISTOIRE DE RESTAURATEUR, DE PETITES ANNONCES ET DE PARTIES DE GOLF

Votre histoire commencera par "Le restaurateur avait mis une petite annonce" et se terminera par "si le temps le permettait, il irait jouer au golf."
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Le restaurateur avait mis une petite annonce dans la feuille de chou du coin, dans laquelle il annonçait souhaiter acquérir un petit chiot. Il n’eut pas à attendre longtemps pour qu’on vienne lui proposer un petit bâtard  gros comme un rôti d’une livre avec les yeux les plus doux mais aussi malicieux qu’il n’ait jamais vu. Sa décision fût rapide, « je le prends ». Il rentra donc chez lui tout fier, portant le petit chiot à hauteur de visage il dit en souriant « je te baptise le corniaud », son poil était d’une jolie couleur caramel et si doux à caresser. Quand leurs regards se rencontraient il éprouvait comme une onde de chaleur dans l’estomac, une sensation qu’il n’avait pas ressentie depuis de longues années. Il faut dire qu’il était vieux garçon, son travail ne lui laissait que peu de temps libre pour se faire des amis, quand il avait fini son travail il ne lui restait que bien peu à consacrer à autre chose. Il ne se plaignait pas mais se sentait souvent bien seul. L’arrivée du corniaud fût pour lui un vrai miracle, il ne quittait pas son maître d’une semelle et ne faisait aucun bruit, au contraire il attirait l’attention des clients quand il sortait de derrière le comptoir et en moins de deux les avaient acquis à sa cause. Le restaurateur pris l’habitude de sortir faire un tour avec lui matin et soir. Il s’étonnait lui-même de se sentir plus vigoureux. Tout ce qu’il faisait c’était avec lui, comme il ne pouvait pas courir à cause d’une hanche mal foutue, il ressorti son vieux vélo. Il n’allait pas bien vite et puis quand le corniaud lui paraissait fatigué il l’installait dans le panier devant le guidon et le chien lui léchait les mains de reconnaissance. Bref ils étaient faits l’un pour l’autre et ne se séparaient que de courts instants. Le restaurateur redécouvrait les plaisirs de la vie et même en découvrit de nouveau, faire de la barque sur l’étang, aller aux champignons. Il se sentait rajeunir avec son nouveau compagnon si bien qu’un jour il lui annonça que si le temps le permettait, il irait jouer au golf.

Fabienne
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La restauratrice avait mis une petite annonce. Lisa, cette amie de fraîche date est tailleur de pierre aux monuments de Paris ; elle avait longtemps œuvré à la restauration d’églises et de châteaux à travers l’Hexagone et particulièrement en Alsace, mais à une époque, les chantiers diminuèrent comme une peau de chagrin, faute de budgets substantiels. De ce fait, Lisa, plutôt que de vivre des minimas sociaux et d’expédients, passionnée par son beau métier, passa une annonce dûment renseignée, précisant clairement qu’elle étudierait toute proposition. Elle reçut nonobstant des coups de fils loufoques, inadaptés, voire choquants, mais aussi une offre de travail correspondant à ses compétences : il s’agissait de restaurer un corps de logis seigneurial, jouxtant un terrain de golf dix-huit trous, voisine la demeure où une personnalité avait été séquestrée en 98. Quelques mois plus tard, entourée d’une équipe compétente, un restaurant trois étoiles fut inauguré : une clientèle nombreuse et huppée était au rendez-vous. Lisa fut complimentée pour son travail, elle se dit que si le temps le permettait, elle irait jouer au golf.

Marie-Christine
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"Le restaurateur avait mis une petite annonce sur des sites spécialisés dans la vente de biens de restauration.
C'était un test avant tout. Il avait déjà fait appel à un expert pour évaluer son bien.
Il désirait vendre son fond de commerce et son restaurant tout équipé comprenant une belle salle conviviale jouxtant un espace bar, un four à pizza, un  local cuisine aménagé de façon rationnelle et même une petite scène  pour accueillir des groupes locaux et plus délocalisés.
Il avait tenté à plusieurs reprises  d'autres transactions : le bouche à oreille et les relations ne s’étaient pas révélés suffisamment porteurs et salvateurs à son gré. Il s'agissait de trouver un acheteur potentiel fiable et digne d'intérêt. De payer comptant : oui ça l'intéressait.
D'ailleurs siégeait  non loin du comptoir un écriteau qui stipulait qu'un commerçant acceptant le crédit finissait par vivre dans la rue comme les sans domicile fixe. Ce qui clarifiait la situation immédiatement.
Il n'entendait pas revoir à la baisse "son bébé" qu'il avait forgé de ses mains au fil du temps et des années. Il en portait dors et déjà les stigmates sur ses tempes poivre et sel. 
Le négoce s'annonçait difficile. Il était âpre au gain et savait pertinemment qu'il s'agissait d’innover au quotidien pour attirer la clientèle et équilibrer son budget.  Mais ces temps-ci aux vues de la conjoncture sociale : les affaires se révélaient dures. Les clients se raréfiaient. 
Il avait donc décidé de faire des soirées musicales privées, des karaokés et des concerts moyennant une consommation ou un dîner. 
Des dîners presque parfaits...avec de grandes assiettes gourmandes comprenant de la charcutaille à volonté au buffet. Le foie gras et les abats dignement cuisinés et relevés comme il le fallait sur un lit de batavia faisaient baver d'envie.
Il avait des connaissances en œnologie et s'avérait être un sacré cuisinier. Choisissant ses produits avec soin et sans ostentation. Il faisait macérer son coq au vin et son bourguignon aux petits oignons. Son pot au feu valait le détour, son petit salé et son cassoulet aussi. Que l'on boive ou non des boissons alcoolisées, le respect régnait en maître et même s'il y avait de temps en temps de petits excès : jamais l'alcool n'avait créée de bagarres, ni d'ingérence au sein de sa brasserie-restaurant.
Bien au contraire : il y  régnait une ambiance chaleureuse toute en bonhomie et en pétulance. On y fêtait la St Patrick et les amateurs de whiskys et de bière brune appréciaient ardemment dans une ambiance bon enfant. 
Il soignait le décor et une collection de casquettes, de chopes et d'objets divers figuraient en bonne place sur les murs déjà décorés.
Il avait pris le pli d’accueillir des exposants qui apportaient de la couleur ou du noir et blanc dans leurs estampes et autres tableaux à l'huile, à la gouache ou autres aquarelles, lavis. Je me souviens de scènes représentant le PARIS des années folles avec dandy et dame accoudée  voluptueusement au comptoir portant fort bien le petit bibi et l'immense collier de perle se perdant dans son décolleté plongeant. 
Un groupe écossais avec harpe celtique et guimbarde réchauffait l'atmosphère. 
Mais bien d'autres groupes folkloriques en passant par le folk, le rock, le blues et la chanson française se sont rendus dans son établissement. 
C'était fréquemment une réussite malheureusement trop méconnue des riverains et des Gentilléens. Peut-être boudée par une population qui entend rester au foyer?
Mais toute bonne chose à une fin et la malgré la renommée de l'établissement, de ses soirées musicales  et du choix de ses prestations, malgré la publicité sur internet et sur FB, le restaurant tournait grâce à sa bande d'habitués et aux fans des groupes requis et souvent présents.
Le propriétaire des lieux arrivant et ayant donné au-delà de ses limites, a du prendre une décision clairvoyante et au combien lucide. Tenaillée par son épouse qui désirait le meilleur pour lui et pour leur famille, elle l'encourageait à prendre quelques repos. Elle s’inquiétait de le voir dépérir et maigrir jour après jour. Il en aurait presque perdu son jean...
Alors entre les brumes de Gentilly et d'autres peut-être polluée dans une autre banlieue aussi bien desservie par les transports en commun et la possibilité d'y venir à pieds...Il a accepté le challenge et de relever le défi dans un endroit où si le temps le permet , il irait jouer au golf."

Claudine
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Le restaurateur avait mis une petite annonce pour céder son commerce car cela faisait maintenant pas loin de trente ans que Richard, aidé de sa femme Mariette, avait pris possession des lieux.
Tout jeune, Richard s'était découvert une véritable passion pour la cuisine et c'est donc tout naturellement qu'il avait débuté sa carrière comme aide-cuisinier. Très vite il avait décidé qu'un jour il volerait de ses propres ailes et, sans ménager sa peine, il avait œuvré dans ce sens pour parvenir à ses fins. C'est donc très fier qu'il avait ouvert ce petit restaurant de quartier où il avait pu laisser libre cours à son talent et à son imagination. Sa cuisine était bonne et très appréciée, c'est ainsi qu'au fil des ans il s'était constitué un bon réseau d'habitués.
La clientèle s'étant vite élargie,  il avait du  recruter un jeune homme pour l'aider en cuisine, ainsi qu'une jeune femme pour libérer Mariette qui assurait le service en salle.  Ainsi soulagée, Mariette avait ensuite pu se limiter aux comptes et à l'encaissement, sans oublier de veiller à ce que chaque table ne manque de rien. Car c'est ainsi qu'on fidélise le client, il faut que tout soit parfait et qu'on lui donne envie de revenir, Richard comme Mariette l'avaient bien compris.
Bien sûr il avait un petit pincement au cœur à l'idée de quitter ces lieux chargés de tant de souvenirs, lui et Mariette avaient formé une bonne équipe, ils avaient bien réussi. Mais avec l'âge la fatigue se faisait de plus en plus sentir, ce n'est pas un métier de tout repos et prendre sa retraite à 64 ans ne lui semblait pas un luxe.
L'échéance approchant, il se prenait à penser de plus en plus souvent à cette retraite, à son  temps libre et à la manière dont il allait l'occuper. Mais il n'avait pas eu à  réfléchir bien longtemps car il avait une autre passion à laquelle, celle-là, il n'avait pas eu trop l'occasion de se consacrer. C'est donc tout naturellement qu'il songeait, qu'une fois  retiré avec Mariette dans leur petite maison de Normandie près d'Etretat,  si le temps le permettait, il irait jouer au golf.

Paulette
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Le restaurateur avait mis une petite annonce sur le journal local. Bien située à quelques pas de la sortie de l’autoroute mais encore en pleine campagne, son auberge avait peu à peu acquis une certaine renommée et nombreux étaient les voyageurs qui faisaient un petit détour à l’heure du déjeuner pour venir goûter sa succulente cuisine. Sa femme et lui-même avaient pris de l’âge et ils étaient facilement débordés. Aussi cherchaient-ils un jeune couple capable de se former à leurs côtés pendant un an ou deux pour reprendre ensuite l’affaire à leur compte. Aymeric avait donc longuement réfléchi avant de se décider à mettre une petite annonce. Il avait essayé de tâter le terrain auprès des jeunes du village tout en restant très discret sur ses propres intentions mais aucun ne semblait ni de loin intéresser par l’affaire. Ils préféraient aller travailler à la ville et ne pas prendre de risques. Ils le chahutaient souvent, lui disant qu’il exagérait quant à sa popularité et qu’il suffisait de pas grand-chose pour que son auberge ne redevienne que le corps principal d’une ferme. Mais il ne voulait pas les entendre. Il était sûr que « Les trois canards » attireraient bientôt  quelques citadins en mal de reconversion et c’est pourquoi il s’en était allé au chef-lieu,  à Tournefeuille pour prendre conseil auprès d’un bon ami,  journaliste local. Et c’est comme cela que le fronton des « Trois Canards » apparut dominant sur la droite de la porte, un énorme marmiton poêle à la main d’où s’échappait une volaille et sur la gauche, de bas en haut,  trois assiettes appétissantes de foie gras, de canard à l’orange et de confit de canard aux cèpes. Sur la vitre centrale, sur le vert d’un paysage campagnard,  un avis en belles lettres larges et rondes  tout en couleur, faisait la farandole : «  Fricassées, Mitonnées, Cuisinées Qui viendra s’initier pour saisir une bonne affaire ? »
Aymeric était ravi de la publicité que lui promettait la petite dépêche garonnaise. Il rêvait déjà aux futurs clients qui n’allaient pas manquer de venir. Et sur le chemin de retour, il pensait que d’ici peu, il pourrait diminuer son activité et prendre de temps en temps quelques jours de repos. Il s’y voyait. Dès lors, si le temps le permettait, il irait jouer au golf. 


Marie-Thérèse

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