Grille-pain
– Altruiste – Rééduquer – Momie – Étalon
– Croupi – Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras – Comptine – Permission – Attendre – Lac –
Pourquoi – Classe – Virevolter – Secret – Paillettes
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Norbert
a un tempérament altruiste et adore les enfants. C’est tout naturellement qu’il
a embrassé la carrière de professeur des
écoles. Comme chaque jour, les enfants entrent dans sa classe en chantant une comptine :
«
Hop ! Dès le matin lève-toi, l’heure sonne, Hop ! Dès le matin
lève-toi gaiement ».
Puis
il écrit au tableau un dicton ou un proverbe. Pour Aujourd’hui ce sera :
« Un
tiens vaut mieux que deux tu l’auras »
Chaque
élève le copie soigneusement dans son cahier. Un peu plus tard, ils pourront
l’illustrer avec des gommettes ou des paillettes.
Sans plus attendre, la phrase est
expliquée, commentée et les enfants en
donnent des exemples. Norbert continue par l’étude du vocabulaire et
leur montre à l’écran, des images. Apparaît alors une momie enveloppée dans ses bandelettes. Il en profite pour leur
raconter un peu de l’histoire de
l’Egypte. Les plus attentifs observent et de nombreux pourquoi jaillissent.
Puis
vient le moment des mathématiques. Muni de son mètre étalon, il trace sur le tableau
noir, différentes figures géométriques. Tous attentifs regardent.
Rectangle, carré, triangle. Quels sont leurs caractéristiques ? Les doigts
se lèvent pour demander la permission
de parler. La matinée est déjà bien
entamée et l’attention baisse.
Vite, ils sortent dans la cour où
immédiatement ils s’ébattent et virevoltent
comme une nuée d’étourneaux. Pendant ce temps, deux élèves s’occupent des
plantes et renouvellent l’eau dans les soucoupes. Pas d’eau croupie, cela attirerait les insectes
et les mouches ! Et Norbert va rapidement dans sa cuisine. Il glisse une
tranche de pain de mie dans le grille-pain
tout en jetant un œil sur les gamins. Il va pouvoir la grignoter en quelques
minutes. Tout se passe bien. Ils jouent tranquillement comme des enfants bien
élevés. Il n’aura pas à leur faire de remontrances et à les rééduquer.
Bientôt
tout ce petit monde va rejoindre sa place. Et l’enseignement se poursuit mais
Norbert va leur révéler un secret.
La semaine prochaine. Une grande sortie est organisée. Ils se rendront au lac
et ce sera là, l’occasion d’une belle leçon pratique de
sciences naturelles.
Marie-Thérèse
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Un tiens vaut mieux que
deux tu l’auras…et pour
te récompenser d’être la première de la classe
et de faire preuve d’un peu d’altruisme :
quelques bonnes âmes se donnent la permission
en secret de t’offrir un grille-pain
décoré de paillettes. Pourquoi ?
Pour nous préparer un merveilleux pique-nique
près d’un lac, loin de l’eau croupie que l’étalon
de la police montée a pris l’habitude d’éviter en virevoltant soudainement sur ses sabots et en refusant expressément
d’avancer. Et c’est avec des tartines grillées, une galette et un pot de beurre
salé comme dans la comptine que nous
allons nous régaler. Et nous chanterons : « J’aime la galette, quand
elle est bien faite avec du beurre dedans »afin de rééduquer notre palais trop habitué aux goûts chimiques. Et
contrairement à des momies, obligées
d’attendre des siècles avant d’être
découvertes nous posterons nos photos sur internet.
Claudine
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Son livre à la main,
elle attendait que le grille pain lui rende ses tartines,
quand ce fut fait elle virevolta
avec classe vers la table, chouette
se dit-elle plus besoin de rééduquer sa
cheville abimée lors de la chute de son
étalon. Si elle ne se servait pas tout de suite en jus de fruits, son frère
loin d’être altruiste ne lui en
laisserait rien. « Un tiens
vaut mieux que deux tu l’auras » pensa-t-elle et les paillettes d’or dans ses yeux se firent
plus lumineuses. Tout en buvant son chocolat elle parcourut quelques lignes de
son livre si passionnant. Elle entendit le lit bouger au dessus d’elle et sa
maman fredonner une comptine pour
Louis le dernier de la famille. Elle n’en avait plus pour longtemps à être
tranquille avec son livre. Mais pourquoi
fallait-il demander la permission
pour aller au bord du lac, elle
décida de s’en passer pour aller près de l’eau croupie là ou elle pourrait découvrir le secret de la momie. Elle
se décida à partir avant que sa mère ne descende faire le biberon.
Fabienne
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C’était
la fin de l’année scolaire pour la
classe de maternelle, rurale, de madame Hulot. Elle avait gardé secret son
projet et avait dû attendre pour obtenir de son directeur la permission de sortir ses bambins en pleine nature. Aujourd’hui, le temps était superbe et le petit lac du village, en scintillant de mille paillettes, semblait inviter la petite troupe à rejoindre ses rêves au plus vite. Tout en chantant, certains enfants avaient les bras chargés de jeux, tandis que d’autres plus gourmands (ou plus altruistes) aidaient Aline à transporter le délicieux goûter qui clôturerait l’année. Au bord du lac s’étendait une jolie plage bordée d’une prairie où paissait un jeune étalon ; l’eau croupie au fond de son abreuvoir démontrait qu’il ne devait pas avoir beaucoup de visites. Tout invitait au repos, au plaisir et au jeu : foot, gendarme et voleurs, construction de cabanes, chat perché. Les comptines apprises durant l’année étaient sur toutes les lèvres. Certains enfants avaient apporté des poupées et d’autres des livres, pour entendre encore une fois le conte égyptien de la Petite momie. Des petites filles dansaient en faisant virevolter leurs jolies jupes d’été. Madame Hulot prenait soin de chacun d’eux, encourageait, riait, s’étonnait, et rééduquait parfois si nécessaire. Elle observait les comportements au sein de cette mini-société, notamment autour du proverbe « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ». L’heure du goûter approchait. Pas besoin de grille-pain, Aline disposa sur les nappes des gâteaux, des jus de fruits, du chocolat. Elle sortit son appareil photo et bombarda l’assistance. Cela ferait plaisir aux parents et même temps qu’aux enfants qui n’étaient pas près d’oublier ce moment. Pourquoi ne pas sortir plus souvent en pleine nature ? c’était tellement agréable !
projet et avait dû attendre pour obtenir de son directeur la permission de sortir ses bambins en pleine nature. Aujourd’hui, le temps était superbe et le petit lac du village, en scintillant de mille paillettes, semblait inviter la petite troupe à rejoindre ses rêves au plus vite. Tout en chantant, certains enfants avaient les bras chargés de jeux, tandis que d’autres plus gourmands (ou plus altruistes) aidaient Aline à transporter le délicieux goûter qui clôturerait l’année. Au bord du lac s’étendait une jolie plage bordée d’une prairie où paissait un jeune étalon ; l’eau croupie au fond de son abreuvoir démontrait qu’il ne devait pas avoir beaucoup de visites. Tout invitait au repos, au plaisir et au jeu : foot, gendarme et voleurs, construction de cabanes, chat perché. Les comptines apprises durant l’année étaient sur toutes les lèvres. Certains enfants avaient apporté des poupées et d’autres des livres, pour entendre encore une fois le conte égyptien de la Petite momie. Des petites filles dansaient en faisant virevolter leurs jolies jupes d’été. Madame Hulot prenait soin de chacun d’eux, encourageait, riait, s’étonnait, et rééduquait parfois si nécessaire. Elle observait les comportements au sein de cette mini-société, notamment autour du proverbe « Un tiens vaut mieux que deux tu l’auras ». L’heure du goûter approchait. Pas besoin de grille-pain, Aline disposa sur les nappes des gâteaux, des jus de fruits, du chocolat. Elle sortit son appareil photo et bombarda l’assistance. Cela ferait plaisir aux parents et même temps qu’aux enfants qui n’étaient pas près d’oublier ce moment. Pourquoi ne pas sortir plus souvent en pleine nature ? c’était tellement agréable !
Françoise
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Ludivine qui était une
brillante élève, caracolait en tête de classe. Elle pratiquait aussi la danse classique pour occuper ses
loisirs, et virevolter n'avait donc pour elle plus aucun secret.
Elle avait déjà participé à plusieurs spectacles de fin d'année et c'est ainsi
que dernièrement ses parents avaient pu la voir danser dans le lac des
cygnes, si belle dans son costume
agrémenté de paillettes pour l'occasion.
Ce matin-là, alors qu'elle
attendait que le grille-pain lui restitue les tartines de son
petit-déjeuner, elle songeait à une idée qui lui trottait dans la tête depuis
un moment. Non loin de chez eux se trouvait un haras et elle rêvait d'y passer
un peu de son temps libre. Ce n'est certes pas l'équitation qui l'attirait là,
son but était tout autre, elle voulait s'occuper des jeunes étalons,
leur prodiguer ses soins, les rééduquer au besoin, c'était le côté altruiste
de sa personne.
Mais qu'allaient dire ses parents,
n'allaient-ils pas trouver qu'elle se dispersait trop en ajoutant cette
nouvelle occupation à son emploi du temps. Aussi, c'est sans attendre
leur permission qu'elle décida d'aller se renseigner sur les
possibilités qui pouvaient s'offrir à elle. Qui sait se dit-elle, une fois la
démarche effectuée, peut-être ses parents seraient-ils plus enclin à céder et,
en vertu de l'adage qui dit un tiens vaut mieux que deux tu l'auras,
c'est d'un pas léger mais décidé qu'elle partit.
Ludivine fut reçue à l'accueil
par une femme fort aimable et d'un âge déjà avancé. Elle écouta sa requête avec
surprise mais des services offerts gratuitement ne se refusent pas, c'était
même une aubaine pour leur établissement qui manquait cruellement de personnel.
Elle fit faire le tour du haras
à Ludivine qui nota la propreté des lieux, pas d'eau croupie dans les
boxes, tout était impeccablement entretenu. Elles terminèrent leur visite par
la pièce où était rangé le matériel et
où un homme était assis dans la
pénombre. A sa vue Ludivine sursauta car on ne lui donnait plus d'âge et il
était d'une maigreur à faire peur. La femme lui présenta comme étant son père
âgé de 92 ans et Ludivine se dit en elle-même, qu'ainsi assis sur sa chaise, il
ressemblait à une momie attendant la mort.
Bien renseignée à présent,
Ludivine se voyait déjà prendre ses fonctions, en se promettant toutefois
d'éviter le grand-père dont la vue l'avait quelque peu refroidie, allez savoir pourquoi.
Et une fois sa gaité revenue, c'est en chantonnant une vieille comptine
de son enfance qu'elle reprit le chemin de la maison.
Paulette
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Mamie Bertille, qui
n'avait jamais croupi dans
l'ignorance, n'avait pas attendu la permission parentale pour dévorer les
grands classiques ; elle relisait pour la énième fois
Le roman de la momie de Théophile Gautier, au point d'en oublier les toasts carbonisés dans le grille-pain, elle qui voulait toujours mettre les bouchées doubles, se contenta ce jour-là d'un tiens vaut mieux que deux tu l'auras.
Le roman de la momie de Théophile Gautier, au point d'en oublier les toasts carbonisés dans le grille-pain, elle qui voulait toujours mettre les bouchées doubles, se contenta ce jour-là d'un tiens vaut mieux que deux tu l'auras.
Ce mercredi, sa petite
fille Léa, élève en classe de CP,
relisait les comptines de son manuel
: "Chut...je lis !", tandis que son père, vétérinaire de renom, se
dirigeait au volant de son 4x4 vers le haras de la Pointe du lac, pour le contrôle sanitaire des étalons et le suivi de la rééducation de celui qui s'était blessé
lors de la course d'obstacles.
Hélène, la fille aînée,
d'un tempérament aussi artiste qu'altruiste,
se demandait bien pourquoi elle ne
monterait pas en secret une
chorégraphie pour la fête des mères, elle qui adorait virevolter sous le strass et les paillettes. Ainsi va la vie chez les voisins !
Rémi
était vif de nature et pas très patient. Il voulait arriver très tôt pour le
concours près du lac mais il était
convenu d’y aller avec son cousin. Il l’appela : « -Eh Gérald, tu viens ? Il se fait tard !
-Mais
non, entre donc, je viens de brancher mon grille –pain pour prendre mon petit déjeuner. » lui répond-il
tout en s’approchant de la fenêtre.
Rémi
ne l’entendait pas de cette oreille. Il ne va pas lui demander la permission pour repartir au plus vite.
«- Je m’en vais, je te garderai une
place ! »lui crie-t-il.
Sans plus attendre,
il enfourche son étalon et virevolte dans le chemin boueux. Il
n’allait pas rester là plus longtemps à croupir de longues minutes au lieu de
courir près du lac. Ce Gérald l une vraie momie,
toujours rêveur, toujours absent, jamais à l’heure, ce n’était un secret pour personne. Il faudrait bien qu’un jour il soit rééduqué s’il ne voulait pas continuer
à être la risée de tous.
Mais
pour le moment Gérald n’en a cure. Voyant Rémi s’éloigner, il se met à sourire
et retourne à sa table tout en chantonnant une comptine. Eh oui, celle que vous connaissez ! «
J’aime la galette, savez-vous comment quand elle est bien faite avec du beurre
dedans. » Gérald étale une bonne couche de beurre sur sa tartine grillée qu’il déguste goulument tout en prenant son
bol de café bien chaud comme à
l’accoutumée. Il n’est pas pressé. Il doit encore se changer pour revêtir son
costume de fête, celui constellé de paillettes et
ainsi avoir la classe. Il
n’en oublie pas pour autant de se munir de quelques gaufres car le spectacle
sera long et Rémi toujours imprévoyant aura sans doute un petit creux. Pour le
clou de la soirée, en bon altruiste
qu’il est, il se charge d’un grand sac où se mêlent confetti et serpentins. Il pourra en donner à
son entourage et tous pourront s’amuser. Il part enfin !
Quand
Il arrive, il entend le coup de sifflet.
La course commence et dans la foule qui s’est amassée, il ne retrouve pas son
cousin. Il doit se contenter de regarder de loin. Pourquoi a-t-il tant tardé ? Et avec un peu de regret, il
pense à ce proverbe que Rémi ne manquera pas de lui
dire : « un tiens vaut
mieux que deux tu l’auras ». La place qu’il lui a promise, eh
bien ! il ne l’a pas !
Marie-Thérèse
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