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Entre Pascal et Christine, qui
pourtant se ressemblent comme deux gouttes d'eau, rien ne va plus, il y
a de l'eau dans le gaz ; et pour celui qui les connaît bien,
c'est clair comme de l'eau de roche, le ménage va à vau l'eau.
Pascal, qui n'est pourtant pas un
marin d'eau douce, navigue en eau trouble depuis quelques temps. En
effet, il s'est quelque peu laissé distraire par leur charmante voisine qui, en
dehors d'un physique avantageux, n'a pourtant pas inventé l'eau chaude.
Pour Christine c'est la
goutte d'eau qui fait déborder le vase car elle a déjà connu pareille
mésaventure par le passé et, c'est bien
connu, chat échaudé craint l'eau froide. Aussi, quand elle exige de
Pascal des explications, lui qui habituellement nage comme un poisson dans
l'eau en reste le bec dans l'eau, il pensait pourtant avoir
été discret. Immédiatement il se jette à l'eau pour tenter de justifier
au mieux sa conduite mais c'est comme donner un coup d'épée dans l'eau car
Christine ne s'en laisse pas compter aussi facilement, compte là-dessus et
bois de l'eau. Désormais, il coulera de l'eau sous les ponts avant
qu’elle fasse de nouveau confiance à son époux volage, ses grossiers mensonges
ne font qu'apporter de l'eau à son moulin et confirment l'adage disant
qu'il faut se méfier de l'eau qui dort.
Pascal qui nage entre deux
eaux, veut néanmoins sauver son couple. Mais comme il n'entend pas pour
autant renoncer aux charmes de la voisine, qui à ses yeux paraît de la plus
belle eau, il décide donc de mettre un peu d'eau dans son vin. Il
s'agit pour lui maintenant de réagir pour ménager Christine car il sait bien
que tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle se casse, ce n'est donc
vraiment pas le moment de se noyer dans un verre d'eau, ni de laisser la
situation tourner en eau de boudin.
A l'opposé du couple qu'il
forme avec Christine, lui et la voisine sont comme eau et feu mais malgré
cela, Pascal ne songe pas pour autant à se dire, fontaine je ne
boirai pas de ton eau. A ses yeux, il n'y a là d'ailleurs vraiment pas de
quoi provoquer une tempête dans un verre d'eau, il n'est donc pas du
tout question pour lui de jeter le bébé avec l'eau du bain.
Paulette
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La famille
Bonau avait sué sang et eau pour élever ses jumeaux. Depuis, l’eau a coulé sous
les ponts. Didier perdit rapidement de vue son jumeau Honoré, auquel il
ressemblait comme deux gouttes d’eau. Ces deux-là étaient des frères ennemis, c’était claircomme de l’eau de roche. Honoré avait
une pâtisserie fort prospère : la seule vue de la vitrine était déjà une
promesse de bonheur et mettait l’eau à la bouche. Son épouse avait reçu un
diamant de la plus belle eau et passait ses loisirs à lire des romans à l’eau
de rose. Quant à Didier, ses études supérieures tombèrent rapidement à l’eau. D’une
part les médisants assuraient qu’il n’avait pas inventé l’eau tiède et qu’il
avait la fâcheuse tendance à se noyer dans un verre d’eau. Pour le travail, on
pouvait compter là-dessus et boire de l’eau fraîche… jusqu’au jour où ses
parents découvrirent qu’il faisait des
dettes : ce fut la goutte d’eau qui
fit déborder le vase et il y eut de l’eau dans le gaz : tant va la cruche
à l’eau qu’à la fin elle se casse. Au comble de l’indignation, ils lui
notifièrent qu’il ne gagnerait jamais l’eau qu’il boirait : ce fut une
vraie tempête dans un verre d’eau. Didier dut se démener comme un diable dans l’eau
bénite, car chat échaudé craint l’eau froide. Il passa des concours
administratifs, mit de l’eau dans son vin pour ne pas rester le bec dans l’eau.
Il s’engagea dans la marine marchande, lui qui s’était conduit comme un marin d’eau
douce. De ce jour, il fut heureux comme un poisson dans l’eau. « Il ne
faut jamais dire, fontaine je ne boirai pas de ton eau ! »
Marie-Christine
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S'il fallait se mettre à
l'eau et aussi mettre un peu d'eau dans son vin, ainsi que dans son moulin,
sans pour cela suer sang et eau ou rajouter de l'eau dans le gaz : tout un
chacun sait que l'eau et le feu ne font pas bon ménage. Et pourtant il y en a
qui rajoutent de l'huile sur le feu. Dans tel camp : on parle de délation. Dans
un autre : tirer à balle réelle. Le dernier noie le poisson dans l'eau.
D'autres se noient dans un verre d'eau. Mais savoir nager en eau profonde, ou
entre deux eaux révèle un grand savoir-faire au risque de tomber le bec dans
l'eau...C'est clair comme de l'eau de roche. Chacun sait qu'engraisser les
cochons à l'eau claire, c'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase. Et se
mettre dans l'eau révèle la peur de se mouiller...C'est connu, mais il faut se
jeter à l'eau : tant va la cruche à l'eau qu'à la fin elle
se casse et
l'histoire du pot de fer contre le pot de terre est encore bien réelle... Il ne
faut surtout pas jeter le bébé avec l'eau du bain et savoir trouver de l'eau à
la rivière... Se méfier de l'eau qui dort car goutte à goutte l'eau creuse la
pierre. Et les fausses promesses sont autant de coups d'épée dans l'eau. Le
fait de laisser couler de l'eau sous les ponts peut exacerber la colère.
Surtout ne jamais dire : "Bois de l'eau fraîche et compte dessus.." car
ça excite le nerf de la guerre... Ou encore reprocher aux chômeurs et aux
fonctionnaires : de "ne pas gagner l'eau qu'ils boivent!" Les fausses
mesures, changements de cap font tourner les choses en eau de boudin. Les
mesurettes peuvent donner l'eau à la bouche mais sont considérées comme une
goutte d'eau dans la mer ou dans l'océan. Un espoir : la concertation, l'écoute
et la prise en considération des sollicitations sinon, tout va vau-l'eau.
Claudine
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Jean et Paul sont jumeaux. Et si,
physiquement, ils se ressemblent comme
deux gouttes d’eau, de caractère, ils sont plutôt feu et eau. Vivant et remuant, Jean est comme l’eau du torrent qui
dévale la montagne toujours à la recherche
de l’eau dans la rivière. Il va, il vient, il court comme l’eau vive de la chanson. Il en est tout en eau. Paul au
contraire est un doux rêveur. Il se sent
si heureux comme un poisson dans l’eau quand il va pêcher sur le pont, voisin de la roue à eau
du moulin. Il lance le bouchon qui danse au fil de l’eau et fait des ronds dans l’eau au point qu’oubliant tout, il en jouerait les pieds dans l’eau. Paul
arrive à ses fins, lentement comme, goutte à goutte, l’eau creuse la pierre. Pourtant, Jean lui cherche souvent des noises et il est
clair comme de l’eau de roche qu’il finit par l’agacer, surtout quand un de
ses copains apporte
un peu plus d’eau à son moulin. Jean qui se targue de ne craindre ni l’eau ni le feu, lui lance souvent des moqueries, le
traitant de marin d’eau douce, disant
qu’il ne mérite pas l’eau qu’il boit car il ne fait rien et que comme Gribouille,
il est capable de se mettre à l’eau pour
ne pas se mouiller. Il pourrait tout aussi bien se noyer dans un verre d’eau et on pourrait même comme aux bébés,
lui chanter « bateau sur
l’eau ». Mais Jean en est pour ses frais car Paul ne réagit pas. C’est
un véritable coup d’épée dans l’eau.
Paul
considère ses propos comme une goutte
d’eau dans l’océan. Il n’en a cure et parfois, il nage entre deux eaux pour ne pas montrer son énervement. Son frère pense alors qu’il
passera beaucoup d’eau sous le pont avant qu’il ne se fâche. Or, il ne faut
jamais dire Fontaine, je ne boirai pas
de ton eau. Et s’il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain
pour une peccadille, il n’en faut pas moins se méfier de l’eau qui
dort. Ce jour-là, Paul lit tranquillement au
jardin, tout en sirotant une menthe à
l’eau et en dégustant un
clafoutis-cerises à l’eau de vie. Jean en
a l’eau à la bouche. Pour le déloger et lui enlever sa part, lui qui
n’a pas inventé l’eau tiède, se jette
à l’eau. Il saisit le jet d’eau et
asperge son frère. C’en est trop ! C’est la goutte d’eau qui fait
déborder le vase. Paul se lève d’un bond,
il est furieux. C’est alors une
véritable tempête dans un verre d’eau et lui si calme, clame son courroux. Ce
n’est pas aujourd’hui qu’il mettra de
l’eau dans son vin. Jean se retrouve
le bec dans l’eau. Il a navigué en eau trouble et voit sa tentative s’en aller en eau de boudin. Il se
méfiera la prochaine fois car chat
échaudé craint l’eau froide. Tout en le poursuivant, Paul lui crie :
« tu connais le proverbe, Tant va
la cruche à l’eau qu’à la fin, elle se casse. Ne l’oublie pas ! » Et
il en passera de l’eau sous les ponts avant que Jean ne se moque à nouveau
de lui.
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